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lundi 31 décembre 2007

Et bonne année grand-mère...

"Et hop, une année de moins... avant la fin du monde."
Moune, éternel optimiste
(oui je me cite moi-même, non c'est pas la modestie qui m'étouffe, ta gueule d'abord)

Il y a des choses que je ne supporte carrément pas, dans la pléthore de traditions occidentales qui nous tombent toute l'année sur le coin du museau. Des comportements qui m'exaspèrent et qui me donnent parfois envie de rétablir la peine de mort, avec même un peu de torture avant, juste pour le fun.

Ceux qui me connaissent ont déjà pensé à la Saint Valentin, immonde agglomérat de mièvrerie rose et sucrée faisant ronronner les amoureux et les entreprises de fleurs et de cartes, dont on exclut sans vergogne les pauvres célibataires qui de ce fait voient ce jour comme la pire des malédictions. Les coeurs et les angelots dans les vitrines, les centaines de couples qui se gobent le palais sur les bancs publics ou se tiennent la main en souriant et en déambulant comme si la rue leur appartenait, et surtout le simple fait qu'il faille un jour précis dans l'année pour se montrer particulièrement romantique et amoureux de son/sa compagnon/compagne et lui offrir des cadeaux hors de prix, le fait de suivre la masse et de sortir sa pétasse une fois par an en lui offrant un cadeau convenu juste pour faire comme tout le monde, tout ça, ça me débecte au plus haut degré. Taillez-vous les veines, dessinez des coeurs avec votre sang et crevez en silence, bande de pouilleux du romantisme!

Ceci dit, d'autres comportements ont tendance à fortement m'irriter en période de fête. A Noël, je suis particulièrement exaspéré par ceux qui se sentent gênés que je leur offre un cadeau alors qu'ils ne m'ont rien acheté, et qui font mine de refuser mon présent ("j'peux pas accepter, c'est trop, et puis j'ai rien pris pour toi, oh la la"). Dans ces moments, j'ai fichtrement envie de les étrangler avec leurs chaussettes et de les forcer à accepter mon cadeau en leur carrant bien profond dans un endroit de leur anatomie que la décence ne me permet pas de décrire en détails. Si je fais des cadeaux, c'est pas pour faire du troc, c'est pour offrir et faire plaisir, rien à foutre de rien recevoir en échange. Offrir et recevoir sont deux choses totalement distinctes. Sinon, ça s'appelle du commerce.

De même, je déteste ceux qui me demandent "tu veux quoi comme cadeau?" parce qu'ils sont à court d'idées. Je me démerde pour trouver tout seul, alors démerdez-vous pour me faire une surprise. Et les hypocrites qui disent "ne m'offre rien" pour leur anniversaire tout en espérant secrètement qu'on offrira quand même quelque chose, c'est pareil, pendez-les place de Grève.

Et le meilleur pour la fin, les traditionnelles bonnes résolutions du Jour de l'An, la motivation quand on croit connement qu'on pourra tenir toute l'année sans trop boire, trop manger ou trop fumer, quand on a des élans incontrôlables d'optimisme en jurant que cette année, on fait un régime/arrête de fumer/devient moins chiant/trouve un job/cesse de sodomiser les oies/whatever. On sait tous que ça ne sert à rien et que la motivation retombe dès le 2 janvier, en même temps que le vomi dans la cuvette. Alors par pitié, épargnez-moi les questions foireuses à la "c'est quoi tes bonnes résolutions?"

Mes résolutions, c'est dompter un cheval volant, devenir un dieu au plumard et taper sur Bush jusqu'à ce qu'il signe le protocole de Kyoto. Non c'est pas possible, et alors? Comme si "peser 10 kilos de moins avant l'été" ou "devenir généreux et à l'écoute de mon prochain" c'était possible, ducon.

Bref. C'était le coup de gueule du réveillon. Passez de bonnes fêtes quand même, et bonne année à tous.

A part ça, aujourd'hui, je bosse.

dimanche 23 décembre 2007

Variété française

"On ne peut discuter des goûts et des couleurs, car chaque être possède sa propre vision de ce qui l'entoure. Bien que, quand on aime Romain Duris, on ait vraiment un goût de chiottes."
Platon

Je reviens de la soirée de clôture du festival des Aventuriers, troisième édition, le deuxième auquel je vais. J'avais là aussi écrit un billet. Si si, souvenez-vous, ce billet polémique où tout le monde avait cru que je m'étais tiré une balle ou que j'avais été interné dans un hôpital psychiatrique. L'an passé, c'était Cali, Raphaël, Jean-Louis Aubert, Alain Bashung et Daniel Darc. C'était cool, en particulier parce qu'il y avait Cali, et ce même si je ne suis pas très branché chanson française.

Cette année, il y avait Sanseverino, Thomas Fersen, Miossec, Brigitte Fontaine, Jeanne Cherhal et Hubert-Félix Thiéfaine.

Alors avant de commencer les hostilités, je précise pour les grandes gueules pénibles qui me taxent d'intolérance dès que je suis un peu virulent dans mes critiques que ce qui va suivre n'est que mon opinion personnelle et que vous avez tout à fait le droit d'avoir des idées différentes, et de ce fait des goûts musicaux merdiques.

Première sur scène: Jeanne Cherhal. Souriante, certes, enjouée et tout. J'ai bien aimé son premier album, il était plutôt rigolo. Mais cette nana n'a pas de voix. Elle chante comme chanterait mademoiselle-tout-le-monde, donc je l'avais classée dans la catégorie "chanson à texte française", catégorie que je ne visite que fort rarement. Là, c'était particulièrement navrant. Elle a chanté une chanson sur l'eau, c'était totalement nul comme paroles, j'avais l'impression d'être devant Henri Dès, et j'ai passé l'âge.

Deuxième à se montrer, Miossec. Tout le monde m'a dit que c'était "trop bien", je m'attendais au chanteur engagé, cynique, un peu ironique et tout... Et je suis tombé sur une espèce de Gainsbourg de supérette à la voix éraillée et aux intonations nasales, qui chantait fort mal.

Thomas Fersen, number three. Bonne bouille, marrant, un peu la tchatche. Voix pourrie. Je suis désolé, une belle voix chante juste et bien. Thomas Fersen chante correctement ses propres chansons, mais comme un pied le reste. Là je me suis dit, c'est pas possible, la France a subi une malédiction, ils vont tous finir par avoir une voix aussi naze que celle de Saez.

Sanseverino, marrant, le seul qui m'ait vraiment plu, mais c'était quand même pas transcendant niveau voix.

Brigitte Fontaine, jolie voix mais défoncée à la coke selon ma cousine, un peu chelou quand même la mamie du rock.

Et Thiéfaine, seule voix vraiment "jolie", mais il chantait des trucs pourris.

Un seul rappel. Pratiquement pas de duos (sauf une chanson marrante mais un peu démago sur les bords sur Carla Bruni). Pas d'ambiance, personne ne dansait ou presque, bref, rien à voir avec l'an passé. Ca a fini super tôt, en plus.

Je suis donc déçu, et renforcé dans mes convictions que la bonne musique implique forcément un bon chanteur ('bon' dans le sens 'ne chante pas au feeling' et 'sa voix est un instrument') et des mélodies entraînantes. Ce qui n'a pas franchement été le cas ce soir, et dans la chanson française en général.

Avec la fin de Noir Désir, la chanson française est morte.

Une fois encore, ce n'est que mon avis, et si vous n'êtes pas d'accord, d'une part je m'en cogne, et d'autre part soyez honnêtes et comparez en termes strictement musicaux une chanson de Fersen et une chanson des Red Hot, de Eels ou des Cranberries, et revenez me dire en face que Fersen chante mieux que les chanteurs de ces groupes. Qu'on rigole.

A part ça, j'ai sommeil.

vendredi 21 décembre 2007

Holiday Song

"Meuh."
Le boeuf de la Crèche
(non j'me fais pas chier, ta gueule d'abord, chuis pressé)

Dernier jour avant les vacances! Hier, fin des achats des cadeaux de Noël (bon il en reste un peu), j'ai offert le sien à la Poulette (allez voir dans son blog, ça vaut le détour), et un de ces quatre je posterai des photos d'elle avec le cerveau en train de dégouliner par les oreilles tellement elle jubile. Le reste de la journée est racontée aussi, donc je m'em***** pas, vous allez lire chez elle, non mais oh.

Aujourd'hui, super journée. D'abord tout le monde avec un bonnet de parnouël. Le mien avait des bois d'élans. On avait trop la classe.

Ensuite, les cours d'écologie chimique que j'adore, sur les phéromones et les exemples chelous ou gore (voire les deux) du prof. Exemple: saviez-vous que dans une résidence universitaire, au bout de deux mois, l'action des phéromones sexuelles des femmes entraîne le fait que les cycles oestriens (les ragnagnas quoi) de toutes les nanas présentes se calquent? Résultat, toute les nanas sont chiantes en MÊME TEMPS!! C'est beau la science non? Faudrait toutes les cloîtrer ensemble, comme ça ce serait une semaine par mois à tout casser pour TOUT LE MONDE, et les mecs n'auraient pas à composer avec la mauvaise humeur de leur copine, de leur mère, de leurs potEs, de leurs collègues, de leurs patronnes (si y'en a qui permettent aux femmes de devenir patronnes, la preuve, La*rence Paris*t. Non je ne mets pas son nom en entier, il paraît qu'elle a attaqué en justice des blogs qui parlaient d'elle. Saloperie.)

Bref. Ensuite, grand repas au RU, tartiflette au menu, et on avait apporté bière et hydromel, la classe.

Ensuite deux heures à jouer au président-trou-du-cul (citation de moi et C. après une remontée spectaculaire du trou du cul en président: "de toutes façons même en vrai, c'est toujours des trous du cul qui deviennent présidents". Pas de sous-entendu, bien sur).

Puis TP de dynamique des pops. On m'a rendu des notes de contrôle continu, c'est comme au lycée, je suis trop fier. Alors:

TP sur la prédation: 17/20, meilleure note

TP de génétique évolutive: 16/20

Présentation orale de dynamique des pops: 17/20, meilleure note

Présentation orale de bioconservation: 16/20, meilleure note

Comment ça fait trop du bien au moral.

Et ce soir, plongée, puis grande soirée en mode nuit blanche pour fêter l'anniversaire de J., une pote parisienne de C. et la future-ex-actuelle de Y., je suppose. Ensuite direction Paris, le concert des Aventuriers avec la frangine et les cousines, puis le Sud pour Noyel.

A part ça, j'ai les doigts gelés.

mardi 18 décembre 2007

Statistiques blogistiques 5

"Tiens chi (prononcer "shi") carré, c'est marrant...
- Ben oui c'est le khi 2 quoi...
- ...haaaaa!!"
Ma binôme (les non statisticiens, vous pouvez pas comprendre)

Comme me l'a fait remarquer la Poulette, ça fait en effet fort longtemps que je n'ai pas présenté les recherches les plus marrantes faisant débarquer sur mon blog. Depuis le 23 août, en fait. Et pourtant il y en a eu. Alors ma petite sélection, il y en a tellement depuis le temps que je n'ai pas la patience de tous les mettre (y'en a 614, alors comment dire... fuck)

Je passe sur les habituels, à savoir "c'est l'heure moune", "e-moune blogspot" et autres "karine ferri mais quand va-t-elle crever", ils sont devenus traditionnels et typiques de ceux qui n'ont pas encore bien assimilé l'usage des favoris, ou qui ont un patron sur le dos et ne peuvent pas se permettre de conserver l'adresse au bureau.

A part ça, on a:

"Moune aime le rugby"
Définitivement pas le bon blog.

"Moune est un pervers"
Là j'hésite entre une recherche faite par la Poulette juste pour que j'aie ça dans mes mots clés et une recherche faite par mes potes de fac pour vérifier si mon passé est aussi limpide que ce que je leur raconte (ce n'est évidemment pas le cas, mais tant qu'on ne retrouve pas le corps, je suis tranquille)

"Appareil de géomètre"
Faut aller voir sur e-b*y.

Florilège de "blocage lille 1", "blocage fac lille 1", etc.
Par contre pas une seule recherche pour "LRU", étrange...

"Maximilien de Robespierre dessin animé"
Je conseille la série des "Il était une fois" avec Maestro le barbu et les autres rigolos, ils doivent bien parler de Robespierre là dedans...

"C'est vraiment incroyable que"
Là par contre c'est le bon blog.

"Comme un cure pipe"
S'il existe un témoignage de cette expérience, je suis preneur.

"Jeux sexuels entre amis, histoires de sexe"
Désolé, j'ai juré le secret le plus absolu sur mes activités extra-universitaires avec mes camarades. Question de principe, et puis d'ailleurs la SPA n'apprécierait pas l'usage qu'on fait des canards et des anguilles.

"Le cul de ma cousine"
...ne te regarde pas, mécréant!

"soutif trop petit"
Je l'ai toujours dit, n'en mettez pas si ça vous serre mesdemoiselles...

"30 millions d'amis chien qui monte aux arbres"
Ah oui, grand moment d'anthologie à Wimereux ce reportage...

"tête de bébé musique"
Si mes souvenirs sont bons ça fait un fa dièse contre un mur en crépi, et un do majeur contre du béton armé.

"Acheter un lidl"
Ouais ben ouais, facile, prends-moi un Aldi tant que tu y es, je te rembourse la semaine prochaine.

"apprand heur"
Apprends déjà à écrire avant de t'attaquer à la lecture de l'heure, c'est un trop gros morceau pour toi.

"araignée symbole nazi"
Ah bon? Celle dans le plafond c'est carrément un symbole?

"blague de physicien"
Non ici les blagues pourries sont estampillées biologie, désolé...

"blog chatte crade"
Pas besoin d'un blog: donnez-lui un bain, mais attention, ça griffe.

"blog pourcieux"
Eh ouais on a accès à la technologie dans le trou du cul du monde...

"blogs de ma copine sexy"
Le jour où j'en ai une je vais certainement pas l'exhiber sur mon blog, crétin.

"blonde intelligente avec des gros seins"
Et sinon tu crois encore au père Noël?

"bourres les seins"
Non mais après tu fais ce que tu veux pour exprimer ta féminité hein! (sauf si tu es danseur de tecktonick, là tu en as pas vraiment besoin, tu es déjà quasi au max)

"braderie quasimodo"
Bossu à vendre, pratiquement pas servi, ne servait qu'une fois par semaine à un vieux pour sonner les cloches et sauver les gitanes!

"caissière hyper u sexe"
Seulement quand j'ai pas pris de surgelé.

"Comment dire dormir en grec?"
"ZZZzzzZZZzzz", avec l'accent tonique sur la deuxième diphtongue, attention.

"Comment dire pardon en polonais?"
"Vodka kamarad?"

"Connasse parmi d'autres"
Rhooo le vilain misogyne. Remarque si c'est celle à qui je pense, je suis d'accord.

"Cul suédois"
Deux fesses et un anus, tout comme, le croirez-vous? en France.

"Danse hawaiienne photos"
J'ai promis à la Poulette de ne pas les diffuser...

"Depravée"
Le blog de la Poulette est à droite.

"Durhis"
Y'en a qui tiennent pas à leur vie, là, à trouver mon blog avec ça...

"eli c moune"
Celle là c'est la meilleure de l'année!!

"engueulade douche fille"
Grave erreur. On ne reproche jamais quoi que ce soit qui concerne la douche à une fille. A la rigueur, on peut se moquer à mots couverts des 7 heures de lavage quotidien, mais à peine.

"est ce que les piercings sonnent à l'aéroport"
J'ai testé: non.

"est-il possible d'oublier le premier amour en kabylie"
C'est vachement plus difficile qu'au Guatemala en tous cas, mais un peu plus simple qu'en Guinée Equatoriale, et je ne parle même pas du Kazakhstan.

"fiche de lecture faucon malté"
Rhaaa! Mais lisez-le, tas d'incultes! Feignants de ptits cons de collégiens va!

"furer animaux"
Soit c'est fureT. Soit... je ne veux même pas y penser.

"gateau au chocolat qui déchire sa race"
Ouais, c'est bien ici, c'est gentil de respecter la terminologie exacte.

"hermione lesbienne"
T'aimerais bien, Poulette, hein?

"héli ses moune"
Toujours pas...

"je + leffe"
Je ressens une certaine gène vis-à-vis de cette recherche, pourtant fort adaptée à ce blog...

"je hais la saint valentin"
Moi aussi, laissez votre adresse, on va créer un collectif.

"je pense"
Le pire c'est qu'il est resté 25 minutes...

"je suis trop tactile"
Nan, tant qu'on dit "tactile" c'est bon. Quand on dira "pervers" tu pourras commencer à t'inquiéter.

"jus de moune"
Le premier qui s'approche avec un presse-agrumes j'le défonce!

"l'excision est une bonne ou une mauvaise chose"
C'est une vraie question? Une bonne chose bien sur! Comme ça les femmes cessent de ressentir le plaisir qui ne devrait être réservé qu'aux hommes, qui le méritent de par leurs gènes et leur héritage, normal quoi.

(je plaisante hein)

"la recette du pyracantha"
Une pincée de sadisme, un soupçon de mesquinerie, un grand verre de mocheté, un tombereau d'épines et un quintal de racines, secouez le tout et servez froid.

"langues parlées par kirsten dunst"
Qui lui demande de parler?

"lotus elan poulet"
Ca se mange?

"marque de lessive moune"
Je lave encore plus blanc?

"mon cousin me pilonne"
Euh ouais cool, pas le mien.

"moune wimereux"
Bon là c'est flippant, c'est quelqu'un qui me connaît et qui était à wimereux... En plus il est resté longtemps.

"orgasme de la voisine"
'tendez faut que je l'invite au ciné d'abord...

"paléontologue atlantide stage été"
Ouais alors si tu trouves un stage d'été pour chercher l'Atlantide, tu m'appelles hein!

"photo moi tous en slip au camping"
Ouééé!

"pieuve porno"
...ewwww...

"sting converti à l'islam"
...Sting barbu... OUAHAHAHAHAHA! hm pardon.

"une nana dans l'heure"
C'est beau l'espoir.

"viens chercher la baballe"
Toi d'abord.

"jeunesse décadente rythmée par le mal"
Et j'assume.

"monde de pochtrons habillés en rose"
Jsais pas ce que tu bois mon pote mais jveux pas essayer...

A part ça, demain oral de bioconservation sur le chat sauvage... Youhou.

dimanche 16 décembre 2007

Moune et le week end

"Hé Judas, t'es sur que t'es pas une gonzesse? Parce que ça ferait Judas nana! Elle est bonne non? ...rhooo fait pas la gueule, j'déconne quoi!"
Jésus, l'évangile selon Saint Moune, "Pourquoi Judas a fait sa pute"

Tout a commencé avec ma mère qui m'a réveillé dès potron-minet à 11h39 du matin pour savoir si j'avais déjà acheté le coffret de la saison 4 de kaamelott. La réponse étant non, elle m'a souhaité de bien me rendormir, ce que je n'ai pas fait, car mine de rien la journée était déjà fort avancée.

La tête dans le fondement, fidèle à mon bushido de geek, j'ai allumé l'ordi (c'est un automatisme, je me sens seul sinon)(me faut une nana, c'est moins intéressant qu'un PC mais ça dégage plus de chaleur), et le temps que chauffe le Tigre à Dents de Sabre (son nouveau nom depuis que j'ai remarqué que de temps en temps il produisait des sons chelou oscillant entre le rugissement et le ronronnement, mais genre rauque, 'voyez), j'ai évacué les restes brumeux des élucubrations de Morphée sous ma douche thalasso (qui malgré le crucial atout séduction qu'elle représente ne m'a pour le moment ramené aucune nana désirant faire sa vie avec moi).

En sortant, à moitié à walp pour que les ouvriers qui travaillent à la rénovation en face puissent en profiter (non je suis pas exhibo, c'est juste que j'ai pas de place pour mon peignoir dans la salle de bain), j'ai étudié longuement l'état général du Clapier. Ce faisant, alors que je listais les choses à faire de manière impérative pendant le week end, je me suis rendu compte que j'étais toujours en tenue d'Adam et que heureusement que c'était samedi, parce que sinon y'aurait eu les ouvriers et qu'ils auraient fantasmé sec (parce que j'ai un physique à faire changer de bord le plus endurci des hétéros, si si, surtout quand je sors de la douche).

Bref, un peignoir et des fringues décentes plus tard, je me suis aperçu que, comme d'hab, mon Clapier était fort bordélique. Le bureau a une fois encore disparu du fait d'un mouvement tectonique dit "de Moune", incluant la formation de montagnes de paperasses, de chaînes d'épluchures de clémentines (que je laisse exprès pour que ça sente bon) et de pics d'éléments de vaisselle usagés (qui eux ne sentent pas forcément très bon, surtout après plusieurs semaines à se dissimuler lâchement sous un article de bioconservation). Le sol est à peine plus visible, bon en même temps j'ai pas des masses de mètres carrés, mais quand même, hein, bon. Et le plateau en plastique avec des pieds en alu que j'ai pompeusement baptisé "ma table" ploie mais résiste courageusement aux amoncellements de vaisselle, à laquelle résiste vaillament ma flemme carabinée. Oui, mais parfois, il est bon de savoir reconnaître sa défaite: aujourd'hui, je fais la vaisselle. Et les courses, aussi, tant qu'à faire. Et les cadeaux de Noyel. Et demain, tiens, soyons fous, je fais ma lessive et mon exposé de bioconservation, parce que ma binôme (une autre) compte un peu sur moi quand même, tout comme le chat sauvage en Hongrie qui, c'est évident, ne peut survivre sans mon intervention courageuse et engagée qui consiste à présenter une étude génétique d'il y a quatre ans et des bananes sur la dangerosité de l'hybridation avec le chat domestique. Eh oui, c'est ça le boulot d'écologue, sans cesse sur la brèche.

Bon, mission pas totalement accomplie pour le moment. J'ai arpenté avec héroïsme le marché de Noël lillois, achetant le cadeau pour ma frangine, me ruinant pour celui de T. (alors que c'était carrément pas ça que je voulais lui prendre) et prévoyant les trois bouteilles d'hydromel pour la tradition du réveillon avec ma soeur et mon cousin (vous allez voir c'est le comble de la bonhommie des fêtes de fin d'année: une bouteille d'hydromel chacun en devisant sur les pierres tombales dans le cimetières de mon bled, non je n'ai pas amené de poule noir à éventrer, jsuis pas gothique, ta gueule d'abord). Ensuite j'ai bravé la foule dans le Disneystore, j'avais trouvé des cadeaux pour le cousin et la Poulette, mais fuck, trop de monde, trop de gosses, trop de rose-princesse-pétasse-je-me-fais-entretenir-et-engrosser-à-partir-du-générique-jusqu'à-la-fin-de-ma-vie pour que je supporte, résultat, hop, j'ai posé mes trouvailles sur une étagère et arivederci (non je parle pas italien, ta gueule aussi).

Alors arriva l'épreuve. La Fnac. Quand j'ai vu tous les gens qui passaient de la froidure polaire de dehors à l'ambiance surchauffée des rayonnages, j'ai entrevu dans un flash les odeurs de belette crevée qui devaient se répandre un peu partout suite aux sudations des personnes présentes, et j'ai béni le ciel, Dieu, la génétique et les baleines à bosse de ne point m'avoir conféré d'odorat fonctionnel (sauf les baleines à bosse, elles c'est juste parce que je les aime bien). Je ne sens rien, je ne remarque rien, je me fais régulièrement pourrir quand je ne remarque pas le new parfum de la mort qui tue d'une nana qui se rapproche pourtant exeuprès pour que je le sente, mais c'est comme ça, j'ai le flair d'un parpaing. N'empêche que ça a ses avantages, j'ai pu me balader parmi les effluves presque visibles de sueur en état de vaporisation sans faire d'apnée. Et j'ai acheté le cadeau du beau-père, et... des bouquins pour moi. Ben oui quoi merde, c'est Noyel pour tout le monde, et pis la CAF m'a donné des sous, si si c'est mon cadeau de Noël, merci la CAF. Bon en fait c'est un gros bouquin d'océano qui m'avait donné envie la dernière fois, et trois livres d'Eddings, que j'ai déjà lus deux fois mais que j'aime quand même.

Et là, ce fut le drame. La queue de malade. Elephantesque. Enorme. Gigantesque, disproportionnée, compacte, bref, tout ce que les nanas adorent dans l'intimité mais que je déteste à la Fnac. Sans compter la connasse qui sous prétexte qu'elle vient d'avoir sa ménopause croit pouvoir me passer devant en se mettant de côté à côté de moi, genre mine de rien, et quand y'a moyen, hop j'te passe devant, t'oseras rien dire t'es qu'un jeune, ptit con va. Ben là j'ai fait ma plus belle tête de djeunz rebelle méchant au regard de gorgone-qui-a-ses-ragnagnas, j'ai avancé d'un pas sûr, et la nana s'est mise derrière. Je suis gentil à Noël, mais pas quand il s'agit de queues. La queue, c'est la jungle.

...ok, je passe à "file d'attente", plutôt. La file d'attente, c'est la jungle: si y'a moyen d'en bouffer un pour arriver plus vite devant la jolie stagiaire en formation au regard un peu vide, allons-y, en plus ses os retarderont ceux qui poussent derrière.

Mais j'y suis finalement arrivé, et je suis rentré chez moi, parce que les cadeaux de Noël un samedi 15 décembre, faut-il être con quand même. Jeudi, j'ai pas cours. J'irai là.

Ensuite, j'ai fait mes courses. Palpitant. Et puis j'ai fait ma vaisselle. Et puis le combo pizza+crème fraîche+chèvre de lidl au four (quoi je mange pas équilibré?), et puis j'ai continué à écrire et corriger mes histoires. Et puis je me suis rendu compte que lire et corriger 374 pages word en une nuit, c'était un peu compliqué. Alors j'ai glandé, j'ai regardé des blogs (mention spéciale à Tania, j'ai éclaté de rire plus d'une fois, oui je rigole tout seul dans un appartement vide, ta gueule), et là je me dis que demain, je vais tirer la gueule pour m'occuper du chat sauvage. Et pour la lessive aussi.

En plus ce soir, je suis pas sorti. Hier soir non plus. C. à Dieppe, Y. sur MSN avec sa future dulcinée, J. en soirée, la Poulette pareil, ma binôme qui reçoit un pote... Pfff, tous des lâcheurs mes potes. J'aurais du aller au ciné tiens. Tous seul, oui et alors?

A part ça, 5h37 du mat, sans dec je vais dormir là.

vendredi 14 décembre 2007

On apprend de ces choses...

"L'amour c'est comme la navigation: quand ça commence à couler, les rats se barrent."
Inspiré de mon prof de dynamique des pops

Ces derniers temps, j'ai appris plein de choses sur moi que je ne soupçonnais pas vraiment, au hasard de conversations parfois assez étranges. Des trucs bien, et d'autres... moins. Ce que pensent les autres de moi, en gros.

En prélude, je ne sais plus si j'en avais déjà parlé, je vais essayer de me souvenir ce que Y. et C. m'avaient dit lors d'une soirée un peu arrosée (un peu = on se souvient à peu près de la fin), où le jeu était de répondre à deux questions: "que penses-tu de toi?" et "que penses-tu des autres?"

Vu que vous vous foutez de Y. et C. comme de l'an 40 (sinon vous iriez sur leur blog)(quoi ils en ont pas?), je vais parler de ce que j'ai dit sur moi, et ce qu'ils ont dit de moi. Ca va aller vite, les avis étaient à peu près unanimes, à quelques détails près. On a convenu que j'occupais avec une surprenante régularité et un enthousiasme respectable la fonction millénaire de second rôle, qui consiste à être le bon pote toujours présent, l'arrangeur d'embrouilles, le diplomate, le médiateur, le faire-valoir, etc. De mon point de vue c'est très bien comme ça, parce que j'ai pas les épaules d'être un personnage de premier plan. Du point de vue de C. c'est dommage parce que quand je suis dans un petit groupe, surtout avec des filles, notamment, j'ai tendance à me mettre plus en avant, tandis que s'il y a un mec je lui laisse la place et je semble considérer qu'il est de toutes façons plus intéressant que moi. Et du point de vue de Y. c'est dommage aussi parce que je raconte des trucs marrants et/ou intéressants assez souvent. Depuis j'ai essayé de prendre un peu le devant de la scène, mais je me suis rendu compte que c'était très vrai ce que racontait C. : en groupe, je l'ouvre rarement, et quand il y a des mecs, j'ai tendance à moins me montrer. C'est rigolo parce que je m'en étais jamais rendu compte avant.

La semaine dernière, Y. m'a dit lors d'une soirée plutôt arrosée (plutôt = on se souvient encore du début) que j'avais à peu près tout ce qu'il fallait pour séduire une nana, charme, humour, etc, mais que je manquais singulièrement de virilité. L'instinct protecteur du mâle, tout ça, de quoi faire en sorte qu'une nana se sente en sécurité avec moi. Ce que la Poulette a confirmé avant-hier soir, au kebab. C'est bizarre parce que ça aussi, c'est vrai. J'ai plutôt tendance à me moquer des mecs virils qu'essayer d'en être un. La testostérone, c'est pas ma drogue préférée. Il va falloir que je prenne des cours pour combler cette lacune, je sens. Vais demander à Y. ou au cousin.

Hier soir, lors d'une soirée assez arrosée (version littérale cette fois, on était tous trempés de bière et de sueur), deux de mes profs étaient là. Sympas, un peu éméchés, tout ça, on a dansé, on a bu, c'était marrant, une sorte de soirée d'inté avec trois mois de retard. Avec un petit dérapage quand avec Y. on a tombé le T-shirt sur Hot stuff et on l'a fait tourner en l'air, dévoilant à nos enseignants de TD et TP de génétique évolutive et de dynamique des populations, ainsi qu'au reste de l'assemblée, nos torses velus, nos muscles d'airain et, dans mon cas, un piercing au téton qui a légèrement fait bondir mes profs. Bref, ça c'était pour la petite histoire.

Et les deux profs, à dix minutes d'intervalle environ, m'ont pris à part pour m'avouer leur étonnement à me voir danser sur des chansons disco, parce que j'avais plutôt un look "hardos". Ils ont utilisé le même mot, ce qui laisse supposer qu'ils en avaient parlé avant. Bon, sur cette révélation là, pas de grosse surprise, je sais bien que j'ai plus de chance d'être confondu avec un métalleux qu'avec un tecktonick boy. Mais quand même. Je pensais juste avoir la classe, genre Highlander ou Lestat, avec cheveux longs et vêtements noirs, parce que je ne porte pas de collier à clous, je mets des pulls à col roulé sages, des pantalons propres et entiers, je vomis les T-shirt avec des groupes de musique dessus et je me lave régulièrement les cheveux. Comme je l'ai raconté à ma binôme, c'est un simple hasard si mon apparence finale fait penser à un "hardos": fringues noires parce que j'aime bien et que ça me gave de m'occuper de mon look, veste noire longue découverte par hasard dans un tas de fringues chez un fripier, piercings parce que ma meilleure amie est pierceuse et que c'est elle qui m'a ouvert les portes de ce monde étrange, et cheveux longs parce que les coiffeurs sont une classe ouvrière que je rêve de voir disparaître dans un océan d'agonie et que plutôt crever que me laisser toucher le crâne par ces empoudrés.

Bref. J'ai un look qui fait peur. Ca craint.

Aujourd'hui, en TP de dynamique des pops (humidité alcoolique relative = 0, à 5% de risque d'erreur), ma binôme m'a dit que :
1. Je dansais bien. Ca déjà, ça m'a fait bizarre, j'ai plutôt tendance à bouger dans tous les sens sans esthétique ni maîtrise particulière. Mais il paraît que je m'en sors bien, et que mon imitation de danseur de tecktonick était très convaincante, on y croyait et tout. Elle m'a même dit que je devrais en faire mon nouveau look, mais j'ai dit non, quand même, je n'ai pas encore perdu mon âme.
2. Je n'avais "pas un pet de graisse", d'après ce qu'elle a vu lors du strip-tease improvisé sur hot stuff, à part des petites poignées d'amour, mais rien de grave. Elle m'a même demandé si je mangeais peu pour m'entretenir. Moi. Moi qui crains toujours de grossir (complexe qui date de l'époque où j'étais le "petit gros" de la classe). Ben ça, ça fait plaisir.

Ah la la, une vraie gonzesse ce Moune. Mais n'empêche que c'est étrange de se voir par les yeux des autres...

A part ça, ce soir, plongée. La flemme, mais j'ai besoin d'eau.

jeudi 13 décembre 2007

"It will be legen...wait for it...dary!"

"Tu seras un homme, mon fils. Ou ne le sois pas, que veux-tu que ça me foute? Va plutôt aider ta mère à faire la vaisselle, au lieu de me faire chier avec tes conneries."
Rudyard Kipling

Aujourd'hui, je sais pas pour vous, mais j'ai une de ces patates...

Déjà, hier, j'ai passé mon oral de dynamique des pops. On a fait un raz-de-marée, tout le monde a adoré notre exposé, parce que j'avais modélisé de mes blanches mains les courbes des populations des bestioles qu'on étudiait. La classe, le prof ne nous a quasiment rien dit.

Hier soir, j'ai vu la Poulette, je lui ai offert un kebab, je savais à l'avance ce qu'elle prenait, j'avais du feu pour elle alors que je fume même pas, bref, trop la classe, et dire que je suis toujours célibataire avec de telles qualités recherchées par toutes les femmes un peu normales de ce monde, ah la la, quelle misère. N'empêche que, c'était cool.

Ensuite, ce matin, je me suis réveillé en pleine forme (ce qui est rare) avant mon réveil (ce qui est encore plus rare). Et ça, c'est cool aussi.

J'ai bossé pendant 2h mon rapport de génétique, et je l'ai bouclé avec une facilité déconcertante et, chose peu commune, je suis plutôt satisfait du résultat. Je l'ai envoyé par mail au prof concerné, et pour une fois, ça n'a pas planté.

J'ai regardé quelques épisodes de How I met yout mother (d'où le titre)(ceux qui ne comprennent pas, allez télécharger/vous pendre par les tripes, hérétiques). Surtout le dernier. Et c'était exactement de ça que j'avais besoin. Les huit étapes d'une relation avec une personne qu'on côtoie tous les jours, au travail ou en tant que voisin par exemple, et pourquoi il faut absolument les éviter: la règle de platine. Ce qui fait que finalement, malgré un petit pincement au coeur quand je vois J. embrasser C., je suis plutôt content de ne pas sortir avec une nana de mon amphi. Pour mieux comprendre, regardez l'épisode, je suis pas votre mère, non mais oh.

Et hier j'ai eu une idée lumineuse pour mes cadeaux de noël. D'ailleurs frangine faut qu'on en parle, parce que ça se fera sans doute à Paris et j'aurais besoin de toi. Je n'en dis pas plus, des fois que des concernés traînent par ici.

Et là, j'ai (encore) un TP de génétique, ça me gonfle un peu parce que j'aurais voulu faire autre chose de mon aprem, mais j'y vais quand même dans la joie et la bonne humeur. Ah ah. Trop facile même.

Ah, et puis j'ai bien avancé dans mon deuxième livre (ça fait pompeux de dire ça), je suis assez content de moi, et j'ai aussi lancé une nouvelle vague de corrections sur le premier, j'ai fait quelques coupes franches, ça me plaît. J'espère qu'en rentrant j'aurais la motivation de m'y remettre.

A part ça, j'enfile mes chaussettes et je file, vais être à la bourre.

lundi 10 décembre 2007

Philosophie post-carbonara

"En amour comme en guerre, tous les coups sont permis! Et quand on commence les compromis, c'est que ça se termine bientôt..."
L'amiral Wellington, pensées

Allez, quelques nouvelles de votre héros, car je sais que le rythme des billets quotidients vous manque affreusement.

Que dire?

Après un an et demie d'attente, j'ai enfin touché les sous de l'assurance. 1926 euros et des bananes. Dont 1000 partent pour aider ma mère à rembourser la voiture. Le reste, c'est pour m'acheter des livres, payer une partie de l'ordinateur portable que je vise pour Noël, et faire quelques soirées. Et j'ai déjà mis 400 euros sur mon livret en cas de coup dur/d'envie de voyager.

La jolie blonde qui me plaisait au début de l'année, et que j'ai depuis longtemps cessé de courtiser quand je me suis rendu compte que 1. je ne lui plaisais pas, 2. elle préfère mes potes et 3. de toutes façons j'en 'aime' une autre, sort avec l'un des potes en question. Petit pincement au coeur, petite envie de me battre ou de me défouler cet aprem, et puis finalement j'ai encaissé et avalé. De toutes façons, j'avais lâché l'affaire. Et puis je me suis rendu compte que j'ai mal réagi (intérieurement; à l'extérieur je suis un pro du théâtre à la "je suis content pour vous") non pas parce que j'étais jaloux (parce que autant C. est une nana adorable, qui me plaît, avec qui je m'entends super bien et dont je pourrais potentiellement tomber amoureux, mais franchement, je m'imagine pas avec elle en ce moment), mais parce que c'était une nouvelle preuve de mon rôle de bon-ami-second-rôle qui voit les nanas qui lui plaisent s'envoler une à une avec les mecs de premier plan. Un peu les nerfs devant ma propre incapacité à faire décoller ma vie amoureuse. Mais ça passera.

La fac est débloquée, mais apparement il y a eu une AG cet après-midi, et il se pourrait qu'elle soit rebloquée à nouveau. Autant je soutiens le mouvement, autant la démocratie étudiante était franchement moyenne, quand on voit le peu d'affiches annonçant l'AG en comparaison des fois précédentes... Sans compter que les M1 devraient pouvoir rentrer avoir leurs cours, selon les arrangements.

Samedi matin, j'ai eu cours. Pour compenser, samedi soir, on a fait la fête. Techniquement on était censés acheter des pizzas et faire une nuit blanche. Finalement on a commencé à boire et au lieu de s'arrêter pour prendre à manger, on a continué à enchaîner les rhum-citron en shooters. Je sais, jeunesse dépravée, tout ça. Oui mais hein, cours le samedi matin!!

Comme d'habitude, je suis un de ceux qui a le mieux tenu (que de chemin parcouru depuis l'événement malheureux du judipiou et du "j'vais mouriiiiiir" d'il y a trois ans...), et j'ai du border et surveiller J. et Y. qui étaient franchement faits. Une fois encore, ma tendance à devenir protecteur à l'extrême quand j'ai bu s'est exprimée... Bref, ça s'est terminé à 2h du mat' à peine, c'te loose dites donc... En plus j'ai perdu mon thermos, tragiquement décédé lors de l'explosion par Y. de la table basse de C. à l'âge encore précoce de 6 jours d'achat. Ah la la.

Sinon, hier soir, je suis allé au ciné voir "A la croisée des mondes". J'ai adoré, comme on s'en doute (oui j'adore tous les films d'aventure chelou avec des effets spéciaux et de la magie)(Eragon? Quoi Eragon? J'ai dit 'film'. Quand je parle d'Eragon j'utiliserai le terme 'navet'), des décors magnifiques, des effets spéciaux splendides, des acteurs plutôt convainquants (Nicole Kidman et Eva Green... rouarrr), une histoire qui se tient bien... Je tempère cependant avec la nullité absolue des doublages des voix des enfants, comme dans tous les films doublés en français. Et puis d'après la Poulette, "le livre est mieux", "il manque plein de détails" et surtout "ça se finit pas comme çaaaaa!".

Oui car j'y suis allé avec la Poulette. Ensuite je l'ai ramenée à la maison et on a fait des choses qu'on ne peut pas avouer, des êtres sensibles nous lisent...

Bon allez, puisque vous insistez... Dans la moiteur chamarée de mon clapier aux lumières tamisées pour l'occasion, alors que la lune complice favorisait les caresses d'amants fous de désir... on a bouffé du choual!! Ah ah ah! Du canasson! Du poney monté en graine! Je lui ai fait goûter le fruit interdit, la savoureuse viande de choual! Non parce que je sais pas pour vous en province (chez les pèquenauds, genre Paris, Marseille, Lund, tout ça), mais à Lille, il y a des affiches de collectifs qui entendent dire au consommateur que manger du choual, c'est pas bien. Les nazes. Avec une image de joli choual qui saute un bidule, et un bout de viande crue dégoulinante de sang dans une barquette en polystyrène moche. Ben déjà là, je préférais le choual dans mon assiette. Mais quand la viande est cuite, qu'elle embaume, que l'huile d'olive grésille, que la chair se colore de brun, que le sel croque sous la dent pour laisser place au fondant... Aaaaah le pied! Donc voilà, j'ai initié la Poulette au plaisir du choual, et elle signe dans mon camp: le choual, ça se mange, et c'est bon.

Sinon, euh... Je cherche mes cadeaux de Noël. Aucune idée pour personne pour le moment, ça craint, et le marché de Noël est nettement moins fourni qu'à Metz. J'envisage d'aller y faire un ptit tour le week end prochain, peut-être... Revoir les gens et faire mes cadeaux. Peut-être. On verra.

Et là je devrais être en train de bosser. Je bosse pas. C'est mal. Mais ça me gave, alors on verra plus tard.

A part ça... Qui est partant pour le jour de l'an en Irlande?

mardi 4 décembre 2007

La femme idéale

"La femme idéale? Y'a pas une contradiction dans les termes?"
Diogène

La Poulette s'éclate depuis tout à l'heure à fabriquer une liste en quarante points pour caractériser la nana idéale. Une nana parfaite pour elle totalise 40/40. Pour rigoler, j'ai eu envie de faire pareil... On va voir si j'ai de l'imagination.

Avertissement préalable: la vraie liste n'est composée que des DEUX premiers points, qui sont des conditions sine qua non pour accéder au titre de femme idéale à mes yeux.

1. Être amoureuse de moi (oui ben ça, normal)

2. Ne pas aller aux toilettes en laissant la porte ouverte

3. Ne pas avoir peur du conflit, sans pour autant être une chieuse.

4. Être jalouse, mais pas trop.

5. Avoir de l'imagination

6. Avoir un talent "artistique" (musique, danse, dessin, peinture, écriture...)

7. Préférer flemmarder crapuleusement dans un lit douillet le dimanche matin que se lever pour profiter de la journée.

8. Aimer lire

9. Avoir une conscience écologiste

10. Ne pas être de droite (moi à la rigueur, je peux supporter, mais ma famille a tendance à lapider sans sommation)

11. Être jolie (oui ben hein, normal aussi)

12. Ne pas avoir peur des insectes, des souris ou des grenouilles (ça m'ENERVE les gens qui craignent les bestioles non "dangereuses"... A la rigueur les serpents, les araignées, tout ça, je comprends)

13. Aimer se baigner (je suis aquaphile, j'adore être dans l'eau)

14. Ne pas fumer, quoi que ce soit.

15. Ne pas se droguer non plus, tiens.

16. Boire de temps en temps (le genre "l'alcool c'est le MAL" ça me lourde)

17. Savoir écouter

18. Savoir se confier

19. Avoir de l'humour (si possible pourri)

20. Préférer regarder les films en VOST (je le pique à la Poulette celui-là)

21. Ne pas porter de baggy, de string ou de chaussures pointues

22. Ne pas vouloir d'enfant (ou en tous cas pas avant longtemps)

23. Connaître par coeur les répliques de Peter Pan (le film), de Sin City ou d'Hercule

24. Ne pas essayer de me tuer avec un pouple (on ne sait jamais)

25. Ne pas avoir aimé Troie, Eragon et La Reine des Damnés

26. Aimer l'hydromel

27. Ne pas être psychanalyste, videur de boîte de nuit ou secrétaire de fac

28. Aimer passer des heures dans la nature à regarder les fleurs, pêcher les grenouilles ou ramasser des feuilles mortes avec des jolies couleurs

29. Savoir passer des nuits blanches

30. Ne pas se couper les cheveux sans mon accord préalable (je suis un tyran là-dessus)

31. Oser faire des cochoncetés dans des lieux publics ou en pleine nature ou dans une piscine ou whatever

32. Savoir danser sans avoir bu avant

33. Aimer Noël

34. Aimer se balader en ville en pleine nuit

35. Ne pas être un mec (on n'est jamais trop prudent)

36. Avoir de la répartie (même (surtout) avec moi)

37. Aimer le silence, ne pas sentir gênée quand personne ne parle

38. Ne pas être croyante (ou alors pas beaucoup)

39. Ne pas écouter de rap/RnB/techno/house/autres merdes du même genre

40. Ne pas avoir un rire agaçant

Et voilà! Bon, ne prenez pas ça au sérieux, comme je l'ai dit seuls les deux premiers points sont ma vraie liste.

A part ça, samedi j'ai cours, pfff...

lundi 3 décembre 2007

Ma vie en décembre

"Noël, c'est le jour de mon anniversaire."
Jésus C., premier malchanceux de l'Histoire.

Décembre est là, avec son marché de Noël, son froid mordant (Lille est dans le Cercle Polaire, c'est officiel), ses décorations lumineuses tout partout, ses bonnets de père noël qui commencent à se propager dans la population étudiante, et comme de bien entendu mon attitude de gamin naïf et émerveillé dès que je vois le moindre bout de houx qui traîne.

J'adore décembre. J'attends la neige. Quand j'aurais les sous de l'assurance (il paraît que ça arrive bientôt), je fonce au marché de Noël pour acheter le traditionnel hydromel de Noël (une tradition qui date de deux ans, oui, bon, quoi, et alors, j'vous emmerde moi d'abord), et je m'occupe des cadeaux. C'est un moment qui me ravit et qui me stresse à la fois: j'adore dénicher des bidules qui peuvent plaire, mais parfois je galère à trouver quelque chose de bien et je finis par faire le pari d'acheter un truc qui me plairait en priant pour que l'autre ait le même goût pourri que moi.

J'ai décidé de me lancer dans la pâte fimo, histoire de voir si je peux fabriquer certains de mes cadeaux (c'est un truc que j'adore, fabriquer plutôt qu'acheter, mais j'ai rarement le temps), attention au carnage...

Ah, et sinon, je suis parfaitement dégoûté de ne pas pouvoir faire le sapin avec ma famille.

Tain je viens d'avoir une idée de génie. Vais organiser une collecte pour acheter un sapin pour ici, à Lille, et chacun amènera les décorations qu'il veut... par contre faudra mettre le sapin chez quelqu'un qui a une maison autrement plus impressionnantes en termes de proportions que mon clapier...

Bref. Sinon les cours reprennent demain, je ne peux pas cacher que j'en suis content, ça commençait vraiment à me manquer... mais en même temps on passe pour des cons, encore. Remarque les profs on re-voté la grève. Bon, pas les nôtres, apparemment. Enfin bref... Si Lille commence à débloquer ça craint pour le mouvement... C'est pas que Rennes, Lille et Toulouse mènent le mouvement, mais pas loin quand même...

Il paraît que notre estimé président s'est un peu foutu de notre gueule à la télé. Genre "les étudiants qui font grève?" et une tête incrédule derrière. C'est con pour lui, parce que les étudiants, dans 5 ans, c'est les cadres supérieurs, les chercheurs et les techniciens, mine de rien. Et au moment de voter aux présidentielles ils se souviendront du mépris qu'il avait pour eux... Enfin, j'espère. Un quatrième mandat pour la droite... la vache le désastre.

Autre grande nouvelle, l'Australie a ENFIN ratifié le protocole de Kyoto! Autant ce protocole est considéré comme largement insuffisant par la plupart des experts du réchauffement climatique, autant le fait que l'Australie, passée aux mains des travaillistes, affiche clairement son envie de lutter pour l'environnement fait bien plaisir. Il ne reste plus que les Etats-Unis, le seul pays industrialisé qui n'a pas signé. Tout seul. Ah ah ah.

A part ça... sauvez une baleine, mangez un harpon.

jeudi 29 novembre 2007

Je devrais être au lit, mais...

"GHNRAAAA l'appel du Test Alakon (TM), je ne peux pas... gnn... résisteeeeer!"
L'auteur, la bave aux lèvres

J'ai piqué un questionnaire sur le Blog de la Blonde. Je devrais être en train de dormir, vu que demain je me lève à 6h45 pour aller voir les oiseaux, mais bon...

Le principe: répondre à des questions avec des titres de chansons. Je ne suis pas certain de réussir avec toutes, mais sait-on jamais...

Comment vous sentez-vous aujourd'hui?
I just don't know what to do with myself - The White Stripes
Pas la grande forme, mais pas la déprime non plus... L'heure des interrogations, "je ne sais pas quoi faire de moi-même"...

Irez-vous loin dans la vie?
On the road again - Willie Nelson
L'important n'est pas où on va, mais le chemin que l'on prend. "Sur la route, encore"

Comment vos amis vous voient-ils?
Feel good Inc. - Gorillaz
L'usine à bonne humeur et à réconfort, c'est la bonne porte. Enfin, la plupart du temps.

Allez-vous vous marier?
Hells Bells - ACDC
"Les cloches des Enfers", le titre parle de lui-même.

Quelle est la chanson emblème de votre meilleur(e) ami(e)?
Come as you are - Nirvana pour ma Puce
Where is my mind - The Pixies pour mon cousin
"Viens comme tu es" (je sais pas si c'est la bonne traduction), ma Puce c'est pas le genre à changer de façon d'être ou à exiger le changement de quelqu'un d'autre: elle est comme elle est, et c'est cool.
"Où est mon esprit?", chanson de drogué bien que ça ne convienne guère à mon cousin, mais si on prend ça dans l'idée "je cherche ma philosophie, mon état d'esprit n'arrête pas de bouger", ça marche.
Je prends aussi en compte le fait que les groupes qui chantent ces titres sont fort appréciés des gens cités.

C'est quoi, l'histoire de votre vie?
The story of the impossible - Peter von Poehl
"L'histoire de l'impossible". J'aime bien penser que j'ai une vie exceptionnelle, même si c'est pas forcément vrai...

C'était comment, le lycée?
The good old days - The Libertines
"Le bon vieux temps", les premiers émois, les premières erreurs, les bons souvenirs et petits regrets, en gros j'ai appris tout ce qu'il ne fallait pas être dans la vraie vie...

Comment pouvez-vous avancer dans la vie?
The end has no end - The Strokes
"La fin n'a pas de fin", l'infinité des possibilité, je veux être là pour voir le générique de ma propre vie! Alors il faut bien voir le film jusqu'au bout.

A propos de vos amis...
Thank you Satan - Léo Ferré (reprise de Dionysos)
"Merci Satan" de m'avoir fait rencontrer ces gens, même si ce ne sont pas forcément des anges, loin de là pour certains, mais tant mieux.

Quoi de prévu ce week end?
Désolé pour hier soir - Trÿo pour vendredi et peut-être samedi...
Encore une fois l'idée est d'être raisonnable, et encore une fois la débauche, l'alcool et l'oubli de la moitié de la soirée... M'en fous, j'aime.
Sunday bloody sunday - U2 pour dimanche.
Encore un dimanche à pas en ramer une... "Dimanche putain de dimanche".

Pour décrire vos grands-parents?
No surprises - Radiohead
Mes grands-parents (maternels, je ne connais qu'eux) sont intemporels: on a l'impression qu'ils ont toujours été là et qu'ils seront toujours là, un peu imparfaits mais toujours inchangés... "Pas de surprises", donc.

Comment va votre vie?
Between the bars - Eliott Smith
"Entre les bars", pour l'instant ça me semble assez approprié... Alcool, confidences et grandes tirades, j'adore.

Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement?
"Le spectacle doit continuer"... Pleurez-moi un peu, puis passez à autre chose, la vie continue pour ceux qui restent! En attendant, je vous garde une place dans la file...


Comment le monde vous voit-il?
Walking on the moon - The Police
"Marchant sur la lune", l'éternel rêveur qui préfère penser qu'agir, je suppose...

Aurez-vous une vie heureuse?
Nobody knows - P!nk
"Personne ne sait". Je ne tire pas de plans sur la comète et je profite du voyage.

Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous?
What a good boy - Barenaked Ladies
"Quel bon garçon". Je pense que ça résume bien ce qu'on pense de moi, dans le bon comme dans le mauvais sens.

Est-ce que des gens vous désirent secrètement?
Maybe tomorrow - Stereophonics
"Peut-être demain". Parce qu'à l'heure actuelle, ça m'étonnerait, mais ne perdons pas espoir.

Comment me rendre moi-même heureux?
Road trippin' - The Red Hot Chili Peppers
Un bon voyage, un changement de décor impromptu, je vais de moi-même découvrir un endroit que je ne connais pas, je profite du voyage et de la destination... Road Trip, je crois que ça ne se traduit pas.

Qu'est-ce que vous devriez faire de votre vie?
Change the world - The Offspring
"Changer le monde". Pourquoi pas?

Aurez-vous des enfants un jour?
Miniature disasters - KT Tunstall
"Désastres miniatures". C'est ce que je pense des gosses. Autant dire que c'est pas demain la veille.

Sur quelle chanson vous feriez un strip-tease?
Hot Stuff - Donna Summer
L'une des chansons de "The Full Monty", l'un de mes films cultes. Deux verres de champagne et ce morceau, et je deviens aussi hot et sensuel que Robbie Williams, voire plus.

Si un homme dans une camionette vous offrait un bonbon, que feriez-vous?
Thank you - Alanis Morissette
Faut bien être poli (question de con, comme si j'avais le profil pour me faire kidnapper...)

Qu'est-ce que votre maman pense de vous?
Send me on my way - Rusted Roots
"Mets-moi sur ma route". Ma maman veut que je trouve ma voie.

Quel est votre plus sombre secret?
Hawaiian roller coaster ride - Mark Keali'l
Malgré mes attitudes d'homme du nord amateur de froid, de noir et de rock, j'ai un vieux rêve: surfer à Hawaii sous les palmiers avec des bermudas bariolés, des cocktails dans des noix de coco percées et des colliers de fleurs... Oui je sais, la honte.

Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel?
La Marseillaise - Serge Gainsbourg
L'hymne national français, qui représente à la fois notre bien-aimé gouvernement, notre fabuleux président, la cohorte massive et bêlante des adeptes décérébrés des sports collectifs (foot, rugby, même combat), les patriotes, les chauvins et les militaires. En gros, un joli pot-pourri de ce que je considère comme mes ennemis les plus tenaces. Evidemment, ne voulant pas pourrir mon blog avec cette saleté de chanson, j'ai préféré la version plus cool de Gainsbourg.

Quelle est votre personnalité?
If it makes you happy - Sheryl Crow
"Si ça te rend heureux". Ma personnalité selon moi: faire de mon mieux pour rendre les autres heureux. Ou du moins essayer.

Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage?
Ordinary Day - Dolores O'Riordan
"Jour ordinaire". Un jour ordinaire dans un amour ordinaire: la nuance, c'est qu'on invite les potes et qu'on signe des papiers. Et puis c'est Dolores qui chante: normal que ça passe à mon mariage non?

Je m'aperçois à la relecture que ça fait un peu dépressif darko-philosophe, tout ça... Ce n'est pas le cas! Je me suis bien marré à remplir ce questionnaire, je ne suis pas en train de me pendre, promis!

Sur ce, je refile ce truc affreux qui m'a pris deux heures entières (alors que je me lève dans 4h45, argh!!) à la Poulette, à ma frangine, à la Puce et le Piou, à Bulle et à Marine. Au boulot les jeunes!!

A part ça, faut encore que j'aille me doucher... Grmf.

Il était une fois [Enchanted] - critique

"Mais le prince et la princesse ils ont rien à se dire, après s'être mariés pour être heureux à jamais, ils vont faire quoi ?
- Beaucoup d'enfants.
- Ah. Ouais c'est une bonne solution pour s'occuper."
Poulette et Moune, dialogues

Ce soir, grâce à la générosité du patron de collage-d'affiches-dans-les-chiottes de la Poulette, je suis allé avec elle voir "Il était une fois" au cinéma. Le nouveau Disney, donc.

Critique totalement favorable et enchantée par ce joli film, avec un équilibre parfaitement dosé entre autocritique du monde de Disney à la sauce Shrek (la scène où les animaux de New York répondent au chant de la princesse pour faire le ménage comme dans Blanche-Neige est particulièrement tordante) et un conte de fées romantique à souhait. J'ai adoré la méticuleuse mise en pièces à la fois de la conception du "coup de foudre" de Disney ("Vous vous mariez demain alors que vous l'avez rencontré hier? Vous vous moquez de moi?" "Non." "Vous vous moquez de moi." "Non!" "Vous devez forcément vous moquer de moi") et la conception "romance frileuse" des couples actuels ("Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?" "Cinq ans." "Et vous ne l'avez toujours pas épousée?? Ca ne m'étonne pas qu'elle soit triste...")

Les acteurs s'amusent bien, ça se voit, ils sont convainquants et n'en font jamais trop, et on ne tombe jamais vraiment dans la mièvrerie (même si parfois on s'en approche dangereusement). La princesse est une grande perche mièvre totalement déplacée dans le monde du divorce et de la dure réalité new-yorkaise, le prince un crétin mégalomane mais qui conserve une certaine classe, l'écureuil condense le meilleur du "compagnon animal typique disneyen", avec mimiques hilarantes et gueule d'ange incluses, tout comme la méchante reine qui rassemble la classe et le charme de la sorcière de la Belle au Bois Dormant avec le charisme d'une Médusa et l'humour d'un Hadès... Mention spéciale au traître au coeur tendre, joué par Queudver (la flemme de chercher le nom de l'acteur)...

J'ai également bien apprécié la présence des fameuses "chansons d'amour à la Disney", parfois présentes au bons moments, comme pendant le bal, et parfois carrément décalées ("Commeeeeent savoiiir...?" "Ne chantez pas, ça va aller"). Les effets spéciaux sont plutôt pas mal (à part les éclairs verts de la magie de la sorcière, ça craint, on se croirait dans Ghostbusters version non remasterisée), et la partie dessin-animé n'est pas bâclée, contrairement à ce que je craignais, mais au contraire toujours aussi fluide et bien foutue qu'à l'époque des meilleurs Disney (tout le monde aura compris que je parle de l'époque bénie de la Belle et la Bête).

Même le générique est artistiquement très agréable à regarder, vraiment une absence presque totale de points noirs, même si je regrette quand même de ne pas avoir davantage vu de dessin animé (chuis en manque rhaaaaa).

Note finale: 17/20

A part ça, je suis allé au McDo... Deux fois en moins d'un mois! C'est MAL.

mercredi 28 novembre 2007

Péripéties diverses

"Tu seras un homme, mon fils."
Rudyard Kipling

"Plutôt crever."
James M. Barrie

Je sais, je délaisse ce blog.

Ma vie n'est, à mon avis, pas très passionnante pour d'éventuels lecteurs, en ce moment, ce qui fait que la verve littéraire ne m'habite plus des masses. Mais histoire de faire plaisir aux quelques râleuses qui subsistent, bavardons un peu.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir.

Quelques nouvelles du mouvement étudiant contre la LRU. La faculté des sciences de notre héros a de nouveau voté le blocage complet pour la semaine présente, ce qui, selon son point de vue, n'est pas trop tôt. Parce que mine de rien, la fac de droit bloquée les faisait quand même franchement passer pour des cons, les scientifiques. Notre héros a seulement eu ses cours et TD de biostatistiques, traditionnellement placés le lundi, avant d'aller voter le blocage, qui est passé à une large majorité (1070 contre 594). Malgré le fait que rater tant d'heures de cours ne l'enchante que très modérément (voire pas du tout), notre héros soutient le mouvement, et profite de cette désarmante liberté d'action pour a. travailler et b. sortir.

Notre héros a vécu au cours des dernières semaines de nombreuses et tardives soirées, souvent fort arrosées, l'ayant mené à se coucher à l'heure où les honnêtes gens se lèvent. Ces soirées furent comme de bien entendu accompagnées par des individus que nous nommerons, par commodité, amis. Nous citerons la soirée dégustation au bar à vodka, la soirée chez A. où une partie des événements ne se sont pas présentés à l'appel de la mémoire le lendemain matin, le billard d'hier après-midi où notre héros s'est, comme d'habitude, pris une branlée (dite "piquette" en langage chti), ou la soirée entre mecs (où on n'a parlé que de nanas) d'hier soir.

Notre héros a également pu se consacrer davantage à sa nouvelle motivation, à savoir l'océanologie et, par-là même, la plongée, en allant aux cours du mardi en plus de ceux du vendredi, histoire de s'entraîner un peu au palmage et de développer vaguement quelques muscles renâclant à sortir de leur bienheureuse léthargie. D'ailleurs ils lui ont collé une sale crampe au mollet, ces enflures. Mais il a survécu grâce à sa volonté hors du commun (et le fait qu'il pouvait encore bouger une palme et qu'un de ses amis était à côté).

Notre héros doit ce jour avancer ses rapports de dynamique des populations et de bioconservation, faire une lessive s'il a le temps, faire des courses pour le pique-nique du lendemain (car malgré le blocage, les sorties nature sont maintenues, normal), faire sa vaisselle car il n'a vraiment plus d'assiettes, même les petites y sont passées, et plein d'autres choses plus ou moins urgentes, comme se lamenter que la nana qu'il vise ne soit pas un gramme attiré par lui, mais ce sont des choses qui arrive, mais bordel pourquoi toujours à lui?

Merci d'avoir suivi ce bulletin d'informations, je vous retrouverai dans l'édition de... plus tard.

A part ça, quand est-ce qu'il neige?

vendredi 23 novembre 2007

Heroes number 1

"Gaaaa..."
L'auteur, subjugué




Vous connaissez Hayden Panettiere, la jolie pom-pom girl immortelle de Heroes?

C'est mon héroïne.

A part ça, la dynamique des pops, c'est le mal.

lundi 19 novembre 2007

Blocage à Lille 1

"La démocratie est un mauvais système, mais c'est le moins pire qui existe."
Winston Churchill

Ce matin, je suis allé à l'AG, bien déterminé à me faire entendre pour n'avoir qu'un blocage ponctuel, dans une volonté de compromis, tout ça. Mais en arrivant, j'ai appris que le mouvement avait pris vachement d'ampleur, que même à Lille 2 (économie et droit!) c'était bloqué, que les lycéens nous rejoignaient, bref, que ça commençait à vraiment bouger. Du coup, je me suis rangé du côté des bloqueurs.

Et ben v'la-ti-pas que ces cons d'anti-bloqueurs ont gagné, dis donc. Y z'étaient tous contents, ces blaireaux, à casser le mouvement et à nous faire passer pour des cons, tant qu'ils reprenaient leurs cours. Alors qu'ils avaient voté la grève juste avant, quand même. Ben oui mais ma bonne dame, c'est comme ça qu'on fait grève ici: on va en cours, mais on n'est pas contents quand même, ça non alors! Ouais ben super, le gouvernement ça va vachement lui faire peur dis donc...

Bon, on a quand même eu le blocage partiel à une large majorité (quand même), c'est-à-dire qu'on bloque mardi et jeudi pour les manifs unitaires.

Et là où ça devient marrant, c'est que deux heures après, les profs et le personnel de la fac ont voté la grève jusqu'à jeudi inclus. Là, j'étais plié de rire devant la gueule des anti-bloqueurs, je peux vous dire: tous déconfits qu'y z'étaient! Y croyaient avoir leurs cours: eh ben non! Donc j'étais tout content, une bonne leçon pour ceux qui pensaient qu'étudier était le plus important quand la fac s'effondrait tout autour, et toc. Dans l'cul lulu, même. Et puis ça fait aussi bien plaisir de voir que les profs et le personnel nous soutiennent, comme ça, les étudiants passent moins pour des branleurs lanceurs de pavés tous frétillants à l'idée d'un nouveau mai 68. Même les salariés de la fac sont contre. Avale ça Pécresse.

N'empêche que, ce soir, je suis sur qu'on passe au journal de TF1.

"Madame monsieur bonsoir. Les titres: haaaan le mouvement étudiant dégringole, à Lille, ville de GAUCHE (message subliminal: c'est le mal), la faculté de SCIENCES (genre les gens logiques, les futures têtes pensants et tout) a VOTE (démocratiquement hein, genre les gens finissent par se rallier à la LRU) la fin du blocage. Mais on ne vous dira pas que les profs ont voté la grève ou que plus de 90% des étudiants se déclarent contre la LRU, pas fous non plus. A part ça, les vilains cheminots d'extrême gauche qui violent nos femmes dans des tournantes -euh merde mauvais prompteur, celui-là c'est pour le sujet sur les cités- les vilains cheminots d'extrême gauche qui empêchent les bons français d'aller bosser et les prennent en otage fourbement -quelle bande d'enculés, si vous me passez l'expression- tout ça pour empêcher notre bon président de mener le pays à la gloire et la grandeur, sont-ils pas vils quand même. Il paraîtrait même qu'ils ont des revendications que... que... ah, on me signale que sur TF1, on ne parle JAMAIS des revendications de ceux qui manifestent, on doit seulement dire qu'ils font chier le monde, pfou, j'ai eu chaud, j'ai failli faire en sorte que les téléspectateurs se posent des questions au lieu de râler contre les manifestants, la vache la flippe... Bon, à part ces futilités, notre bon président a aujourd'hui donné dix centimes à un clochard, tout de suite un reportage de Victor-Gaspard de la Grande-Bardanque de 40 minutes sur ce geste qui prouve l'exceptionnelle générosité et l'aveuglant intérêt de notre bien-aimé président pour tout ce qui touche le social, comme quoi, hein, la gauche a pas le monopole du coeur, moi j'dis. Et à la fin du journal, pour les faits divers, on bafouillera dix secondes sur les 3.000 pauvres dont tout le monde se fout qui sont morts à cause d'un cyclone, je vous jure, ça m'étonnerait qu'à moitié que ce soit encore un coup de ces enflures d'écolo pour nous faire croire à un réchauffement climatique tiens... "

A part ça, ce soir, laser game... Où ai-je mis mon treillis et mes boots?

dimanche 18 novembre 2007

Rââââlage

"La colère est mauvaise conseillère.
- Les connards qui citent des proverbes aussi!"
L'évangile selon Saint Jules

Une semaine et demi de grève et de blocage. C'est sympa au début. Les manifs c'est cool. Et histoire de dire, on... bon ok, JE révise mes cours pendant le temps libre, pour ne pas trop être à la bourre. Mais là, j'en ai marre, je veux reprendre les cours. Mais plus de la moitié des universités sont (enfin) en grève, c'est pas le moment de flancher... Espérons que l'autre courge de ministre fasse le nécessaire rapidement. Parce que le blocage, mine de rien, c'est de sa faute: elle aurait consulté les étudiants et les universitaires avant de faire passer sa loi idiote, on n'en serait pas là. Pauvre conne. Han j'insulte une membre de notre bon gouvernement. Oui ben j'assume.

Trois soirs dans la semaine où je rentre à 6h du mat chez moi, avec un taux d'alcool dans le sang que même un Polonais m'envierait. D'ailleurs la dernière soirée c'était avec un Polonais. La liqueur de cerise polonaise ça décape. Bref, crevé tout le temps, j'émerge à 14h, je bosse un peu, je mange, et puis la proposition de soirée tombe et c'est reparti pour un tour. Hier, la Poulette voulait se mettre une mine pour chasser le cafard. Même pas eu envie, je suis allé me coucher à 21h. Résultat, nuit de merde, réveil en pleine forme à 4h du mat, et là, ben chuis fatigué. Morphée, je te hais.

Plus de thunes, trop de sorties, vivement le remboursement de l'assurance pour l'accident avant que j'atteigne le fond. Je les attends depuis un peu un an et demi. Ca me lourde. Je veux des sous, j'ai le cou bloqué ad vitam aeternam à cause du camion, bordel. A mort les assureurs. Ils devaient attendre que je décède pour ne pas payer. Manque de bol, je suis vivant.

Humeur de chien, fait froid, y'a jamais de soleil, ras le bol de rien faire de constructif de mes journées, j'écris plus, je cuisine plus, je dessine plus, je m'affale devant l'ordi et je change de site toutes les minutes. J'aurais une télé ce serait pareil... zap zap zap... Envie de rien, même pas d'une nana: je sais que je serais chiant.

Tiens, j'ai fêté dernièrement mes un an et demie de célibat (ou alors ça va pas tarder), je suis même plus certain de savoir encore comment on embrasse, j'espère que pour ça comme pour le reste, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas... Sinon chuis mal. Je ne sais même plus si j'ai envie d'être casé, tellement je suis persuadé de faire un mec naze. J'ai besoin qu'on me sourie, qu'on pense à moi. Mais en même temps faudrait pouvoir me supporter, et c'est pas donné à tout le monde. Voire à personne. Tiens d'ailleurs la seule fille sur qui il a fallu que je craque à Lille a calé super facilement qu'elle me plaisait, comme à peu près l'ensemble de mes potes, c'est super, et dire que je croyais avoir gagné en discrétion, ben non ma bonne dame, on ne change pas une équipe qui perd hein... Résultat si elle a calé et qu'elle n'a rien laissé entendre, je lâche l'affaire, youhou, tout ça. Ou alors au contraire je lui plais mais je le saurais dans deux ans quand elle se fiancera avec un autre et qu'elle le dira sur un ton nostalgique... Si si, ça arrive. A moi, surtout.

Demain soir, laser game. Je vais me défouler. Soit en tirant, soit en me faisant tirer dessus. L'un dans l'autre, ça ne pourra que me faire du bien.

A part ça, aujourd'hui, faut que je recopie mes cours. Les zones humides et les pelouses sèches, je vous laisse imaginer les allusions vaseuses qu'on a balancées pendant ce cours...

mercredi 14 novembre 2007

LRU, blocages, manifs et pingouin jaune

"Le blocage est contre-productif."
Valérie Pécresse, contre-productive

Après avoir vu ou constaté pas mal de réactions pseudo-violentes débiloïdes provenant de certaines personnes que je ne citerais pas par pure charité (mais allez quand même voir les infos sur http://www.aliceadsl.fr/, c'est instructif depuis qu'ils sont associés à TF1...), du genre "moi si j'peux pas aller bosser à cause des grèves ça va chauffer" ou "foutus étudiants qui ne savent pas ce qui est bon pour eux" (provenant de détenteurs de CAP) ou "les bloqueurs font chier, ils ont pensé à leur année (et surtout à la mienne)??" (et je caricature à peine), je pense qu'il est de mon devoir de maître penseur et de grand philosophe zen adepte du lotus sacré et du panda rigolo, de remettre un peu d'ordre dans les idées fort malmenées par les réactions néanderthaliennes de certains primates qui pensent qu'on peut régler les affaires sociales à coups de poings/lacrymo/pelle/whatever.

Alors on va parler de la loi LRU. Oui parce qu'à part "LRU, ça va se régler dans la rue!" scandé par les étudiants aux infos, et la vague intuition que le "U" veut dire "Universités", y'a pas grand monde qui maîtrise son sujet.

La LRU, présentée par la ministre de l'éducation Valérie Pécresse et votée par l'assemblée cet été, alors que les étudiants bossaient ou étaient en stage ou en vacances et ne pouvaient de fait pas se réunir pour tenter une opposition en temps et en heure(on reconnaît bien là les méthodes de notre vénéré gouvernement), prévoit notamment l'ouverture des facultés à la concurrence, en laissant les entreprises privées financer les pôles universitaires. Elle prévoit également l'augmentation du pouvoir du président d'université, qui pourra librement engager ou virer le personnel et les profs, comme un chef d'entreprise.

Au début, j'avoue que ça ne m'a pas fait grand chose de l'apprendre. Et puis, comme pas mal d'étudiants, j'ai un peu tiqué en voyant 3 étudiants seulement élus au conseil de la fac, et 6 patrons locaux (Mac Do, Bonduelle, Auchan, SFR, etc.). Et finalement, on m'a expliqué la loi. Alors à tous ceux qui ne voient pas ce qu'elle a de mal, j'explique:

Les universités vont devoir trouver elles-mêmes leur financement. En gros, démerdez-vous. Certaines seront forcément plus douées que d'autres pour trouver des financements, parce qu'elles auront des formations dans lesquelles les entreprises veulent bien investir (agronomie, économie, langues vivantes, chimie, biochimie, publicité, psychologie du consommateur, etc.), et seront plus riches. D'autres se casseront la gueule et ne pourront plus enseigner certaines formations, car jugées non rentables par les entreprises qui refuseront d'investir dedans. Car les entreprises ont évidemment le droit de décider où va leur argent. Bonduelle va débloquer des crédits pour le financement d'une filière agroalimentaire, par exemple, pas pour l'achat d'un microscope électronique à balayage.

Résultat, chers amis lycéens et étudiants de licence qui visez l'écologie, l'environnement, l'art, la littérature, les mathématiques, l'archéologie, l'histoire, la paléontologie, la psycho, la socio, la géologie, la géographie, la musique ou autre formation ayant peu de chance d'être jugée "rentable" par les entreprises, qui visent plutôt le court terme (ce qui s'oppose à l'idée même de recherche fondamentale, au passage), comment dire... DANS L'CUL LULU!

Un autre moyen de financer le maintien des filières mises en danger par cette loi est la hausse des frais d'inscription. Rien qu'à Paris je-sais-plus-combien, le montant a augmenté de 200€ cette année. A terme, rien n'empêche la mise en place de frais d'inscription se comptant en milliers d'euros.

Evidemment, les facs friquées pourront acheter des locaux (oui parce que les universités deviennent légalement propriétaires de leurs locaux: elles peuvent les vendre en cas de problèmes financiers) et employer les meilleurs profs, pour devenir des pôles de compétition. Et les autres... dans la sciure.

Ah oui, petite explication: pourquoi les étudiants rechignent tant à aller dans la rue? Parce que les étudiants en fin de licence ou en master, notamment, qui ne visent pas le doctorat, n'ont pas vraiment à se sentir concernés. Ben oui, moi par exemple, rien à carrer de la LRU: dans un an, j'ai mon diplôme, je suis sur le marché du travail, ensuite après moi le déluge: si d'autres veulent faire mon diplôme et ne peuvent pas parce qu'il disparaît faute de financement (ce qui a de fortes chances d'arriver), tant mieux pour ma gueule: moins de compétition avec les ptits jeunes. Sauf que je suis un peu plus solidaire que ça et qu'on m'a toujours appris à penser aux autres avant de penser à sa courge. Etudiants de master qui ne faites rien parce que vous savez que vous passez à travers des mailles du filet (alors que vous auriez été les premiers à gueuler si vous aviez eu deux ans de moins), je vous méprise, vous et votre égoïsme.

Ceux qui vont en subir les effets réels, ce sont les première année et les lycéens, qui vont voir petit à petit les voies empruntables se réduire. Et les gosses d'après, ceux qui sont encore au collège, à l'école ou à naître. A qui il faudra payer super cher des études financées par des entreprises. Qui, soit dit en passant, leur apporteront encore moins de chance d'obtenir un travail: ils seront formés à la professionnalisation par certaines entreprises, qui leur apprendront les méthodes en usage chez eux. Ceux qui seront ensuite engagés par ces entreprises, c'est cool. Ceux qui ne le seront pas resteront chômeurs, parce qu'ils ne connaîtront que des méthodes de travail restreintes et adaptées à une seule entreprise.

En clair, CRS, on se bat pour l'avenir de vos gosses, pour que vous ne payiez pas des frais hallucinants et pour que vos gosses puissent librement choisir leur voie.

Chômage en France: 9,5%
Chômage après un master: 5,5%

Conclusion: l'université ne conduit PAS au chômage.

Ah, et pour le fait que le président d'université ait tous les pouvoirs, pareil, où est la démocratie? 3 étudiants, contre un président dont la voix compte double et un conseil comprenant 7 personnes nommées par le président, sur 25 au total? Rappelez-moi, l'université, à la base, c'est bien pour les étudiants...? Sur le principe même, je pense qu'on devrait plutôt filer un peu plus de pouvoirs aux étudiants, car ils sont quand même les premiers concernés.

A présent, ce qui oppose les bloqueurs aux anti-bloqueurs. Les bloqueurs pensent que le blocage seul, qui paralysera l'enseignement supérieur du pays, comme au temps du CPE, a des chances de faire plier le gouvernement. Ca a déjà marché une fois. Ils pensent que la grève seule ne suffit pas, parce que pas assez puissante. Et dans le tas, il y a évidemment le tas de petits cons de première année qui trouvent que ça leur fait des vacances, ne le nions pas. Les anti-bloqueurs, eux, sont soit des abrutis de master qui pensent qu'après eux, le déluge, ce qui compense la présence des petits cons dans le camp des bloqueurs, soit des gens qui tiennent à poursuivre leurs études et qui pensent que c'est avec un bagage suffisant qu'ils auront de quoi se battre contre le gouvernement, et que les études sont un droit qu'il ne faut pas entraver.

A mon sens, du bon des deux côtés. Même si je suis davantage partisan du blocage (le terme correct de blocage c'est "piquet de grève". Vous avez déjà vu des grévistes voter pour ou contre?), je peux comprendre les inquiétudes des antis. D'autant que je m'inquiète de la suite du mouvement si tout le débat tourne autour de ça: les majorités seront de plus en plus serrées et le mouvement s'étouffera de lui-même du fait des déchirures entre les deux camps. Ca me fait mal au cul parce que c'est un type de l'UNI (droite universitaire, antichambre de l'UMP) qui l'a dit en premier, je crois, mais je serais prêt à négocier des blocages partiels avec blocage total les jours de manifs et un ou deux jours par semaine, pour mobiliser les troupes et les faire manifester, et ouvrir deux ou trois jours par semaine. Un compromis. On perdrait en efficacité, mais on gagnerait en union des étudiants, parce qu'ils sont pratiquement tous, à Lille 1 en tout cas, en faveur de la grève et déterminés à foutre la loi dans le cul de Pécresse.

Bref, maintenant, vous saurez de quoi ça cause dans les infos.

A part ça, je vous laisse, j'ai manif.

dimanche 11 novembre 2007

My Moune, my man...

"Pfouh, quelle journée... On va aux putes ce soir?"
L'abbé Pierre

Florilège de pensées...

Je suis un éternel second rôle, j'en ai eu la confirmation par deux des gens qui me connaissent le mieux à Lille hier, au cours d'une soirée alcoolisée, où c'était presque "on éteint les lumières et on se dit tout".

Je sais siffler aussi bien en aspirant qu'en expirant, et il paraît que c'est très difficile. Enfin un talent.

Si Hitler avait été reconnu en tant que peintre, il n'aurait peut-être pas été aussi aigri et méchant. La Poulette est exposée dans une galerie. On échappe peut-être à une troisième guerre mondiale, mine de rien. (Au passage, félicitations ma poule!)

Ma fac est bloquée jusqu'à lundi. Je me sens bien plus concerné par cette loi que par feu le CPE, j'aime pas avoir un conseil d'administration où siègent les PDG de SFR, Mac Do, Bonduelle et Auchan (j'invente même pas), et je crains pour le futur des facs, même si, techniquement, je n'ai plus qu'un an à tirer et que mon avenir ne craint pas grand chose. Solidarité. Je pense à ma soeur et à mes petits cousins, voire à d'éventuels gosses pour qui je ne veux pas payer 5000 euros d'inscription "comme aux States".

Ma mère m'a refilé une boîte de cachetons pour le mal de tête quand j'ai fait un rapide détour par le Sud après mon périple suédois. La moitié de la première plaquette est déjà partie. Mes migraines sont de plus en plus fréquentes.

Depuis un mois, je reçois des sous aux pires moments: remboursements du CROUS, bourses qui tombent, remboursement de frais d'hôpitaux d'il y a plus d'un an... Je vais finir par croire aux anges financiers.

Finalement, le rhum, c'est pas si mauvais. Au contraire, même. Et le daiquiri, ça arrache.

J'ai une putain de bosse sur le crâne, suite à sa rencontre malheureuse avec la table en métal de M., avant-hier soir (ou plutôt hier matin).

Je sors beacoup en ce moment, et souvent avec les mêmes personnes: Y. et C., surtout, et puis J. et A. de temps en temps. Deux jours que je me couche à 6h et que je me réveille à 15h.

Hier j'avais vraiment l'air d'un gentleman assassin: trench noir, fringues toutes noires (bon ça comme d'hab), cheveux lâchés mais propres, écharpe Beetle Juice noire et blanche, gants en cuir d'étrangleur et parapluie noir. Y. avait envie de me dire "monseigneur" hier. C'est la classe.

Et j'ai cette chanson de Feist qui tourne dans ma tête depuis deux jours...



My Moune, my man...

vendredi 9 novembre 2007

7 trucs sur moi

"Et Jésus multiplia les pains. D'ailleurs celui qu'il a mis dans la gueule à Judas, c'était pas beau à voir."
L'évangile selon Saint Jules

Oui, je sais, ça fait fort longtemps que je n'ai pas mis à jour ce blog, que je délaisse honteusement, lapidez-moi tiens, je le mérite.

Mais bon, je bosse moi.

Bon ok, pas beaucoup. C'est pas comme si j'étais étudiant. Et de surcroît dans une ville de gauche où les facs sont bloquées pour cause de LRU. J'en parlerai certainement ici, un jour ou l'autre, mais tel n'est pas mon but ici.

Enfin bref, histoire de me faire pardonner, je vais révéler en exclusivité 7 trucs sur moi que vous ne savez pas. Même les plus assidus. Attention, révélations choc!

...putain comment je vais trouver 7 trucs à dire moi... comme si je suintais le mystère par tous les pores de ma peau...

Alors...

1. J'ai la phobie des pissotières. Je ne supporte pas ces bidules, ça me bloque de devoir exhiber ma puissante virilité aux impressionnantes proportions à côté de celles d'autres gens. Ca me gène. Pour eux. Après ils font des complexes, et comme je suis bon et généreux et que j'ai la souffrance d'autrui en horreur, je préfère ne pas ruiner leur vie et je m'enferme dans les toilettes avec des portes.

2. Je me suis déjà perdu dans un magasin.

3. Quand j'étais petit, je faisais des crises de nerfs quand ma mère me laissait dans la voiture, même pour pas longtemps, parce que je croyais qu'elle m'avait abandonné.

4. Je ne sais absolument pas pourquoi j'ai une dent contre les psys ; n'empêche que le premier qui essaie de m'analyser va expérimenter les lois de la gravité du haut d'une Calanque.

5. J'ai dépassé la barre des 70 kilos que je ne devais plus atteindre, et je compte me mettre au régime (un peu).

6. J'ai un problème aux hanches depuis ma naissance, qui fait que quand je fais une roulade, je finis avec les jambes croisées en tailleur. Ce qui a participé à mes mauvaises notes en gym (avec ma flemme et mon dégoût du sport).

7. J'ai volé aujourd'hui pour la première fois de ma vie, ce qui est mal, mais bon, hein, 25 euros le masque de plongée, c'est quand même pas ma faute s'ils regardent pas dans leurs boîtes à masques à 3€50...

A part ça, je vais faire ma vaisselle

dimanche 4 novembre 2007

Skål - partie 2

"Alors, tu nous as ramené une Suédoise blonde?"
"Ouaip, regarde!"
"...c'est une bouteille de bière ça."
"Ben oui et alors?"
Moune exhibe ses souvenirs de Suède

Deuxième partie de mes péripéties au pays des Krisprolls.

A l'aéroport, donc, je rejoignis avec bonheur et félicité Puce et Piou, qui m'avaient fichtrement manqué. Après avoir changé 60 euros en 530 couronnes suédoises (ça taxe pas mal), nous partîmes en voiture jusqu'à Lund, ville étudiante où résident mes hôtes. Après avoir déposé leurs amis français, direction la maison de Ulf, le vieux garçon qui leur loue (voir le blog de Puce et Piou pour plus de détails sur la conception très particulière de ce monsieur quant à l'hygiène et la propreté). La tornade de monsieur et madame Propre étant passée par là, la demeure est très confortable, très classe, avec une grande cuisine, un grand séjour et une grande chambre (et une petite salle de bains, quand même, pour ne pas faire trop)(ouais enfin avec mon placard option douche, je la ramène pas).

La première journée fut consacrée au repos, au glandage devant les ordis, aux bavardages en tous genres, histoire de se remettre de ma nuit blanche train-avion (et pour eux d'une soirée qui les avait laissés passablement amochés, à ce que j'ai compris).

Ensuite j'avoue que la chronologie n'est pas mon fort et que si je me souviens de presque tout ce qui s'est passé cette semaine, je ne suis plus certain de savoir quel jour a vu quel événement... Alors dans l'ordre spatiotemporel relatif mounesque cycloïde à géode pentaradiée (communément appelé "en vrac"), j'ai:

- glandé (faisage de geeks, dodo, regardure de films, de séries et de vidéos débiles sur le net, etc).

- visité Lund (j'y reviendrai en images)

- fait une soirée alcool-twister-boulettes de viande-bonbons [ajout post-com: ET TORTILLA, comment ai-je pu l'oublier vu le temps de préparation, les vapeurs d'oignons, la poële renversée par terre (mais c'est pas grave c'est propre par terre) et surtout le fait qu'elles soient super bonnes], où j'ai rencontré leurs amis, dont une fort jolie Suédoise (brune)(que je dépassais)(et toc pour les clichés) et surtout une encore plus fort jolie Néo-zélandaise (qui parlait sans jamais fermer la bouche pour former les consonnes, ce qui mettait à mal mes déjà faibles capacités de compréhension orale en anglais)

- fait des crèpes avec trois des amies sus-citées, où j'ai montré mes talents de serveur (et où j'ai appris "ça déchire sa race aux pingouins" à une Suissesse)(oui Moune est un grand vecteur de connaissances internationales)

- participé à un "repas de corridor" avec des étudiants erasmus de tous horizons, avec pain à la banane, melon, ragoût indien, gâteaux divers, crèpes et bonbons (vous comprendrez bientôt pourquoi je parle tout le temps de bonbons)

- visité la fac d'écologie de Lund (qui est une ville étudiante avec pratiquement QUE des facs ou bâtiments assimilés dans la ville)

- joué à dessinez c'est gagné sur un tableau de cette même fac

- monté un personnage jusqu'au niveau 15 à Oblivion

- fait une soirée avec de la musique de m**** mais une super ambiance à une Nation (une sorte de "maison" d'étudiants, comme aux Etats-Unis, qui organisent des soirées)

- appris à fabriquer des animaux en ballons gonflables (le caniche rose qui m'a été offert par Puce n'a malheureusement pas survécu au voyage)

- lu et critiqué un article scientifique d'un groupe d'étudiants de la promo des deux zigotos, histoire qu'ils puissent les attaquer dessus lors de leur présentation (la raison étant que ces étudiants étaient en réalité des Vénusiens mauves, alliés à des Atlantes de Nû qui, comme chacun sait, ont pour seul but de réduire en esclavage les peuples libres et, accessoirement, de leur dévorer le cerveau)(ou alors c'est parce que ces étudiants avaient pour coutume de casser les autres groupes, je sais plus bien).

- vu des corbeaux freux, des choucas, un lapin taille XXL, des canards, un élan (je crois), des aigles, des daims, pas de chat (dommage), pas de pigeon (le pied).

- apprécié le fait que la Suède en automne ressemble à des illustrations de contes pour enfants, avec du orange et du vert partout, des arbres à perte de vue, même en ville (surtout en ville), des aubépines, des érables et des charmes (je crois), bref, très joli.

-profité de ma Puce, qui m'avait vraiment manqué

Sinon, en images, quelques particularités de la Suède :



Les bâtiments des facs sont quand même super impressionnants
(sauf que celui-là je crois que c'est une église quand même)


La nature est belle, la ville aussi, des pavés partout et presque pas de voitures.



Le ciel est parfois bleu, mais c'est super rare.

Les cimetières sont super beaux, on dirait des jardins botaniques.

Encore le cimetière



La pizza drakkar, la classe intégrale

En Suède, non seulement les bonbons coûtent 4€ le KILO, mais en plus il y a du choix. Devinez ce que j'ai ramené comme souvenirs??



Hé oui, y'en avait aussi de l'autre côté.



Les bonbons gaypride, j'en ai ramené à la Poulette.

La phonétique suédoise.

Les Suédois aiment le vélo, la preuve: une station de gonflage de pneus au milieu de la ville.


Quand je vous disais qu'ils aimaient le vélo...


En Suède, la nuit tombe très vite. Je ne sais pas si on voit bien, mais l'horloge indique 16h35...


En Suède, ils ne retirent pas les affiches des supports destinés au placardage. On se demande même s'il n'y a pas de cadavre planqué à l'intérieur...

Une ferme suédoise, rouge, prise depuis la route.

A part ça, j'ai sommeil, mais j'ai du ménage à faire. Le clapier (chez moi, donc) a besoin d'un bon coup de balai (mais heureusement, j'ai un aspirateur, pas folle la guèpe).