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jeudi 29 mars 2007

L'âge de la raison, et des rhumatismes aussi

Ca y est, je suis vieux. Ce constat m'est tombé dessus sans crier gare, il n'y a pas deux minutes. Je me suis vu, lamentablement fatigué après une toute petite soirée thé (même pas d'alcool) avec la Dream Team, pressé de rentrer, les paupières mi-closes devant mon bol de soupe en sachet, avec dans la tête déjà le long hurlement de désespoir qui va déchirer ma gorge demain, en me levant pour aller en cours ("naaaaaaaaaaaaan veux pas y alleeeeeeeeeeeeeeeer!!). Pitoyable. Aucune résistance ce petit. Bientôt il va finir par aller se coucher tôt en semaine, vous allez voir, si la décadence se poursuit...

Petit tour devant le miroir de la salle de bain. La vache. Les yeux sombres et cernés, des poils plein le menton (et dire qu'il n'y a pas si longtemps je désespérais d'être toujours imberbe), les traits tirés, et surtout, le drame affreux: des rides. Des rides quand je souris, au coin des yeux ça plisse, et super loin en plus. Des rides quand je fais la gueule, aux coins de la bouche, deux plis qui descendent vers mon menton. Des barres sur mon front quand je hausse les sourcils quand je réfléchis (bon ça arrive pas tous les jours, donc ça se voit pas trop). Aucun doute possible: j'ai chopé la vieillerie.

Le bilan est clair: je vieillis. J'ai quitté l'âge des chansons, les vingt années toutes piles, car c'est bien connu, vingt ans, "c'est le temps de l'amour, le temps des copains, et de l'aventuuuureuh!!" (ne me demandez pas d'où je sors cette chanson). Et j'ai marché en plein dans mes vingt et un ans. Sans crier gare, plotch, le pied en plein dedans. Misère.

Vingt et un ans. La vie est finie, l'existence commence. Les études vont se terminer, il va falloir pointer au chômage (comme si dans l'écologie il y avait de l'emploi...), songer à s'établir ailleurs que chez maman ou dans un appart d'étudiant avec une seule plaque chauffante, trouver une Gabrielle (référence à la fée carabine, si vous pigez pas c'est pas ma faute), faire une tripotée de chiards pour que ma mère puisse pouponner et ma frangine se foutre de ma gueule ("j'te l'avais dit, je le savais que tu allais craquer en premier!"), économiser pour acheter une voiture et une maison en Bretagne, partir visiter l'Irlande et la Mongolie et cotiser pour ma retraite. Et après, la quille, je pars décéder dans un mouroir à vieux, oublié par mes proches, à faire des courses de fauteuil roulant avec les infirmières. Mais en attendant la seconde récréation, vingt et un ans, c'est l'âge du sérieux. Bientôt je raconterai mes journées de travail plutôt que les fêtes entre potes, bientôt je raconterai mes problèmes de bourse ou mes premiers pas dans le rôle de demi-couple et/ou de père, bientôt je râlerai contre ces petits cons d'étudiants qui font chier avec leurs fêtes bruyantes jusqu'à 2 heures du mat alors qu'il y en a qui bossent bordel...

Un mot: argh. Je ne veux pas grandir. Mais il paraît qu'on n'a pas le choix (sauf Peter Pan mais lui c'est un vendu). Alors prenons-le avec philosophie: au moins, je ne suis pas le seul à devenir vieux. Il paraît que ça arrive à tout le monde, et comme chacun sait, châtiment partagé équivaut à plaisir redoublé. Après tout, à Metz, c'est moi le jeune de la bande, les autres sont déjà des vieux d'au moins... pfoulala... presque vingt-quatre ans, ces croulants je vous jure...

Soyons positifs: je suis encore assez jeune pour demeurer fertile, je peux procréer et établir une descendance portant mes gènes au sein de la population humaine.

...ok ça c'est pas positif en fait.

A part ça, vive les kiwis.

mercredi 28 mars 2007

Pensées mammaires (et autres joyeusetés)

Il y a quelques jours, j'ai eu une discussion passionnée avec une nana de mon amphi à propos des goûts des hommes pour les poitrines prohéminentes.

Avertissement préalable: non, ce billet ne va pas voler très haut, ne vous forcez pas à lire.

Je sais tout ce qu'on raconte sur les raisons psychologiques qui poussent les mâles à adorer les seins des filles, l'histoire de l'OEdipe jamais totalement fini et des poitrines qui nous rappellent le temps où on têtait nos mères, et la fixation sur ces choses qui rappellent de si bons souvenirs et que, contrairement aux filles, nous n'auront jamais. Enfin sauf les très gros. Ou ceux qui prennent des oestrogènes. Mais je ne m'engagerai pas là-dessus (n'insistez pas).

C'est peut-être vrai. Ou pas. Quoi qu'il en soit, le débat a dérivé sur les petits seins, et le fait que les hommes n'aiment pas les "plantes sans balcon" (copyright Frédéric Fromet). Je m'insurge: non, tous les hommes ne font pas une fixation sur les protubérances mammaires énormes de douze kilos chaque, non ils n'attendent pas tous que leur femme leur serve d'oreiller chauffant, non ils ne fantasment pas tous sur les bimbos au silicone carné (elle était facile). En tout cas pas moi, et j'espère ne pas être seul sur Terre dans ce cas.

Certes, je suis sensible au charme d'une belle poitrine, mais je trouve que de petits seins ont aussi leur charme. Mais impossible de faire rentrer ça dans la tête de mon interlocutrice.

J'ai été effaré: alors moi je proclame que le physique n'est pas un critère de ségrégation lors de la séduction, et c'est une femme qui me répond que non, les mecs n'aiment que les nanas à gros seins? Et c'est là que j'ai réalisé qu'elle avait un certain avantage physique à ce niveau. J'ai imaginé l'impensable: et si tous ces clichés de machos profonds obnubilés par le sexe et le physique avaient été collés sur les hommes... par des femmes? Des femmes qui avaient des avantages et les avaient imposés comme critères de choix essentiels dans la psyché des hommes au cours des générations? Un machiavélique complot mondial savamment organisé par les poitrines avantageuses? Qui en ont certainement profité pour généraliser l'usage des attaches de soutien-gorge, je suis sûr, histoire de porter la fourberie à son comble...

Qui sait? Peut-être que nous sommes de pauvres victimes...

A part ça, "qui se sert de l'épée périra par l'épée... ou finira par se couper très fort" (La Vocation de paladin expliquée aux jeunes, A. Lanbik, ed. du Poing de Helm).

mardi 27 mars 2007

Benjamin Malaussène, mon héros

J'ai craqué. Je m'étais juré que j'allais tous les lire à la bibliothèque. Tous. Ils y étaient tous, tous les livres pour adultes (ceux pour enfants, je me les suis faits au collège). Messieurs les Enfants, Au bonheur des Ogres, La petite marchande de prose... Tous, sauf un. La fée carabine.

Pour ceux qui croient que ce que je dis n'a ni queue ni tête, je parle des oeuvres d'un de mes auteurs préférés, Daniel Pennac. Il a écrit des livres sur la tribu Malaussène, une sympathique famille parisienne à qui il arrive des choses hallucinantes. Bref, j'ai craqué, j'ai acheté la fée carabine, qui me manquait. Et je viens de la finir. Comme d'habitude, totalement génial.

Je ne résiste pas, je cite un passage, vers la fin, où le héros, Benjamin Malaussène découvre que la personne avec qui s'est tiré le beau gosse de passage n'est pas sa chère et tendre mais, ô joie, sa mère. Et il se fait copieusement engueuler par sa soeur Thérèse à propos d'un sujet qui m'est cher, la confiance en l'être aimé ("Et c'est toute la confiance que tu as en Julie? Mais quel genre d'amoureux tu es, Ben? Et quel genre de mec?"). Voilà pour le contexte. Et il se trouve que je ressemble plus à Ben que ce que je pensais...

"Oui ma Thérèse, je suis un amoureux dubitatif, j'ai le palpitant qui doute. Et pourquoi on m'aimerait? Pourquoi moi plutôt qu'un autre? Tu peux répondre à ça, Thérèse? Chaque fois, c'est un miracle quand je constate que c'est moi! Tu préfères les palpitants musclés, Thérèse? Les grosses pompes à certitudes?"

Merci monsieur Pennac pour avoir mis des mots sur ce que je pense.

A part ça, je vais me viander en anglais.

dimanche 25 mars 2007

Quel candidat vous ressemble le plus?

Ce soir, on parle politique. J'ai fait un test idiot pour savoir facilement de quel candidat je suis le plus proche. Et en tant que bon écolo de gauche, je suis tombé sur Voynet. Je dois avouer que sur deux ou trois questions j'ai un peu répondu au pif, vu que je ne connaissais pas les dossiers, mais je suppose que les politiques font pareil de temps en temps...

Je suis proche des idées de Voynet à 52%... Certes, c'est bien. Ce qui l'est moins c'est que mes idées coïncident avec celles de Nihous (vous savez, le chasseur idiot qui trouve que le moment où il a tué des oies constitue le souvenir le plus marquant dans sa vie) à 44%, 40% avec le facteur et 32% avec Lepen et Laguiller... Un point positif cependant, Sarko et De Villiers arrivent en queue de peloton.

Bref, suite à ce test qui ne refletera sans doute pas mon vote, j'ai décidé de parler un peu de nos douze candidats à la présidentielle. Ce qui suit ne constitue que mon avis, et même si j'ai la mauvaise habitude de me montrer catégorique, je n'insinue pas que ceux qui pensent différemment de moi sont des êtres inférieurs à abattre à tout prix. Je tiens également à préciser que je n'ai pas non plus un dossier béton sur tous les candidats et que les infos que j'ai sur eux peuvent s'avérer d'origine et de formes très disparates. Alors allons-y, dans l'ordre que j'ai choisi en fonction de mon humeur du moment :

José Bové.

Candidat de la confédération paysanne. Rigoureusement anti-OGM. J'abhorre ce type. Responsable de la destruction de Mc Donalds et du fauchage de plusieurs champs d'OGM. J'ai toujours pensé qu'un mec qui se bat pour ses idées en détruisant les biens d'autrui et en se réclamant "outil de la volonté populaire" sous prétexte qu'une majorité des Français est opposée à la consommation d'OGM, est fondamentalement dangereux et assez peu enclin au respect du processus démocratique. En plus il a une moustache.

François Bayrou.

Adepte des tracteurs et auteur de la fameuse phrase "c'est bien ce que vous faites". Opportuniste ayant le rêve utopiste de rassembler la gauche et la droite dans un même gouvernement. L'idée est à mon sens très bonne à la base, mais qui le suivrait dans la classe politique? A l'air très gentil comme ça, ancien instit, très préoccupé par les questions d'éducation, mais a quand même foutu la quasi-totalité de la profession enseignante dans la rue il y a une douzaine d'années. Prétend se foutre des sondages, mais en parle avec jubilation avec ses proches. Se dit du centre. Est de droite.

Olivier Besancenot.

Affectueusement (ou pas) surnommé "le Facteur". Candidat d'extrême gauche. Jamais vu la différence entre son programme et celui d'Arlette Laguiller. Souhaite la révolution, opposé aux grands patrons, ami des travailleurs. Utopiste rêveur. A au moins la décence d'avoir un travail honnête en plus d'être un vil politicien. Pourrait paraître sympathique s'il n'écoutait pas du rap. Programme inconnu, je ne suis pas très enclin à me rapprocher de l'extrême gauche: des gens qui se divisent au lieu de se rassembler, ça m'agace.

Jean-Marie Lepen.

Candidat du Front National, extrême droite. Brillant orateur, excellent politicien, idées de merde. Potentiel énorme totalement gâché par une pensée étriquée tendant à considérer l'immigration comme un fléau, les homosexuels comme des malades et tout ce qui dépasse les frontières du territoire comme un inconnu n'ayant qu'un intérêt des plus restreints pour l'être suprême qu'est le Français de souche. Gros con. A eu des tendances violentes, a frappé plusieurs fois des journalistes ou d'autres politiciens. Plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale. En tant que scientifique, je pense qu'un homme soi-disant intelligent lançant des propos dénigrant une partie de l'espèce humaine ne mérite aucune considération.

Marie-George Buffet.

Communiste. Femme à l'allure sympathique et sobre, figure de proue du mouvement visant à rassembler la gauche pour ces élections en vue d'éviter le désastre de 2002, qui a évidemment échoué mais l'intention était là. S'est détachée de l'antique Parti Communiste Français pour se déclarer antilibérale. A la fâcheuse tendance à éluder les questions des journalistes et à parler de ce qu'elle veut dire, elle, même si ça n'a rien à voir. Motivée et consciencieuse, mais peu charismatique.

Philippe De Villiers.

Candidat du Mouvement Pour la France. Nom de parti idiot: qui parmi les candidats est contre la France? Allure de dentiste golfeur à chemise blanche entrouverte. Voix horripilante. Idées nauséabondes, tendances nationalistes et régionalistes, attaché à sa Vendée natale, opposé à l'adhésion de la Turquie sous prétexte de sa majorité musulmane. Raciste élégant et condescendant. Certainement le candidat que je déteste le plus.

Dominique Voynet.

Candidate des Verts. Ecologiste, idées souvent bonnes. Capable de prendre des décisions, comme lorsqu'elle a interdit la chasse, provoquant l'indignation des chasseurs. Défend ses idées bec et ongles, a toujours quelque chose à répondre. Perd rarement son sang-froid et son sourire. A eu la bêtise ou l'arrogance de laisser partir Nicolas Hulot. A ma connaissance, ne pratique pas la langue de bois. Malgré ses qualités, j'ai du mal à la saquer, certainement trop pontifiante à mon goût.

Nicolas Sarkozy.

Candidat de l'UMP. Croque-mitaine des uns, héros des autres. Est à mon sens directement responsable de la crise des banlieues à cause de ses propos insultants et provocateurs. Menteur, avait promis qu'EDF-GDF ne serait jamais privatisé. Adepte de la répression plutôt que de l'éducation. Prétend avoir fait diminuer la délinquance, mais les chiffres sont contradictoires. Amalgame "identité nationale" et "problèmes d'immigration", pense que les immigrés mettent en péril l'identité de la France, souhaite instaurer une préférence nationale. Brillant orateur, excellent manipulateur. Opportuniste vulgaire : a offert à ses jeunes partisans une soirée djeunz à Paris, avec DJ et danse toute la nuit. A réquisitionné la police scientifique pour retrouver le scooter de son fils. Selon les sondages, il sera notre futur président. J'espère pas.

Frédéric Nihous.

Candidat Chasse Pêche Nature et Traditions. Chasseur, donc par définition sale con. Mauvais orateur, s'embrouille facilement. La première fois qu'il a tué une oie constitue l'un de ses meilleurs souvenirs. A eu la bêtise de donner son numéro de portable lors d'une conférence de presse. Tueur stupide, caricature du chasseur de base. Fragmentera les voix de la Droite au premier tour, a donc quand même une utilité dans la vie justifiant sa consommation d'oxygène.

Arlette Laguiller.

Candidate de Lutte Ouvrière. Extrême gauche. Plus ancienne candidate, sixième élection présidentielle. Pas de réelle évolution de ses idées, au vu des trois élections présidentielles que j'ai suivies. Amie des travailleurs, opposée aux patrons et favorable au partage des richesses. Utopiste persistante. Pas de différence avec le Facteur de mon point de vue. Voix aigrelette. Fractionne la gauche en sachant très bien n'avoir aucune chance de passer.

Ségolène Royal.

Candidate du Parti Socialiste, parti majoritaire de gauche. Première candidate femme d'un "grand parti" à des élections présidentielles en France. Charismatique, agréable. A assuré lors du débat à la "un contre cent" à la télé. A été élue au premier tour présidente de la région Poitou Charentes. Programme utopiste selon certains: remonter le salaire minimum (promis par pas mal d'autres candidats) pourrait provoquer un krach économique. Programme écologiste trop vague. Bonne oratrice. A commis quelques bourdes, dont le fait de déclarer publiquement que le Québec devrait être indépendant, ce qui en soit n'est pas loin de mon opinion, mais qui cependant constitue un incident diplomatique embarrassant. Devrait atteindre le second tour, si les électeurs de gauche évitent la bêtise de 2002, donc les petits partis.

Gérard Schivardi.

"Candidat des maires". Inconnu au bataillon, je viens de découvrir son existence en m'apercevant que je n'avais que onze candidats sur les douze annoncés. Seule chose que je sais: il "prône une rupture de la France avec l'union européenne". Opposé à mes idées donc, tendance à la préférence nationale et à l'individualisme alors que c'est en s'alliant les uns avec les autres qu'on créera un réseau d'entraide assez dense pour régler les problèmes globaux.

Une fois encore, ce n'est que mon avis. La question qui se pose maintenant est: "lequel est le moins pourri, tout en ayant des chances de devenir président?" Déjà la première partie de la question n'est pas simple, mais alors la deuxième...

Je l'avoue honnêtement: je ne sais pas encore pour qui je vais voter.

A part ça, je gère les omelettes à la moutarde.

jeudi 22 mars 2007

Marre

J'ai envie de dormir, de ne plus voir personne, de ne plus parler, de me rouler en boule dans mon lit et d'hiberner pour les six prochains mois. Ce serait vachement bien.

Je dis peut-être ça juste parce que j'ai un pivert qui s'excite sur l'arrière de mon globe oculaire gauche. Faire partie de la Dream Team, où on sert les vodka orange dès que le verre est vide et dans des proportions démentes (3/4 vodka, 1/4 orange), c'est pas de tout repos. Surtout quand après une soirée super combo crèpes-photos de pieds et de fesses de blonds-vodka orange-bataille de chocolat/chantilly/bouchon de cidre fumé/boulettes de papier cadeau (cherchez pas), on se lève le matin à 8h, qu'on a mal à la tête parce que l'ordinateur qu'on a oublié d'éteindre la veille a bourdonné toute la nuit et que mgnnn pff non trop la flemme de se lever pendant la nuit pour l'éteindre, et qu'on sort de trois heures d'hydrobio (c'est la semaine hydrobio) avec plein de mots de plus de deux syllabes.

Bref, pas en forme le Moune.

Tiens je viens de me rendre compte que mon surnom est le même que la mère de Joseph dans "Messieurs les enfants", de Pennac. Pope et Moune. Ahaha. Hum.

Nous nous égarons.

Si au moins j'avais la consolation de pouvoir dormir ce soir pour compenser... Ben non, ce soir il y a une conférence sur la réintroduction réussie du castor à la fac, et je voulais y aller.

Non, le castor n'a pas été réintroduit à la fac. C'est juste la conférence. Bref.

En même temps si je passe la conf à roupiller... On verra bien tiens.

La fleeeeeemme.

A part ça, l'ensemble chaussettes longues à rayures-minijupe c'est classe je trouve.

mercredi 21 mars 2007

L'expression du jour

Le coup de coeur du jour: l'expression d'une pote francomtoise (de Franche Comté)(là où est née la toillote)(ou concoillote pour les non intimes). Application: vous êtes une fille, et votre culotte vous rentre inopinément dans l'arrière train. Au lieu du vulgaire "j'ai ma culotte qui m'rentre dans l'cul!" ou du médiocre "je me fais violer par ma culotte", utilisez plutôt notre super expression, toute fraîche:

"J'ai les rideaux coincés dans la fenêtre".

Oui je sais le billet de ce soir est passionnant. Mais moi ça m'a fait mourir de rire pendant dix minutes, et je ne raconte même pas le quart d'heure de dérivées en tous genres qu'on a trouvés à cette nouvelle expression, officiellement adoptée à l'unanimité.

A part ça, ce soir, c'est fête surprise pour l'anniv d'une pote. Tant mieux, comme ça j'arrêterai de penser, vais me noyer dans l'alcool. Mais pas trop quand même, elle tient à ses tapis.

La poisse

Il y a vraiment des trucs que je déteste. Les animaux écrasés ou le fait qu'on me mente sont sur le haut du panier. Mais il y a des événements au quotidien qui sont horrrrrrrripilants aussi. Par exemple, ce matin, je me suis réveillé. Bon déjà, ça c'est mauvais. Mais en plus je me suis réveillé dix minutes avant que mon réveil sonne. Et ça, je déteste. Pas le temps de te rendormir, pas envie de replonger de peur que le "bip-bip" strident te laisse passablement ahuri, juste des onomatopées haineuses aux lèvres ("'rdel!" "tiiiiin...") et les marques des draps sur la joue gauche. Donc je me suis levé 10 minutes avant l'heure prévue.

Bon, déjà là, quand je vis ce genre de trucs, je me dis: ça va être une très sale journée.

Mon emploi du temps d'aujourd'hui c'est hydrobio pendant 3h, repas, courses et lessive si j'ai le temps, et TP de carto au Saulcy (c'est la fac de lettres, remplie de gens qui font même pas de la science en plus, beeeeuuuuh...). Fort logiquement ça devrait se passer comme suit:

- La prof nous a claqué hier "oubliez pas de prendre une calculatrice", je vois bien venir les biostats appliqués aux plantes aquatiques envahissantes... Trois heures, une très longue agonie.
- Le repas va être des plus anecdotique, cordon-bleu-petits-pois je pense, vu la vacuité (un mot que je suis le seul à connaître apparemment, avec diatribe, dans mon entourage messin) de mon réfrigérateur. Qui a d'ailleurs ronronné connement toute la nuit alors qu'il n'y avait que deux boîtes de cordons bleus, un pot de moutarde au cassis (oui ça existe, et oui ça se mange) et une demie compote de pommes à conserver.
- Je sens que j'aurais pas le temps de faire la lessive, donc vu mon emploi du temps je vais devoir gérer mes fringues jusqu'à lundi prochain... Et comme je ne suis pas une fille, je n'ai pas cinquante sapes à me mettre...
- Les courses au Lidl: comme d'hab, rapides, pas compliquées, mais je vois bien le combo ultime: une queue de deux kilomètres et même pas la jolie caissière au sourire rayonnant à l'arrivée.
- Le Saulcy... déjà la semaine dernière c'était chaud, on est partie une heure en avance et on s'est pris le convoi exceptionnel du mois, on est arrivés pile à l'heure (il faut 10 minutes pour y aller d'ordinaire). Alors là vu que c'est moi qui conduis... Va-t-on y arriver un jour? Surtout pour des cours aussi pas sionnants (l'espace est là exprès) que ceux qu'on se tape...

Bref, nuage de pessimisme sur le Mouneland, prévoyez les parapluies... Je vais aller me préparer un chocolat chaud, 10 contre 1 que je renverse un truc...

A part ça, message perso: Morphée si je te chope je te défonce ta gueule.

mardi 20 mars 2007

Pffff...

Je suis consterné. Je viens de sortir de la douche pour tenter de rincer le goût répugnant du navet innommable sur lequel je viens de tomber et que j'ai cependant maté en entier. A savoir Jet Set 2. De manière définitive, je le proclame: la télé n'est pas bonne pour moi.

L'"histoire" de ce... disons film, pour simplifier, est des plus brillante, un imbroglio psychologique à couper le souffle, un suspense haletant et un dénouement spectaculaire... En tout cas si on le compare aux aventures de Oui-Oui au pays des Rougoudous. Sinon c'est juste une pauvre daube.

Tenez, je vous raconte (vous barrez pas..! bon tant pis.) Un maître organisateur de la Jet Set parisienne, joué par Rupert Everett (qui aurait mieux fait de se contenter des rôles de Charmant dans Shrek et du renard dans Narnia) se retrouve fort dépourvu quand la bise fut venue: sa carrière est gâchée suite à deux contrats malheureux à cause d'un rival fourbe joué par Elie Semoun (qui n'est même pas parvenu à m'arracher un rictus désolé). Les gags désopilants commencent bien, un gâteau à la crème fourré de pétards qui explose et asperge tout le monde! Boum! Splotch! Ahaha! Hilarant, vous ne vous imaginez même pas. Suite à quoi, notre prince parisien, pour tenter de rattraper le coup, plonge dans le monde merveilleux d'Ibiza.

Et là c'est le drame: la succession de clichés. Du maître de la nuit aux allures de folle (José Garcia qu'on a certainement menacé de tuer sa femme) aux cortèges de nénettes à peine vêtues qui trémoussent leurs aréoles au son de la techno, des pastilles magiques qui sont capables de faire danser et chanter 'In the navy' à un mafioso biélorusse et à ses hommes de mains au mariage gay, tout est trop... trop. Trop cliché, trop exagéré, trop exubérant, de quoi donner envie de vomir. Des situations d'une bêtise à pleurer, des gags pathétiques (la chèvre qui suit le prince, une fois c'est déjà pas marrant, mais alors au bout de quatre...), des répliques lamentables, bref...

Et je suis resté devant. Connement. Parce que je m'ennuyais. Et parce qu'avec les acteurs qu'il y avait je pensais naïvement "bon l'action va bientôt commencer maintenant, le début est un peu poussif mais ça va devenir drôle!" A 22h30 j'ai fini par comprendre que non, ça n'allait pas devenir drôle, c'était aussi naze au début qu'à la fin. Seul demi-sourire: la cure de "déjetsetisation", à la fin, avec des stars avec des sacs en papier sur la tête qui apprenaient à dire "bêêêêh" devant le champagne ou qui apprenaient à déchirer les flyers des boîtes de nuit. C'est tout.

Bref, une soirée gâchée. Deux heures que j'aurais pu utiliser à bon escient, en faisant quelque chose de constructif qui m'intéresse et me fasse envie, comme... euh....

...

...ouais bon.

A part ça,

Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi,
que j'attends ta venue mon ami,
et la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi,
tous les chats, tous les chats, tous les chats...

Le soleil a rendez-vous avec la lune,
mais la lune n'est pas là et le soleil attend,
ici-bas souvent chacun pense à chacune,
chacun doit en faire autant...

La lune est là, la lune est là,
la lune est là mais le soleil ne la voit pas...
Pour la trouver, il faut la nuit, il faut la nuit
mais le soleil ne le sait pas et toujours luit...

(je plonge dans les méandres de mes souvenirs d'enfance, et celle-ci m'est tombée dessus il y a 5 minutes... Le pire c'est que j'aime bien.)

lundi 19 mars 2007

Neige, botanique et endorphine

Le chocolat, c'est le bien. Avec la poulette on avait déjà établi ce complexe théorème depuis bien longtemps déjà, et toujours plus de fidèles se ralliaient à notre étendard. Et là, j'ai eu l'occasion de la vérifier une fois encore la véracité de notre théorie. Le milka caramel (tu dois goûter poulette) et le chocolat à la menthe (NON y'a pas que les Anglais qui peuvent avaler ça) ont des effets bénéfiques sur mon organisme. Une plaquette de chaque en un week end, et hop, la patate, la déprime est vaincue. Eh oui, déjà. Les endorphines du chocolat sont des substances qui, entre autres, ont le pouvoir de rendre amoureux. Le chocolat rend amoureux, même s'il fait aussi un gros cul mais on peut pas tout avoir non plus... Bref, je suis tombé amoureux. De qui? Aha... Suspense.

Je ne vous fais plus languir: de la vie (vous croyez quand même pas que je vais balancer de qui je suis amoureux sur un blog non?...de toutes façons tout le monde le sait). Alors oui ça fait blogueur prépubère qui écrit des phrases étranges et quasi-philosophiques tirées du Cercle des Poètes Disparus ou d'une version édulcorée du "bouddhisme expliqué aux attardés", qu'en général il colore de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en mettant les voyelles en majuscules. Mais là non. La vie est belle, le monde est magique (copyright Calvin et Hobbes, les gens cultivés reconnaîtront), l'amour comme épée, l'humour comme bouclier (copyright Werber)... Après tout Dolores O'Riordan chante, Maggie Gyllenhaal joue (c'est ma nouvelle coqueluche, cherchez pas... enfin si, cherchez et admirez) et Blacksad arpente les planches... Et puis j'ai intérêt à m'accrocher, j'ai une planète à sauver moi, non mais sans blague... (écolo powa!)

Sinon, mû par un instinct subit autant que curieux, hier j'ai posté ma première demande de stage pour cet été. Je ne dis pas où c'est, des fois que des écolos en quête de stage me chourrent ma place, mais j'espère gravement être pris. Et si je suis pris je vais devoir me remettre à la botanique méditerranéenne (Smilax aspera, le retour... les initiés comprendront).

Ah, et aussi, dans cette région étrange, sauvage et primitive qu'est la Lorraine, vlà-t'y-pas qu'il neige. Après deux semaines de beau temps approximatif, oui oui. De gros flocons bien humides, à moitié fondus et lourds se sont écrasés au sol. Et ont fondu totalement, ne rêvons pas. Mais selon la météo il va neiger jusqu'à mercredi sur la région... Et je jubile, un petit arrière goût savoureux de Noël... Miam.

A part ça, les poires vertes c'est cro bon.

dimanche 18 mars 2007

La voix des anges

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore... Voilà la voix de Dolorès, deux de ses chansons:

Ici

Savourez bande de gens, c'est gratuit et c'est beau.

L'ennemie

Elle est revenue, sournoise, vicieuse, violente et sanguinaire. L'ennemie. Comme d'habitude, j'étais persuadé que j'allais pouvoir y résister, que j'avais tout pour lui opposer un flanc cuirassé au titane inoxydable du chaos de la mort, que cette fois ci elle allait glisser connement le long de mon armure impeccable, se ramasser lamentablement la gueule et aller lécher ses blessures pour un petit moment encore...

Eh ben non. Elle m'a eu, et en pleine tête en plus. Maligne, la salope.

Avant que ça ne dégénère, non, je ne parle pas de quelqu'un en particulier. Je parle de la déprime, qui me frappe régulièrement depuis quelques années, quand je prends de temps à autres conscience que je suis seul, sans attache, constamment déçu par les autres et par moi-même, sans avenir, sans passé, sans passion, sans envie... Bref, le gros coup de mou qui me cueille au coin du museau.

D'habitude, je me le prends au début de l'année, quand je fais le lamentable bilan des douze mois révolus. Ou alors à la Saint Valentin, quand je résume mes pauvres histoires de coeur pour n'en extraire que quelques rares bons souvenirs pour pas mal d'ennuis et de déceptions, par ma faute ou celle de l(a mal)heureuse élue. Mais là, super warrior, j'ai résisté comme un chef. Une année de plus ou une année de moins, rien à péter, y'aura toujours un hiver et un été ; la Saint Valentin c'est pas grave, je suis célibataire mais y'a des gens très bien à qui ça arrive, je crains personne. Trop la classe d'abord, la déprime ne m'aura pas, je l'attends de pied ferme.

Malheureusement l'assaut du printemps a été trop fort pour moi. Les rats abandonnent le navire, j'abandonne mon calme, ma patience, mes bonnes manières et ma diplomatie: je dis ce que je pense sans forcément réfléchir, je m'énerve encore plus que d'habitude, j'arrête de m'excuser d'être moi, je me lâche, je plante mes potes en début de soirée parce que pas envie de les voir se bécoter toute la soirée (comme ce soir tiens, je suis rentré il y a 15 minutes d'une soirée chez la Ptite, c'est la première fois que je repars si tôt), bref, tout fout le camp. Alors non, je ne me donne pas d'excuse: tout ce qui se passe en ce moment c'est entièrement ma faute, je suis méchant, pas diplomate pour deux sous, pas du tout porté sur les nuances et les faux semblants, et j'assume. Je fais mal, je heurte, je blesse, je choque : ok, pour une fois que c'est moi...

Non, je ne suis pas une victime, mais les reproches de ce que je suis ou pas je m'en prends quand même régulièrement (trop gentil, trop prise de tête, trop envie de convaincre, trop expansif, trop jaloux, trop naïf, trop attentionné, trop exigeant, donne trop de soi, trop blond...), alors qu'étrangement des compliments sur ce que je suis ou sur les efforts que je fais j'en ai jamais... Alors merde, pour une fois, c'est moi qui fait des reproches au lieu de compliments, et voilà. Au passage ce message n'est pas adressé à une personne en particulier (évitons le mode parano voulez-vous?) mais à tout le monde... Je vais décevoir ceux qui se croient uniques: vous n'êtes pas seuls à me voir comme vous me voyez. Les gens qui me trouvent naïfs, prise de tête ou exigeants sont plusieurs à penser ça, et je les emmerde par ailleurs parce que je fais des efforts, mais autant pisser dans un violon (encore que je préfèrerais manger une glace à la framboise, tant qu'à faire autre chose que bosser pour rien autant que ce soit comestible).

Donc voilà, je suis au sol, l'ennemie m'a abattu, j'agonise sous ses coups mais comme d'hab, je survivrai. Elle m'épargnera: elle sait que c'est vachement plus drôle de me recoller un marron au moment où je m'y attends le moins. Mais en attendant, elle est sur moi, et j'ai besoin d'un coup de main.

A part ça, les piafs aiment le pop corn et me le font savoir en me réveillant à 7h du mat.

samedi 17 mars 2007

Kiss kiss... bang bang

Pour ceux qui ne connaissent pas, tel est le titre d'un film plutôt marrant que j'ai commencé à regarder il y a quelques jours, et tel est aussi le résumé de mon état d'esprit.

Hier je suis allé à Nancy. Super, une soirée entre potes, ça faisait longtemps, on sort un peu loin de Metz, on va écouter de la musique, trop méga cool.

Devinez qui a eu la bonne idée de passer la soirée avec deux potes en couple?
Devinez qui a eu la bonne idée de devoir jouer au chandelier pendant les danses langoureuses au son de la musique?
Devinez qui a eu la bonne idée de passer la soirée dans la seule ville de France aussi chargée en bons et mauvais souvenirs qu'un plat aromatisé par ma soeur est chargé en sel (et ce n'est pas peu dire)?
Devinez qui a eu la bonne idée d'avoir le fol espoir de la revoir et qui s'est planté du tout au tout?
Devinez qui a eu la bonne idée d'accepter de passer la soirée dans une solitude, un fusion de sentiments, une envie de meurtre des plus étranges?

Bingo...moi.

Ma vie est géniale.

A part ça, je suis un aimant à filles qui pleurent.

vendredi 16 mars 2007

J'ai les nerfs.

Je pense pas être très nerveux comme garçon. Je pense que la dernière fois que j'ai hurlé sur quelqu'un date de plusieurs années. J'ai compris depuis longtemps déjà que la diplomatie est souvent la meilleure stratégie, tout en n'étant pas la seule : j'estime qu'il faut savoir exprimer sans concessions certaines de ses idées, sans pour autant se départir de son calme. J'ai certes parfois eu des pétages de cable et des envies de mordre les murs, mais ça ne s'est que rarement exprimé physiquement. Quelques tremblements incontrôlables tout au plus, les mâchoires crispées, mais juste de quoi contenir ma colère à l'intérieur. Je ne hurle pas, je ne crie pas, je ne frappe pas, je ne m'enfuis pas. Zen comme garçon, en règle générale.

Donc, pour que je me mette à avoir envie d'enfoncer la tête de quelqu'un dans un clavier jusqu'à ce que mort s'ensuive, il faut vraiment y aller franco avec mes terminaisons nerveuses.

Je sors de quatre heures de travaux dirigés de génétique des populations. La génétique des populations, c'est l'étude de la transmission des caractères génétiques dans les populations animales et végétales. On étudie la sélection naturelle, les comportements reproducteurs qui font que les femelles préfèrent les paons qui ont une petite queue plutôt que ceux qui en ont une grande (parce que les petites queues ont une densité d'ocelles -les yeux des plumes de paons- plus importante que les grandes), les sélections sexuelles qui font que les petits moches faibles et pas doués ne se reproduisent pas, le hasard qui intervient dans le maintien ou la disparition d'un allèle (qui est l'expression d'un gène), bref... je suis à peu près certain que personne ne pige de quoi je parle, donc je vais avancer l'histoire.

Donc j'ai eu quatre heures de génétique des pops. Le but était de lire plusieurs publications scientifiques (en anglais donc) traitant pour simplifier des comportements et caractères physiques de divers oiseaux, comme le paon, qui sont pris en compte pour la sélection du mâle par la femelle. Par exemple, plus l'oiseau chante fort plus la femelle va l'aimer. Ou plus il a de couleurs, ou plus il est brillant, ou plus il fait la roue souvent. Ces caractères voyants sont liés à des caractères qui augmentent la survie et la dominance du mâle: un paon ne peut faire la roue que si son système immunitaire est en pause, donc seulement s'il est en bonne santé. Les femelles vont donc voir les mâles qui font la roue, parce qu'ils sont plus résistants aux maladies. Mais ça les femelles ne le savent pas, bien sûr: c'est un réflexe génétique et comportemental, une tendance de l'espèce à aller vers ceux qui font la roue. Les oiseaux ne se disent pas "tiens lui il fait souvent la roue, il doit être bon au pieu et être capable de me faire de super gosses". Ils y vont, c'est tout.

Bref je m'embrouille et je parle d'autre chose que mon sujet premier. Le problème dans ce TP, c'était l'une de mes coéquipières. L'une des courges dont j'ai déjà parlé dans un précédent billet. Comme je suis trop gentil je n'ai pas dit non quand elle a voulu faire partie de notre groupe de travail. Résultat: en quatre heures, j'ai fait ma partie du travail (trois articles sur 8), l'introduction du rapport, la correction des analyses de B. (mon pote donc ça va, en plus il s'y connaît), mais surtout j'ai du refaire TOUT ce que cette naze n'a pas été foutu de faire. Elle avait DEUX articles à faire. Deux. Dos. Two. 2. Ben rien à faire, j'ai tout refait.

Cette ahurie sait qu'on doit résumer 8 articles en 2 pages Word, en répondant à des questions précises. Et ben en deux heures elle a... traduit un article. C'est tout. Et en une page et demie, alors qu'il y en avait 7 autres qui devaient aller avec. En parlant du détail des expériences, de l'écologie de la bestiole, de sa morphologie, bref, que des trucs sans aucun rapport avec les questions. Bonne poire j'ai relu ce qu'elle avait fait. Et j'ai tout effacé, j'ai lu son article, j'ai compris, j'ai rédigé sa partie en lui expliquant au fur et à mesure, bref, malgré mon état de nerfs qui devait un peu se voir déjà, j'estime avoir été plutôt gentil. Et je la laisse faire l'autre article, et je vais aider B. à finir sa partie.

Je reviens. Rebelote. 25 lignes. Dont 2 potables, il y a de l'amélioration. Et je recommence. Et elle insiste quand je refuse son "ou l'oiseau fait exprès de chanter fort pour montrer qu'il sait le faire". Je lui explique, d'abord patiemment, puis un peu plus énervé, le concept d'anthropomorphisme, que tout étudiant en écologie maîtrise depuis sa première année en moyenne: dans un travail scientifique, on ne parle pas des animaux comme s'ils raisonnaient de manière humaine, on n'utilise pas des expressions comme "il fait exprès de" ou "montrer qu'il sait le faire", qui sous-entendent une volonté, une conscience humaine derrière les actes des animaux. Non ce n'est pas du mépris pour la conscience animale, au contraire, assimiler les schémas comportementaux des animaux à ceux des humains est très arrogant: cela sous-entend que la manière d'être des animaux est une pâle copie de la parfaite manière de penser et d'agir des humains. Oui c'est français ta phrase mais n'empêche que mettre ça dans un rapport scientifique c'est comme lécher sa cuillère de nutella et la passer à son voisin pour qu'il tartine à son tour: ça ne se fait pas.

Bref, je suis calme, la voix ne tremble pas mais je crois que ça commence à se voir que j'en ai marre: mes mains tremblent, ma mâchoire se crispe. Vers la fin j'en ai ma claque, j'écris ce que je veux, je demande si B. est d'accord, fort de ma majorité je la fais taire, j'imprime et c'est marre.

Plus jamais. Plus jamaaaaaais. Heureusement que c'est pas noté tiens.

Autre anecdote sur cette courge: au premier semestre je m'étais mis dans son groupe pour un exposé sur la réintroduction du loup (erreur de jeunesse, je ne la connaissais pas). On est quatre. On bosse, on arrange nos données, chacun sa partie. La sienne: introduction et conclusion. Qu'elle a INTEGRALEMENT reprises sur un bouquin sur le loup, pas scientifique pour deux sous, et qu'elle a INTEGRALEMENT lues lors du passage à l'oral. Et quand j'ai moi-même dépassé mon temps oral de quelques minutes, elle a râlé et aurait bien voulu que je la laisse faire un bout de ma partie pour équilibrer. Alors qu'elle n'avait rien foutu, et que je m'étais fait des cheveux sur ce rapport. Bah bien sur, j'ai bossé pendant que tu glandais et tu veux en profiter?

Enfin, vengeance mesquine, la note de ce rapport m'a valu une meilleure note qu'à elle. C'est déjà ça.

La vache que ça fait du bien d'être médisant.

A part ça, ce soir, je vais au Carré à Nancy... Enfin une virée loin de la Cathédrale.

Et à part ça, MSN ne veut pas s'afficher et ça m'éneeeeeeerve...

jeudi 15 mars 2007

Enfin... elle revient!

Je me demandais si j'allais écrire ce soir. Pas d'idée, pas envie, bon tant pis allons nous coucher.

Et là... là c'est le choc. La radio allumée (pour la première fois depuis deux semaines)(je peux pas encadrer Nagui et Manu le matin et en général je n'écoute la radio que le matin)(sauf là en effet)(bon ça suffit ces parenthèses), et j'entends son nom. J'ai tourné la tête si vite, dans un bête réflexe, que j'ai senti un truc se tendre salement. Pas grave. J'ai regardé la radio droit dans les hauts-parleurs, comme un homme doit savoir le faire. Et j'ai attendu. Avais-je bien entendu?

Et là, c'est le miracle. Elle s'est mise à chanter. Pas de doute, son timbre est inimitable, cette voix parfaite ne peut venir que d'une seule gorge... C'est bien elle. Et... qu'ouïs-je? Une mélodie inconnue, moi qui connais tous leurs albums par coeur... Une nouvelle chanson. Pour la première fois depuis bien longtemps j'ai eu les larmes aux yeux en entendant une chanson. Le bonheur, la sérénité, le monde ne peut qu'aller bien désormais, la paix dans le monde est pour demain, l'harmonie avec la nature pour le jour d'après, la vie est belle, puisqu'elle s'est remise à chanter.

Bon j'exagère un peu, mais à peine alors. Des années que j'attendais ça. Des années à me maudire de les avoir ratés quand ils chantaient encore, de les avoir découverts bien trop tard... Et voilà l'Ange d'Irlande qui revient. Elle sort un album au mois de mai. En solo certes, mais quand même. Elle recommence à chanter.

De qui je parle? Si avec tout ça vous n'avez pas encore compris...

Je parle d'elle, bien sûr!

...si vous ne savez pas qui c'est après avoir vu ça je ne peux plus rien pour vous.

Mais afin de vous éviter de vous sentir trop ridicule, je tente quand même l'impossible. Cette ravissante jeune femme de trente-cinq ans n'est autre que Dolores O'Riordan, la fameuse chanteuse et compositrice du groupe irlandais les Cranberries. Et il se trouve qu'elle revient après une pause de plusieurs années avec un album solo qui sort en mai. Le 7 mai. Et vous savez quoi? J'adore les Cranberries, et j'adore Dolores.

A part ça, attendre jusqu'au 7 mai, c'est nul. Vais peut-être me remettre à e-mule moi...

Vivre tue et peut nuire à votre entourage. Surtout si vous êtes un gros con.

Il y a quelques années, une émission satirique hautement intellectuelle et farouchement engagée dans le respect de la vérité et la liberté d'expression, à savoir les Guignols sur Canal, avaient fait un gag à propos de l'impression sur les paquets de cigarettes et de tabac d'avertissements. Vous les avez tous vus, il s'agit de ces fameux petits encadrés noirs, qui ressemblent étrangement à des encarts annonçant des décès dans les journaux, et dans lesquels on peut lire des avertissements comme "fumer tue", "fumer provoque le cancer du poumon", "fumer nuit à votre santé et à celle de votre entourage" ou "fumer vous fait une haleine de renard".

A l'époque, tout le monde trouvait ça ridicule. Après tout, ceux qui fument déjà ne vont pas arrêter parce qu'on leur dit que c'est dangereux, et ceux qui n'ont pas commencé et qui comptent s'y mettre ne changeront pas d'avis en voyant ces malheureux encarts. Peut-être, et peut-être pas... Peut-être que des enfants en âge d'apprendre à lire s'entraîneront sur ces paquets laissés par leurs parents, et l'une des première chose qu'il liront sera une promesse de mort douloureuse. Peut-être que ceux qui culpabilisaient de fumer ont pris ces mesures comme un signe du destin les exhortant à prendre soin de leur santé. Il y a sans doute des milliers de cas individuels où ces avertissements ont sûrement été utiles... ou pas.

Depuis quelques années, ces avertissements cadavériques et prophétisant les pires avanies aux malheureux fumeurs se sont en outre vus renforcés par des mesures contraignantes, ayant le louable objectif de réduire au maximum les taux de fumeurs en France : interdiction de vente à des moins de 16 ans (ou 18 ans, je sais plus), mise en place d'aides plus ou moins médicales et/ou psychologiques pour arrêter de fumer, et récemment la controversée décision d'interdire totalement le tabac dans les lieux publics et même privés mais recevant du public, comme les restaurants et les bars qui devront respecter ces mesures l'an prochain. Bref, tout est bon pour empêcher les fumeurs de nous polluer l'atmosphère.

Evidemment, il y a des controverses: le gouvernement, bon prince, est là pour nous sauver de nos pêchés et nous force à avoir une bonne santé en contraignant de plus en plus les fumeurs à arrêter. Mais en revanche, en exigeant, en manipulant le quotidien des citoyens de manière à défavoriser les fumeurs, il s'engage dans une direction. Ce qui est une chose rare. Et dangereuse, surtout en France: il n'y a pas plus contestataire que les Français. Si le gouvernement décide que de limiter le tabac est une bonne chose pour la France, à cause de deux raisons principales: la santé des électeurs et le trou de la sécu, il y aura toujours des mouvements de contestation. Parce que les fumeurs n'aiment pas qu'on leur force la main, et d'une, et de deux c'est bien joli de dire que le tabac c'est le mal et qu'il faut arrêter, mais qui c'est qui s'en met plein les fouilles avec les taxes? Le même état qui insiste sur les méfaits du tabac. Hypocrisie gouvernementale? Certainement.

Quoi qu'il en soit, et pour reprendre mon histoire là où je l'avais laissée, à savoir à peine au début, à l'époque on se marrait beaucoup des avertissements noirs sur les paquets de clopes. Et les Guignols avaient invité Fabien Barthez, grand fumeur paraît-il, pour en débattre. Et il avait sorti une phrase qui m'avait à la fois fait marrer et marqué : "et après quoi, ils vont mettre sur les bombes de chantilly "attention, manger de la chantilly fait un gros cul?"

Comble de la dérision à l'époque. Comme si on allait avertir les Français d'un truc qu'ils savent tous: après tout, ils savent tous que le tabac est dangereux, comme ils savent tous que boire trop d'alcool n'est pas recommandé ("l'abus d'alcool est dangereux pour la santé") et que manger gras est mauvais. Il faut croire qu'en définitive que le Français moyen est vraiment un gros con.

Depuis quelques jours, sur les pubs de snacks, nourriture, boissons, etc., de nouveaux avertissements sont apparus. A la base de "Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé ou trop sucré", "ne grignotez pas entre les repas", "faites de l'exercice", "bouffez pas ça vous avez déjà les bourrelets qui dégoulinent", etc.

Ca y est, l'obésité est devenu le fléau à abattre. Mort au sucre, aux aliments que les nutriciens (je suis certain qu'il doit y avoir un enfer rien que pour eux quelque part) pointent du doigt, allez les Français, courrez, bougez, mangez des carottes râpées et buvez de l'eau, vous vous empâtez! Notre bon gouvernement, dans une manoeuvre n'ayant absolument pas un but électoraliste (qu'allez vous chercher là) part sus au gras!

Et comme au temps de la cigarette, ils se contentent de prévenir. Hypocritement. Ils laissent passer la publicité d'un snack à la télé, avec des gens qui regardent le biscuit dans un distributeur, qui parlent de "petite faim", de "pause"... Et finissent la pub par un splendide "pour votre santé, ne grignotez pas entre les repas".

La publicité qui incite à consommer s'oppose une fois encore au gouvernement qui incite à ne pas le faire... On demande au consommateur de faire un choix: suivre la pub et acheter le produit, ou suivre les recommandations de santé qui interviennent au même instant? Il faut réfléchir, peser le pour et le contre, savoir si on va succomber à l'envie d'aller grignoter un truc dans le frigo ou si on va écouter sagement le conseil du ministère de la santé...

Voilà qu'on prend les Français pour des gens intelligents maintenant. Gare à la surchauffe.

Ce que j'en pense, c'est qu'on nous matraque déjà que boire et fumer c'est pas bien, et que maintenant on va nous culpabiliser parce qu'on mange trop. C'est gentil de s'inquiéter de notre santé, mais j'ai vraiment l'impression d'être un enfant dans une maison remplie de dangers pendant que les parents sont dehors, avec des post-its partout. Un sur la prise ("ne met pas tes doigts dedans!"), un sur le tiroir de la cuisine ("attention les couteaux ça coupe"), etc...

Il serait peut-être temps de nous laisser vivre nos vies de dépravés comme on veut non?

A part ça, sauvez un bambou, tuez un panda.

mercredi 14 mars 2007

Bilan

Fin de la journée. Comme je m'y attendais, j'ai pas pu faire la moitié de ce que je voulais.

La vaisselle et la lessive: check
L'anglais: check
Le CV: presque check
Les envois aux parcs et autres pour le stage: pas check
Pas de roller non plus d'ailleurs... Le temps de rien...

Non, plus honnêtement, pas la motivation. J'ai passé mon temps à tourner, virer, sortir et rentrer, glander sur le net... Envie de rien. Tout me gonfle. Même pas assez d'inspiration pour écrire un truc valable, et c'est comme ça depuis deux semaines.

A part ça, les chewing-gums (ou bonbons?) halls à la télé ils ont la même forme que les pastilles pour le lave-vaisselle.

Motivé, motivé... pas motivé

Aujourd'hui j'ai plein de choses à faire.

Par exemple, comme je suis un mec moderne-bon-à-marier (oui on parle bien de moi)(arrêtez de rire), aujourd'hui je dois faire mes lessives (oui, mes, comme plusieurs, parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire il m'arrive aussi de laver mes draps)(mon dieu que ce billet promet d'être passionnant), et ma vaisselle qui comment à abriter une douteuse faune aquatique qui monopolise mes couverts. Et peut-être un coup d'aspirateur si j'ai le temps. Voilà pour les tâches ménagères. Bon. Donc déjà, ça me motive pas, mais il faut y passer.

Ensuite j'ai du travail. Oui, à part compter les feuilles je fais quelque chose de mes dix doigts. Comme faire un powerpoint pour expliquer en anglais les tenants et aboutissants du métier de Dieu (cherchez pas), ou faire une cinquantaine de lettres de stage pour avoir un peu d'expérience professionnelle d'ici la rentrée prochaine. Et si j'étais vraiment sérieux je devrais aussi finir de rédiger les conclusions sur la cardamine des prés et entamer mon dossier de spatialisation. Pour ce dernier point, aucun scrupuple, je fais tout en cours pendant que les deux nénet.... gonz... courges avec qui je bosse se racontent leurs vies respectives en ne me sonnant que pour faire leurs malignes et me dires "tu t'es trompé là je crois", une fois sur... une à peu près sans savoir de quoi elles parlent. Donc vu que je me tape toute la partie pratique et qu'elles s'en cognent totalement, j'ai sauté sur l'occasion quand elles ont dit qu'elles allaient commencer le rapport. Je suis absolument certain qu'il va falloir que je reprenne tout (mais alors vraiment tout), mais au moins il y aura une base de travail.

Sauf que, et c'est là que le bât blesse, j'ai pas envie. Dans le genre j'ai pas enviiiiiiieuh. Pas envie de me faire chier à bosser, pas envie de bouger, pas envie de faire quelque chose qui m'intéresse pas. Envie d'être comme tout le monde, d'avoir un truc bien dans sa vie qui pousse à en faire quelque chose, d'avoir une source de motivation. Le travail plus tard? Ouais, super... Le master 1 à la fin de l'année? Les sélections en M2? Pfff... M'en fous d'abord, je suis venu à Metz pour une seule personne, et vu la fréquence à laquelle on se voit j'aurais fort bien pu aller m'établir à Brest ou à Biarritz. Alors des M1, des M2, des stages, il y en aura encore, partout en France et pendant longtemps. Mes potes d'ici? Ouais... une chance sur deux qu'ils doivent aller ailleurs... Pas envie de tenter le coup, pas envie de réfléchir... Juste envie de prendre correctement les cours qui m'intéressent, de les lire, d'avoir des notes passables en M1 puis me barrer à Lille, Montpellier ou ailleurs... Histoire de tout recommencer, encore.

Motivé pour rien.

Cet aprem, je sens que je vais aller faire du roller au parc. Ce sera toujours ça.

A part ça, c'est deux oeufs dans une poële...

mardi 13 mars 2007

Naïade

Un ptit dessin fait aujourd'hui, pour une fois j'en suis assez fier... Cliquez pour agrandir.



lundi 12 mars 2007

Le printemps est de retour... tirez à vue.

Hé oui, c'est désormais inévitable : le soleil brille, les oiseaux chantent, l'herbe verdoie, les arbres et les boutons des adolescents bourgeonnent, une douce tiédeur envahit l'air qui se charge de bucoliques senteurs végétales... On n'y coupera plus, le printemps est revenu.

Non pas que je sois rétif à la mièvrerie poétique qui sublime cette saison sensée tout faire renaître. Je ne suis pas non plus allergique au pollen, et je ne compte pas m'étendre sur la catastrophe écologique qu'est le recul aussi flagrant de l'hiver face aux douces températures, témoignant du réchauffement climatique dont seuls les ahuris désormais peuvent encore douter.

Non, ce qui m'énerve au printemps, c'est que c'est la saison des amours. Et l'espèce de primate glabre à l'encéphale soi-disant supérieurement développé à laquelle j'appartiens ne fait pas exception à la règle. Tous les ans c'est pareil. Ca ne manque jamais. On sent la douceur printanière, on délaisse les manteaux-bibendum à la sexytude des plus relatives, qu'on échange quand on est une femme contre des vêtements échancrés qui laissent bien respirer les avantages féminins, on songe que sentir les pieds froids de quelqu'un d'autre dans un lit ne serait plus aussi dérangeant par ce beau temps, on se dit que se balader dehors main dans la main ne serait pas aussi désagréable que pendant le blizzard de l'hiver, on sent monter les hormones, et là c'est le drame: on finit par voir fleurir autour de soi des couples par douzaines, collés comme des aimants sur un frigo et avides de se rouler dans l'herbe et de dresser des cartes topographiques de l'intérieur buccal de son conjoint. Les célibataires délaissent leur humeur revêche-à-cause-du-froid, se coulent de douces oeillades, les soirées deviennent des courses au casage et on finit par passer de l'appartenance à la majorité absolue de célibataires à la minorité plainte par les duos.

En un week end, j'ai vu six célibataires (disons cinq et demie) former trois couples. Que des potes, évidemment. Et bien entendu je ne fais pas partie des six. Bon.

Alors avant qu'on lève les yeux au ciel, oui j'assume mon hypocrisie: si je parvenais moi aussi à suivre la printanière coutume et à profiter du retour du beau temps pour déambuler amoureusement main dans la main avec une charmante demoiselle, je ne serais pas en train de râler. Malheureusement, hiver comme été, mes talents de séducteur restent des plus anecdotiques, quand bien même je voudrais les exprimer. Pour une fois que je commençais à me sentir bien dans mon célibat, entouré de gens qui le sont aussi et le vivent bien (ou qui y survivent en tout cas), voilà que tout s'émiette. Génial.

Alors que faire? Draguer la première venue pour faire comme tout le monde et dissiper le malaise? Ceux qui me connaissent doivent déjà être en train de rigoler à l'évocation de cette idée. Faire comme si de rien n'était? Difficile de ne pas se sentir à part avec un emploi de maître chandelier...

Alors une seule solution: espacer les soirées avec les potes casés, et prier pour que s'ils rompent ça se passe bien entre eux quand même. J'adore faire ce genre de choix. Mais comme d'hab, c'est les couples qui ont commencé m'sieu.

A part ça, un truc encore plus nul que le célibat (et j'ai cherché longtemps) : la spatialisation.

dimanche 11 mars 2007

Interview photo

Allez dans la série "test débile qu'on retrouve régulièrement sur un blog moyen", voici l'interview photo. Le principe: répondre à 20 questions uniquement à l'aide d'une photo.
J'ai déjà fait cette interview il y a plus d'un an... La plupart des réponses y sont encore d'actualité, mais j'ai envie de changer. Cliquez pour mieux voir.
#01. Qui suis-je ?

#02. Qui me connaît le mieux ?

#03. Quel âge ai-je l'impression d'avoir ?

#04. La chose la plus importante dans ma vie est ...

#05. Je porte toujours ...

#06. Quelque chose que je fais toujours ...

#07. Je suis le plus heureux quand ...

#08. Le lundi matin, vous pouvez me trouver ...

#09. Mon moyen de transport favori ...

#10. Mes yeux sont ...

#11. L'objet que je préfère posséder est ...

#12. Pour me détendre, j'aime ...

#13. La ville où j'habite est ...

#14. Ma plus mauvaise habitude c'est de ...

#15. Mon plaisir défendu ...

#16. Quand je regarde quelqu'un, la première chose que je regarde c'est ...

#17. Je pense que ... est magnifique

#18. Quelque chose dont je peux me passer ...

#19. Quelque chose que les gens ignorent à mon propos ...

#20. Ma vie est ...





















Sept trucs...

Sept choses que je dis souvent:

- Pas faux.
- Certes.
- Ca m'éneeeeeerve...
- Méheu!
- Faudrait peut-être voir à éviter de me prendre pour une courge.
- Sans dec.
- C'est mignoooon!

Sept mots que j'adore:

- Alambiqué
- Sylphe
- Arcane
- Myriade
- Mémoire
- Courge
- Salamandre

Sept trucs que je ne supporte pas qu'on me dise:

- L'écologie ça sert à rien
- Tu sais pas de quoi tu parles
- Tu peux pas comprendre
- C'est mieux pour toi
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
- Menteur.
- Romain Durhis est super beau

Sept trucs que j'aimerais faire avant de mourir :

- Apprendre à raconter les histoires
- Voyager
- Découvrir une espèce
- Apprendre à coudre
- Oser chanter dans la rue
- Avoir une relation sérieuse
- Arracher le pancréas de Romain Durhis

Sept choses qui m'attirent chez le sexe opposé:

- Le visage
- La voix
- L'humour
- La sérénité
- La peau
- Le sourire
- Les seins

Sept béguins pour des célébrités:

- Kirsten Dunst
- Natalie Portman
- Virginie Ledoyen
- Elsa Zylberstein
- Helena Bonham Carter
- Johnny Depp (et j'assume)
- Dolores O'Riordan

Sept trucs que je fais bien:

- Dessiner
- Faire rire (disons une fois sur deux)
- Les crèpes
- Boire
- Argumenter
- Masser les tempes
- Critiquer Romain Durhis

Sept choses que je ne sais/peux pas faire:

- Coudre
- Rouler vite de nuit
- Monter de plein gré dans un ascensceur
- Tuer un animal
- En vouloir (durablement) à quelqu'un
- Manger des endives
- Trouver la moindre qualité à Romain Durhis

samedi 10 mars 2007

Inauguration

Depuis le temps que je devais le faire... Ben voilà qui est fait, le Moune's blog est enfin créé, après plus d'un an à vivoter sur un espace perso à l'esthétique des plus contestable, au rythme fluctuant des caprices microsofesques et de l'humeur èmèssénienne du moment. Voici le lien vers le mausolée contenant les reliques de jadis : paix à son âme.

Maintenant que c'est tout beau, tout propre, bien rangé et plein de potentialités pour exprimer mon génie littéraire et exposer ma vie extraordinaire qui passionne à travers le monde des milliards de personnes rongées par la jalousie de mon talent et de mon corps de rêve , il va falloir prendre quelques résolutions drastiques quant à mon emploi de ce blog, faire de mon mieux pour m'y tenir fermement, et fort logiquement échouer lamentablement. Mais ainsi va la vie, en tout cas chez moi c'est comme ça que ça marche.

Donc quelques règles que je compte m'autoinfliger, histoire de faire de ce blog un endroit convenable :

- Eviter de mentionner le prénom des gens ou publier leurs photos. C'est pas bien de donner l'identité des gens sur le net, on ne sait jamais quels malades rôdent... Tiens, moi par exemple...
- Décimer charitablement tous les kikoolols qui pourriront mes sublimes articles à l'incontestable brio littéraire, à l'humour décapant et à l'intérêt des plus relatifs avec des commentaires néanderthaliens à l'orthographe qui ferait rougir de honte l'inventeur de l'écriture.
- Garder un peu de retenue.
- Passer régulièrement tel le nolife-geek-net addicted moyen. Et assumer cet état de fait.
- Perdre du poids.
- Faire la vaisselle plus souvent.
- Adopter une corneille.
- Arrêter d'écrire des conneries dès que je me rends compte qu'une liste que je crois interminable s'avère ne pas dépasser les trois ou quatre points.

A part ça, pas vraiment de changements, toujours autant de conneries, de diatribes sur l'écologie ou les femmes, de racontages de ma vie, de critiques cinématographiques, de délires idiots, enfin bref, comme d'hab.

Avec un bonus quand même: l'avantage de ce genre de blog, c'est que je vais pouvoir mettre en ligne mes dessins qui encombrent mon mur.

J'achève ici ce message et souhaite aux voyageurs égarés ou consentants (les fous, ah ah ah) la bienvenue sur ce blog!