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lundi 29 octobre 2007

Skål - partie 1

"Faut que tu te trouves une Suédoise modèle Ikéa: 2 minutes pour la monter."
L'Elfe, la classe incarnée


Billet en direct du pays des Krisprolls, c'est pas trop la classe? Oh ben oui alors, ma bonne dame, de nos jours ce que permettent les nouvelles technologies, c'est fou, c'est à peine croyable.

Non mais en fait, internet en Suède, ce n'est pas alimenté par des dynamos actionnées par les troupeaux de rennes, contrairement à ce que je pensais. Ca marche comme chez nous. Donc je ne suis pas en train d'accomplir un acte d'un héroïsme ou d'une originalité folle en tapotant un billet depuis Lund.

Petit récapitulatif de ce début de vacances: j'ai quitté vendredi soir Lille, emportant avec moi les recommandations de mes potes qui m'enjoignaient de bien profiter des Suédoises, voire d'en ramener une (alors que je ne vois pas ce que j'en foutrais, je fais déjà ma vaisselle, ma lessive, mon ménage et ma cuisine tout seul), et j'ai débarqué avec la traditionnelle demi-heure de retard estampillée SNCF à Aix. De là, retour dans le Var pour un séjour d'au moins deux heures, le temps de transvaser mes affaires des cinq sacs que je me trimballais à seulement deux, et de faire un sort au fromage de chèvre et au pain maison de ma génitrice. Et d'embrasser rapidement ma famille, bien sûr.

Ensuite je suis parti à Marignane, poireautage en règle dans le hall d'aéroport vide, puis paperasse, billet, bagages, fouille (j'ai échappé de justesse à la fouille anale, mes piercings ont sonné), puis, enfin, deux heures et demie après être arrivé, j'ai accédé à l'avion. J'ai suivi avec curiosité les gesticulations étrangement coordonnées des stewarts et hôtesses qui nous montraient dans un alignement parfait les uns avec les autres les gestes de sécurité qui nous permettront une mort plus confortable en cas d'incident technique en plein vol. Puis ce fut le décollage.

J'use et j'abuse de ce mot depuis fort longtemps pour qualifier le départ vers une destination lointaine. Ben je vous assure que ça n'a rien à voir.

Je n'avais jamais pris l'avion, et c'est quand même plutôt flippant comme sensation. Mais je n'ai pas vomi, pas eu mal au coeur, au contraire c'était génial. Bon, ça pollue l'avion, c'est mal, tout ça, mais y'a pas de tégévé pour Lund, alors pas ma faute hein.

Après une demie-heure de contemplation des nuages, je me suis lassé, et j'ai dormi par intermittence, réveillé de temps en temps par les hôtesses qui couinent "coffee, coffee!" dans les allées et le regard étrange de ma voisine quinquagénaire qui me regardait avec un attendrissement flippant. D'autant qu'elle était suédoise et que j'ai pas pigé un broc de ce qu'elle m'a raconté.

Bref, ensuite ce fut l'atterrissage à Malmö (qui se prononce Malmeu, hop, cours de suédois intégré), où je fus accueilli par la Puce et le Piou (sur un tabouret)(je l'avais jamais faite celle-là encore...)(et j'en suis fier), et une de leurs amies française qui attendait son roméo.

La suite se révèle passionnante, pleine de mystères et d'imprévus, de rebondissements, de suédoises accortes à forte poitrine et de sexe débridé (si si), mais là j'ai sommeil, alors je bouge, je finirai plus tard.

A part ça, Skål (qui se prononce Skaul) ça veut dire "santé" ou "cheers". Et après on dira qu'on ne s'instruit pas sur mon blog...

jeudi 25 octobre 2007

Décollage

"Faut que tu te fasses une Suédoise! Ca fait toujours bien sur un CV!"
Ma puce

Aujourd'hui, j'ai été abordé par un mec saoul. C'est dans ce genre de situations que je suis heureux de ne pas avoir d'odorat. Dialogue:

Lui: "On est pareils, t'vois!"
Moi: "Euh..."
Lui: "Mais si! R'gade, toi t'écoutes de la musique, t'vois, et moi aussi!"
(de fait, il avait tout comme moi ses écouteurs sur ses oreilles)
Moi: "Hum... Je pense pas non."
Lui: "Non mais ok, on n'a pas le même style, mais on est des skins tous les deux!"
Moi (cheveux longs, trench coat noir et pull à col roulé): "Euh... J'crois pas..."
Lui: "Mais si, chuis sur qu'on écoute le même genre de musique."
Moi: "Là encore, j'en doute." (je tens un de mes écouteurs. Il écoute. Il grimace.)
Lui: "Ah non, c'est pas le même délire en fait."
Moi, triomphant: "Voilà."

Et je le plante là.

Quelle est cette musique qui fait fuir les gros lourds, me demanderez-vous, avides vous aussi d'avoir cette arme à portée de main, bien plus pratique qu'une banale bombe lacrymogène?

Voilà:



Ca claque, et ça repousse les nazes. Que demande le peuple?

Bon, sinon, je m'envolle dès demain (enfin, après-demain matin super tôt, mais je prends le train demain soir) pour le pays d'Ikéa, de Krisprolls, des saunas et grandes chaudasses blondes, à savoir la Suède. Je vais aller voir Ma Puce et son Piou, qui ont eu l'idée saugrenue d'aller faire leurs études là-bas en étant casés, je vous demande un peu.

Moi, bien malin, j'y vais en tant que célibataire. Non pas que j'espère quoi que ce soit. En ce moment, j'ai plus envie de voir mes potes qu'avoir une nana. Comme quoi tout arrive. Mais on ne sait jamais, pas vrai? Comme dit Ma Puce, une suédoise comme ex, ça en impose toujours, ce serait dommage de ne pas profiter de l'occase.

Donc voilà, pendant les vacances je lâche ce blog une petite semaine, soyez sages! Si vous avez du bol, vous aurez peut-être un billet made in Sweden, ce serait trop la classe non?

A part ça, ce soir, c'était chèvre-chaud et kiwi, un mélange géant pour les amateurs des bonnes choses.

mercredi 24 octobre 2007

Scoop révélation

"En même temps, quand on se balade encore en robe à paillettes à 80 ans..."
Harry Potter

C'est officiel: J.K.Rowling a annoncé que le professeur Albus Dumbledore, directeur de Poudlard et plus grand sorcier de tous les temps, était gay.

Certains parlent d'une opération marketing de la part de l'auteur : je me demande comment elle pourrait être plus riche qu'elle l'est déjà... D'autres jubilent et imaginent déjà Dumbledore avec une plume là où je pense et un chapeau-capote sur un char de la Gaypride : pas de bol, il est mort. Mais c'est en effet une belle preuve d'ouverture d'esprit, de tolérance, toussa...

Enfin bref, je ne vais pas transformer ce blog, déjà largement perverti par mes élucubrations, en sanctuaire d'adorateurs de Harry Potter. Déjà parce que la plupart de mes lecteurs s'en foutent, de Harry Potter, ce que je conçois, car le bon goût n'est pas universel et on peut tout à fait être assez brillant pour suivre mon blog et assez obtus pour ne pas reconnaître le génie de Rowling. Et ensuite parce que la vie sexuelle de Dumbledore m'indiffère au plus haut point. J'écris juste ce billet pour vous montrer l'image qui va avec, nettement plus marrante de mon point de vue:


A part ça, j'ai faim.

lundi 22 octobre 2007

Actualités épistolaires

"Sarkozy fait lire une lettre d'un communiste fusillé??
- Ouais, il regrette le bon vieux temps, où la chasse n'était pas encore interdite..."
Inconnu

Aujourd'hui, pour les Suédois, Suisses et autres incultes qui nous lisent, était le jour choisi par notre bien-aimé Président de la République pour faire lire dans les collèges et lycées la lettre à sa famille de Guy Môquet, jeune résistant communiste dénoncé et arrêté par la police française, puis fusillé par les Allemands. Le but est de faire ressentir l'importance du sentiment patriotique aux jeunes Français, leur faire goûter la saveur de la fierté de son pays et du courage face à la tyrannie, tout ça.

Comme quoi, on peut être un salaud de rouge et quand même avoir des qualités.

Car notre président adoré, dans sa circulaire adressée aux profs, a oublié un léger détail: l'engagement communiste du jeune homme. A l'époque, c'était quand même le seul parti politique ouvertement opposé aux Allemands (qui par ailleurs étaient ouvertement opposés au communisme, ce qui fait que l'un dans l'autre, ça s'équilibre) ET, c'est important de le préciser, dont le leader ne s'était pas barré en Angleterre pour diffuser des messages radio haineux contre nos amis les Boches. Parce que le père de Gaulle, à part rester le cul posé sur sa chaise devant son micro, hein, bon. C'est bien gentil d'exhorter à le rebellion dans un salon style Stuart à Londres. Mais ceux qui ont fait sauter les trains, c'est quand même les cocos.

Bref. A la limite, on peut admettre que le but de notre président qu'on aime plus que tout, c'était seulement de réveiller le sentiment patriotique chez le collégien moyen, de faire ressentir aux juvéniles boutonneux la puissance du vigoureux cocorico bien d'chez nous, et qu'après tout, qu'il soit rouge, vert ou violet à pois bruns, on s'en tamponne un peu le coquillard avec une demi-brique. A la limite. Genre ce qui est important, dans tout ça, c'est l'amour de son pays, la fierté d'être français, la ferveur patriotique et tout et tout.

Notre fabuleux président, après avoir précisé que la France, soit tu l'aimes, soit tu la quittes (soit tu l'aimes mais tu la quittes quand même en charter parce que ton ADN correspond pas, t'vois), semble bien déterminé à faire comprendre aux jeunes que tant qu'à faire, vaut mieux l'aimer, la France. Quand même.

Déterminé à braver héroïquement tous les dangers, notre super président n'hésite pas à déverser une larmichouille d'émotion lors de la première récitation du texte, et de généraliser sa lecture, paf, comme ça, sur un coup de tête, à l'ensemble des collèges et lycées. La lecture d'une lettre d'un communiste. Comme quoi, hein, il est quand même sacrément ouvert, notre président, après avoir récupéré Lang, Strauss-Kahn et DSK, voilà qu'il grapille chez les cocos...

Permission d'exprimer mon opinion, sir?

Permission accordée.

Le patriotisme, c'est d'la merde. Ce n'est qu'en favorisant la coopération et l'amitié entre les peuples qu'on parviendra à ne pas faire péter la planète, en signant des accords internationaux, tant au niveau écologique (réchauffement climatique, gaz à effet de serre, conservation de la biodiversité...) qu'humains (limitation puis démantèlement des armes nucléaires, interdiction des mines antipersonnels, etc...). Ce n'est pas avec une exhortation continue à la fierté patriotique, par le rugby, le foot, les souvenirs de la guerre et tout, que ça marchera.

La lettre de Guy Môquet a seulement deux intérêts, selon moi, deux éléments que les gosses peuvent prendre en exemple: la résistance contre la tyrannie (et je précise que le fait d'être français, dans le cas de la guerre 39-45 où le taux de collaborationisme français dépassait de loin le taux de résistance, joue moins que le fait d'être communiste dans l'entrée dans la résistance, parce que presque tous les rouges de l'époque étaient résistants, EUX) et le courage face à la mort, tant qu'elle est inéluctable.

Si elle ne l'est pas, mentez, dites que vous n'êtes pas communiste, pas résistant, dites un ou deux "heil Hitler", pleurez un peu, et sortez de taule. Ensuite, faites sauter les trains. Ou ne faites rien, c'est vous qui voyez. La mort ne vaut jamais le coup, même pour des idées. Surtout pour des idées.

A part ça, je m'en vais nourrir le fauve de la Poulette.

jeudi 18 octobre 2007

Sortie en plein air

"Il y a deux classes d'oiseaux: les piafs, et les canards."
Moune, qui a le don de désespérer les ornithologues

Aujourd'hui, ça a fait du bien, on a fait une sortie nature avec la fac.

L'inconvénient était que j'étais sorti la veille.

Reprenons tout depuis le début.

D'abord, non, je n'ai pas sombré dans la dépression suite au billet précédent. C'était un coup de blues comme ça arrive aux meilleurs d'entre nous (la preuve, ça m'est arrivé), no souçaï, je gère.

Ensuite, hier soir, après avoir passé mon aprem à faire un gâteau au chocolat, je suis allé chez M., une pote de la Poulette (je mets le lien vers son blog parce qu'après elle râle qu'elle n'a pas de visiteurs)(oui ben c'est pas vous qui subissez ses crises de jalousies!), où j'ai passé une bonne soirée à bavarder avec mes anciennes conquêtes amoureuses réunies en harem éperdu de désir autour de moi.

...plus sérieusement, avec les nanas qui avaient participé au concours des lèvres les plus douces au cours duquel j'ai été nommé testeur officiel. Enfin, quelques unes. Entre les poèmes porno, le perudo-expliqué-aux-littéraires (dur quand on n'a pas fait de terminale S, apparemment)(je déconne bien sur)(encore que...), les pizzas, le raid gynoporté sur mon gâteau (gynoporté ça veut dire effectué par des femmes)(je sais ce que je dis, steuplé, j'ai fait un an de grec moi, chuis pas d'la merde t'vois!) et la Poulette (je remets le lien, tu as vu comme je fais bien de la pub Poulette?) qui s'est déchaînée sur les lacets de tout le monde de manière à en faire des oeuvres d'art... C'était bien cool.

La soirée s'est terminée avec un retour dans le coffre du père de la Poulette (ouais bon ça va bien comme ça la pub maintenant!), j'ai du faire de la gym pour m'en extirper, dur. A une heure du mat, prendre une douche, ça réveille: résultat, je n'étais pas couché avant deux heures.

Bref, le lendemain, réveil à 5h50 le temps de tout bien préparer mes affaires, et comme je suis un stressé de la vie ayant une confiance toute relative en son sens de l'orientation, j'ai prévu une demie heure de rab au cas où je ne parvenais pas à trouver le point de rendez-vous à la fac.

Evidemment, j'ai trouvé du premier coup. Une demie-heure sous la bruine pour rien. Bon.

Le bus, c'était cool: rattrapage du dodo en retard.

Ensuite, sortie, oiseaux, plantes, déconnages en tous genres avec les gens de la promo (on commence à être moins select à l'entrée maintenant, on tolère dans notre entourage immédiat des gens qui n'ont pas fait Wimereux)(mais bon, ça reste quand même des êtres inférieures hein...), on s'est rendus compte avec stupeur que, à l'instar des physiciens, matheux et informaticiens, nous aussi on avait des blagues lamentables qui ne faisaient rire vraiment QUE nous.

Genre "Cette fille est un cageot. Mais avec 5% de risque d'erreur."
Ou "Les chasseurs ont une stratégie r: reproduction rapide et peu de chance de survie des jeunes: ils se font descendre par leurs parents. Heureusement qu'ils font plein de gosses, que certains puissent survivre jusqu'à l'âge adulte."

Enfin, vous voyez le genre.

Au cours de cette longue balade, où je suis passé pour le naze en ornithologie (la citation d'aujourd'hui a réellement été prononcée), où on a bien vanné nos Normandes sur les vaches qu'on croisait, où on a déliré sur le chemin pour aveugles qui permet aux non-voyants (restons politiquement corrects) de se balader dans la nature en pouvant sans contrainte se casser la gueule des rebords des pontons, et où on a remporté le record ex-aequo avec ceux de l'an dernier du plus grand nombre de personnes dans une barge à fond plat: dix-sept!! (dont la moitié mouillée à la fin du trajet), je ne finis pas ma phrase parce que je n'ai pas de conclusion appropriée à assener. Alors tant pis, la flemme de la reconstruire, tiens.

Oui, désolé, le billet de ce soir est assez nul, pas très bien écrit, pas franchement marrant, tout ça. Mais je suis fatigué, alors j'ai une excuse. Et puis c'était pour faire plaisir à la Poulette.

A part ça, d'ailleurs, Poulette, tu as raison: elle est carrément naze la chanson de Caliméro là...

lundi 15 octobre 2007

You can hear it in the music...

"Mais arrête de déprimer!
- Mais arrête de respirer!
- Je peux pas!
- Moi non plus!"
Inconnu

Il y a des jours où la bonne humeur est à fond de cale, aux fers, au pain sec et à l'eau. Des jours où on a envie de se noyer sous sa douche, de pomper toute la flotte disponible du monde pour que l'humanité crève le plus vite possible. Et puis non, quand même, on est écolo, alors on ferme les vannes.

Des jours où la mention de choses qu'on n'aime pas rend presque violent, une envie atroce de coller son poing dans la figure d'un archétype, une envie de détruire plus ou moins symboliquement l'une des multiples choses qu'on juge lamentables dans le monde. La religion, le capitalisme, la science au service des loisirs ou de l'économie, les secrétaires de fac, l'intellectualisme, les animateurs de radio, le déterrage des blaireaux, la chasse aux baleines, l'armée, les frontières entre les pays, les supporters, la télé, Karine Ferri...

Tout à l'heure, on m'a parlé de psys. En plaisantant. J'ai tremblé de rage en pensant à ce que je ferais au moindre psychanalyste tentant de me cerner ou de trouver des indices dans mon comportement, des éléments "typiquement masculins" ou autres, j'ai pensé à la volée que je lui mettrais, moi qui suis taillé comme un cure-pipe et qui suis si adepte de la non-violence qu'à côté de moi Gandhi passerait pour Conan le Barbare à qui on aurait pincé les fesses.

Il y a des jours où le ciel gris, l'ennui et la déprime poussent au bilan. Un bilan de vingt-et-un ans, dans un cocon de soie, dans un pays civilisé et techniquement avancé où il n'y a pas de guerre, pas de dictature, pas de famine, ou alors on les cache, un bilan de mec "normal" qui a vécu le divorce de ses parents comme l'un des pires événements de sa vie quand d'autres galèrent avec des histoires de viols, d'adultères ou de violences familiales. Un bilan devant lequel il est facile de se dire "pauvre con gâté par la vie, tu ne connais pas ton bonheur", un bilan touchant de naïveté et de bêtise arrogante quand des gosses sautent sur des mines et que des hommes d'affaires décident du sort des baleines. A côté de ça, le pire que j'ai pu vivre n'est qu'une amusante facétie.

Mais à mon échelle, ça me plombe. Ca me plombe d'avoir eu pour "modèle paternel" un père qui a trompé sa femme aux pires moments, qui l'a laissée tomber comme un voleur et qui veut constituer une image de père cool et attentif alors qu'il ne s'intéresse à moi que depuis qu'il ne vit plus avec nous. Et encore, en ce moment je n'ai pas de nouvelle depuis plus d'un mois. Ca me plombe d'avoir peur de devenir comme mon père.

Ca me plombe d'être un amoureux romantique et décidé, qui considère avoir trouvé la femme de sa vie et qui veut tout faire pour la rendre heureuse, sans pour autant y arriver. La bonne volonté peut donner les meilleurs résultats comme les pires des catastrophes, et manque de bol tout ce que je fais ne donne jamais rien de bon.

Je pourrais continuer, dire que le monde me dégoûte, que la vie étudiante m'emmerde, je pourrais cracher sur ma vie et me dire qu'elle est pourrie, mais ce ne serait pas vrai. Je garde espoir de changer le monde, ou à défaut d'essayer. J'ai une famille aimante, des amis géniaux, et puis la vie est pleine d'opportunités. Je vais faire de la plongée. Je me suis (un peu) remis à écrire. Je sais dessiner, raconter des histoires, jouer deux ou trois morceaux sur un violon. Je suis amoureux de la nature et j'ai assez d'humour pour que les gens aient envie de passer des soirées avec moi. Tout ne va pas mal dans ma vie, globalement ça va même plutôt bien. Mais j'ai deux problèmes, et au lieu d'en parler à un putain de connard de psy, à un sinistre charlatan trop stupide pour comprendre qu'on ne peut pas aider quelqu'un qu'on ne connaît pas, j'en parle ici, sur un blog, où de parfaits inconnus peuvent me lire, mais aussi des gens que je connais. Et alors? J'ai des tendances exhibitonnistes couplées à une timidité d'huître. Le blog, ça permet d'être lu sans le demander.

J'ai peur de devenir père et de ressembler au mien. J'ai peur d'être seul, et j'ai peur d'être dans une relation que je serais incapable de maîtriser. J'ai peur de ne pas savoir rendre quelqu'un heureux, ce que toutes mes relations n'ont fait que démontrer. J'ai peur de ne jamais apprendre.

Et ça, ça me plombe. Ca et tous les "ça viendra", "je suis sur que tu ferais un bon père" et toutes ces petites phrases soi-disant rassurantes lâchées par les proches mais sans développer plus avant. Une certitude. Pas d'argument. "Je te connais, je le sais, tu peux faire un bon père/un bon amoureux." Mais moi j'ai reçu une formation scientifique, et je me dis que recevoir ce genre de certitudes sans argument de la part de gens qui m'aiment bien, ce n'est qu'une preuve d'affection. Pas une véritable preuve. Et c'est de ça que j'ai besoin: que quelqu'un me démontre de manière logique, mathématique, construite, raisonnée, que je vaux quelque chose de ces points de vue.

Impossible, me direz-vous. Et vous aurez raison.

Il ne me reste donc plus qu'à espérer que ce blues se dissipe rapidement et passe en arrière-plan derrière d'autres préoccupations plus importantes, comme par exemple comment draguer la jolie blonde dont je me suis entiché.

A part ça, j'ai fini la première saison de Californication. J'ai l'impression que les personnages sont tous une partie de moi qui ont réussi à s'échapper de mon corps. En particulier le héros. C'est flippant.

dimanche 14 octobre 2007

Week end ardent

"Les Anglais mangent les bébés!
- Ouais, les Français aussi, mais ils ont au moins la décence de les cuisiner convenablement, et pas bouillis avec une sauce à la menthe..."
Moune joue au supporter

Je passe un week-end génial.

Vendredi soir, après la plongée (on n'a pas pu se faire ré-initier, alors avec J. on s'est entraînés à nager avec masque et tuba, c'était naze), on a rejoint A. et C. au Mac Ewans. La réalité nous a frappés avec la violence d'un sac de brique manié par un psychopathe: le hasard des désistements avait réuni les quatre fondus de Wimereux adeptes de la nage marine à 4h du mat en plein mois de septembre. Après un début de soirée très agréable à goûter une bonne partie des bières pression proposées (la Cuvée des Trolls déchire), nous avons fini par quitter l'établissement qui fermait afin d'aller nous poser ailleurs. Or, ailleurs, c'était dans un autre bar, ou chez quelqu'un. Après avoir erré dans les rues de Lille et tenté un bref passage (3 minutes chrono) à la Boucherie, une boîte charmante mais gardée par un videur (que les flammes de l'enfer rôtissent cette caste immonde de décérébrés), on a étudié les choix qui s'offraient à nous: chez moi, chez C., chez A., chez J. Chez moi, ça fait quatre mètres sur deux et les cloisons sont en papier crépon. Chez C., il n'y avait rien à boire et il paraît que ça sentait le moisi et le joint de carrelage. Chez J., c'était loin et il habite chez ses parents qui n'auraient pas apprécié de se faire réveiller par quatre jeunes éméchés rendus stupides par l'alcool.

Donc, direction chez A., intérieur joliment décoré à coup de Luis Royo, calage autour d'une table basse, alcools divers et variés, whisky, crème de je-sais-plus-quoi au caramel, bière brune (que je commence à apprécier)(tant que ce n'est pas cette saloperie de Guiness) et gin, jeux de cartes stupides (trou du c** et kems), puis jeu de dés non moins stupide... On s'est retrouvés à manger des chips au fromage et à boire du whisky à 7 heures du matin après une nuit aussi blanche que la capuche d'un adepte du Ku Klux Klan.

Le fait de croiser dans la rue des lycéens et des gens qui partent travailler alors qu'on rentre se coucher est quelque chose de très agréable.

Samedi, dodo jusqu'à 17h, gueule de bois, mal de crâne, tout ça, mais la motivation ne faiblit pas: ce soit, on prend presque les mêmes et on recommence. Après avoir regardé un ou deux épisodes de Californication (décidémment, j'adore), je rejoins J. et Y. à Rihour. Le thème de la soirée: la demie-finale France-Angleterre. Oui je sais, je suis un sale traître vendu aux trusts capitalistes nazis des Vénusiens Mauves venus asservir les peuples libres en les lobotomisant à coups de sports d'équipe. Mais comme je souhaitais ardemment la défaite de la France, afin d'éviter les habituels débordements des supporters décérébrés (c'est mon mot du moment ça) tous fiers d'être "champions du monde" alors qu'à part agiter des drapeaux et s'exciter devant la télé, ils n'ont pas franchement contribué à la victoire; l'honneur était sauf.

A. ne venait pas, ayant passé la journée à étudier l'intérieur de ses toilettes, et les deux autres nanas qui devaient nous rejoindre étaient, de par le fait de leurs chromosomes XX, en retard. J. fut chargé de les attendre, et moi et Y. allâmes constituer une belle provision d'alcool "soft" (C., J. et moi ne désirant pas trop nous démonter la tête après la soirée (ou plutôt matinée) éprouvante de la veille).

Après avoir regardé le match en terrasse dans un café où le coca coûtait 3€70 (!!!) (Y. et moi fûmes dispensés d'en prendre, étant arrivés après les autres parce qu'on avait faim et qu'on voulait un kebab) et, pour les uns déploré, pour moi savouré le cuisant échec des boeufs français, direction chez la Poulette pour fêter l'événement.

Retour des jeux de dés à la con, photomatons, tortures diverse de la pauvre Lunicole par Y., création du Club des Blaireaux en se racontant nos cicatrices les plus ridicules, Munchkin rapidement avorté pour cause de règles trop complexes passé un certain degré d'éthylisme, bref, soirée géniale. Et le dodo fut moins tardif: seulement 5h du matin.

Comme quoi, la fin des rapports d'océano, ça se fête dignement.

A part ça, Harry Potter 7 sort dans 12 jours... Vais-je oser mettre un compte à rebours?

jeudi 11 octobre 2007

Un jeudi à Lille

"T'as du bol que je sois pas ta copine!
- Ca, tu l'as dit!"
Poulette et Moune, dialogue au supermarché
Aujourd'hui, j'ai passé une journée... comment dire?

Allons-y dans l'ordre. D'abord, ma Puce m'a perverti en me forçant à regarder des séries (que je n'ai bien évidemment absolument pas téléchargées illégalement sur le net, ce n'est pas mon genre, allons donc), ce qui fait que, tout à mes fous rires devant David Duchovny dans Californication, je n'ai pas vu le temps passer, et je suis allé me coucher fort tard.

Jusque là, rien de très étonnant, me direz-vous. Certes. Mais attendez voir.
Le lendemain, c'est-à-dire aujourd'hui, je n'avais pas cours de la journée. Là, vous vous dites: bah, tant pis s'il se couche tard, il a sans doute fait la grasse matinée. Si, il y a des gens qui s'intéressent assez à ma vie pour penser ça devant mon blog. Je crois.
Bref, en fait, non, car en jeune homme studieux ayant pour but dans la vie de devenir cadre supérieur (oui parce que bac+5 ça équivaut à cadre sup, c'est la honte, j'aurais du m'arrêter en licence), je me suis levé à 7h pour aller à la fac bosser mes rapports d'océano, avec les deux nanas qui ont le privilège et l'honneur de me servir de coéquipières.

Bon, je déteste dire du mal, mais... hein? Comment? Bon ok, j'ADORE dire du mal, donc je ne vais pas me priver. Mon équipe est l'équipe des rebuts. A Wimereux, au moment de faire la bamboche, on était tous potes, mais quand il s'est agi de former les équipes de travail... Les quatre nanas-super-copines-pyjama-partie-power (je suis cynique parce que blasé) se sont mises ensemble, les quatre anciens (enfin les trois mais la quatrième est rapidement devenue leur pote) ensemble, et qui qui restait, devinez? Moi, et les deux nanas en question. L'une a quand même pas mal bossé l'algologie, donc c'est bien. Mais l'autre... sans vouloir être méchant... non cette fois-ci c'est vrai... elle est sympa et tout, mais voilà... il a fallu lui dicter son rapport du début à la fin. Alors qu'elle était sensée le bosser et présenter une version quand même bien ficelée aujourd'hui. Alors ok elle est comoréenne, mais elle parle très bien français, elle écoute du RnB et tout et tout, alors pas d'excuse, ce n'est pas parce qu'on écoute de la musique de merde qu'on est forcément une cruche ("ah bon?" "non, la Poulette écoute Edith Piaf, c'est bien la preuve")(première pique du billet pour toi ma poule, mais ce n'est pas fini!). Alors rester cloîtré à la BU entre 8h et 15h30 avec une demie heure pour manger, bizarrement ça m'a usé.

Je suis donc allé, une fois ces p***** de rapports à peu près terminés, me relaxer en faisant du shopping. Non, je ne déconne pas en plus. Mais attention, pas du shopping "oh-la-la-elle-est-trop-sexyyy-cette-jupe-tiens-moi-ça-je-l'essaie-oh-elle-me-boudine-pas-un-peu-quand-même-allez-viens-on-va-essayer-les-chaussures-en-face". Non, un vrai shopping de mec, de vrai mec, viril, suintant la testostérone, velu et tatoué, tout ça. Genre:

t = 0 : entrée d'un pas ferme et vigoureux dans le magasin d'articles de sport.
t = 20s: après traditionnel matage viril des caissières, direction sans hésitation vers le rayon des maillots de bain.
t = 35s : arrivée au bout du rayon en question sans faire de détour par chacun des autres rayons.
t = 45s: unique passage dans le rayon pour évaluer les articles.
t = 1mn: choix et décrochage de l'article, un maillot-boxer noir sexy et sobre, à mon image (vos gueules ceux du fond)
t = 1mn25: essayage de l'article dans une cabine adaptée. Je connais ma taille, je n'ai pas pris six fois le même article de XS (au cas miraculeux où j'aurais maigri) à XXL (dans le cas non moins miraculeux où je serais parvenu à avaler une vache sans mâcher) mais un seul, qui m'allait à merveille.
t = 3mn: passage en caisse (un peu de queue), paiement de l'article.
t = 3mn15: remise du baladeur dans les oreilles, fin de la séquence shopping.

Et après il y a encore des mauvaises langues qui doutent de la supériorité masculine...

Bref, quand je suis sorti, le portable sonne, je manque l'appel, c'est la Poulette, je la rappelle. "Tu veux venir acheter du lino avec moi?"

Moi, naïf comme pas deux, pensant bêtement que ça me fera prendre l'air: "oui d'accord, je pose mes affaires chez moi (je sortais de la fac) et je viens".

Retour chez moi, je pose mes sacs, allume l'ordi (réflexe de geek, j'assume) et bavarde avec la Poulette, qui ne sait pas du tout où aller l'acheter, son lino. Finalement on décide d'aller à Leroy Merlin. Il y en a un sur le trajet de métro entre Grand Palais et Montebello, je suis chargé de voir où est l'édifice et de retenir à quelle station il faut descendre.

Sur le trajet, je tourne la tête partout, comme une poule hystérique. Pas de Leroy Merlin. Un Lapayre, par contre, ce qui revient à peu près au même. Mais quand j'arrive à Montebello, la Poulette est catégorique : non, elle veut un Leroy Merlin, j'ai du mal regarder. Bon. J'admets, peut-être, après tout j'ai certainement mal regardé juste après être sorti du tunnel, c'était peut-être là. Nous refaisons donc le trajet en sens inverse. Pas de Leroy-Merlin. Je jubile. Elle dit que ça doit être plus loin, vers sa fac, à Tourcoing. Bon. Allons-y.

Nous passons vingt bonne minutes dans le métro, à bavarder de choses et d'autres (elle dit que je dois me faire couper les cheveux et que le poil ras ça m'irait bien...). Et puis j'ai un coup de génie. Et si le Leroy-Merlin était dos à nous, du côté où nous ne regardons pas? La Poulette me trouve diablement intelligent, et nous sortons du métro (à Jean Jaurès: pour ceux qui ne connaissent pas, ça fait... euh... plein de stations!)(j'ai pas dit que je connaissais non plus) pour le reprendre en sens inverse.

Rien, rien, rien, rien, ah! ...non rien, rien, rien... Tu es sure de ne pas vouloir aller à Lapeyre? lui demandé-je, un poil lassé. Non parce qu'il y a écrit "tout pour la maison" dessus, il doit bien y avoir du lino...

Là, elle met la main devant sa bouche, écarquille les yeux, et me dit "y'a écrit ça dessus?"
"Oui."
"Ah... Je crois que j'ai confondu, c'est à ça que je pensais... J'ai du imaginer que c'était un Leroy-Merlin..."

Elle n'était pas sure, donc je suis resté zen, et on a fait le trajet jusqu'à atteindre la Porte d'Arras. C'était évidemment le bon magasin. Rhaa, donc. Mais comme je suis un mec adorable je n'ai presque pas râlé. J'ai juste décrété que c'était un peu facile de dire que j'étais une tanche en orientation, alors quelle, hein, bon. Remarquez j'avais oublié le mémorable épisode où elle et moi devions trouver un camping dans une ville inconnue... Quelle belle balade ce fut.

A Lapayre, pas de lino. Bon. A chacun des magasins qu'elle voulait me faire voir, pas de lino, ou fermé. BON. Finalement on s'est retrouvés à Champion à acheter deux nappes en plastique. Et finalement on a fait ses courses. Entre deux discussions philosophiques ("pourquoi une nappe ronde de 1m40 de diamètre c'est aussi cher qu'une nappe de 1m40 sur 2m??"), un parapluie rose et une caissière morte de rire de notre attitude de vieux couple querelleur ("Ah, y'a pas de prix sur les pommes!" "Attendez je vais voir..." *va voir* "Y'a rien écrit, juste "raisin d'Italie, 1€90 le kilo..." "Je vais voir!" *elle va voir* "Y'a rien d'écrit..." "Je te l'avais dit!! Genre je sais pas lire!" etc etc), on finit par se retrouver devant un kebab de Planète Bleue (selon elle le meilleur kebab de Lille)(j'aurais bien donné mon avis mais la sauce samouraï dans mon kebab a eu raison de mon sens du goût avant que je puisse ressentir quoi que ce soit) chez elle à jouer avec son chat. Kebab qu'elle m'a payé, vu que ma carte bleue semble décidée à me faire chier et refuse de cracher le moindre biffeton. Mais on ne m'achète pas, et je l'ai percée à jour: elle voulait juste que je ne sois pas trop dur avec son sens de l'orientation de plante en pot.

J'ai d'ailleurs appris aujourd'hui que le copain d'une des filles que j'ai embrassé à la soirée arrosée chez la Poulette, devant lui, consentant, par ailleurs, me pensait gay, et que c'était pour ça qu'il m'avait autorisé à tester les lèvres de sa douce. Il paraît qu'il était pas jouasse quand il a appris que j'étais hétéro comme pas deux.

C'est pénible d'ailleurs, tout le monde me prend pour un homo. Je dois avoir le physique de l'emploi. Je vais peut-être étudier plus sérieusement la proposition de la Poulette de me couper les cheveux...

A part ça, j'ai vu un bô papillon aujourd'hui à la fac, et j'ai fait une jolie photo.


mardi 9 octobre 2007

Une fée

"Rhaaaa bordel-euh!"
Moi au troisième essai

Je suis un jeune homme adorable et plein d'attentions pour ses petits camarades.

...ok, je suis une bonne poire.

Aujourd'hui, j'ai eu le malheur de dessiner pendant le cours de Morticia, qui nous cassait un peu les noix avec ses histoires de pâturages ovins, caprins, bovins, équins, lapins et compagnie. En plus c'était juste après le cours du Hollandais Volant (un de ces quatre va falloir que je vous parle de mes profs moi...), donc la motivation était en berne et il flottait dans l'air comme un je-ne-sais-quoi qui incite fichtrement à glander.

J'ai donc dessiné. Un dragon. Avec une nouvelle technique: j'ai dessiné les écailles une par une au crayon de couleur vert foncé, puis j'ai colorié l'intérieur en vert clair. Technique longue et fastidieuse, évidemment.

C'est à ce moment que M., derrière moi, m'a chuchoté "tu pourras m'en faire un de dragon?" Et comme je ne résiste jamais à une jolie femme (pas plus qu'à une moche d'ailleurs)(mais elle, elle est jolie), j'ai immédiatement dit "je le fais pour toi celui-là si tu veux". Erreur fatale: elle a acquiescé, ravie. J'ai donc passé près de deux heures à parachever ce dragon, dont j'étais très fier, mais je lui ai donné. Eh oui, c'est pour ça que le dessin en dessous ne ressemble pas à un dragon, malins.

Parce que ce n'est pas fini. Dans la série "Moune est une bonne poire médaille d'or du salon de l'Agriculture", d'autres m'ont passé des commandes. J'ai donc à faire un autre dragon, un gobelin et une fée. Je comptais faire les trois ce soir, mais la fée m'a pas mal gonflé (en fait c'est la troisième version que je présente là, la première avait un crayonné trop compliqué, je m'y remettrai plus tard; et la deuxième avait des jambes trop courtes), donc je n'ai fait que celle-là. Mais j'en suis assez fier.

Voilà voilà... Enjoy.


A part ça, non y'a pas de H. M'énervez pas. Et OUI, JE SAIS, encore une anorexique 90B. Désolé quand je les dessine potelées elles virent obèses aussi sec. Je ne sais pas doser, c'est comme ça.

lundi 8 octobre 2007

Lidl, mon amour

"Vous perdez votre temps avec votre croûte! Vous croyez vraiment que des gens vont payer juste pour voir ma gueule?"
Mona Lisa à Léonard de Vinci

Au début, je voulais faire un nouveau billet incendiaire sur le rugby et sa pléthore de décérébrés plus ou moins chroniques qui sautillent et mettent des perruques ridicules au lieu de faire quelque chose de constructif de leur vie, et qui en profitent pour saboter le sommeil réparateur de ceux qui essaient de récupérer de leur semaine.

Ok j'avoue, c'était un samedi soir, je fais un peu rabat-joie. Ils avaient le droit de gueuler, c'était le week-end, faut bien faire prendre l'air à la testostérone. Parce que la France a vaincu l'Ennemi, encore plus fort que Frodon au Mordor: on a démis leur gueule aux All Black. Si. Un score époustouflant. 20-18 qu'on leur a mis, à ces tapettes de danseurs des îles. Ahaha. C'te grande victoire dis donc. Même pas peur d'abord. Un tel événement mériterait un billet, quand même, non?

Non.

Alors aujourd'hui, je vais parler du meilleur ami de l'étudiant, à savoir... Non, pas "sa main droite". Non, pas les allocs non plus, non non. Encore moins le dealer du coin de la rue qui vend du teuch pas dégueu pour un prix concurrentiel. Bon c'est pas un peu fini? Laissez-moi parler bordel!

Hum. Je parlais donc de Lidl. Le magasin jaune et bleu, avec des marques que même les experts publicitaires ne connaissent pas, des carrelages de salle de bain au sol et des néons moyenâgeux au plafond. Etudiant, Lidl est ton ami. Car d'une part, ce n'est pas cher. D'autre part, c'est comestible, et même, parfois, c'est bon. Et enfin, si tu rates tes études, tu pourras toujours te suicider en achetant du surimi là-bas: deux rouleaux et tu es bon pour le Paradis (ou la damnation éternelle si tu t'es trop servi de ta main droite)(je parle aussi aux étudiantes, là)(eh oh c'est vous qui avez voulu la parité bordel!).

Il y a en particulier certains produits à ne pas manquer chez Lidl. Et d'autres à éviter absolument. Petite liste pour ne pas se faire avoir (article breveté par un étudiant d'expérience).

A prendre:
- Les muffins au beurre et/ou au chocolat. Pas cher, bon, bourratif et sans trop de colle à bois dedans.
- Le fromage de chèvre, qui est en fait une drogue dure: quand on commence, on ne peut pas s'arrêter.
- Les yaourts kiwi-pomme, mon grand amour.
- Les oursons en guimauve enrobés de chocolat, un classique.
- Les pizzas hyper pas cher, hyper pas mauvaises et hyper transgéniques.
- Les cordons bleus, bien meilleurs que les bidules surtaxés des autres grandes surfaces.
- La sangria, pas chère et très bonne, elle peut même servir de base à la préparation d'une vraie sangria avec des fruits dedans.
- Le panaché, qui déchire sa race aux pingouins.

A ne pas prendre:
- Le surimi, à moins d'en avoir marre de la vie et de vouloir mourir d'une façon particulièrement horrible.
- La bière en boîte, sauf si vous désirez que vos invités ne reviennent plus jamais chez vous.
- Les raviolis en boîte, sauf si vous habitez à côté du centre anti-poison.

Ami étudiant, tes allocs sont sauvées: tu vas pouvoir utiliser une partie de tes APL pour aller t'enivrer, tandis que tes parents paieront la totalité de ton loyer! Merci qui?

A part ça, overdose d'oursons à la guimauve. Beuh.

dimanche 7 octobre 2007

samedi 6 octobre 2007

Le gr... ok, le petit bleu.

"On peut allumer le toboggan?"
L., plus attirée par le petit bain que par la plongée

Hier soir, j'ai fait mon baptême de plongée.

Après une journée assez éreintante (entre les cours de dynamique des pops avec le prof qui cause avec un accent hollandais à couper à la scie sauteuse et les TD avec Ovomaltine (un prof qui a deux de tension et qui paaarle cooomme çaaa...), ça a vite vidé les neurones), on s'est retrouvés, L., (soyons galants), J., Y. et moi, à V2, qui est un centre commercial de Villeneuve d'Ascq, afin de nous mettre en condition avant le baptême.

Pour la première fois depuis six ans, j'ai pénétré dans l'antre fuligineuse d'une créature antique et ténébreuse, à savoir un Quick. Ca sentait le gras, la viande froide et la friture, comme dans tout fast-food qui se respecte, et mon estomac protestait déjà avec virulence contre le mauvais traitement que j'allais lui infliger. Mais j'ai tenu bon, parce que, comme dit J., "ce que femme veut, Dieu le veut", et L. voulait aller à Quick. Ah, les femmes...

J'ai donc appris par coeur ce que je voulais (je déteste commander dans un fast food, je comprends jamais rien et j'ai l'impression de faire chier les caissières), j'ai évidemment oublié la moitié en récitant le menu special cheese of the chaos of the death tout ça tout ça, et j'ai fini par engloutir deux hamburger tiédasses mais, évidemment, fort comestibles et plutôt pas mauvais. Mais mon estomac a quand même râlé et s'est alourdi exprès pour se venger, ce qui fait qu'en maillot, plus tard, je n'étais pas vraiment svelte et musclé.

Bref, A. nous a rejoints, et direction la piscine du Triolo. On attend un bon moment quand même avant que l'initiation commence, puis on va (enfin) se mettre en maillot. J. me prête un boxer de bain (j'ai échappé au slip, youhouuu) parce que je n'ai évidemment qu'un maillot civilisé dans mon sac, à savoir un short. Un peu trop serré, j'ai eu l'impression d'être énorme dans ce truc, mais bon, le fait que ça serre un peu trop ma virilité prohéminente et titanesque m'a en fait montré que j'étais tout aussi bien foutu que d'habitude et que c'était tout de la faute du maillot.

(Je ne force personne à y croire)

A. ne devait finalement pas y aller, parce qu'elle s'était faite une couleur rouge qui aurait déteint sa race dans la piscine et que personne n'avait de bonnet de bain. Jusqu'à ce que J., qui n'avait pigé que la moitié de la conversation (à savoir "faut pas que j'y aille sinon la piscine va devenir toute rouge"), réalise qu'elle n'était pas "indisposée" et qu'elle parlait de ses cheveux. Parce que lui, un bonnet de bain, il en avait un.

Et on a aussi fait un échange de maillot (pas de commentaire) avec Y., c'est-à-dire qu'on a fait le baptême tous les cinq. Le mien s'est très bien passé, la monitrice était impressionnée, elle a dit que j'étais super à l'aise et m'a fait faire des cabrioles... Apparemment il n'y a que Y. qui en ait fait aussi. Enfin je suppose qu'elle dit ça à tout le monde pour qu'on s'inscrive au club après. Et ça marche: je vais m'inscrire!

Bon la piscine en elle-même, entre les poils qui flottent sous l'eau et les palmes dans la gueule (c'est moi qui ai mis les miennes à L. apparemment), c'est pas super passionnant, mais porter des bouteilles et tout, c'est trop bien.

D'ailleurs, minute culture: cracher dans son masque en plongée, c'est pas un mythe: la salive a des propriétés désinfectantes et anti-buées. D'ailleurs quand une femme allaite, elle ne doit pas essuyer son téton après que le bébé ait fini de boire: sa salive désinfecte la zone irritée.

Après ça, on est partis squatter chez la Poulette jusqu'à 2h du mat, je lui ai présenté 3 des Onze de Wimereux, c'était bien sympa, Leffe à volonté et cassage de sucre sur le dos de ces putains de fonctionnaires de la Poste et de ces connasses de secrétaires de fac: tout le monde est d'accord avec moi, faut tous les brûler.

Voilà, super bonne soirée, on s'est bien marrés, on va y retourner la semaine prochaine avec d'autres gens de la fac, et dans deux semaines on commence les entraînements, trop la classe quoi...

A part ça, faut que je bosse, que je fasse des lessives, et que je bosse, aussi. Rhaaaa!

jeudi 4 octobre 2007

Patriotisme

"Quand un homme seul chante mal, c'est du bruit. Quand plusieurs hommes chantent mal, c'est du patriotisme."
Yves Montand

Hier, enfin cette nuit, avec la Poulette, on a eu une conversation pré-dodo, en beuglant entre deux étages, chacun allongé sur son lit respectif. Le sujet: le patriotisme. Elle n'y voit pas d'inconvénient. Moi je suis contre.

Cela tient sans doute en partie de ma formation d'écologue. On nous apprend dès les premières années que le monde est découpé en zones écologiques et climatiques, bien plus sensées et logiques que le réseau de frontières puzzlesques et changeantes de la géopolitique humaine. Les animaux et les plantes créent les limites de leur territoire selon les ressources dont ils ont besoin, le climat dans lequel ils peuvent survivre et la potentialité de se reproduire avec un partenaire (ou tout seul dans le cas des végétaux). Les humains tracent leurs frontières à coups de guerres, de traités, de compromis et de traditions. Ces limites n'ont aucune réalité dans la nature: autant dire que pour moi, ce ne sont que des désagréments stupides qui empêchent les gens d'aller où ils veulent sans passer sous l'haleine avinée des douaniers. Les écologues ont déjà poussé de nombreux coups de gueule, contre les différents gouvernements auprès de qui ils devaient demander des autorisations pour poursuivre leurs recherches sur un biotope compris dans plusieurs pays. Et je les comprends. Vive l'Europe, donc, vive l'ouverture des frontières et la fin des frontières gardées.

En outre, le patriotisme a pour moi de désagréables relents d'idéologies d'extrême droite, genre la France qui surpasse tout, la France plus beau pays du monde et tous ces ramassis de conneries, qui ont d'ailleurs beaucoup en commun avec la mentalité des supporters. Être fier d'un pays, de son pays? Non.

On pourrait me rétorquer "la France tu l'aimes ou tu la quittes", comme dirait un crétin que je ne nommerais pas par pur charité (et aussi pour ne pas me faire flasher par les RG). Ben non. La France, j'y suis né, par hasard certes, mais j'y suis né. On me demanderait mon avis maintenant, je dirais bien l'Irlande, la Grèce ou la Mongolie, à choisir, mais il se trouve que je n'ai pas choisi. La France, j'y suis, ce n'est pas ma faute, alors je ne vois pas pourquoi je devrais l'aimer. Je suis attaché à certaines personnes, à certains lieux qui ont jalonné ma vie et qui se trouvent en France, mais la France en tant que pays bleu-blanc-rouge qu'on vénère et qu'on fait passer avant tout, non, désolé, j'adhère pas. Et non, je ne la quitterai pas non plus. Pas par attachement. Simplement parce que maintenant que j'y ai vécu vingt ans, je parle français et je connais les us et coutumes du pays. Parce que je n'ai pas assez d'argent et de motivation pour aller voir ailleurs.

Alors oui, bien sûr, la France a plein d'avantage, j'apprécie pleinement la chance d'avoir l'eau, l'électricité, la nourriture, la démocratie, internet, la culture, tout ça. J'en suis content et je me réjouis d'être né ici plutôt qu'aux Etats-Unis, en Ethiopie ou en Birmanie. Mais je ne vois quand même pas pourquoi je devrais être patriote et me sentir ému quand des pèquenauds beuglent un horrible et archaïque chant guerrier dans un stade rempli de veaux décérébrés peinturlurés en bleublanrouj. Par gratitude? Je suis né en France de père français et de mère française: ce n'est pas un cadeau, c'est un état de fait. Je ne passe pas ma vie en dévotion envers l'éclair qui a agité les molécules dans la mer il y a plusieurs milliards d'années, pour donner les premiers acides aminés qui ont entraîné la création de la vie.

Et pourtant, cette image me parle plus. Parce que je préfère appartenir à une espèce, ou même mieux, à un monde, une planète, une biosphère, qu'à un pays qui n'a aucune réalité écologique. Je préfère être citoyen du monde plutôt que patriote français. Je vois plus loin que les limites étriquées de notre culture téléfoot-gastronomie-tour Eiffel. Je me sens fier d'être Terrien, dans le sens biologique et culturel du terme. Pas d'être français.

Cette vision des choses explique peut-être que le foot, le rugby, le 14 juillet et les commémorations diverses me laissent aussi froid, et que je préfère m'égorger avec une pelle à tarte plutôt qu'entonner la Marseillaise. Être patriote, c'est comme être chauvin: penser qu'une zone géographique mérite plus de respect qu'une autre simplement parce qu'on habite dedans. Il y a une sorte de mégalomanie là-dedans qui ne me plaît pas. Alors qu'être fier d'être Terrien, c'est plus sympa: tout le monde peut être terrien.

Sauf si nous ne sommes pas seuls, auquel cas je réviserai ma copie.

A part ça, j'ai rien foutu aujourd'hui, c'est mal.

mercredi 3 octobre 2007

Passage à vide

"Attachez-les bien! Renforcez les doses de morphine, et balancez carrément l'héroïne aux plus atteints!"
Le docteur chargé de prendre en charge mes malheureux lecteurs qui n'ont pas vu de billet depuis quatre jours

Oui, je sais, je n'écris pas grand chose.

Non, je ne suis pas mort.
Non, je ne déprime pas et je ne passe pas mes journées au lit avec une boîte de mouchoirs et un pot de glace devant un téléfilm glauque à l'eau de rose.
Non, je ne suis pas overbooké au point de prendre mes repas en perfusion pour ne pas perdre de temps.
Non, je n'ai pas perdu tout intérêt pour ce blog parce que je passe mon temps à faire tellement d'autres choses vachement plus sympa, genre sortir et voir des gens, t'vois?
Non, il ne m'est pas soudain poussé une pudeur qui m'empêche de dévoiler ma vie à de parfaits inconnus (qui pourraient me prendre pour une gamine de six ans et me faire des propositions indécentes via mon blog).
Non, les Vénusiens Mauves n'ont pas débarqué et ne m'ont pas choisi parmi les milliards d'humains pour représenter notre espèce au Congrès Intergalactique en tant qu'ambassadeur (mais ils étudient mon CV).
Non, je ne me suis pas découvert de coupable passion pour ma douche thalasso, sous laquelle je passe en réalité bien peu de temps, parce que j'économise l'eau et que je veux sauver la planète, tout ça.
Non, je ne me suis pas (encore) fait de triple fracture ouverte en roller.
Non, les moustiques ne m'ont pas eu.

C'est juste que je n'ai pas d'inspi.

A part ça, vendredi soir, c'est initiation à la plongée. En piscine. Si.