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dimanche 30 novembre 2008

Mon hymne!!

J'ai trouvé mon hymne!! * rhaaa lovely!!*


vendredi 28 novembre 2008

Le test Alakon (TM) reloaded

"Vous avez pas plutôt des suppositoires?"
Neo

Jadis, genre en des temps reculés et immémoriaux, j'avais fait un test Alakon, que j'avais rien compris au principe, en fait. Mais il était tard, j'étais jeune et insouciant, tout ça. Alors hein, bon, steuplé quoi.

Alors je le refais, mais comme il faut. Le principe, c'est de répondre aux questions avec des titres de chansons, mais cette fois-ci aléatoires et provenant de ma bibliothèque. Sans tricher, donc. Et moi qui m'étais fait ch*** à trouver des titres qui collaient bien aux questions...

Enfin bref, c'est reparti pour un tour.

Comment allez-vous aujourd'hui?
Chop Suey - System Of A Down
C'est vrai que je me serais bien fait un petit chinois... Le resto hein... restons de bon goût. Pour les incultes, le riz Chop Suey c'est un riz... oriental. Genre vietnamien/chinois/coréen/japonais/whatever, et j'assume mon manque de connaissances au sujet des peuplades orientales. Fuck.

Irez-vous loin dans la vie?
Main Title - Peter Pan
Le thème principal du film Peter Pan de P.J.Hogan. Pirates, enfants perdus, vols dans les airs et contes de fées. Non, je ne pense pas que ma vie évoluera au-delà...

Comment vos amis vous voient-ils?
Deux bons copains - Rox et Rouky
J'avais oublié les chansons de Disney... Ouais effectivement, l'ami type Disney, sincère, attentionné, un peu con-con...

Allez-vous vous marier?
Fenêtre sur coeur - Wriggles
Deux interprétations... Soit c'est du romantisme gluant, genre oui je vais me marier, gnagnagna... Soit c'est du second degré, comme cette chanson. Donc non. A voir...

Quelle est la chanson embleme de votre meilleur(e) ami(e)?
Anything for you - JC Blagovitch
Mmmh... Intéressant. "N'importe quoi pour toi". Ca me va. Maintenant faut voir la réalité du terrain...

C'est quoi l'histoire de votre vie?
Light in your eyes - Sheryl Crow
Mignon. Genre je suis une mangagirl kawai qui a les yeux qui brillent avec plein d'étoiles. Je retiens.

C'était comment le lycée?
The Zephyr Song - Red Hot Chili Peppers
Du vent. Ouais j'ai été au lycée dans le Sud, y'a du mistral. Ce serait donc plutôt Mistral Song, mais faut pas trop en demander...
(Eh non, pas de vannes nazes sur d'éventuels vents que je me serais pris... Au lycée j'étais trop timide pour inviter la moindre fille. Même pour les slows c'est elles qui me demandaient - ce qui en fait était assez flatteur...)

Comment pouvez-vous avancer dans la vie?
Morning Bell - Radiohead
Le réveil le matin. Je pense que c'est assez explicite sur la seule chose qui me force à me lever chaque jour...

A propos de vos amis...
Bad influence - P!nk
Ah bon? Remarque ça explique bien des choses...

Quoi de prevu ce week-end?
London Calling - The Clash
J'avais plutôt prévu de bosser mes rapports... Mais bon, aller faire un tour à Londres, ouais, d'accord! L'appel de Londres, l'appel du large!

Pour décrire vos grands-parents?
Mon amour, mon coeur - Anaïs
Ah ben super, pour quoi je vais passer moi encore?!

Comment va votre vie?
It's a beautiful day - Queen
Ah. Bon ben si le test Alakon (TM) le dit, alors...

Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement?
Glitter in the air - P!nk
Une chanson triste... Quelle idée! A mon enterrement on jouera The Show Must Go On (Queen) et Who Needs Sleep (Barenaked Ladies) ! N'empêche que, 2 chansons de P!nk quand même...

Comment le monde vous voit-il?
Complainte de la Butte - Rufus Wainwright
La luneuh trop blème pose un diadème sur tes cheveux rouuuux!! Ouais bon c'est carrément pas moi, mais j'aime cette chanson.

Aurez-vous une vie heureuse?
What if God was one of us? - Joan Osbourne
Ouais ben si tu veux pas répondre faut le dire hein!

Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous?
Ah ben ouais mais bon - Wriggles
Hum. Charmant.

Est-ce que des gens vous désirent secrètement?
Cheers darlin' - Damien Rice
Ca veut dire seulement quand je fais boire les gens en question? Ben chuis pas dans la m...

Comment me rendre moi-même heureux?
Agony - Eels
Alors là si je passe pas pour un pur sadique après ça...

Qu'est-ce que vous devriez faire de votre vie?
La triste vie du matelot - Millions de sabords
C'est très encourageant comme plan professionnel... merci... Au mois c'est la Bretagne, m'enfin...

Aurez-vous des enfants un jour?
C'est la vie, cui cui - Les Fatals Picards
Ouais... C'est la vie... il paraît. *soupir*

Sur quelle chanson ferez-vous un strip-tease?
Eeva's polka - Loituma
Alors là... là... Là je veux une vidéo, parce que je serais très certainement bourré comme un régiment de Polonais, et ça vaudra clairement le coup!! Peut-être avec un poireau... (private joke, seuls les initiés peuvent comprendre...)

Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous?
Mr Jones - Counting Crows
Euh... ouais... Sans commentaire.

Qu'est-ce que votre maman pense de vous?
Thank you Satan - Léo Ferré/Dionysos
Ben j'espère pas quand même...

Quel est votre plus sombre secret?
Between the bars - Eliott Smith
Entre les bars? Ouais d'accord mais c'est pas un secret ça...

Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel?
Chasse, pêche et biture - Les Fatals Picards
Enfin une chanson qui tombe bien...

Quelle est votre personnalité?
I Am Superman - REM
Tendance mégalomane qui pense qu'il peut sauver tout le monde et qu'il est vachement plus fort qu'il en a l'air? Ouais, clairement.

Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage?
Angel - Massive Attack
Euh... non, ça c'est plutôt APRES le mariage. Genre la nuit de noces. Plutôt. Hum.

Bon, à part ça je balance le test à la Poulette, à Marine et à l'Autruche, parce que bon, hein, les filles, sans déconner, ça s'endort niveau tests Alakon (TM) vos blougs!!

samedi 22 novembre 2008

Pub

"La pub c'est comme embrasser une fille: on sait qu'on va être déçu mais c'est pas grave."
Aristophane


Un peu de pub pour mon nouveau blog BD!!

http://bright-knight.blogspot.com/

A part ça, bobo crâne.

dimanche 9 novembre 2008

L'oeuvre et l'artiste

"C'est vraiment obligé, ces p***** de citations avant chaque article?"
L'auteur, qui commence à en avoir marre de cette tradition

Je suis censé bosser depuis deux jours, et pour encore deux jours. Et comme d'hab, je n'ai encore rien foutu. Mais j'assume.

Je passe juste un petit coup de gueule vite fait sur un truc qui m'exaspère. Je crois l'avoir déjà fait, mais comme je n'en suis pas certain et que j'ai la flemme d'aller fouiller les archives, je vais (peut-être) recommencer.

L'un des comportements qui m'agace le plus, genre j'ai envie d'étrangler les gens avec leur langue, c'est l'incapacité de distinguer l'oeuvre de son auteur. Je m'explique.

Je déteste quand quelqu'un qui n'apprécie pas un artiste va chier sur son travail en partant du principe que puisque c'est lui qui l'a créé, c'est forcément détestable. Et à l'inverse, je déteste quand quelqu'un pense qu'un artiste est un être fabuleux et forcément génial simplement parce que son travail est bon. Il se peut que ce soit le cas, mais penser que c'est à chaque fois comme ça sur la base de ce postulat, c'est se montrer d'une stupidité déconcertante.

J'illustre mon propos avec une artiste dont j'apprécie particulièrement le travail, Dolores O'Riordan. Chanteuse hors-pair, membre du groupe des Cranberries, elle peut chanter sur 3 octaves et des bananes et a une voix littéralement stupéfiante. Elle a chanté avec Pavarotti, notamment, et je possède les cinq album des Cranberries et son album solo. Je suis un grand fan.

Et pourtant, cette femme ne sera jamais mon amie, et je ne l'admire que modérément pour ses opinions, dont j'exècre la plus grande part. Disons les choses clairement : à mes yeux, Dolores O'Riordan est une infâme grenouille de bénitier extrémiste et nationaliste, n'hésitant pas à propager des idées que je juge nauséabondes. Par exemple, elle est favorable à la peine de mort, comprend qu'on puisse couper la main des voleurs, a de forts idéaux patriotiques et catholiques, et est contre l'avortement (comme dit dans les chansons Icicle Melt et possiblement No Need To Argue). Pour ne pas faire d'elle un portrait entièrement noir, notons aussi qu'elle s'est engagée très tôt contre le terrorisme et la guerre en Irlande (Zombie) et contre les drogues (Salvation).

Voilà pour les faits. La question est: vais-je continuer à apprécier ses chansons maintenant que je sais qu'elle a des idéaux qui me déplaisent profondément? La réponse LOGIQUE est oui. Je me fous de ses opinions lorsqu'elle chante, parce que ce que j'apprécie, c'est sa voix, la mélodie qu'il y a derrière, la beauté du chant, et pas ce qu'elle avait dans le crâne lorsqu'elle a écrit sa chanson. Ce n'est pas parce qu'elle a des idéaux que je n'approuve pas que subitement sa musique est devenue affreuse et que l'écouter est une honte. Je n'aime pas Dolores O'Riordan, mais j'aime énormément sa musique. Parce que sa musique n'est pas Dolores O'Riordan, seulement quelque chose qu'elle a fait. Voilà la distinction.

Je trouve que Gérard Depardieu est un fieffé connard, et pourtant je reconnais sans peine qu'il l'est l'un des plus grands acteurs français de notre époque. Je trouve que Tom Cruise est un dangereux fanatique à l'ego surdimensionné, et pourtant je continue à apprécier Entretien avec Vampire, par exemple, ou Rain Man.

A l'inverse, je déteste les chansons de Raphaël. Je trouve qu'il n'a pas de voix et que ses paroles sont aussi profondes qu'un cendrier. Cependant j'ai déjà eu l'occasion de lui parler et il ne m'a pas paru arrogant ou désagréable, ni décérébré. Il avait même l'air plutôt sympathique. Est-ce que j'ai lutté contre cette impression parce que j'exècre ses chansons? Non.

L'oeuvre et l'artiste sont très différents. Pour comprendre plus clairement ce que je raconte, je recommande le tome 2 du Combat Ordinaire de Manu Larcenet, où le héros doit composer avec un photographe qu'il adore, mais qui se révèle être le pire des connards.

Pour résumer, "ce n'est pas parce qu'on crée de la beauté qu'on est beau, et ce n'est pas parce qu'on est laid qu'on ne crée que de la laideur".

Heureusement, il y a des gens comme le chanteur Cali et le dessinateur Olivier Boiscommuns pour être à la fois sympathiques en vrai ET faire des choses pas mal.

A part ça, oui, je vais bosser...

mardi 28 octobre 2008

A Hard Rain's A-Gonna Fall

"Si on m'avait dit qu'un jour j'allais apprendre un truc cool en anglais..."
L'auteur, toujours stupéfait

Aujourd'hui fut une journée assez peu mémorable en soi. Une nouvelle journée à la fac de La Rochelle. Allez je fais comme les jeunes quand ils racontent leur journal intime: je vais mettre mon emploi du temps... Anglais le matin, Halieutique l'après-midi.

Pour le commun des mortels, l'halieutique c'est, je cite mon prof, "compter les poissons dans la mer". Gestion des stocks de pêche, en gros.

Bref. Ce fut chiant, j'ai passé les trois quarts du cours à bavarder sur MSN avec C., mais si rappelez-vous, la jolie blonde de Lille de l'an dernier. Bon.

Par contre, en anglais, mon prof (qui est génial, première fois que j'ai un prof d'anglais vraiment génial de toute ma vie)(à part en 3e, mais ça date) nous a donné une chanson d'écolo. Et ça, j'adore. D'autant que c'est du Bob. Non pas Bob Marley, bande de fumeurs de géranium. Je parle de musique là. Bob Dylan, enfin. Soyons sérieux, voulez-vous?

C'est . Et c'est beau.

Alors c'est plein de références bibliques, il paraît. Mais moi je m'en fous, je la trouve prodigieusement belle, cette chanson. Alors bon, je ferais bien une petite traduction de paroles, comme ça fait longtemps et que je ne sors pas me bourrer la gueule avant 1h30. Mais je suis réaliste: personne ne les lit, les paroles qu'on met sur les blogs...

D'ailleurs, avis à tous: arrêtez de laisser des paroles de chansons en disant "c trop ske je ressan tu voi", c'est céder à la facilité et en plus personne ne prend la peine de lire. Enfin moi j'dis ça c'est pour vous.

Cependant pour ceux que ça intéresse, les paroles sont .

En gros c'est une chanson-fleuve qui rappelle pas mal d'horreurs, d'injustices et de désastres écologiques... Elle parle de vague qui peut recouvrir le monde, d'océans morts, de cimetières géants, d'eaux empoisonnées et de bourreaux toujours masqués... Et elle date de 1963. J'étais pas né, ma mère avait 2 ans et le monde était déjà le tas d'immondices que Dylan décrit.

Ca rend triste et assez peu confiant pour l'avenir, quand on voit que tout ce qu'il raconte pourrait s'appliquer à maintenant.

A part ça, je pars à Lille dans deux jours... j'ai hâte.

samedi 25 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

Le retour du guerrier

"Longue et pénible est la voie du guerrier... Mais au moins après il peut tataner la gueule à qui il veut."
A peu près maître Lao-Tseu

Que ce soit bien clair: le guerrier dont il est question, c'est moi. Et on ne rigole pas.

Effectivement je n'ai pas une masse musculaire à rendre GI Joe jaloux, ni ne possède de hache, épée, blaster, sabre laser, masse d'armes et autres joyeusetés destinés à faire peur aux braves gens. Effectivement je ne passe pas mes week-ends à courir en jupe dans les plaines à la tête d'une horde de chevelus braillards pour casser de l'Anglais, et mon expérience professionnelle en termes d'anéantissement de créatures de l'espace venues pour nous détruire frôle le néant absolu. Mais il s'agit d'une autre sorte de guerrier.

Un guerrier, petit scarabée, est un homme de combat. Ou une femme, tiens, ne soyons pas sexiste. Et tous les combats ne se font pas en collant son épée dans la courge du type d'en face. Heureusement pour certains, d'ailleurs (parce que le nombre de coups que se serait pris notre cher président, par exemple, si on tapait sur tous ceux qu'on considère comme nos ennemis...).

Et mes combats à moi renaissent de leurs cendres. Vous pensiez que depuis le temps, j'avais abandonné les diatribes écologiques? Erreur fatale: me revoici, plus en forme que jamais. La raison en est simple: je passe mon temps à la fac à bosser sur les espèces invasives, le réchauffement climatique ou la disparition des baleines... Alors effectivement, je n'ai plus trop le temps d'essayer de remballer les anti-écolos primaires ou de fustiger les anthropocentristes. Mais je continue à être sur la brèche. J'ai tout dit ou presque sur les sujets qui me tenaient à coeur, mais croyez-moi, il y en aura d'autres. Par exemple j'ai prévu de faire d'ici pas longtemps un article sur les énergies renouvelables, ou la désertification...

Enfin voilà, cette article n'est qu'une honteuse publicité pour plus tard, mais c'était juste pour vous prévenir: amis écolos, il y aura d'autres coups de gueule.

A part ça, je corrige mon livre, encore et encore...

mardi 21 octobre 2008

Premier pas vers la gloire?

Fuck la citation!!
L'auteur, fébrile

Un beau dessin vaut mieux qu'un long discours... Là c'est un mélange des deux.

On clique pour agrandir. Qu'on me traite d'optimiste béat, je trouve que ce n'est qu'une demi-défaite... En rouge, le bon, en bleu, le "à améliorer". Le mal, c'est facile, c'est dans l'objet.



edit: en positif y'a aussi le fait qu'on parle de Terry Pratchett dans un lettre me concernant...


Je suis à la fois très déçu et étrangement encouragé...

A part ça, je vais passer ma soirée à corriger une énième fois ce manuscrit je sens...

mardi 30 septembre 2008

Séries

"Meuh."
Le Minotaure
(ouais pas d'inspiration aujourd'hui)

On m'a récemment fait remarquer que je n'avais encore jamais fait de billet sur les séries. Ce qui n'est pas faux. Mais j'ai rangé ça dans un coin de ma tête en me disant, peut-être, un jour, si Dieu veut, tout ça. Genre, la flemme.

Et puis la guerre a été déclarée. Une guerre sournoise, insidieuse, déclenchée par d'obscurs bureaucrates certainements visqueux, fourbes et avec des têtes pas de chez nous, des communistes même, si ça se trouve. L'une des armes des combattants de la liberté et de la libre-expression a été détournée par ces misérables gueux, et transformée en arme de destruction massive. L'un des symboles de notre lutte a été travesti et dépravé, ignoblement détourné de son noble but originel. Rien que d'y penser j'en ai des sanglots dans la voix. En tant que combattant de la liberté, je dois faire de mon mieux pour que l'héritage de notre cause reste intact, et il me faut faire mon possible pour préserver le monde de cette perversité.

Alors avant toutes choses, mes amis, mes frères, lions nos mains et nos âmes et élevons nos voix écrasées par le chagrin et la douleur en une prière emplie d'espoir, et jurons, tous ensemble, de nous battre jusqu'au bout pour affronter l'ignominie. Répétez après moi:

"Plutôt mourir qu'accepter de regarder un épisode de How I Met Your Mother en version française. Je jure de détruire par le feu et l'acier quiconque s'oppose à ce glorieux commandement, et à boycotter sauvagement la diffusion de cette abomination sur les chaînes françaises, quitte à attendre les sorties en DVD (ou si vous êtes malins, les télécharger sur le net)(mais c'est mal, je vous préviens)."

Pour preuve de ce mal absolu, vous allez pouvoir comparer. Attention toutefois à ne pas succomber au mal et à la tentation. Si vos âmes ne sont pas suffisemment fortes, ne jouez pas avec le feu et restez loin de ces liens.

Tout d'abord, la version pure et sans tâche de l'Oeuvre.

Et ensuite, l'abomination.

Rien que d'en revoir le début ça me donne envie de massacrer du doubleur.

Quelqu'un m'a dit un jour que regarder un film étranger en VF revenait à se passer de 50% des performances des acteurs: leur voix. Je pense que c'est encore pire: les doubleurs font de leur mieux (à savoir pas grand chose) pour que ce qu'ils bavent colle vaguement aux lèvres des personnages. Des blagues sont retirées, des expressions et des jeux de mots exclus et remplacés par nos affreuses expressions françaises. Je pense qu'on perd tout, sauf le jeu visuel des acteurs, leurs expressions, etc. Ce qui ne pèse pas lourd quand on a les affreuses voix françaises même pas drôles derrière.

Bref, le sujet initial était les séries. Alors un petit florilège des séries que j'aime bien.

1ère place, très loin devant: How I Met Your Mother.
Découvreuse: la Poulette
Histoire: 2030: Ted est marié. Il raconte à ses enfants comment il a rencontré leur mère, et avant cela, les histoires qu'il a vécues pour devenir celui qu'il était lorsqu'il l'a épousée... A savoir ce qui s'est passé de nos jours. Il est entouré du couple parfait, Marshall et Lily, de la jolie Robin et de son étrange ami Barney, un coureur volage aux grandes théories. Le grand mystère est: QUI sera-t-elle? Si on a déjà vu son visage une fois (me contacter en privé pour savoir où si vous manquez d'observation), son personnage n'est pas encore apparu. Beaucoup d'humour, un scénario plutôt bien pensé et une idée assez originale, pour une série d'exception qui a occulté toutes mes autres séries fétiches depuis que je la connais. En clair, ruez-vous dessus, mécréants.
Actualités: la 4e saison vient de démarrer.

2ème place: Scrubs.
Découvreur: moi-même.
Histoire: J.D., jeune médecin à l'imagination débordante et à la personnalité étrange, est interne à l'hôpital du Sacré-Coeur. Entouré de ses amis, Eliott, la jolie blonde légèrement hystérique, Turk le médecin black amateur de danses et Carla l'infirmière maternelle au sale caractère, J.D. affronte le milieu hospitalier avec un humour déjanté et une envie de grandir, et se frotte à des personnages hauts en couleur, comme le Docteur Cox, égocentrique et misanthrope qui s'assume; son ex-femme Jordan, une vipère manipulatrice; le chef de service Bob Kelso, universellement détesté par tous; la très chrétienne infirmière Laverne, chanteuse de gospel à ses heures perdues; le larvaire et pathétique Ted, avocat de l'hôpital; le sadique homme d'entretien aux idées farfelues ou the Todd, le chirurgien pervers amateur de slips flashy, de "hi five" et de blagues salaces. Avec une telle ménagerie, Scrubs est une réussite à la fois déjantée et réaliste sur le monde hospitalier, qui n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat en se moquant ouvertement de Grey's Anatomy ou du Docteur House.
Actualités: la 8e et dernière saison devrait commencer d'ici peu.

3ème place: Californication
Découvreuse: Ma Puce
Histoire: Hank Moody est un écrivain new-yorkais qui s'est installé il y a peu à Los Angeles. Rien ne lui réussit depuis qu'il est arrivé: son livre a été adapté en un film grand-public avec "Tom and Katie" qu'il déteste, sa femme l'a quitté bien qu'il en soit encore fou amoureux, il a du mal à communiquer avec sa fille et en outre, il n'arrive plus à écrire. Il finit en outre par coucher avec la fille du nouveau mec de sa femme, sans savoir qu'elle n'avait que 16 ans. A noter: Hank est joué avec brio par David Duchovny. Série bien rythmée, bonne musique notamment, répliques géniales même si on peut finir par se lasser du jeu d'acteur de Duchovny au bout d'un certain nombre d'épisodes. A déconseiller au jeune public: beaucoup de madames toutes nues impliquées.
Actualités: la 2e saison vient de commencer.

4ème place: Futurama
Découvreur: moi-même.
Histoire: Fry, un médiocre livreur de pizza new-yorkais, se fait par mégarde cryogéniser et revient à la vie en l'an 3000. Il rencontre la cyclope Leela et le robot alcoolique Bender, se fait engager par son arrière-arrière-arrière-(...)-arrière-petit-neveu Hubert Farnsworth, un savant fou de 150 ans amnésique, gâteux et irascible, et rencontre le reste de l'équipe: le fonctionnaire jamaïcain Hermes, la stagiaire multimillionnaire Amy Wong et mon personnage préféré, le docteur Zoidberg, une espèce de crustacé géant rose et gaffeur spécialisé en médecine humaine. La série a été créée par Matt Groening, le fameux inventeur des Simpsons, et le dessin est du même style. L'humour est assez semblable à celui des Simpsons, bien que plus axé politique dans certains cas (environnement, politique...) sans jamais perdre un humour à la fois grinçant et complètement débile.
Actualités: série arrêtée au bout de 5 saisons et un film.

5ème place: Heroes
Découvreuse: Ma Puce
Histoire: de nos jours, des personnes acquièrent d'étrange pouvoirs qui font d'eux des héros. Mais tout le monde ne vit pas ces pouvoirs de la même manière: Nathan Petrelli, qui peut voler, cache ce pouvoir pour être élu sénateur de New York, tandis que la pom-pom girl Claire Bennett, capable de régénérer n'importe quelle blessure, se déteste et pense qu'elle est un monstre. Le geek japonais Hiro Nakamura se prend pour un personnage de comics en jouant avec le temps, la prostituée schizophrène Niki Sanders n'utilise sa superforce que lorsque sa sombre seconde personnalité prend le dessus, tandis que le policier Matt Parkman a l'impression de devenir fou en découvrant ses pouvoirs de télépathe. De nombreux personnages gravitent dans cette série et il est parfois difficile de s'y retrouver, et la troisième saison me paraît plus embrouillée que jamais, mais ça va peut-être se calmer avec la suite de la série...
Actualités: la 3e saison a démarré

Sinon il y a toute une liste de séries que j'aime bien... Les Simpsons, Friends, Buffy, le Caméléon, Dark Angel, Malcolm in the Middle, etc. Mais là j'ai la flemme de détailler.

A part ça, je veux me barrer de La Rochelle.

dimanche 28 septembre 2008

J'pensais à un truc...

Ouais je rajoute encore un coup d'hormone féminine sur ce blog délaissé (eh deux articles dans la journée moi, c'était pas arrivé depuis combien de temps à ce blog dis moi ...?)
J'ai laissé tombé le sourire cynique deux secondes pour toi, exprès pour te pondre une petite idée rafraichissante et jouer les intellos avec un principe artistique à la con que personne ne connait...
Vu que tu en es encore à te promener avec une carte et à te tromper dans les bus, tu peux peut-être profiter de ton ignorance de La Rochelle pour experimenter la dérive.
Hop là ni vu ni connu j'te sors un petit copier/coller de wikipedia :
"La dérive est une manière d'errer dans la ville pour sa découverte en tant que réseau narratif, d'expériences et de vécu.
Le poête et écrivain situationniste Guy Debord a utilisé cette idée dans son texte La théorie de la dérive pour amener ses lecteurs de reconsidérer la manière dont ils vivent l'espace urbain. Plutôt que de demeurer emprisonnés dans leur routine quotidienne et de faire chaque jour le même trajet sans prêter la moindre attention à leur environnement vital, la dérive exhorte les citadins à suivre leurs émotions pour regarder les situations urbaines sous un angle radicalement nouveau. Ceci amène à la constatation que si la plupart de nos villes sont si peu plaisantes à vivre cela provient du fait qu'elles ont été conçues sans le moindre souci de leur impact émotionnel sur leurs habitants ; ou même dans la perspective contraire, qui est d'opérer un contrôle psychologique à travers l'élaboration de leur structure même."
Bon, il est clair que c'est encore un de ces trucs qui marchent mieux quand t'as dix grammes dans le sang (ça ou une substance illicite de ton choix), mais bon on peut essayer sans.
En gros ça part sur le principe qu'il y a un facteur emotionnel relié aux lieux qu'on traverse. Ce qui fait que certains lieux vont te happer et d'autres au contraire vont te repousser. Tu vas donc juste te contenter d'errer en essayant de sentir ces courants et voir où ils te mènent, les rencontres que ça te pousse à faire et tout ça.
A lire les comptes rendus des situationnistes qui ont fait ça, ça pousse souvent dans les cafés, mais je ne sais pas si c'est universel...
Si tu connais un minimum l'endroit dans lequel tu fais ça (ca peut etre un quartier comme une ville entière) tu peux ensuite dresser des cartes de ces "courants emotionnels".
Donc je compte sur toi pour profiter d'une journée de beau temps pour faire cette experience et pourquoi pas nous raconter ta dérive en photo maintenant que tu as un appareil...

Valentine aux commandes !

J'ai demandé a Adrien ses identifiants blogspot pour aller écrire dans son blog et... il me les a donné ! L'inconscient... (Ce qui est beaucoup moins drôle c'est qu'il a les miens aussi maintenant, mais comme il est beaucoup moins machiavelique que moi disons que j'espère concerver une longueur d'avance...)
Il n'y a pas si longtemps j'ai découvert un petit site sympathique, le genre de conneries qu'on trouve sur le net un après midi pluvieux après s'être lassé de regarder le chat jouer avec les ficelles des sacs poubelles pendant deux heures...
Le site c'est Yearbook Yourself, le principe est simple : vous prenez une photo de quelqu'un prise de face et avec un astucieux montage vous obtenez une photo de yearbook americain assez vieillotte.
Une petite démonstration ne peut faire de mal, choisissons un cobaye de façon purement aléatoire. Adrien tiens...
(Un petit moyen de se défouler puisque je ne peux approcher sa masse capillaire avec des ciseaux sans être menacée d'avoir la tête épilée...)
En 1950 par exemple Adrien aurait pu avoir cette tête ci :
En 1968 il aurait pu adopter un brushing parfait... Manie qui ne serait toujours pas passée en 1976...
En 1982 il aurait sérieusement fait penser à l'un des personnages de that 70's show.... Tandis que deux ans plus tard le cheveux aurait déclaré son indépendance et commencer à croitre de façon horrizontale...
En 1998 il vivait son pire cauchemard... mais gardait toujours ce petit regard petillant de grand seducteur du dimanche dont ne profite malheureusement que le miroir de sa salle de bain...
Comme quoi il faut relativiser, oui, ô lecteur de se blog, si toi aussi ta mère t'as obligé à porter ces horribles caleçons moulants aux couleurs barriolée, des chemisiers à colerette et ces bonnets étranges avec des pattes qui revenaient sur les oreilles dans les années 90, chaque génération a son lot d'horreur et nous.... bah visiblement Adrien s'est sacrifié pour en prendre une bonne partie...
Le droit de réponse de Moune: RHAAAAAAA!!!! Valentine!! Je vais te tuer!!

samedi 27 septembre 2008

Listing

"La meilleure chose qui puisse t'arriver, c'est de t'ennuyer."
Démocrite

"Y'en a qui ne connaissent pas la Picardie..."
Les Fatals Picards

Quand les emmerdes arrivent, ça arrive toujours par paquets. Au début, je n'y croyais pas, je me disais naïvement que ce n'était qu'une façade, la tendance qu'ont les gens de toujours voir le mauvais côté des choses et de croire qu'ils accumulent les mauvaises expériences sans voir les bonnes... Que nenni. Les emmerdes, c'est treize à la douzaine.

Par exemple, moi, à La Rochelle. Exemple totalement aléatoire, bien entendu.

Les préliminaires, pour bien commencer. D'abord, juste avant les vacances d'été, une engueulade mémorable avec mon père qui m'a plus ou moins fait couper les ponts. Ensuite, plus tard, au milieu du mois d'août, la décision très difficile que j'ai prise de laisser définitivement tomber T. pour "avancer dans la vie". Je n'ai pas la moindre idée de ce que ça peut bien vouloir dire, tout ce que je sais c'est que j'ai cessé de communiquer avec l'une des personnes à qui je tiens le plus. Vous n'en saurez pas plus, c'est comme ça.

Bon, ça c'est le début, ça ne compte pas vraiment dans les événements (même si le soutien de l'un et de l'autre auraient été non négligeables pendant mon installation).

Ensuite, le fait d'être tombé en panne de voiture en venant emménager à La Rochelle. A trente bornes de la ville, après 800km de trajet sans histoire (à part que j'ai failli me faire noyer par une tempête à Montpellier... ils s'y connaissent en drache là-bas...). Bilan: après deux semaines d'immobilisation, le verdict: allumeur mort. Comme c'est évidemment une voiture assez vieille et assez particulière, c'est inréparable, il faut le changer. Rien dans les casses des alentours, donc il faut du neuf. Prix de l'opération TTC: 740 euros. Après discussion avec le conseil familial, une autre solution est trouvée: je reste sans voiture encore un moment pendant qu'on cherche la pièce par chez moi, dans le Sud. La pièce neuve vaut 400 euros, d'occasion 150. Bon. Donc je suis sans voiture après trois semaines à La Rochelle. Conséquence non négligeable: je ne bouge pas le week end pour Poitiers, le Puy du Fou, Guérande, la Bretagne, je reste chez moi. Autre conséquence: au lieu d'aller faire mes courses pas cher à Lidul, je suis forcé de les faire à pied à Chumpion, et croyez-moi, 10 kilos de conserves et de bouteilles de lait sur le dos plus les sacs, c'est moyennement drôle.

Bon, mais ce n'est pas fini. Car je me suis abonné à ED*F. Sauf qu'ils n'ont pas été foutus d'envoyer les papiers à mon adresse, donc je me suis tapé 5 bornes à pied jusqu'à leur bureau pour refaire mon contrat et prendre rendez-vous pour qu'ils me remettent le gaz qu'ils m'avaient coupé.

Et puis je me suis inscrit à la fac. Mais comme je suis super doué, j'ai perdu le coupon à donner à la LMD*E sur la route, et j'ai dû donc y retourner.

Et puis internet... Aaah, internet. Eux non plus, ils n'ont pas réussi à m'envoyer mes papiers. Alors j'ai fait trois allers-retours jusqu'à leur bureau, et après avoir épuisé trois opérateurs, j'ai enfin eu mes paramètres de connexion. Qui ne m'ont servi qu'une petite après-midi, puisque le soir même la Livebux agonisait lamentablement dans une gerbe de lumières clignotantes et refusait fermement de me rendre ma connexion. J'ai donc dû aller à... euh... loin, genre 5km, pour échanger ma Livebux auprès d'un point Orunge. Car Orunge n'a pas de point relais au centre-ville. Seulement en banlieue. Par bonheur, cette fois-là, j'ai réussi à comprendre les bus de La Rochelle.

Sans oublier, bien sûr, l'annulation de la seule matière qui me plaisait dans mon cursus universitaire (voir article précédent).

Ah, et je me suis aussi engueulé avec l'une de mes meilleures amies quand j'ai fait la braderie de Lille, au début du mois.

Et l'organisation de la fac est lamentable, je viens de recevoir par mail l'emploi du temps de la semaine prochaine.

Je cherche, hein... mais je ne vois pas grand chose de positif dans mes mésaventures des dernières semaines...

A part ça, j'espère que le net va tenir...

jeudi 25 septembre 2008

Boom baby!

"Rien ne vaut la vie à deux, si ce n'est la vie à un."
Diogène

Je savoure intensément ces mots jetés sur ce blog, comme tous les ans à la même période (à peu près) depuis trois ans: j'ai enfin le net chez moi.

Oui, je suis un nerd. J'assume.

Il s'en est passé des choses depuis la dernière fois. Je suis arrivé à La Rochelle, j'ai rencontré des gens, retrouvé la demoiselle croisée dans le train au début de l'été, commencé la fac, visité la ville, tout ça. Désormais, je fais le trajet entre ma maison et la fac en dix minutes, au lieu des quarante des premiers jours. C'est que je m'intègre. La preuve, aujourd'hui je suis allé dans le centre ville, tenez-vous bien, SANS CARTE. Quel homme, pas vrai? Eh bien je ne me suis presque pas perdu. Je commence à m'y repérer, même.

Bon, les banalités d'usage: bla bla bla vivre au bord de la mer, bla bla bla bonheur intégral, bla bla bla impression de revivre, bla bla bla vive la mer, les cités médiévales ET marines et les mouettes. Ca c'est fait.

Maintenant on va passer à un petit coup de gueule légèrement plus politique. Oh non, vous direz-vous. Eh si, rétorquerai-je. Et je vais y aller franco, en plus, quitte à me refaire harponner par la militante de droite qui écrivait en texto pour m'insulter lorsque j'en parlais l'an dernier: je vais ressortir la LRU du tiroir.

Vous vous souvenez de la LRU? La Loi de Réforme des Universités? Le joli projet monté par notre jolie ministre de l'Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, pour changer tout plein de choses dans les facs, les rendre libres, indépendantes, performantes, tout ça. Mais si, souvenez-vous, même que nos jolies rues étaient pleines de vils étudiants aux cheveux longs qui fumaient de la drogue et se croyaient de retour en mai 68! Oui, voilà, ces vilains petits gauchistes embrigandés par l'opposition et décérébrés par les syndicats, ceux qui ne voulaient pas de la LRU, les sots. Même qu'à l'intérieur des facs, les gens se sont battus entre ceux qui ne voulaient pas de la LRU mais qui ne voulaient pas non plus qu'on les empêche d'avoir cours, et ceux qui ne voulaient pas de la LRU et qui étaient prêts à fermer la fac pour obtenir ce qu'ils voulaient.

L'histoire s'est bien terminée: les gentils étudiants travailleurs ont obtenu après quelques semaines que les vilains glandeurs porteurs de banderoles retournent travailler au lieu de fermer les facs, la jolie ministre de l'Enseignement Supérieur a confirmé sa loi en affirmant toutefois qu'elle nous avais compris (ou alors elle a dit "je vous hais, compris?", la question se pose encore), et les facs ont dû commencer à travailler pour devenir des pôles d'excellence.

Oui mais au bout du compte, ça sert à quoi, la LRU? Techniquement, à donner de l'indépendance aux universités. En clair, à couper le cordon avec l'Etat, qui finance beaucoup moins, de manière à ce que les universités accueillent en leur sein des entreprises régionales pour financer les programmes. C'est de l'indépendance, mes amis. Ce qui se traduit par des petites modifications sans importance des budgets et de l'organisation administrative des universités.

Je vais vous donner un exemple de la magnifique utilité de la loi LRU. J'ai choisi la fac de La Rochelle parce que c'était la seule à proposer en master 2 un module de biologie sous-marine. Pour postuler dans ce module, j'ai dû passer mon niveau 2 de plongée en accéléré à la fin de l'été, claquant dans l'opération un peu plus de 600 euros, sur les 2000 que j'ai gagnés cet été. J'ai refusé des masters d'autres facs plus réputées, comme celle de Brest, ou dans la continuité directe du M1 que j'avais effectué, comme Calais/Lille. J'ai choisi de bouger encore une fois, de changer de vie une fois encore, de déménager dans un endroit où, contrairement à Lille et, dans une moindre mesure, Metz, je ne connaissais personne en arrivant. Parce que mon projet professionnel, c'est la biologie sous-marine, le métier et les compétences de plongeur scientifique. J'ai fait ce choix sans regret, j'ai payé le déménagement, l'inscription, l'installation dans l'appart avec l'argent gagné cet été, pensant pouvoir acquérir l'expérience nécessaire à mon avenir professionnel.

Mais grâce à la LRU, l'université doit, je cite nos profs, "faire des économies". Ben oui, certaines facs ont moins des âmes de requins et de publicitaires que d'autres, donc celles qui n'attirent pas toutes les entreprises de la région ont moins d'argent que les autres. A La Rochelle, pour une raison ou une autre, les modules où moins de 12 personnes s'inscrivent sont considérés comme "non rentables" et sont fermés. En biologie sous-marine, on est 9. Donc le module pour lequel plusieurs d'entre nous ont déménagé et payé ne sera pas ouvert. Merci la LRU!

Et attendez, vous n'avez pas le plus drôle. Si jamais 12 étudiants avaient postulé pour ce module, il n'aurait pas ouvert quand même: pour pouvoir le mettre en place, il ne faut pas que les étudiants soient trop nombreux, sinon ça pose problème pour la sécurité et les sorties sur le terrain. L'idéal d'effectifs serait... 8 ou 9 personnes maximum. N'est-ce point cocasse?

J'en pouffe encore.

Donc merci, chers amis étudiants, pour avoir refusé un combat contre le gouvernement quand il en était encore temps, merci d'avoir voté, un à un, l'ouverture des facs pour pouvoir passer vos précieux examens, merci d'avoir pensé à ceux qui se retrouvent et se retrouveront obligés de rentrer dans les filières "rentables" financées par les patrons d'entreprises, merci d'avoir préféré étudier studieusement et égoïstement, merci d'avoir pensé à votre année, votre avenir, vos cours, plutôt que d'avoir pensé à tout le monde, aux futurs étudiants qui prendront bientôt votre place sur les bancs des amphithéâtres et qui devront bientôt faire des choix d'options proposés par Mac Donalds, Bonduelle ou SFR (et je ne dis pas ça pour rire: des représentants de ces trois firmes siègent désormais au conseil d'administration de la faculté des sciences et techniques de Lille), à tous, vraiment, merci pour votre sens du sacrifice, votre solidarité et votre ouverture d'esprit.

L'individualisme nous tuera tous, je pense.

A part ça, j'ai les nerfs.

dimanche 31 août 2008

En vrac

"Les relations amoureuses, c'est comme les fourmis: ça chatouille, on gigote, on se dit que c'est la nature, et puis à la fin on en a marre et on les écrase."
Pline le Jeune

Plein de choses à dire, aujourd'hui.

D'abord, je m'adresse à toi, ami fumeur. Ami fumeur, tu fumes. Donc tu sens mauvais de la bouche, tes fringues et ton canapé sentent le tabac froid et tu mourras plus vite que moi. D'un cancer des poumons ou d'autre chose (parce qu'on peut très bien traverser la route et se faire écraser avant d'avoir un cancer à cause du tabac, il paraît, donc autant fumer)(sauf que moi je regarde avant de traverser, et toi si tu meurs pas écrasé, tu mourras d'un cancer, et c'est pas marrant les cancers tu sais?). Mais en tous cas, tu es parfois sympathique. Si. J'ai des amis fumeurs. Plein, même. Au point qu'il y a des chances que j'attrape un cancer du poumon avant vous, merci amis fumeurs! Bref, même si tu es fort sympathique, il y a des fois où j'ai envie de t'éclater la tête contre un coin de table. Non pas parce que tu fumes alors qu'il y a des non-fumeurs qui aiment l'air pur autour de toi: si ça te gênait, ça se saurait. Non, parce que quand tu vas au resto et qu'il y a des cendriers devant toi, par un réflexe aussi inconscient que profondément stupide, tu jettes ta clope par terre, dans les graviers. Et qui c'est qui ramasse? Le brave serveur-plongeur, le matin à 10h, accroupi dans les cailloux avec les mains pleines de mégots. En l'occurence, moi. Alors comment dire? Ami fumeur, je veux bien que tu sois frustré parce que tu vas mourir avant moi. Mais si tu continues à me faire chier, il va y avoir du sport. Et comme tu fumes, tu ne tiendras pas la distance.

Les fumeurs, c'est comme les chiens. Sauf qu'au lieu de leur apprendre le caniveau, faut leur apprendre le cendrier.

Autre chose. Ami client-qui-va-au-resto, ce n'est pas parce que tu as la conversation d'une loutre tétraplégique que tu dois te venger de ton manque d'éloquence sur le serveur. En particulier en faisant de grosses blagues stupides ayant l'originalité d'une brique au congrès des matériaux de construction, et assez fort pour que ta tablée d'ahuris glousse. Les assiettes que je retire de sous tes sales pattes, ce sont des assiettes de présentation. Alors tes blagues du genre "ah ça y est, on a fini de manger? Bon on s'en va alors...", surtout quand tu les entends trois fois par jour, tu m'excuseras de n'avoir à te proposer en échange qu'un sourire crispé... Ou alors quand tu me demandes d'amener la soustraction au lieu de l'addition... Ne compte pas sur moi pour louer ton esprit spirituel.

Ca se voit ou pas, que je suis revenu de mon boulot de serveur?

Après sept semaines de travail, j'ai enchaîné à peine 24h après mon retour dans le Sud par un stage intensif de plongée, dans un espèce de luau marseillais rempli de surfers en combinaison avec les cheveux en pétard, les yeux bleu ou vert océan et un sourire de pub de dentifrice. Après 10 plongées, de la théorie dans un bouquin deux heures par soir, cinq réveil à 6h, dix trajets entre le club et ma maison, deux mac-do, un ciné, un appareil photo d'immersion changé au bout de 3 jours (parce que c'était un modèle d'exposition, donc complètement détraqué et aussi étanche que du papier toilette), des exercices, des pressions, des manomètres, du sel sur la peau, des coups de soleil qui me font ressembler à un homard cuit et pas mal de debriefings avec les surfers, j'ai enfin mon niveau 2 de plongée subaquatique! Ce qui me permet de faire des balades en autonomie avec mon cousin, qui l'a passé avec moi, à 20m de profondeur!

Note intéressante: TOUTES les plongées que le club nous a fait faire étaient, je cite, "l'une des plus belles plongées de la rade de Marseille".

Dernière chose: ruez-vous au ciné voir The Dark Knight, de Christopher Nolan. Non seulement Maggie Gyllenhaal (Rachel Dawe, autrefois Katie Holmes: pas une grosse perte) joue dedans (ce qui est déjà garantie d'un film de qualité), mais en plus le film est carrément génial. Feu Heath Ledger campe un Joker tout simplement parfait, psychotique et impitoyable à souhait, qui parvient sans trop de mal à occulter la performance pourtant réputée indétrônable de Jack Nicholson dans le film de Tim Burton. Michael Caine (Alfred), Morgan Freeman (Lucius Fox) et Gary Oldman (Jim Gordon) sont également géniaux, et Christian Bale (Bruce Wayne), bien que ne collant pas vraiment à l'image que je me faisais de Batman, reste cependant tout à fait convainquant. L'histoire est haletante, le film magnifiquement filmé, les effets spéciaux sublimes et les acteurs plus que bons. Mention spéciale à Aaron Eckhart, alias Harvey Dent, alias Double-Face, parfait en procureur zélé qui s'effondre et passe du statut de chevalier blanc à celui de meurtrier dérangé avide de justice et de hasard. Une continuité de Batman Begins qui transcende le premier film, déjà franchement éclatant. 19/20.

A part ça, j'ai sommeil.

vendredi 18 juillet 2008

Billet made in Corrèze

Hi haaaaaaan! Cocoricoooooooo!!
Mon réveil matin (à 6h sinon c'est pas drôle)


En direct de Corrèze, je mets à jour mon blog. Saluez l'exploit. Car c'est un exploit. Si. Passer quatorze minutes pour parvenir à se connecter avec le vieux 56k-qui-fait-que-du-33k, c'est un exploit, ne vous en déplaise.

Allez, je mets à jour les péripéties de mon existence passionnante (d'ailleurs c'est marrant, tous les blogueurs disent ça à un moment ou un autre: que leur existence est passionnante, d'un ton ironique bien sur, pour bien montrer qu'ils n'en pensent rien mais que, hein, ça le fait de le dire).

J'ai donc quitté le Sud il y a un peu plus d'une semaine. Mais juste avant ça, j'ai fait ma première plongée en milieu naturel. Avec mon oncle. Un peu plus d'une demie-heure dans un silence absolu, dans l'eau à 15° (j'étais le seul à ne pas avoir eu froid)(remarque moi j'ai fait la Manche en septembre steuplé, alors 15° c'est une température de tafiole)(y voulaient pas un pull non plus?), au milieu des coraux violets, des mérous, des poulpes et des poissons. Le pied intégral. Mais bon, comme notre mono est tombé malade le temps qu'on arrive sur le site (oui même les profs de plongée peuvent choper le mal de mer)(...tapette) on s'est mis à la bourre. Ce qui posait problème puisque je suis sorti du bateau à 12h05, et que je devais être à la gare de Marseille, changé, garé et prêt à monter dans le train, au plus tard à 12h55. Là, ceux qui n'ont jamais foutu les pieds à Marseille en été me diront "pouah, trop facile, c'est dans la même ville". Grave erreur. Marseille en été c'est le combo blaireau-de-touriste-qui-avance-pas-pour-profiter-du-paysage + feu rouge tous les douze mètres. Mais par un miracle absolu, j'y suis arrivé.

J'ai passé une heure enfermé dans le train à me laver dans le lavabo de la taille d'un cendrier, histoire de virer le sel et la sueur et moins donner envie aux gens de mon compartiment de descendre au prochain arrêt. Et après deux changements, je suis arrivé à La Rochelle. Mais au dernier changement, surprise: pour la première fois de ma vie, j'ai lié connaissance dans un train, avec une jolie jeune fille qui a à peu près les mêmes goûts littéraires que moi, qui fait de la plongée et qui a de l'humour. Et qui a un mec, bien sur, sinon c'est pas drôle.

Bref, à La Rochelle j'ai passé mon oral, les profs étaient plutôt emballés, résultat une semaine plus tard, les résultats: je suis pris! Donc si la confirmation par mail n'a pas foiré, l'an prochain c'est La Rochelle. Sinon Brest m'a pris aussi, mais dans le master recherche. D'ailleurs faut que je pense à me désister... Mais je préfère être certain que La Rochelle sait que je viens.

Après avoir visité la ville et l'aquarium (j'étais bloqué deux jours pour 10 minutes d'entretien), j'ai repris le train, deux changements et la Corrèze! Et là, depuis un peu plus d'une semaine, je bosse comme serveur/plongeur. Je ferais bien une bannière exprès, mais avec le 33k je doute pouvoir uploader. En plus y'a que 20h de forfait par moi, la loose.

C'est super sympa, cadre campagnard avec ânes, poules, chiens, oies, canards, tourterelles et... mouches, malheureusement (ben oui y'a des ânes), je me la pète ami des animaux en faisant se poser les tourterelles sur moi (avec des miettes de pain dans la main, mouahaha suis-je machiavélique), je fais du charme aux clientes pour qu'elles laissent des pourboires (en général ça marche pas, d'ailleurs), et je fais la vaisselle en écoutant mon oncle tonitruer des chansons en cuisinant (en particulier Brassens, il a la même voix que lui, je l'imagine revenu d'entre les morts en train de chanter adossé aux casseroles). D'ici peu, j'irai voir les dolmens et les ruines de la région, histoire de dire...

Bon c'est pas tout ça mais en fait le forfait file...

A plus tard (le mois prochain?) pour de nouvelles aventures!

A part ça, ce midi, une table de cinq et j'ai fini à 16h... connards de touristes!

vendredi 27 juin 2008

Stress

"Le stress est le trac de celui qui ne monte jamais sur scène."
Stephanie de Monaco


Le stress est le mal du siècle. Enfin il paraît. En tous cas, c'est le mien.

Le stress, c'est le vilain pli dans les boyaux, l'impression que son coeur rate une pulsation ou que celle-ci est pleine de glace, l'estomac noué au sens propre, les tremblements incontrôlés et le besoin de, parfois, juste fermer les yeux adossé contre un mur et de prendre de grandes inspirations. Le flirt avec la panique, l'envie de tout envoyer bouler et de s'enfuir dans des pays tropicaux avec du sable, des palmiers et des madames toutes nues avec des colliers de fleur.

J'ai passé avec succès mes examens de M1, mon oral de stage, j'ai expédié plus ou moins dans les temps mes dossiers d'inscriptions aux facs pour l'an prochain, j'ai pris l'avion sans le rater pour aller en Espagne, je suis parvenu à communiquer là-bas malgré mes lacunes en espagnol (ah oui, je raconte vite fait: soleil écrasant, gens géniaux, ma S. adorée, alcool et nuits blanches: allez-y si vous êtes jeune et que vous avez la santé)... Que des choses qui me stressaient énormément, mais ça s'est dissipé une fois passé...

Là, j'étais dans une phase no-stress, hyper rare chez moi. Je profitais de mes souvenirs d'Espagne, je savourais le fait d'être en vacances pendant quelques semaines, d'avoir la piscine, les sorties, la famille, les potes, d'aller voir les Celtic Legends à Gardanne demain soir et de retrouver ma Puce...

Et ben non. C'était trop beau. Ce matin, mail, ding! "Monsieur, veuillez vous présenter le 8 juillet pour un oral de 5 minutes avec 5 minutes de questions pour vous présenter devant un jury d'enseignants chercheurs, pour votre entrée au M2 de La Roch*lle".

Ben tiens. J'avais deux semaines de liberté, ben non, il faut que je prépare un oral. Pour me présenter, en plus!! "Salut les gens, je m'appelle Moune, j'ai 22 piges, j'ai la classe et un corps de rêve, je vous fais un p'tit strip? Non, sûrs?"

Vais encore devoir me plonger dans mes CV et anticiper les questions qu'on va me poser, remettre le nez dans l'océano parce que c'est sûrement sur ça qu'on va me coincer, et me taper un trajet en train de douze heures pour passer 10 minutes dans une fac!!

Le tout en étant stressé depuis dix jours.

J'aime ma vie.

A part ça, j'ai fini mon deuxième livre. Libération!!

vendredi 13 juin 2008

Allez l'Irlande!

"Pog mo thoin!"
Réponse espérée de l'Irlande au référendum

Vous vous souvenez du référendum de 2005? La double baffe franco-néerlandaise au traité européen? A l'époque, on avait demandé l'avis du peuple, et après des résultats serrés en Espagne, la France et les Pays-Bas avaient enterré le traité: non.

Depuis, les patrons dirigeants des pays européens ont baisé les électeurs contourné le problème en faisant adopter le texte par voie parlementaire. Ce qui signifie qu'au lieu de demander son avis au peuple et de tenir compte de la dernière fois où on l'a fait, les dirigeants européens ont demandé à leurs potes députés et sénateurs de voter le texte. On va pas se laisser emmerder par le peuple non plus hein, non mais oh, ils se prennent pour qui ces connards de pauvres?

On nous a demandé notre avis. On a dit non. Alors on a bidouillé trois virgules sur le texte, on a appelé ça "traité de Lisbonne" et on a redemandé leur avis... à nos élus, qui comme chacun sait sont d'une honnêteté irréprochable et qui ont avant tout à coeur de traduire l'opinion du peuple français plutôt que celle de leur parti... Ouais. On y croirait presque hein?

Sauf que, surprise, texte adopté à une large majorité. La gueule de la représentation du peuple français...

Mais heureusement, à quelques centaines de kilomètres de là, résiste encore et toujours un glorieux petit pays, qui de par sa constitution est obligé de demander son avis au peuple pour toute affaire européenne (d'ailleurs on devrait prendre exemple). L'Irlande a organisé un référendum, hier, dans l'anonymat le plus glauque, alors que toutes les informations étaient concentrées sur les choses véritablement importantes dans le monde, comme le foot ou les JO.

Sauf que les tondeurs de moutons semblent décidés à provoquer un petit tremblement de terre politique. Car le non semble, pour l'instant, largement en tête, et le camp du oui est en galère. Au pays où la bière se mâche (copyright Poulette), les seuls à pouvoir encore sauvegarder la véritable démocratie européenne sont sur le point de faire ce que tous les Européens attachés à la démocratie et à la liberté attendent: envoyer, une fois encore, bouler la constitution européenne.

Croisons les doigts et espérons que les Irlandais sauront traduire les craintes de toute l'Europe...

Epilogue ce soir.

Edit du soir: victoire du Non à 53%. Youhou!

La suite s'annonce intéressante, mais l'espoir est mince: Superprésident Sarko fera revoter le texte jusqu'à ce qu'il passe, ou enverra bouler l'Irlande... Quoi qu'il arrive, leur pourriture de texte finira par passer, au déni de la démocratie la plus élémentaire... Vive l'Europe tiens...

lundi 26 mai 2008

Intolérance

"La tolérance, c'est la lâcheté du critique."
Démocrite

On me dit régulièrement que je suis intolérant. Et je crois que c'est vrai. Mais pas tout à fait quand même.

Il se trouve que je me considère comme un homme de goût. Qui a décidé ça? Ben moi, c'te question. J'aime mes goûts, donc mes goûts sont bons. Cherchez pas c'est comme ça, sinon va encore falloir que je passe deux plombes à vous expliquer par A+B pourquoi je suis largement et indubitablement supérieur à tous les autres êtres vivants de cette planète (sauf les pyracanthas, dont la résistance fourbe et déloyale est une injure à ma suprématie, mais passons), et ça va me fatiguer.

Bref, j'ai effectivement une confiance assez forte en mes propres goûts. Et quand quelque chose ne me plaît pas, j'ai tendance à le signifier. En général en des termes assez peu équivoques, genre "c'est d'la merde". Ce qui ne veut pas dire que je pense que les amateurs de ces choses qui sont en contradiction avec mon goût sont des abrutis en puissance qui ont la capacité esthétique d'un pot de chambre. Pour moi, ça veut dire "j'aime pas, prière de rester à distance de moi lorsque tu écoutes ce truc/regardes ce truc/lis ce truc/bouffe ce truc/whatever ce truc". Je déteste m'embarrasser de circonvolutions de langage du genre "je n'aime pas" ou "ça ne me plaît pas". J'économise ma salive, je dis "c'est naze". D'une part, c'est plus court, et ça donne tout de suite le ton, et d'autre part, ceux qui aiment, au lieu de dire "ah bon? pourtant y'a ça et ça qui sont sympa, j'aurais cru que ça te plairait, gna gna gna", froncent les sourcils et dans le meilleur des cas abandonnent la partie, dans d'autres moins sympathiques, genre "pff t'as aucun goût" (pauvre innocent, s'il savait...) mais quand même moins chiants que le débat destiné à me convaincre que y'a du bon dans le tas.

Au moins, mes positions sont claires dès le début. Vous avez le droit de faire ce que vous voulez, tant que vous ne me l'imposez pas si je trouve ça pourri. C'est ma vision de la tolérance.

Pour votre culture, une liste non exhaustive des choses que je déteste:

Catégorie Musique
- Les musiques sur portable, n'importe lesquelles, des kékés dans le métro
- Le RnB avec les gugusses keubla avec les chaînes en or, les bagues, les turbans sous les casquettes, les grosses voitures brillantes, les danses ridicules et les madames à gros lolos (encore que, les nanas à gros lolos.........bref).
- Les commerciaux découverts par la télé plutôt que par le talent. Les losers de la Starac et de la Nouvelle Star entrent dans cette catégorie.
- Le rap. J'aime quand on chante. Parler sur de la musique c'est moche.
- La techno. Boum boum oumshti oumshti boum boum trzzzzrz uip uip. C'est pas mon trip. Du tout.
- Le metal. Là je vais pas me faire des potes, mais le metal m'agace. Remarque, pas tout. En fait, deux catégories de metal me sont particulièrement désagréables: celui où les chanteurs gueulent à se déchirer la gorge, et celui où la musique fait "artificielle", avec des synthétiseurs partout, si vous voyez ce que je veux dire...
- Je crois que pour résumer, j'aime la musique avec des instruments qui ne dépassent pas la modernité d'une guitare électrique ou d'une basse. Pas de boîtes à rythmes, de sons informatiques, de platines, de synthétiseurs, etc. Et la musique avec du chant. Pas des cris.
- Ah sinon, mention spéciale pour la quasi-totalité de la "nouvelle scène" de la chanson française: prière de fermer vos gueules. Du moins quand je suis là. Raphaël, Calogero, Renan Luce, Benabar, Thomas Fersen, Jeanne Cherhal, Miossec et la smala: vos-gueu-les. Y'a que Cali que je supporte, allez savoir pourquoi.
- Ah et puis le raï, aussi. Aucune trace de racisme ou autre là-dedans, mais le raï, ça me fout la migraine.

Catégorie Livres
- J'ai une grosse antipathie pour les auteurs de pavés indigestes comme Flaubert, Zola, Maupassant, Steinbeck et compagnie. Sauf Victor Hugo, le seul qui me fait décoller. La littérature au sens littéraire du terme, j'aime pas. Mais ce n'est pas la période qui me déplaît: j'aime bien les vieux bouquins genre Jules Verne, Arthur Conan Doyle et tout ça, ceux qui ont une imagination un peu plus débridée que la vie paysanne d'un notable et de sa femme dans un village paumé au nom imprononçable. Là normalement on me rétorque que c'est pas la même période, et je contre par un royal "rien à carrer".
- Sinon je suis ouvert à tout, à peu près: tant que les auteurs vendent du rêve ou de l'aventure, ils méritent d'être lus. Les livres, c'est pour s'évader. Plonger dans des grimoires obscurs pour en extraire au bout de six-cent pages le mal-être d'une société bourgeoise deshumanisée du milieu du XIXe siècle, c'est définitivement pas mon truc.

Catégorie Films
- J'ai du mal avec les blockbusters d'action pure, en particulier quand ils s'alimentent de choses que j'aime bien. Par exemple Troie est pour moi une daube innommable (malgré l'apparition de Brad Pitt en jupette, certes, vos gueules les filles). Je suis quand même assez eclectique, je ne refuse pas d'aller voir un film juste parce qu'il est hypermédiatisé et qu'il a un gros budget. Par exemple j'ai bien aimé King Kong, et j'aime aussi Pirates des Caraïbes ou le Seigneur des Anneaux.
- J'execre les comédies romantiques gnan-gnan, genre Coup de foudre à Notting Hill/Manhattan/Nobody Cares, Wyoming/Ersh El Falah (Ouzbékistan). En particulier quand Hugh Grand ou Richard Gere sont de la partie. Certes, j'ai quand même bien aimé 4 mariages et un enterrement, vu que c'était de l'humour anglais au vitriol à mi-mesure avec le romantisme gluant. Mais personne n'a jamais réussi à me faire regarder Love Actually, et à mon avis c'est pas demain la veille.
- Les vieux films "culte" des midinettes des 80's, genre Dirty Dancing, la Boum, la Boum 2 et compagnie... Comment dire... NON.
- Les films français "sérieux", en général, je les évite comme la peste. Parce que ça fleure le pathos et la philosophie de quadra post-soixante-huitarde, et ça me lourde. Là encore, des exceptions, rares: Ne le dis à personne, de Guillaume Canet (je peux pas encaisser l'acteur mais j'ai aimé le film, allez comprendre), par exemple, ou Amélie Poulain. Mais ça reste anecdotique.
- De manière générale, tout film où apparait Romain Duris, le pire acteur du monde.
- Pareil avec Mathilde Seigner.

Catégorie bouffe
- Endives = MAL
- Choux de Bruxelles = MAL²
- Carottes cuites: beuh
- De manière générale, tout ce qui sort de la mer: poissons (sauf cru), crustacés, fruits de mer...
- Pamplemousse
- Café

Voilà, maintenant vous savez à quoi vous attendre si vous me parlez d'une de ces catégories... Je suis peut-être intolérant, mais j'assume très bien.

lundi 19 mai 2008

Il s'en passe des choses dans ma vie...

"Pierre qui roule est dangereuse pour la santé de ceux qui sont en dessous."
Proverbe piémontais

Ah mes amis, que de nouvelles à vous raconter!

Bon, d'abord, la partie critique d'art: je suis allé trois fois au ciné ce week end, semaine UGC à 3€ oblige. J'ai donc vu:

Bataille à Seattle: premier film de Stuart Townsend, alias Lestat dans le navet sans nom qu'est la Reine des Damnés. Un docu-fiction sur les émeutes qui ont secoué la ville en 1999, lors d'une conférence de l'OMC. Un brûlot engagé, militant et passablement dénué d'objectivité, mais vu que je suis du côté de ceux à qui s'adresse en priorité ce film, à savoir les altermondialistes écolos rêveurs et militants, ça m'a quand même bien plu. Le film se fait du point de vue de plusieurs personnages: quatre militants (l'écolo black sauveur de tortues, l'étudiante en droit contrainte de sortir ses potes de prison, la militante intransigeante et le meneur charismatique au passé sombre), un CRS, sa femme enceinte prise dans les affrontements, un casseur de la police infiltré parmi les manifestants, un couple de journalistes, le maire de Seattle dépassé par les événements, un délégué de l'Afrique Noire et un french doctor délégué de MSF (ça ne vous rappelle pas un certain Bernard K., vous?). Nerveux, énergique, je ne me suis pas ennuyé une seconde et le message est totalement passé: un autre monde est possible, à condition de se battre pour. Evidemment ça risque de ne pas plaire aux cyniques désabusés ou aux ahuris qui croient encore à la bonté de l'OMC envers les pays pauvres, mais qu'importe, j'espère qu'il n'y en a pas sur mon blog.
17/20

Cleaner: un ancien flic devenu patron d'une entreprise de nettoyage de scènes de crimes (Samuel Lee Jackson) se fait piéger et nettoie un meurtre qui n'a pas été rapporté à la police. Une idée originale, bien exploitée pendant la première moitié du film, haletante, décalée et plutôt drôle, qui sombre lamentablement dans le cliché le plus convenu dans la seconde moitié et se termine en flop. Dommage.
11/20

Jackpot: Jack vient de se faire virer par son propre père. Joy vient de se faire plaquer par son petit ami, alors qu'elle l'amenait chez elle pour une fête d'anniversaire surprise. Pour oublier leurs déboires, ils se retrouvent à Las Vegas, où une soirée très animée et très alcoolisée les conduit à se marier. Le lendemain, le divorce à l'amiable est de mise, mais Jack joue une pièce appartenant à Joy dans une machine à sous, et gagne 3 millions. Jack refuse de partager, Joy s'accroche, le juge tranche: mariage forcé de 6 mois, puis partage des gains si le couple tient. Les deux tourtereaux se détestent et rivalisent d'inventivité pour pousser l'autre à la faute ou à l'abandon. Une comédie très drôle (malheureusement vue en français), certes pas très originale mais qui m'a fait passer un excellent moment.
15/20

Voilà, ça c'est fait.

Sinon je suis en phase de rédaction de mon rapport de stage. Je dois avoir fini vendredi dernier délai. Et mes résultats, mes notes et mon rapport son un bordel innommable. 4 jours en enfer, ça commence dès demain (enfin ça a déjà commencé aujourd'hui mais c'est fini, donc...)

Et à part ça, THE new, en priant profondément pour qu'elle ne trouve pas l'adresse de mon blog: je compte quitter ma copine. Parce qu'après un mois, je ne ressens rien de plus qu'une vague affection. Parce que je cherche la bonne, et qu'elle ne l'est pas. Parce que je ne veux pas lui faire perdre son temps, et je ne veux pas perdre le mien. Parce que, sans doute un peu, aussi, je me sens mal de ne pas pouvoir lui rendre ses sentiments. Parce que j'ai l'impression de jouer un rôle, et je n'en peux plus. Parce que j'ai été bien avec elle et je lui dois la vérité.

Ca va se terminer. Très bientôt. C'est comme ça.

A part ça... pffffffffffffffffffffffffffffffff monde de merde.

mercredi 7 mai 2008

Ma vie est passionnante

"Les femmes sont comme les greniers : elles doivent être aérées pour ne pas trop prendre la poussière."
Edmond Rostand

Sous la pression des édiles, je me livre pieds et poings liés à ce blog.

Non parce que ça gueule, comme quoi soi-disant je ne donnerais plus de nouvelles. Ce qui n'est pas totalement faux. Mais contrairement à ce que l'on pourrait (facilement) croire, ce n'est pas parce que j'ai quitté le monde merveilleux du célibat que mes pensées et mes journées sont trop remplies pour songer à blogger un peu. Non non.

Alors certes, j'ai une copine. Certes, ça pourrait faire la couverture de Voici ou de Gala tellement tout le monde attendait ça avec une impatience non dissimulée. Certes, les marchands de forfaits mobiles se frottent les mains quand vient le moment de ruiner son forfait s'appeler le soir, car ainsi font les couples. Certes, mon banquier menace de tuer mon chat si je continue à faire le mec galant et à offrir toutes les sorties (d'ailleurs j'aurais à redire au sujet de cette soi-disant parité, mesdames... bande d'hypocrites va). Certes, je dors un peu moins ces derniers temps, et me sens pourtant un peu plus léger (je sais, je suis un gentleman, j'ai l'art et la manière de tourner les phrases, etc.). Certes.

Sauf que, ah ah, et voilà la grande révélation finale, ce n'est pas pour ça que je n'ai pas mis à jour mon blog. C'est parce que le net à la station marine a été coupé ces dernières semaines, et qu'on ne l'a retrouvé qu'hier. Wala. Et toc pour les romantico-gluants qui me pensaient occupé à roucouler béatement.

Bon, maintenant que je suis là, quelques news. J'ai passé le dernier week-end à Lille, à squatter chez la Poulette, à la corrompre et à la distraire de ses révisions en lui mettant entre les mains un jeu vidéo à la Diablo 2 (quand on sait à quel point elle est addicted de Diablo, on cerne tout de suite ma fourberie innommable), à boire une bière avec C. et E. en traitant fermement tous les lâcheurs qui ne sont pas venus pour cause de "fatigue" (un samedi soir, non mais vraiment...) de petits slips, et à me balader au parc de la Citadelle pour revoir le kookabura et manger une glace à l'italienne à la framboise (qui est, est-il besoin de le rappeler, la meilleure glace au monde), main dans la main avec ma douce et tendre.

Cette semaine, relâche: je dors à l'hôtel pour cause d'invasion de Belges à la station marine, je me pointe entre 10h et 11h le matin, et demain matin tôt je me casse pour 5 jours de vacances dans le sud, ah mais. Quand on me sucre mes vacances de Pâques, je me venge.

A part ça, mon rapport avance... peu à peu.

mercredi 23 avril 2008

News

"J'ai le mal de mer..."
Jacques-Yves Cousteau

Je sais, je vous manque, tout ça. Mais je n'ai pas le temps (ni l'envie) d'écrire sur mon blog en ce moment. Mais parce que c'est vous, une petite page de news dans ma vie extraordinaire.

- Je suis toujours en stage.

- J'ai rendu mon appart lillois, petit coup au moral mais je me remets.

- Je suis en couple avec la jolie stagiaire en géologie à laquelle j'avais fait allusion dans un billet précédent (eh ouais, je suis plus célibataire, comme quoi tout arrive).

- J'ai fait une sortie pour le compte d'EDF à Gravelines, normalement je suis payé pour ça, c'est cool.

- Mon stage me gonfle, allez, plus que cinq semaines.

- Ce week-end j'ai squatté chez ma copine (comment dire ça sans avoir l'air ridicule? Dulcinée? Chérie? Nana? C'est tout naze...) et j'ai revu mes potes.

- J'ai vu le Darjeeling Express, avec Adrien Brody, Owen Wilson, Jason Schwarzman (un truc comme ça) et l'apparition de Natalie Portman et Bill Murray. C'est sympa, petit film intimiste sur l'Inde, marrant, émouvant, tout ça, mais pas forcément spectaculaire au point d'avoir absolument une salle de ciné à disposition. Note: 14/20.

- Je crois que je suis en train de tomber malade.

- Il pleut.

Voilà, vous savez tout. Passionnant non?

A part ça, j'en ai maaaaaaaarre.

Edit de 16h03: je me suis inscrit sur la daube sans nom qu'est face book. Merci les copains, tiens...

mercredi 9 avril 2008

Mai 2008?

"Sous les betteraves, les mammouths!"
Slogan picard (vous pouvez pas comprendre)

Sur LC*.fr, ils demandaient un appel à témoin sur "faut-il refaire mai 68 ou au contraire, en détruire l'héritage?"

D'habitude, je ne parle pas à LC*.fr, ni à la clique de TFI.

Mais là, je me suis fendu d'un petit discours nostalgique, juste pour voir. Je m'ennuie au stage.

Et devant vos yeux ébahis, le monstre:

"Loin d'être un simple rêve antique de bobo-anarcho-gauchiste, Mai 68 incarne pour moi une sorte d'idéal, un soulèvement populaire contre un gouvernement, une morale, une époque refusée par la jeunesse, par l'avenir de la France. Des jeunes qui en avaient assez de la "sagesse des aînés", qui voulaient décider de leur vie et de leur avenir, loin des carcans rigides de l'époque. Mai 68 a été une petite révolution, sociale, sexuelle, politique et étudiante, une bonne claque dans la gueule des dirigeants poussiéreux et hégémoniques qui imposaient sans concerter. Beaucoup d'analogies entre aujourd'hui et 40 ans plus tôt, non? Un gouvernement qui est loin de faire l'unanimité, mais qui aurait été sans doute aussi mauvais s'il avait été de gauche ou du centre... Un ras-le-bol général de la "politique" française... Une descente aux enfers de beaucoup de gens qui ne parviennent plus à s'en sortir et ne croient plus les promesses de l'Etat... Une envie de rêve, d'idéal, de liberté et d'un peu de folie...

C'est dans l'air du temps: notre système ne marche plus. Peut-être faut-il une petite révolution une fois de temps en temps, pour remettre la France sur les rails... Ou une révolution pour tout changer, ou au moins essayer. Pour ne pas mourir en se disant "j'aurais pu, mais je n'ai rien fait."
Alors effectivement, oui, je pense qu'il faut un nouveau mai 68. Mai 2008, prochain épisode?


Qui sait..."

Et pour vous, c'est quoi mai 68?

A part ça, j'ai découvert une anémone nocturne... étrange.

dimanche 6 avril 2008

Ode à la neige

"La vie, c'est comme la neige... Et là normalement je trouve une super comparaison/métaphore/allégorie/whatever, mais honnêtement, pas envie. Servez-vous un peu de votre tête pour une fois."
Anaximandre

Il a fallu que j'aille dans le Pas-de-Calais pour avoir de la neige. Après avoir affronté une année entière les rigueurs du climat de Metz en espérant vainement apercevoir le moindre flocon. Si c'est pas de la mauvaise volonté...

A Wimereux, ça sent la tempête de neige à plein nez. La neige colle, est à moitié liquide, bref, s'il gèle cette nuit je sens qu'un paquet de poteaux téléphoniques vont se casser la gueule. Comment je le sais? Facile: quand j'étais jeune, y'a eu presque le même genre de neige. Ca colle, ça s'accumule sur les fils électriques et les branches des arbres, le poids les entraîne vers le bas et finalement crak, un arbre tombe sur un poteau, et poum, t'as plus d'électricité pour la semaine, et t'as 70 centimètres de neige devant la porte. Et tu es dans le Var, précisons. Au mois de mars.

A l'époque, j'étais en seconde, j'étais jeune, con, boutonneux, avec une coupe ridicule et quelques bourrelets en trop. Et j'ai passé les vacances d'hiver les plus géniales de ma vie. D'abord, la neige: depuis que je suis tout gamin, tous les hivers je me lève le matin et je regarde par la fenêtre s'il a neigé pendant la nuit. Parce que la neige, ça voulait dire pas d'école, et/ou la journée à faire des batailles de boules de neige trop cool avec les copains. Là, 70 centimètres, alors que j'étais convaincu depuis avoir quitté la Picardie que je ne verrais plus un flocon. Le pied intégral!

On a fait des batailles de boule de neige, des bonhommes de neige, des anges, on a couru en avalant les flocons, tout ça... Et ensuite on rentrait à la maison pour manger les patates et les pizzas qu'on faisait cuire au feu de bois dans la cheminée, parce que l'électricité avait disparu à l'instant même où l'un des arbres de mon chemin s'est étalé sur un des fils.

Il a fallu déblayer les voies, bien sur, mais c'était rigolo. En plus, il y avait la collaboration entre voisins, quand on filait à bouffer à ceux qui n'avaient pas eu le temps de faire les courses, ou du bois à ceux qui délaissaient leur cheminée au profit des radiateurs...

Et puis il y a eu le gros événement: les naufragés de la Nationale 7. Cette route mythique passe approximativement à 100m de chez moi, et passait autrefois par mon village. Quand la neige est tombée, les voitures se sont retrouvées bloquées. Les gens du village ont alors dépêché des équipes de secours, et ils ont été amenés dans la salle des fêtes.

Et puis ma mère et ma soeur sont partis voir ce qu'il en était, et elles sont revenues avec une famille de quatre personnes (dont deux jumelles brésiliennes adoptées qui ont fortement mis mes hormones en ébullition) et un couple de La Rochelle... Et ça a été le joyeux bordel pendant trois jours, à partager les repas et les histoires tous ensembles devant la cheminée, à déblayer la neige, et pour moi, à remettre la main sur cet étrange bouquin que je n'avais jamais réussi à vraiment commencer, et qui s'appelait... Bilbo le Hobbit.

Dont acte.

Là, de retour à la station, j'ai savouré les flocons qui s'accumulaient sur ma veste et mes cheveux, et depuis, je regarde la neige tomber par la fenêtre. Et j'espère qu'elle ne s'arrêtera pas de sitôt.

Et f*ck à ceux qui trouvent que "le monde revêt un manteau blanc" ou que "la neige rend le monde pur" et autres nullités littéraires. La neige, c'est pas de la poésie, c'est de l'enfance et des souvenirs.

A part ça, mes anémones sont toujours vivantes...

lundi 31 mars 2008

Carpe postale

"Sous les pavés, la plage! Et sous la plage, les arénicoles!"
Slogan d'étudiant en biologie marine

Oui, je sais, la carpe est un poisson d'eau douce.

Oui, je sais, personne ne sait ce qu'est un arénicole et c'est tant pis pour vos tronches, tas d'incultes!

Oui, je sais, je ne mets pas à jour depuis un moment.

Oui mais je suis en stage. Je bosse sur des coraux et des anémones et des vers et des bestioles globuleuses gluantes et moches en tous genres. Je sors en mer sur une construction de bois que d'aucuns ont l'audace et l'outrecuidance d'appeler "bateau" sans rougir de honte. Je vis dans une station marine gelée la nuit, qui sera mon foyer pour les prochains deux mois.

Alors hein, désolé de pas avoir le temps ni l'envie.

Sinon j'ai ajouté un lien pour l'article du Tibet, en dessous (d'ailleurs pas un seul commentaire sur celui-là, vous êtes tous des fennecs ou vous tenez absolument à voir des sportifs en short dandiner du cul pour lancer le javelot?)(ou alors plus personne ne me lit, ce qui est également une possibilité...)

A part ça, la stagiaire en géologie de la station... miam miam.

vendredi 21 mars 2008

Pour une fois, c'est pas de l'écologie...

"Un souhait? Que les Tibétains soient traités en Chine sur un pied d'égalité... avec les pandas. Espèce en voie d'extinction, chasse interdite, tout ça."
Jean Sans-Peur

Pour faire plaisir à une personne spéciale (et aux Tibétains, aussi), quelques éléments intéressants dans le net cette semaine...

D'abord, un petit dessin récapitulatif, signé Maëster:


Ensuite, un coup d'oeil à la diatribe enflammée d'ASP Explorer, ici, ou à celle plus humoristique de Tania, (article du 29 mars 2008, je trouve pas le lien de juste l'article, désolé).

D'ailleurs je lui pique aussi son dessin, sans scrupule moi...

Notez la chaîne du boulet...

Et enfin, une petite signature ici, enfin, pour ce que ça sert... :

http://www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/

Sinon entre chaque étape vous pouvez vous renseigner mieux hein, aussi.

A part ça, ce soir, maximum bamboule!

jeudi 20 mars 2008

Liste de Lille

"Quand le sage montre la lune, le berserker lui coupe le bras."
Le bouddhisme selon Conan le Barbare

Cette semaine, c'était la semaine des exams. A savoir la période du semestre où l'étudiant moyen se sent vaguement obligé de bosser pour justifier ses bourses et ses cheveux longs et sales.

Lundi, c'était anglais. Malgré un chouli powerpoint de la mort qui tue, j'étais un peu malade et j'ai buté sur plein de mots, ce qui m'a un peu énervé. Mais je devrais pas m'en être trop mal sorti.

Mardi, je devais réviser. Mais cette année je ne peux bosser que stressé, et comme le partiel était jeudi, j'ai rien foutu.

Mercredi, par contre, travail. J'ai résumé tous mes cours d'océano, j'ai appris, tout ça...

Jeudi, aujourd'hui donc, le gros stress. Je me lève à 6h15 pour être certain d'être à l'heure et de pouvoir réviser un peu. Après un passage express à la boulangerie pour un pain au chocolat pour me filer un peu de tonus (je vide mes placards, j'ai plus rien à grailler le matin), je me dirige vers le métro en mâchonnant ma viennoiserie, et en me disant "tiens avec le bol que j'ai le métro va être en panne."

Oui parce qu'à Lille le métro peut tomber en panne. Et dans ces cas-là, une voix d'androïde vaguement oestrogénisée nous informe qu'on est priés de patienter le temps qu'on règle le problème, avec le décompte du temps qu'il reste avant la reprise du service. "Il reste 7 minutes" "il reste 5 minutes" "il reste 3 minutes" "il reste 2 minutes" "il reste 29 minutes", et là tu râles parce que tu as perdu 7 minutes pour rien, et qu'en plus le bidule est pas près de repartir.

Evidemment, ça n'a pas loupé, le métro était en rade. Ca m'est arrivé deux fois dans l'année. Ben il a fallu que la deuxième tombe sur le jour de mes partiels.

Après avoir poireauté 30 minutes dans le métro, je sors en rage et je bats le rappel des potes qui ont leurs voitures. Miracle, J. me réponds presque aussitôt, il était à l'intersection Lille-centre et Villeneuve d'Ascq (ma fac), il arrive. Youhou.

7h40, je suis dans la voiture de J.
7h43, C. appelle, paniquée. Elle est à Fives, le métro est devenu fou, il est parti jusqu'à la station d'après puis est revenu à Fives, et depuis elle est bloquée sur la place de Fives avec une centaine d'autre malchanceux. J. décide de faire le héros et se dirige vers Fives. Manque de bol, on ne sait pas du tout où c'est.
7h46, M. appelle, elle est à Fives aussi, avec D. Ok on arrive.
7h49, C. (une autre) appelle. Devinez quoi? Elle est à Fives.
7h58, nous venons de prendre les filles à Fives, elles sont à quatre à l'arrière, limite si la voiture (affectueusement surnomée la Fuego même si c'est une Renaud 11) ne racle pas à l'arrière.

Précision: nous sommes 10 à passer l'épreuve d'océano aujourd'hui. Autant dire que 60% de la promo est dans une voiture (un record?) avec 30 minutes de retard. Mais les quatre autres ont fait patienter les contrôleurs, et finalement le partiel débute avec 25 minutes de retard, le temps qu'on arrive et que les fumeurs finissent leurs clopes (ben oui faut bien se destresser un peu).

Epreuve assez facile, puis révisions du droit de l'environnement pour l'aprem, puis manger, puis re-révision, puis partiel, QCM de 40 questions, au bout de 40 minutes tout le monde a le nez en l'air.

Et voilà, trois partiels de passés, plus qu'un demain (que je vais lamentablement foirer, notamment parce que je préfère remplir mon blog que réviser)(j'ai le droit, j'en ai déjà un sous le coude de M1), et ensuite le stage (qui compte pour deux partiels).

Tout ça pour dire je quitte Lille ce week-end pour aller en stage. Mes derniers jours dans la cité des Chtis... Snif. Ben oui parce que l'an prochain, c'est Calais, Brest, Rennes ou La Rochelle. J'ai un peu le vague à l'âme, 'voyez... Ca fait un petit quelque chose quand même. J'aimais bien Lille.

D'où le titre du billet! (ça a mis le temps, je sais)

Je vais faire une liste des trucs que j'aime et que j'aime pas à Lille (et je ne parlerai pas des gens qui y vivent, donc m'embêtez pas si vous êtes pas dessus).

A Lille, j'aime:
- Tomber amoureux tous les jours dans le métro
- Les "mauvaises herbes" qui poussent dans les fissures, les creux des murs, tout ça... Ca a du charme.
- La Place de la Rep' et les jongleurs/cracheurs de feu/skateurs devant la fontaine
- Les kebabs, en particulier l'Anatolie et le Planète Bleue (découverts respectivement grâce à S. et la Poulette), et quelques autres, comme le Kemer.
- La lumière métallique quand il y a un rayon de soleil sur un gros amas de nuages gris
- Marcher dans les rues
- Le Mac Ewans et ses quinze bières pression différentes (la kaarmeliet en tête)
- Ma douche thalasso
- La courée de la Poulette
- L'accent et les expressions chelou, genre la drache, "saque e'd'din" et autres "j'te dis quoi".

Par contre, à Lille, je n'aime pas:
- Mon appart' trop petit
- Les repas à base de frites
- Le métro overblindé le matin
- Le chauffage quand il tombe en rade toutes les trois semaines
- Le ciel tout le temps gris, ça change pas des masses de la Lorraine...
- Les gens tous bourrés qui m'adressent la parole pour des raisons diverses allant d'une clope à un baiser (à un mec, on ne se refait pas...) (remarque c'est sympa l'absence de complexe qu'ont les gens à parler à tout le monde)
- Les affiches de daltoniens fuschia patatoïdes sur les portes du métro (voir Maliki, strip d'il y a deux semaines)
- L'absence presque totale de chats dans les rues
- L'absence totale de neige en hiver (déjà Metz ça m'avait gonflé, ils pourraient faire un effort...)
- La manie absurde de foutre des cours le matin, alors que les bars sont ouverts jusqu'à 2h minimum, on n'a pas idée...

A part ça l'épisode 12 de la saison 3 de How I met your mother est arrivé. *Happy* It's legen... wait for it... DARY!

dimanche 16 mars 2008

What a good day...

"Le travail, c'est la santé de ceux qui ont des gens qui bossent pour eux."
Descartes

Pendant que certains préparent une virée dans le grand Nord suédois en délaissant honteusement leur blog (je ne vise personne), que d'autres vivent de belles histoires d'amour, ou que certains, shame on them, prennent soin de leur personne et sont assez masochistes pour parler sans rougir de régime et de sport, moi, je fais des rêves, je mange de la viande, et je fais de mon mieux pour me motiver à bosser. Ben oui, tout le monde ne peut pas avoir une vie de conte de fée.

Je viens de me lever avec le coeur plein de fuites, après un rêve des plus réalistes (je me souviens même avoir demandé pendant le rêve si c'en était un, et on m'a répondu non)(comme quoi Morphée est vraiment un connard de sa race maudite) où je donnais et recevais "the sweetest and softest kiss", un truc de malade, j'avais l'impression de nager en pleine féérie tellement c'était énorme ce baiser... Malheureusement, c'était tout onirique. Et non, je ne vous dirais pas avec qui c'était, je vais me faire taper sinon.

Donc pour me remonter le moral, j'écoute Journey, un groupe que je ne connaissais pas et dont j'ai entendu parler par hasard au cours de l'une des nombreuses sorties qui jalonnent ma vie super active et passionnante... Bon ok, c'était dans Scrubs. Pff. Monde de merde tiens. Non Journey ça suffit pas à motiver.

Hier j'ai pris une grande résolution: au lieu d'être économe et d'acheter des saloperies au Lidl pour avoir des sous pour boire, j'ai décidé de faire mes courses de la semaine au Carouf et d'acheter de la viande. De la vraie. Je sais pas pourquoi, mais quand je mange de la viande, je me sens mieux. Peut-être parce que ça arrive pas souvent, à cause du prix. Et peut-être aussi qu'une fois sur deux, quand je la mange, je me fais un sandwich à la viande. Je mets la viande dans un bout de pain et je mange ça en mode carnivore qui s'assume. Parce que ça me rappelle quand j'étais ptit, le méchoui annuel dans le village picard où j'ai passé les quatre premières années de mon enfance, et où on retournait régulièrement. Alors manger de la viande dans du pain, sans rien d'autre, ça me rend nostalgique et en même temps, ça me fait du bien.

Et sinon, mes exams sont la semaine prochaine. Demain à 16h50, je passe mon oral d'anglais sur les plantes invasives. Je m'entraînerai aujourd'hui et demain. Et jeudi et vendredi, j'ai mes partiels de droit de l'environnement, d'océanologie et de M*MOC, un truc qui n'existe qu'à Lille et qui est tout pourri. Normalement je devrais gérer l'anglais et l'océano, et osciller entre le sortage de justesse et le ramassage intégral dans les deux autres. Ensuite, petit week end peinard à préparer mes affaires pour le stage et à déménager les potes (qui ont pensé, contrairement à moi, à prévenir leur proprio à temps et qui peuvent se barrer fin mars, tandis que je reste jusqu'à fin avril), et ensuite direction Wimereux, le stage de deux mois et l'absence quasi-totale de vie sociale. Non pas que je n'apprécie pas les gens qui vont en stage en même temps que moi à la station, mais deux mois à les voir tous les jours, ça va finir par être un peu lourd je pense. Enfin, on verra bien...

Donc voilà mes perspectives d'avenir: travailler et rester célibataire. Youhou, trop d'la balle.

Soyons positifs: avant de partir deux mois en Corrèze pour bosser un peu cet été, j'ai mon mois de juin entièrement libre. Je vais peut-être en profiter pour aller voir S. à Madrid...

A part ça, pfff, pas DU TOUT envie de bosser. Envie de retourner dormir et de retrouver the girl of my dreams. Tain je parle comme Kmaro, ça commence vraiment à craindre...

vendredi 14 mars 2008

Le lexique de la biologie marine

"Il n'y a pas de plus grande quête que la recherche du savoir. Sauf si c'est les soldes. Là, la plus grande quête c'est celle d'un abri que les membres de la gente féminine ne peuvent pas atteindre pour prononcer les mots honnis "tu m'accompagnes faire les soldes?".
Platon

Hier, on a fêté dignement la saint Patrick. On l'a appris en milieu de soirée, à peu près, donc au lieu d'un petit verre rapide j'ai bu mon litre et demie de bière. Et j'ai visité l'intérieur de mes toilettes au milieu de la nuit, parce qu'étrangement, le combo "à jeun toute la journée-donuts foireux du carouf -milka caramel - saucisson - kaarmeliet", ça passe assez mal chez le petit être fragile que je suis. 'fin bon. Pas grave, on la refêtera samedi. Ou vendredi. Ou les deux, tiens.

Bref, j'étais avec Y. et C. et leurs dulcinées respectives, E. et A. Seul célibataire de la soirée, donc j'ai du sauver mes pauvres camarades mâles de la tyrannie féminine et assumer pour eux, qui ne le pouvaient plus sans manquer à leur honneur de mâle en couple, le rôle de macho vulgaire qui balance des vannes. C'était rigolo, et je sais qu'ils m'en sont gré.

Et je me suis aperçu qu'en biologie marine, on a quand même quelques expressions étranges. Alors je me fends d'un petit florilège de nos meilleurs proverbes. Je tiens à préciser immédiatement que le bon goût et la subtilité qui me caractérisent ainsi que ce blog ne pourront malheureusement pas se joindre à nous, un empêchement de dernière minute, croyez bien qu'ils en sont désolés.

Crevette (nf): 1. Arthropode marin qui pue. 2. Fille où "tout est bon, sauf la tête!"

Baleine sous gravillon (Exp.): Degré au-dessus de "anguille sous roche". Secret de polichinelle, 'faut pas me prendre pour un con non plus', etc.

Etoile de mer (nf): 1. Echinoderme marin pentaradié. 2. Exp. "faire l'étoile de mer" : fille amorphe, inactive, qui se laisse faire lors de rapports sexuels.

Sirène (nf): 1. Créature issue de la mythologie grecque (à la voix de Mika après avoir rencontré Chuck Norris). 2. Fille mi-femme mi-thon.

Merci de votre attention.

A part ça, j'ai la tête en vrac.

jeudi 13 mars 2008

Joyeux anniversaire!

Crevette (nf): 1. arthropode marin qui pue. 2. Fille où "tout est bon, sauf la tête!" (expression de biologiste marin)
Dictionnaire de Moune

Bon anniversaire à mon blog qui a atteint il y a trois jours sa première année d'existence!

Oui c'est tout.

A part ça, je bosse moi, non mais oh.

mercredi 5 mars 2008

La menace fantôme

"Il y a 24 canettes dans un pack de bière. Il y a aussi 24 heures dans une journée. Coïncidence? Je ne pense pas."
Ma carte préférée dans "les Colocs".

Hier, c'était mon anniversaire. Je le dis exprès un jour après pour que ceux qui n'ont pas pensé à me le souhaiter crèvent de honte dans leurs larmes et tentent de se faire pardonner, par un gros chèque pour les mecs et par un strip-tease intégral pour les filles. Je sais, je suis assez mesquin comme garçon.

Bon en fait non, je m'en fous, parce que je suis totalement nul pour retenir les anniversaires des gens et que je peux tout à fait comprendre qu'on puisse oublier le mien: après tout, j'oublierai sûrement le vôtre.

J'ai passé une bonne journée, malgré les quatre heures de droit qui sont venues souiller la perfection de ce jour sacré entre tous pour les hommes et les femmes de cette planète. Ben oui quoi, c'est quand même pas tous les jours qu'on célèbre la naissance d'un héros de l'humanité. Certes je ne suis pas encore le héros en question, mais ça va venir, alors m'emmerdez pas avec les détails.

Bref. Après quatre heures de cours où mes potes qui savaient ont passé le mot à ceux qui ne savaient pas, j'ai été quasiment forcé (limite le flingue sur la tempe hein) de venir manger au RU. Le RU, pour ceux qui ne savent pas, c'est le Restaurant Universitaire. Restaurant c'est parce qu'il y a à manger dedans, Universitaire c'est parce que c'est pas cher et rempli d'étudiants affamés. Bon à partir de là, moi, je commençais vaguement à me douter de quelque chose, vu que l'après-midi on n'avait pas cours et que je comptais rentrer chez moi.

Au début du repas, ils ont sorti les bières. A la fin, ils ont sorti les gateaux, l'un cuisiné avec amour par ma binôme et l'autre acheté (mais aussi avec amour) par A. Et D. ayant oublié les bougies, C. a fait preuve d'une imagination débordante et a sorti deux bougies artisanales bricolées par ses soins. Le mode d'emploi? Deux feuilles d'agenda roulées et scotchées plantées dans le gâteaux, qu'on allume et qu'on souffle aussi sec pour éviter l'odeur d'incendie et les cendres volcaniques partout.

Mais c'était bien cool, j'étais tout ému dis-donc. Et puis ils m'ont sorti le cadeau: mon premier verre à bière (avec la bouteille de bière qui va avec, évidemment), un Duvel! Et là j'ai eu l'illumination: je vais faire collec de verres à bière. Ben oui, je suis prêt de la Belgique après tout. Bon ce n'est qu'à l'état de projet évidemment, d'autant que les caisses sont vides (j'ai failli dire les bourses, mais elles elles sont pas vides... hem).

J'étais donc tout content en sortant de la fac pour rentrer chez moi. Ma cousine adorée m'attendait pour bavarder une petite heure et me chourrer mes DVD, mais aussi une surprise un peu moins agréable dans ma boîte aux lettres: un papier orange de la poste.

Personne n'a tremblé, frissonné, hurlé de terreur ou s'est suicidé avec le premier objet pointu/tranchant qu'il avait sous la main? Etrange... Je la refais.

Un PAPIER ORAAAAAANGE DE LA POOOOOSTE, pauvres mortels! Suintant d'humeur ichoreuse dans les ténèbres fuligineuses de sa propre monstruosité, cette horreur purulente dégageait des vapeurs malsaines de malvéolence pure, que la Lumière protége nos âmes en détresse de pareil maléfice!

Ca va mieux là?

Non parce que le papier orange de la poste, c'est le Mal dans son plus simple appareil. La Poulette avait déjà écrit dessus, mais je m'y recolle: il est temps que cette malédiction chtonienne soit connue de tous et que tous oeuvrent main dans la main pour dissiper ses ténèbres putrides.

Le papier orange de la poste, c'est le papier que le facteur laisse dans ta boîte aux lettres pour te dire qu'il est venu t'apporter un colis, mais que tu n'étais pas là. De fait, j'étais en cours. Sauf que, avant, tu pouvais aller chercher ton colis à la poste dès la fin de la tournée du facteur, dans mon cas l'après-midi même. Ben plus avec le papier orange. Cette invention sordide fait que tu dois attendre le facteur qui repassera le lendemain, MEME HEURE, avec le colis en question. Alors qu'en semaine, si tu n'es pas là le jeudi quand il passe, tu n'es pas là non plus le vendredi quand il passe, parce que tu bosses/tu es en cours. Donc il repasse pour mes genoux, et il laisse cette fois un papier pour dire que tu peux passer prendre ton colis, ENFIN. Mais seulement le lendemain, ben oui, faut le temps qu'il pense à le virer de sa camionnette aussi. Donc au lieu de l'avoir l'après-midi même, j'aurais du attendre demain pour pouvoir mettre la main sur mon colis.

J'ai lâchement biaisé le système: j'ai séché les cours (de droit, j'ai une excuse)(pardon Milie si tu passes ici, mais non, j'aime pas le droit) pour attendre le facteur de pied ferme. Et il est enfin passé pour me donner mon colis. Pas dommage tiens!

Donc voilà, à mort le papier orange de la poste.

Ce qu'il y avait dans le colis? Ahaaaaaa.... Vous ne le saurez jamais. Hé ouais, c'est ça la vie.

Bon sinon, après avoir râlé contre le papier orange et quitté ma cousine, je suis venu sur l'ordre expresse de la Poulette chez elle, pour m'apercevoir qu'elle et ma mère avaient fourbement comploté pour que la Poulette, sur place, m'achète des gâteaux et des bambous de la part de ma génitrice. Même à 1000 bornes elle ne peut pas s'empêcher de vouloir me faire des surprises. Remarque je ne râle pas, j'adore ça. Enfin, rectification, le jour de mon anniversaire est le seul jour de l'année où je tolère qu'on me fasse des surprises. Et encore, des bonnes. Genre "coucou mon chéri, surprise, je couche avec ton meilleur ami depuis 6 mois!", même un 4 mars je doute que ça passe.

Et comme je ne savais pas du tout quoi faire de mes gâteaux, et que j'étais aussi chargé du déo et du dentifrice que j'avais oublié dans le sac de la dulcinée de la Poulette en Irlande, du cadeau de la Poulette, un jeu trop bien avec des cartes super marrantes, "les Colocs" et de mes bambous, j'ai décidé de faire le siège de la cuisine de la Poulette et j'ai appelé C., Y. et ma binôme pour venir manger les gâteaux sur place, avec la Poulette et sa dulcinée qui venaient d'arriver. Et Y. est allé acheté du mousseux, même. C'était donc un très bon goûter d'anniversaire, et on a joué aux Colocs après, même que. Je n'ai pas eu de goûter d'anniversaire depuis mes 10 ans (à 11 ans j'ai fait ma première boum, alors hein, steuplé quoi), c'était vachement bien.

Et le soir (non parce qu'il a fini à 20h quand même le goûter, et la Poulette nous a foutus à la porte parce que c'était aussi l'anniversaire de sa dulcinée et qu'elle voulait faire du sexe lui servir le super repas qu'elle lui avait préparé), ben... rien. Aujourd'hui on avait cours tôt (même si j'y suis pas allé pour cause de malédiction du papier orange de la poste à neutraliser), et y'en a même qui ont un oral d'anglais aujourd'hui. Donc voilà, soirée en solo devant mon ordi. Je me rattraperai ce week end.

Et sinon mon portable a vibré plein de fois avec des messages de bon anniversaire de plein de gens, dont un qui venait du Suède de la part de ma Puce alors que je dépérissais en me disant qu'elle avait pas pu l'envoyer parce qu'elle était loin. Ben que dalle, c'est pas quelques centaines de bornes qui vont l'empêcher de me souhaiter mon anniv. Et puis des messages de gens dont j'ai totalement oublié LEUR anniversaire, ce qui fait que je me sens un peu coupable, mais bon, ça fait quand même plaisir.

Définitivement, il faut que je fasse un agenda avec tous les anniversaires des gens.

A part ça, j'ai (pour une fois) fait un rêve trop bien cette nuit.