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mercredi 23 avril 2008

News

"J'ai le mal de mer..."
Jacques-Yves Cousteau

Je sais, je vous manque, tout ça. Mais je n'ai pas le temps (ni l'envie) d'écrire sur mon blog en ce moment. Mais parce que c'est vous, une petite page de news dans ma vie extraordinaire.

- Je suis toujours en stage.

- J'ai rendu mon appart lillois, petit coup au moral mais je me remets.

- Je suis en couple avec la jolie stagiaire en géologie à laquelle j'avais fait allusion dans un billet précédent (eh ouais, je suis plus célibataire, comme quoi tout arrive).

- J'ai fait une sortie pour le compte d'EDF à Gravelines, normalement je suis payé pour ça, c'est cool.

- Mon stage me gonfle, allez, plus que cinq semaines.

- Ce week-end j'ai squatté chez ma copine (comment dire ça sans avoir l'air ridicule? Dulcinée? Chérie? Nana? C'est tout naze...) et j'ai revu mes potes.

- J'ai vu le Darjeeling Express, avec Adrien Brody, Owen Wilson, Jason Schwarzman (un truc comme ça) et l'apparition de Natalie Portman et Bill Murray. C'est sympa, petit film intimiste sur l'Inde, marrant, émouvant, tout ça, mais pas forcément spectaculaire au point d'avoir absolument une salle de ciné à disposition. Note: 14/20.

- Je crois que je suis en train de tomber malade.

- Il pleut.

Voilà, vous savez tout. Passionnant non?

A part ça, j'en ai maaaaaaaarre.

Edit de 16h03: je me suis inscrit sur la daube sans nom qu'est face book. Merci les copains, tiens...

mercredi 9 avril 2008

Mai 2008?

"Sous les betteraves, les mammouths!"
Slogan picard (vous pouvez pas comprendre)

Sur LC*.fr, ils demandaient un appel à témoin sur "faut-il refaire mai 68 ou au contraire, en détruire l'héritage?"

D'habitude, je ne parle pas à LC*.fr, ni à la clique de TFI.

Mais là, je me suis fendu d'un petit discours nostalgique, juste pour voir. Je m'ennuie au stage.

Et devant vos yeux ébahis, le monstre:

"Loin d'être un simple rêve antique de bobo-anarcho-gauchiste, Mai 68 incarne pour moi une sorte d'idéal, un soulèvement populaire contre un gouvernement, une morale, une époque refusée par la jeunesse, par l'avenir de la France. Des jeunes qui en avaient assez de la "sagesse des aînés", qui voulaient décider de leur vie et de leur avenir, loin des carcans rigides de l'époque. Mai 68 a été une petite révolution, sociale, sexuelle, politique et étudiante, une bonne claque dans la gueule des dirigeants poussiéreux et hégémoniques qui imposaient sans concerter. Beaucoup d'analogies entre aujourd'hui et 40 ans plus tôt, non? Un gouvernement qui est loin de faire l'unanimité, mais qui aurait été sans doute aussi mauvais s'il avait été de gauche ou du centre... Un ras-le-bol général de la "politique" française... Une descente aux enfers de beaucoup de gens qui ne parviennent plus à s'en sortir et ne croient plus les promesses de l'Etat... Une envie de rêve, d'idéal, de liberté et d'un peu de folie...

C'est dans l'air du temps: notre système ne marche plus. Peut-être faut-il une petite révolution une fois de temps en temps, pour remettre la France sur les rails... Ou une révolution pour tout changer, ou au moins essayer. Pour ne pas mourir en se disant "j'aurais pu, mais je n'ai rien fait."
Alors effectivement, oui, je pense qu'il faut un nouveau mai 68. Mai 2008, prochain épisode?


Qui sait..."

Et pour vous, c'est quoi mai 68?

A part ça, j'ai découvert une anémone nocturne... étrange.

dimanche 6 avril 2008

Ode à la neige

"La vie, c'est comme la neige... Et là normalement je trouve une super comparaison/métaphore/allégorie/whatever, mais honnêtement, pas envie. Servez-vous un peu de votre tête pour une fois."
Anaximandre

Il a fallu que j'aille dans le Pas-de-Calais pour avoir de la neige. Après avoir affronté une année entière les rigueurs du climat de Metz en espérant vainement apercevoir le moindre flocon. Si c'est pas de la mauvaise volonté...

A Wimereux, ça sent la tempête de neige à plein nez. La neige colle, est à moitié liquide, bref, s'il gèle cette nuit je sens qu'un paquet de poteaux téléphoniques vont se casser la gueule. Comment je le sais? Facile: quand j'étais jeune, y'a eu presque le même genre de neige. Ca colle, ça s'accumule sur les fils électriques et les branches des arbres, le poids les entraîne vers le bas et finalement crak, un arbre tombe sur un poteau, et poum, t'as plus d'électricité pour la semaine, et t'as 70 centimètres de neige devant la porte. Et tu es dans le Var, précisons. Au mois de mars.

A l'époque, j'étais en seconde, j'étais jeune, con, boutonneux, avec une coupe ridicule et quelques bourrelets en trop. Et j'ai passé les vacances d'hiver les plus géniales de ma vie. D'abord, la neige: depuis que je suis tout gamin, tous les hivers je me lève le matin et je regarde par la fenêtre s'il a neigé pendant la nuit. Parce que la neige, ça voulait dire pas d'école, et/ou la journée à faire des batailles de boules de neige trop cool avec les copains. Là, 70 centimètres, alors que j'étais convaincu depuis avoir quitté la Picardie que je ne verrais plus un flocon. Le pied intégral!

On a fait des batailles de boule de neige, des bonhommes de neige, des anges, on a couru en avalant les flocons, tout ça... Et ensuite on rentrait à la maison pour manger les patates et les pizzas qu'on faisait cuire au feu de bois dans la cheminée, parce que l'électricité avait disparu à l'instant même où l'un des arbres de mon chemin s'est étalé sur un des fils.

Il a fallu déblayer les voies, bien sur, mais c'était rigolo. En plus, il y avait la collaboration entre voisins, quand on filait à bouffer à ceux qui n'avaient pas eu le temps de faire les courses, ou du bois à ceux qui délaissaient leur cheminée au profit des radiateurs...

Et puis il y a eu le gros événement: les naufragés de la Nationale 7. Cette route mythique passe approximativement à 100m de chez moi, et passait autrefois par mon village. Quand la neige est tombée, les voitures se sont retrouvées bloquées. Les gens du village ont alors dépêché des équipes de secours, et ils ont été amenés dans la salle des fêtes.

Et puis ma mère et ma soeur sont partis voir ce qu'il en était, et elles sont revenues avec une famille de quatre personnes (dont deux jumelles brésiliennes adoptées qui ont fortement mis mes hormones en ébullition) et un couple de La Rochelle... Et ça a été le joyeux bordel pendant trois jours, à partager les repas et les histoires tous ensembles devant la cheminée, à déblayer la neige, et pour moi, à remettre la main sur cet étrange bouquin que je n'avais jamais réussi à vraiment commencer, et qui s'appelait... Bilbo le Hobbit.

Dont acte.

Là, de retour à la station, j'ai savouré les flocons qui s'accumulaient sur ma veste et mes cheveux, et depuis, je regarde la neige tomber par la fenêtre. Et j'espère qu'elle ne s'arrêtera pas de sitôt.

Et f*ck à ceux qui trouvent que "le monde revêt un manteau blanc" ou que "la neige rend le monde pur" et autres nullités littéraires. La neige, c'est pas de la poésie, c'est de l'enfance et des souvenirs.

A part ça, mes anémones sont toujours vivantes...