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mardi 20 mars 2007

Pffff...

Je suis consterné. Je viens de sortir de la douche pour tenter de rincer le goût répugnant du navet innommable sur lequel je viens de tomber et que j'ai cependant maté en entier. A savoir Jet Set 2. De manière définitive, je le proclame: la télé n'est pas bonne pour moi.

L'"histoire" de ce... disons film, pour simplifier, est des plus brillante, un imbroglio psychologique à couper le souffle, un suspense haletant et un dénouement spectaculaire... En tout cas si on le compare aux aventures de Oui-Oui au pays des Rougoudous. Sinon c'est juste une pauvre daube.

Tenez, je vous raconte (vous barrez pas..! bon tant pis.) Un maître organisateur de la Jet Set parisienne, joué par Rupert Everett (qui aurait mieux fait de se contenter des rôles de Charmant dans Shrek et du renard dans Narnia) se retrouve fort dépourvu quand la bise fut venue: sa carrière est gâchée suite à deux contrats malheureux à cause d'un rival fourbe joué par Elie Semoun (qui n'est même pas parvenu à m'arracher un rictus désolé). Les gags désopilants commencent bien, un gâteau à la crème fourré de pétards qui explose et asperge tout le monde! Boum! Splotch! Ahaha! Hilarant, vous ne vous imaginez même pas. Suite à quoi, notre prince parisien, pour tenter de rattraper le coup, plonge dans le monde merveilleux d'Ibiza.

Et là c'est le drame: la succession de clichés. Du maître de la nuit aux allures de folle (José Garcia qu'on a certainement menacé de tuer sa femme) aux cortèges de nénettes à peine vêtues qui trémoussent leurs aréoles au son de la techno, des pastilles magiques qui sont capables de faire danser et chanter 'In the navy' à un mafioso biélorusse et à ses hommes de mains au mariage gay, tout est trop... trop. Trop cliché, trop exagéré, trop exubérant, de quoi donner envie de vomir. Des situations d'une bêtise à pleurer, des gags pathétiques (la chèvre qui suit le prince, une fois c'est déjà pas marrant, mais alors au bout de quatre...), des répliques lamentables, bref...

Et je suis resté devant. Connement. Parce que je m'ennuyais. Et parce qu'avec les acteurs qu'il y avait je pensais naïvement "bon l'action va bientôt commencer maintenant, le début est un peu poussif mais ça va devenir drôle!" A 22h30 j'ai fini par comprendre que non, ça n'allait pas devenir drôle, c'était aussi naze au début qu'à la fin. Seul demi-sourire: la cure de "déjetsetisation", à la fin, avec des stars avec des sacs en papier sur la tête qui apprenaient à dire "bêêêêh" devant le champagne ou qui apprenaient à déchirer les flyers des boîtes de nuit. C'est tout.

Bref, une soirée gâchée. Deux heures que j'aurais pu utiliser à bon escient, en faisant quelque chose de constructif qui m'intéresse et me fasse envie, comme... euh....

...

...ouais bon.

A part ça,

Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi,
que j'attends ta venue mon ami,
et la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi,
tous les chats, tous les chats, tous les chats...

Le soleil a rendez-vous avec la lune,
mais la lune n'est pas là et le soleil attend,
ici-bas souvent chacun pense à chacune,
chacun doit en faire autant...

La lune est là, la lune est là,
la lune est là mais le soleil ne la voit pas...
Pour la trouver, il faut la nuit, il faut la nuit
mais le soleil ne le sait pas et toujours luit...

(je plonge dans les méandres de mes souvenirs d'enfance, et celle-ci m'est tombée dessus il y a 5 minutes... Le pire c'est que j'aime bien.)