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jeudi 27 septembre 2007

Moune s'en va-t-en guerre (mironton mironton... bref.)

"Les étudiants et les phoques ont ceci en commun qu'ils font tout leur possible pour dépenser le moins d'énergie possible à d'autres tâches que la nutrition, la sieste ou la reproduction."
Charles Darwin, études naturalistes

Avant de commencer, un petit écart hors-sujet, sur la publicité de Toscani contre l'anorexie. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue:

Le milieu de la mode s'engage pour la première fois contre l'anorexie, ce qui est une bonne chose de mon point de vue: on cessera peut-être enfin de considérer cette maladie comme une obsession de midinette de vouloir garder un corps mince et svelte. Le danger, cependant, est que la publicité fonctionne sur les classes les plus débiles de la société italienne comme elle l'aurait fait si elle avait montré une bimbo manucurée à la taille de guèpe anémique: "je veux être comme elle". Il paraît que c'est la grande peur des Italiens, que les gamines ne voient pas l'ironie et le cynisme du truc.

A présent, changement total de sujet, on va parler de la Haine Ordinaire. Vous savez, celle qui fait dire "putains de moustiques", "connasse de prof" et autres "mort aux flics"?

Personnellement, il n'y a pas beaucoup de castes de personnes que j'ai définitivement du mal à encadrer. Pourtant, dans le lot, on retrouve les psys, les videurs de boîtes de nuit et les secrétaires de fac. Autant pour d'autres catégories de personnes, je suis capable de me dire qu'il ne faut pas tous les mettre dans le même panier, que dans le tas il y en a des biens qui savent faire leur travail, comme les chasseurs (si, y'en a des bien! 'sont toujours cons de chasser, mais ils aident aussi à la protection de la nature, alors on prend ce qu'on a). Mais alors ces trois-là, non, jamais, même pas en rêve, faut tous les brûler!

Aujourd'hui ma foudre va tomber sur... (roulements de tambour) les secrétaires de fac.

J'ai toujours refusé de croire au "cliché du fonctionnaire", qui a des horaires démentielles et est payé plus que le SMIC, qui n'en rame pas une et qui passe son temps en pause café. Ma famille est en grande partie constituée de profs, et s'ils ne bossaient pas ça se saurait. Mais il y a d'autres catégories de fonctionnaires, et pour eux, le cliché, il fonctionne. Je serais presque d'accord avec la volonté de Sarko de ne pas remplacer 11.000 fonctionnaires, si dans le tas il n'y avait pas 9.000 profs.

Les secrétaires de fac, disais-je, sont à l'humanité ce qu'un dipneuste est à une grenouille : le chaînon manquant de l'évolution. Entre les rats et les singes, pas entre les singes et les humains. Et je suis encore méchant envers les rongeurs.

Non contente d'être agréables comme des punaises dans un pantalon et compétentes comme un manchot empereur à l'ONU, elles ont bel et bien des horaires indécentes (je cite: "ouverture des bureaux: 9h-11h30 et 14h-17h", ce qui fait un nombre d'heures quotidien de 5h30, sans compter qu'elles ne travaillent pas le samedi) et l'action la plus technique qu'elles sont aptes à effectuer constitue à placer une pièce dans une machine à café.

Pourquoi suis-je si agressif envers cette caste, vous demandez-vous? Tout simple: pour leur monstrueuse arrogance. Elles ne bossent que 5h30 par jour, elles pourraient au moins apprendre à être agréables non? Eh bien non. Quand on OSE les déranger pendant leurs discussions avec leurs collègues, elles tirent la gueule et soupirent sans cesse. Elles prennent de haut, disent "vous avez bien compris?" avec la tête de celle qui pense qu'on n'a rien capté mais tant pis...

Un exemple? Un exemple.

Je téléphone à la fac de Metz pour demander mon transfert de dossier. Je tombe sur une nana qui soupire tout le temps, aimable comme un chien affamé, qui commence par un "vous n'avez pas trouvé ça sur le site?" Non connasse, si je l'avais trouvé je ne me ferais pas chier à appeler une créature simesque à qui on a donné du travail par pur sadisme envers les étudiants. "Non, j'ai pas trouvé." "Ah. Pfff. Bon, vous étiez en quoi?" "Master environnement. M1". "M1 EA" "Oui c'est ça." Bravo tu connais les six masters de la fac par coeur. "Votre nom?" "A.... T...." "Vous habitez où?" "13 boulevard J...." "D'accord, 3 square J..." "Euh non, 13... Treize... Et boulevard, pas square..." "D'accord, 13 square J..." "Non mais... bon tant pis. Sinon c'est 59000 à Lille." "D'accord. Et votre faculté d'accueil?" "Ben c'est la cité scientifique, faut marquer ça sur l'enveloppe, bâtiment A3..." "Non mais le nom de la rue." "Y'a pas de nom de rue, c'est "cité scientifique", et vous précisez seulement bâtiment A3." "D'accord. C'est où?" "Villeneuve d'Ascq? A-S-C..." "Je SAIS, je connais!" Oh pardon connasse, je ne savais pas que tu avais passé ton diplôme de branleuse là-bas. Et puis si tu connais tu devrais savoir qu'il n'y a pas de nom de rue à la cité scientifique. "Et sinon c'est quoi le nom de la rue." "Il n'y en a PAS, vous marquez bâtiment A3 et..." "D'accord, c'est compris, on s'en occupe." "Ah sinon faut que je vous dise que c'est ur..." *clic* "...gent. Connasse!!!"

Donc voilà, mon transfert de dossier doit arriver aujourd'hui dernier carat, parce mon inscription a lieu demain. Alors comme je suis un stressé de la vie et que je suis un peu masochiste sur les bords, j'envoie un mail à une autre secrétaire de la fac de Metz, histoire de savoir où j'aurais bien pu le trouver, ce putain de transfert de dossier, sur le site.

Réponse:

"bonjour,
Afin de pouvoir envoyer avec mail dans le bon service, merci de nous préciser dans quel cycle et quelle filière vous souhaitez vous inscrire ! Car ce sera plus facile pour un transfert de dossier
Cordialement"

Genre prends-moi pour un con. Je te demande comment je peux le trouver sur le site, ce document, et tu veux m'orienter sur un service. En plus en te foutant de ma gueule, genre "non mais faut me dire où vous voulez allez, enfin, lol, mdr, comme si on le savait nous, ah ces étudiants, ils comprennent vraiment rien..."

Ca m'énerve. Je tente une dernière approche et je leur explique tout bien ma situation. Ensuite je les égorge avec leurs ouvre-lettres.

A part ça, chuis malade. Pouleeeeette viens me faire un grog!