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dimanche 6 mai 2007

Pensées d'une soirée d'élection

"Le discours de Sarkozy et un concert de Jenifer rassemblent le même genre de public : ils crient, ils applaudissent dès que la personne sur scène ouvre la bouche, ils agitent leurs T-shirts. La différence c'est que Jenifer, au moins, elle a un joli cul."
Geneviève de Fontenay

"Et je voudrais remercier ma famille, mes amis et tous ceux qui m'ont soutenu, et sans qui je ne serais pas là aujourd'hui..."

Nicolas Sarkozy, discours de victoire.

Et voilà, nous avons un nouveau président. La France présidente, c'est pas pour aujourd'hui. Petite chronologie de mes pensées, depuis le moment où j'ai allumé la télé pour connaître les résultats jusqu'à maintenant.

"Ah mais en fait elle a des chances de passer Ségolène!"
19h50, après avoir entendu plusieurs fois le "score très serré annoncé par les médias".

"NOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!"
20h01, après avoir pris connaissance des résultats.

"Putain, 6% d'écart quand même..."
20h03, affichage des pourcentages.

"Pleurera, pleurera pas?"
20h07, discours de défaite de Ségolène Royal.

"Et c'est lui qui parle de sécurité routière?"
20h12, trajet de Nicolas Sarkozy vers le siège de l'UMP: des journalistes en scooter se collent les uns contre les autres autour de sa voiture, et monsieur le président agite benoîtement la main à la vitre.

"Ok, en fait il reste encore 10 jours pour engager un sniper."
20h16, quand j'ai appris que l'investiture de Nicolas Sarkozy ne se ferait que le 16 mai.

"Il faut que j'aille garer ma voiture plus loin."
20h21, en me souvenant que j'habite dans le quartier chaud de Metz.

"Ou alors faut que j'achète des merguez pour en profiter."
20h22, même chose.

"Oh l'enculé!"
20h27, Dominique Strauss-Kahn qualifie la défaite de Ségolène Royal de "terrible".

"Wahouuuu! Fichtre, j'espère que la politique est une affaire de famille!"
20h29, Nicolas Sarkozy sort de la voiture accompagnée par sa belle-fille, qui est fort jolie.

"And my ass, is that chicken?!"
20h31, discours de victoire de Nicolas Sarkozy, quand il dit qu'il pense avant tout à Ségolène Royal.

"Merde, j'ai perdu mon pari..."
20h35, discours de victoire de Nicolas Sarkozy, où il prononce les mots "lutte contre le réchauffement climatique"

"Qu'est-ce que c'est que ce délire?"
20h38, discours de victoire de Nicolas Sarkozy, il parle d'"Union de la Méditerranée".

"Ca donne envie de poser la main sur son coeur et de dire "amen"..."
20h45, fin du discours de Nicolas Sarkozy.

"La vache ils ont déjà plus une thune au PS..."
20h48, discours au micro de Ségolène Royal au QG du PS: le matériel est très mauvais.

"Bon, faut que je vérifie si j'ai tout... treillis, munitions, explosifs, briquet, chaussures de marche, couteau, rations de survie..."
20h59, extinction de la télé, je me prépare à prendre le maquis.

Eh oui, nous avons un nouveau président... Espérons qu'il sera par le futur capable de nous rassembler, au moins autant qu'il réussit à nous diviser en ce moment même.

Je terminerai en citant Winston Churchill: "la démocratie est un mauvais système, mais c'est le moins mauvais de tous."

A part ça, bonne murge tout le monde...

Délires oniriques

"Rêvons, puisque les rêves sont tout ce qu'il nous reste.
-Et les cauchemars?
- Ta gueule toi."
La fraternité des Dormeurs Elevés (seuls les initiés comprendront)


Fuseli, Le Cauchemar

J'ai fait des rêves étranges cette nuit. Et d'habitude je les oublie dès le réveil, mais là ils persistent, ces fourbes. Alors je vous les raconte, tiens, soyons fous.

J'ai rêvé que je découvrais une chambre au trésor secrète dans un gymnase avec un pote de fac, grâce aux informations d'un vieillard sans jambe qui habitait mon ancien lycée... On abattait des briques pour découvrir le mystérieux vestiaire dont le numéro manquait entre deux autres vestiaires... Et derrière, il y avait le portrait d'un Djinn à la peau bleue et à l'air antipathique, celui qui avait investi la planque secrète, et une boîte avec une grosse perle translucide, comme remplie d'eau.

Je me retrouve ensuite à échanger des regards désespérés avec une araignée derrière une baie vitrée, parce que je sais que c'est en réalité l'âme de mon Vrai Amour qui est à l'intérieur, et qu'on refuse de se quitter... Je l'emmène avec moi, et là quelqu'un (je ne me souviens plus de son visage) me propose de la relâcher dehors... Et je la mange. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, je dis que j'espérais qu'une fois son corps d'arachnide détruit, son âme regagnerait son corps... Et devant la monstruosité de mon acte, la détresse me tenaille (je la ressens encore en ce moment, étrangement) et je vais... embrasser un gamin qui ressemble à Dewie dans Malcolm et qui est soit mon fils, soit mon petit frère, soit un mélange des deux... Et il me demande avec un air innocent et enfantin pourquoi j'ai dévoré mon Vrai Amour.

Et je me suis réveillé.

Je suppose que ce rêve veut dire quelque chose. Mais je ne suis pas certain d'avoir envie de savoir quoi.

A part ça, oui je fais tout pour décaler le moment où je vais me mettre à bosser, et alors? D'ailleurs je vais prendre une douche, voilà.

Mes soirées messines

"Allez ce soir on se bourre la gueule, on fume des gros pétards et on drague plein de meufs!"
Charles Baudelaire

Je passe des soirées géniales à Metz. J'ai l'impression d'avoir, en quelque sorte, "régressé", parce que nos soirées c'est comme les soirées d'étudiants que j'imaginais naïvement avoir en première année... On boit, on déconne, on apprécie juste le fait d'être ensemble et la question "bon, on fait quoi?" ne vient jamais sur le tapis.

Sauf qu'en première année on finissait par se faire chier, il fallait sortir, faire des jeux, faire plein de trucs pour ne pas s'ennuyer. Là non. Là on n'a pas besoin de faire des efforts, et c'est vachement bien. Un soir sur deux c'est l'appel de B., ou de A., ou moi qui les appelle, et l'info qui tombe: "c'est chez moi ce soir". Non, on ne prévoit pas à l'avance, ou alors la veille quand on veut faire un truc vraiment élaboré, genre soirée murge pour se souvenir qu'on dort chez A., ou soirée soupe à l'oignon pour penser à faire les courses avant. Mais sinon c'est, grand maximum, deux heures avant. Et c'est vachement bien.

Ici, pas de ronds de jambe pour savoir si on est dispo, si on est en forme, si on a envie de venir, tout ça... Ici c'est: "ouais, tu ramènes ton cul chez moi d'ici deux heures? Ouais, à toute". Voilà comment on organise les soirées entre nous.

Dans notre trio infernal, qui a finalement bien résisté au fait que deux sur trois sortent ensemble, on peut résumer nos soirées comme le dit B.: "on boit des bières et on raconte des conneries". Et c'est vachement bien.

On a vécu plein de trucs pendant ces soirées... Les soupes à l'oignon pour accueillir les nouveaux-venus, que ce soit mes amis ou ceux d'A. ; le pain perdu, les crèpes, les frites de potimarron, la purée carotte-patate, la brioche, le gâteau au chocolat et maintenant les salades composées ; les cocktails chelous tequila-clémentine-citron (oui les trois en même temps), vodka citron grenadine (on appelle ça les chouquettes, cul sec!) ou rhum-multifruits ; leur initiation au Buffalo ; les anniversaires à s'offrir des cadeaux marrants ; les nuits blanches à consoler A., à aller chercher des pains au chocolat à 7h du mat avec des cernes de douze kilos et à aller observer les foulques macroules sur la Moselle avec Pink dans les oreilles ; les fêtes costumées à l'Eurofoot avec la promo qui finissaient invariablement chez A. ; les calages dans le canapé à comater sans même trouver utile de se casser la tête à faire la conversation... Ici, quand on n'a rien à dire, on ne dit rien. Mais en général il y a toujours quelque chose à dire.

Hier soir, une voiture a brûlé par très loin de chez B., chez qui on était. Hop, jogging à travers le golf pour aller voir les pompiers maîtriser le reste des flammes. Mardi, chez A., pour finir les patates. Lundi, barbecue devant chez B., on a fait crâmer des packs de bière et on a fait griller des merguez...

Et ce soir, chez moi, repas à quatre pour une fois, j'avais invité la blondinette qui râle tout le temps que je ne fais pas la fête chez moi alors que j'ai un grand appart (tout est relatif, y'a 1m en largeur de plus que dans les autres apparts du Crous... mais quand même!). Bavardages, fous rires, cuisine, délires sur le super bouquin de V. sur les cunnilingus (merci ma puce, j'apprends plein de choses!!)...

Bref, les soirées entre potes, ça fait vraiment du bien. Ca me fait penser à autre chose, ce qui n'est pas un mal... Mes potes trouvent que je tire la gueule en ce moment, ils sont d'une rare perspicacité... Non en fait c'est vrai que ça se voit. C'est pour ça que je me soigne à coups de vodka-citrus et de poire Belle-Hélène.

Voilà, billet en la mémoire de l'ambiance géniale qu'il y a à Metz en terme de soirées... On prévient deux heures à l'avance, et tout le monde vient. Dans le Sud, on prévient deux mois à l'avance, et tout le monde a une excuse pour ne pas être là...

Mais bon, y'a quand même plein de gens biens dans le Sud. Et de toutes façons j'ai pas le droit d'aimer plus mes potes de Metz que V. (c'est pas demain la veille ma puce, patapé!), alors c'est réglé...

A part ça, j'ai eu une bougie au jasmin en cadeau ce soir moi... Ils auraient pu penser à m'acheter un briquet aussi.