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samedi 29 septembre 2007

Moune et les folles soirées lilloises

"Soirée (nf): 1. Période comprise entre la journée et la nuit. 2. Manière d'occuper cette période en se pochtronnant la gueule en compagnie d'autres tarés et de perdre ses inhibitions en disant ou faisant des choses dont on a honte plus tard."
Encyclopaedia Multiversalis Alien

"Tas de décadents!"
Note dans la marge

Ces derniers temps, j'ai un peu correspondu au cliché de l'étudiant moyen qui passe ses nuits un verre à la main en se montrant encore plus con qu'à l'accoutumée, déjà que les jeunes c'est pas malin, ah je vous jure, votons Sarko tiens, il y en aura moins dans nos rues. Bon.

Jeudi, soirée chez la Poulette, où tout le monde ramène une bouteille d'alcool, mais personne ne pense à prendre de quoi le diluer, cet alcool. Autant dire que le whisky et la vodka sont restés sagement dans leurs bouteilles. Mais il restait quand même les gin fizz de la Poulette, qu'elle fait super bien (je ne fais que répéter parce qu'avant les siens je n'avais jamais goûté, mais comme ils étaient bons je suppose qu'elle les fait bien), et le Mélange Démoniaque de L., celui qui m'a arraché la tête à l'anniversaire de S. l'an dernier, une mixture chelou avec de la limonade, de la grenadine et de la vodka (je crois), où on a l'impression de boire du diabolo, un verre, deux verres, par terre.

J'ai rencontré nombre des amis de la Poulette, et je pense que ça a bien accroché. Le fait qu'on se casse la gueule les uns sur les autres en jouant au jeu à la con, là, celui avec les ronds rouges, verts, bleus et jaunes où on doit poser les pieds et les mains (edit: le Twister!!); et le fait que j'aie été désigné comme juge impartial pour déterminer quelle fille avait les lèvres les plus douces (est-il besoin de préciser que j'ai été enchanté de l'honneur qui m'avait été fait?) ont certainement aidé. Quelques répliques qui me sont restées:

"Une fille c'est comme un rhinocéros, c'est marrant cinq minutes, mais après tu ferais rien avec."
"Euh, tu me dragues là non?
- Hein?
- Ah désolée je croyais.
- ...ok."

Bref, très bonne soirée, on a fini à 4 heures du mat à arpenter les rues de Lille (plus de métro, évidemment), avec la pauvre M. qui avait l'orteil cassé et qui galérait à mettre un pied devant l'autre. Est-il besoin de dire que j'avais cours le lendemain?

Et hier soir, c'était parti pour la soirée tranquille, je suis allé faire un tour à la Nuit de la Science, où il avait entre autres une conférence sur l'Antarctique, avec un "ârtiste" qui a récolté le musc du manchot empereur qui contribuera à créer son parfum des 6 continents. Quand on voit ce que ça sent, on prie pour que les odeurs des cinq autres continents soient comprises entre l'orchidée et la cannelle, parce que sinon il y aura un nouveau paragraphe à rajouter dans la Convention de Genève concernant les armes chimiques.

Il y avait aussi quelques ateliers sympa, comme des démonstrations de capteurs infrarouge (se voir avec les joues rouge couperose et les cheveux violet flashy mode 70's, c'est flippant) ou de sonde échographique (le mec a mis environ 10 minutes à trouver mon coeur, tout le monde pensait que j'étais un alien ou que je sortais d'une relation délicate)(l'une des deux propositions est vraie, mais je ne dirai pas laquelle)(sinon le Grand Züg*%lbz pourrait me sucrer ma prime si je dévoilais ma couverture).

Y. (un des Onze) m'a rejoint, on a fait un test à la con sur les sciences en se moquant de ceux qui n'arrivaient pas à répondre aux questions super faciles pour nous (genre la longueur d'un brin d'ADN), et on s'est assis devant l'écran en ricanant mesquinement du 8/10 du couple d'avant. Fin du test: 7/10. La honte intégrale. Mais on l'a bien vécu.

On a ensuite décidé de sortir, parce qu'un vendredi soir c'était indécent de rester enfermé. On a tenté d'appeler C., qui était chez M., pour les faire sortir. Dialogue:

"Salut, ça te dit de sortir, chuis avec Y.? (je précise bien pour que ça ne fasse pas traquenard foireux)
- Euh... chuis chez M., attends...
*bruits de conversations*
- Euh nan ce soir je vais pas sortir, désolée, mais merci de proposer.
- Ah ok... Bon tant pis."

On l'a eu un peu en travers de la gorge avec Y., genre les soirées privées, déjà les petits groupes qui se forment, tout ça... Ou alors on est des boulets et à Wimereux elles n'avaient pas d'autre choix que de nous supporter, et maintenant elles trouvent des excuses pour nous éjecter. Possible aussi. Enfin bon, ça ne nous a pas empêchés de visiter deux bars, un latino où j'ai été initié au daiquiri (sa mère en string dans le Mordor comment c'est trop bon!) puis, après avoir hésité devant le pub écossais (il y avait des gens qui regardaient le rugby en beuglant dedans) on a finalement atterri à la Baignoire, où on a squatté dans le décor kitsch en diable, mauve et fluo partout, en se racontant nos vies devant des pintes de Leffe pression, qui ressemblaient fichtrement au Saint Graal.

Après s'être gentiment faits virer à 1h30 parce que ça fermait, on a bavardé sur la Place de la Rep (ça y est je parle en djeunz lillois) jusqu'à quasiment 3h, c'était bien cool, et on a conclu qu'on n'a vraiment pas besoin des nanas pour passer une bonne soirée. Mais quand même, hein, ça fait mal au... Bref.

Enfin bon, j'ai enfin l'impression de vivre pleinement ma jeunesse en ce moment, celle que j'aurais du vivre entre 16 et 20 ans, avec bamboche, alcool et compagnie, le vrai cliché de l'étudiant. C'est agréable, comme sensation, mais j'ai vraiment l'impression de ne plus avoir l'âge pour ça.

Ce soir, j'enchaîne sur une soirée chez ma cousine qui est enfin revenue de Thaïlande. Heureux de la revoir, évidemment. En plus je pense que ça va être assez soft comme soirée, ça me reposera un peu. Aujourd'hui, c'est glandage. Demain, c'est dossier océano.

A part ça, la Poulette a un nouveau chat, il faut que je voie ça.