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lundi 26 mai 2008

Intolérance

"La tolérance, c'est la lâcheté du critique."
Démocrite

On me dit régulièrement que je suis intolérant. Et je crois que c'est vrai. Mais pas tout à fait quand même.

Il se trouve que je me considère comme un homme de goût. Qui a décidé ça? Ben moi, c'te question. J'aime mes goûts, donc mes goûts sont bons. Cherchez pas c'est comme ça, sinon va encore falloir que je passe deux plombes à vous expliquer par A+B pourquoi je suis largement et indubitablement supérieur à tous les autres êtres vivants de cette planète (sauf les pyracanthas, dont la résistance fourbe et déloyale est une injure à ma suprématie, mais passons), et ça va me fatiguer.

Bref, j'ai effectivement une confiance assez forte en mes propres goûts. Et quand quelque chose ne me plaît pas, j'ai tendance à le signifier. En général en des termes assez peu équivoques, genre "c'est d'la merde". Ce qui ne veut pas dire que je pense que les amateurs de ces choses qui sont en contradiction avec mon goût sont des abrutis en puissance qui ont la capacité esthétique d'un pot de chambre. Pour moi, ça veut dire "j'aime pas, prière de rester à distance de moi lorsque tu écoutes ce truc/regardes ce truc/lis ce truc/bouffe ce truc/whatever ce truc". Je déteste m'embarrasser de circonvolutions de langage du genre "je n'aime pas" ou "ça ne me plaît pas". J'économise ma salive, je dis "c'est naze". D'une part, c'est plus court, et ça donne tout de suite le ton, et d'autre part, ceux qui aiment, au lieu de dire "ah bon? pourtant y'a ça et ça qui sont sympa, j'aurais cru que ça te plairait, gna gna gna", froncent les sourcils et dans le meilleur des cas abandonnent la partie, dans d'autres moins sympathiques, genre "pff t'as aucun goût" (pauvre innocent, s'il savait...) mais quand même moins chiants que le débat destiné à me convaincre que y'a du bon dans le tas.

Au moins, mes positions sont claires dès le début. Vous avez le droit de faire ce que vous voulez, tant que vous ne me l'imposez pas si je trouve ça pourri. C'est ma vision de la tolérance.

Pour votre culture, une liste non exhaustive des choses que je déteste:

Catégorie Musique
- Les musiques sur portable, n'importe lesquelles, des kékés dans le métro
- Le RnB avec les gugusses keubla avec les chaînes en or, les bagues, les turbans sous les casquettes, les grosses voitures brillantes, les danses ridicules et les madames à gros lolos (encore que, les nanas à gros lolos.........bref).
- Les commerciaux découverts par la télé plutôt que par le talent. Les losers de la Starac et de la Nouvelle Star entrent dans cette catégorie.
- Le rap. J'aime quand on chante. Parler sur de la musique c'est moche.
- La techno. Boum boum oumshti oumshti boum boum trzzzzrz uip uip. C'est pas mon trip. Du tout.
- Le metal. Là je vais pas me faire des potes, mais le metal m'agace. Remarque, pas tout. En fait, deux catégories de metal me sont particulièrement désagréables: celui où les chanteurs gueulent à se déchirer la gorge, et celui où la musique fait "artificielle", avec des synthétiseurs partout, si vous voyez ce que je veux dire...
- Je crois que pour résumer, j'aime la musique avec des instruments qui ne dépassent pas la modernité d'une guitare électrique ou d'une basse. Pas de boîtes à rythmes, de sons informatiques, de platines, de synthétiseurs, etc. Et la musique avec du chant. Pas des cris.
- Ah sinon, mention spéciale pour la quasi-totalité de la "nouvelle scène" de la chanson française: prière de fermer vos gueules. Du moins quand je suis là. Raphaël, Calogero, Renan Luce, Benabar, Thomas Fersen, Jeanne Cherhal, Miossec et la smala: vos-gueu-les. Y'a que Cali que je supporte, allez savoir pourquoi.
- Ah et puis le raï, aussi. Aucune trace de racisme ou autre là-dedans, mais le raï, ça me fout la migraine.

Catégorie Livres
- J'ai une grosse antipathie pour les auteurs de pavés indigestes comme Flaubert, Zola, Maupassant, Steinbeck et compagnie. Sauf Victor Hugo, le seul qui me fait décoller. La littérature au sens littéraire du terme, j'aime pas. Mais ce n'est pas la période qui me déplaît: j'aime bien les vieux bouquins genre Jules Verne, Arthur Conan Doyle et tout ça, ceux qui ont une imagination un peu plus débridée que la vie paysanne d'un notable et de sa femme dans un village paumé au nom imprononçable. Là normalement on me rétorque que c'est pas la même période, et je contre par un royal "rien à carrer".
- Sinon je suis ouvert à tout, à peu près: tant que les auteurs vendent du rêve ou de l'aventure, ils méritent d'être lus. Les livres, c'est pour s'évader. Plonger dans des grimoires obscurs pour en extraire au bout de six-cent pages le mal-être d'une société bourgeoise deshumanisée du milieu du XIXe siècle, c'est définitivement pas mon truc.

Catégorie Films
- J'ai du mal avec les blockbusters d'action pure, en particulier quand ils s'alimentent de choses que j'aime bien. Par exemple Troie est pour moi une daube innommable (malgré l'apparition de Brad Pitt en jupette, certes, vos gueules les filles). Je suis quand même assez eclectique, je ne refuse pas d'aller voir un film juste parce qu'il est hypermédiatisé et qu'il a un gros budget. Par exemple j'ai bien aimé King Kong, et j'aime aussi Pirates des Caraïbes ou le Seigneur des Anneaux.
- J'execre les comédies romantiques gnan-gnan, genre Coup de foudre à Notting Hill/Manhattan/Nobody Cares, Wyoming/Ersh El Falah (Ouzbékistan). En particulier quand Hugh Grand ou Richard Gere sont de la partie. Certes, j'ai quand même bien aimé 4 mariages et un enterrement, vu que c'était de l'humour anglais au vitriol à mi-mesure avec le romantisme gluant. Mais personne n'a jamais réussi à me faire regarder Love Actually, et à mon avis c'est pas demain la veille.
- Les vieux films "culte" des midinettes des 80's, genre Dirty Dancing, la Boum, la Boum 2 et compagnie... Comment dire... NON.
- Les films français "sérieux", en général, je les évite comme la peste. Parce que ça fleure le pathos et la philosophie de quadra post-soixante-huitarde, et ça me lourde. Là encore, des exceptions, rares: Ne le dis à personne, de Guillaume Canet (je peux pas encaisser l'acteur mais j'ai aimé le film, allez comprendre), par exemple, ou Amélie Poulain. Mais ça reste anecdotique.
- De manière générale, tout film où apparait Romain Duris, le pire acteur du monde.
- Pareil avec Mathilde Seigner.

Catégorie bouffe
- Endives = MAL
- Choux de Bruxelles = MAL²
- Carottes cuites: beuh
- De manière générale, tout ce qui sort de la mer: poissons (sauf cru), crustacés, fruits de mer...
- Pamplemousse
- Café

Voilà, maintenant vous savez à quoi vous attendre si vous me parlez d'une de ces catégories... Je suis peut-être intolérant, mais j'assume très bien.

lundi 19 mai 2008

Il s'en passe des choses dans ma vie...

"Pierre qui roule est dangereuse pour la santé de ceux qui sont en dessous."
Proverbe piémontais

Ah mes amis, que de nouvelles à vous raconter!

Bon, d'abord, la partie critique d'art: je suis allé trois fois au ciné ce week end, semaine UGC à 3€ oblige. J'ai donc vu:

Bataille à Seattle: premier film de Stuart Townsend, alias Lestat dans le navet sans nom qu'est la Reine des Damnés. Un docu-fiction sur les émeutes qui ont secoué la ville en 1999, lors d'une conférence de l'OMC. Un brûlot engagé, militant et passablement dénué d'objectivité, mais vu que je suis du côté de ceux à qui s'adresse en priorité ce film, à savoir les altermondialistes écolos rêveurs et militants, ça m'a quand même bien plu. Le film se fait du point de vue de plusieurs personnages: quatre militants (l'écolo black sauveur de tortues, l'étudiante en droit contrainte de sortir ses potes de prison, la militante intransigeante et le meneur charismatique au passé sombre), un CRS, sa femme enceinte prise dans les affrontements, un casseur de la police infiltré parmi les manifestants, un couple de journalistes, le maire de Seattle dépassé par les événements, un délégué de l'Afrique Noire et un french doctor délégué de MSF (ça ne vous rappelle pas un certain Bernard K., vous?). Nerveux, énergique, je ne me suis pas ennuyé une seconde et le message est totalement passé: un autre monde est possible, à condition de se battre pour. Evidemment ça risque de ne pas plaire aux cyniques désabusés ou aux ahuris qui croient encore à la bonté de l'OMC envers les pays pauvres, mais qu'importe, j'espère qu'il n'y en a pas sur mon blog.
17/20

Cleaner: un ancien flic devenu patron d'une entreprise de nettoyage de scènes de crimes (Samuel Lee Jackson) se fait piéger et nettoie un meurtre qui n'a pas été rapporté à la police. Une idée originale, bien exploitée pendant la première moitié du film, haletante, décalée et plutôt drôle, qui sombre lamentablement dans le cliché le plus convenu dans la seconde moitié et se termine en flop. Dommage.
11/20

Jackpot: Jack vient de se faire virer par son propre père. Joy vient de se faire plaquer par son petit ami, alors qu'elle l'amenait chez elle pour une fête d'anniversaire surprise. Pour oublier leurs déboires, ils se retrouvent à Las Vegas, où une soirée très animée et très alcoolisée les conduit à se marier. Le lendemain, le divorce à l'amiable est de mise, mais Jack joue une pièce appartenant à Joy dans une machine à sous, et gagne 3 millions. Jack refuse de partager, Joy s'accroche, le juge tranche: mariage forcé de 6 mois, puis partage des gains si le couple tient. Les deux tourtereaux se détestent et rivalisent d'inventivité pour pousser l'autre à la faute ou à l'abandon. Une comédie très drôle (malheureusement vue en français), certes pas très originale mais qui m'a fait passer un excellent moment.
15/20

Voilà, ça c'est fait.

Sinon je suis en phase de rédaction de mon rapport de stage. Je dois avoir fini vendredi dernier délai. Et mes résultats, mes notes et mon rapport son un bordel innommable. 4 jours en enfer, ça commence dès demain (enfin ça a déjà commencé aujourd'hui mais c'est fini, donc...)

Et à part ça, THE new, en priant profondément pour qu'elle ne trouve pas l'adresse de mon blog: je compte quitter ma copine. Parce qu'après un mois, je ne ressens rien de plus qu'une vague affection. Parce que je cherche la bonne, et qu'elle ne l'est pas. Parce que je ne veux pas lui faire perdre son temps, et je ne veux pas perdre le mien. Parce que, sans doute un peu, aussi, je me sens mal de ne pas pouvoir lui rendre ses sentiments. Parce que j'ai l'impression de jouer un rôle, et je n'en peux plus. Parce que j'ai été bien avec elle et je lui dois la vérité.

Ca va se terminer. Très bientôt. C'est comme ça.

A part ça... pffffffffffffffffffffffffffffffff monde de merde.

mercredi 7 mai 2008

Ma vie est passionnante

"Les femmes sont comme les greniers : elles doivent être aérées pour ne pas trop prendre la poussière."
Edmond Rostand

Sous la pression des édiles, je me livre pieds et poings liés à ce blog.

Non parce que ça gueule, comme quoi soi-disant je ne donnerais plus de nouvelles. Ce qui n'est pas totalement faux. Mais contrairement à ce que l'on pourrait (facilement) croire, ce n'est pas parce que j'ai quitté le monde merveilleux du célibat que mes pensées et mes journées sont trop remplies pour songer à blogger un peu. Non non.

Alors certes, j'ai une copine. Certes, ça pourrait faire la couverture de Voici ou de Gala tellement tout le monde attendait ça avec une impatience non dissimulée. Certes, les marchands de forfaits mobiles se frottent les mains quand vient le moment de ruiner son forfait s'appeler le soir, car ainsi font les couples. Certes, mon banquier menace de tuer mon chat si je continue à faire le mec galant et à offrir toutes les sorties (d'ailleurs j'aurais à redire au sujet de cette soi-disant parité, mesdames... bande d'hypocrites va). Certes, je dors un peu moins ces derniers temps, et me sens pourtant un peu plus léger (je sais, je suis un gentleman, j'ai l'art et la manière de tourner les phrases, etc.). Certes.

Sauf que, ah ah, et voilà la grande révélation finale, ce n'est pas pour ça que je n'ai pas mis à jour mon blog. C'est parce que le net à la station marine a été coupé ces dernières semaines, et qu'on ne l'a retrouvé qu'hier. Wala. Et toc pour les romantico-gluants qui me pensaient occupé à roucouler béatement.

Bon, maintenant que je suis là, quelques news. J'ai passé le dernier week-end à Lille, à squatter chez la Poulette, à la corrompre et à la distraire de ses révisions en lui mettant entre les mains un jeu vidéo à la Diablo 2 (quand on sait à quel point elle est addicted de Diablo, on cerne tout de suite ma fourberie innommable), à boire une bière avec C. et E. en traitant fermement tous les lâcheurs qui ne sont pas venus pour cause de "fatigue" (un samedi soir, non mais vraiment...) de petits slips, et à me balader au parc de la Citadelle pour revoir le kookabura et manger une glace à l'italienne à la framboise (qui est, est-il besoin de le rappeler, la meilleure glace au monde), main dans la main avec ma douce et tendre.

Cette semaine, relâche: je dors à l'hôtel pour cause d'invasion de Belges à la station marine, je me pointe entre 10h et 11h le matin, et demain matin tôt je me casse pour 5 jours de vacances dans le sud, ah mais. Quand on me sucre mes vacances de Pâques, je me venge.

A part ça, mon rapport avance... peu à peu.