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mardi 24 avril 2007

Lone wolf

"Aïe."
Moi

Voilà, c'est fini. J'avais toujours cru qu'être "au-delà des larmes", c'était une licence poétique. Aujourd'hui, je sais que c'est faux.

J'ai mal. Et pourtant, pas la moindre larme. Pour la simple raison que si je pleure, ça veut dire que je vais mieux que maintenant.

Je suis parti. Je me suis retourné et je suis parti. Je lui ai dit que jusqu'à l'arbre, j'avais encore l'espoir qu'elle cherche à me rattraper. Mon coeur a bondi au bruit de la course des joggers jusqu'à la sortie du parc. Ensuite, j'ai arrêté d'espérer.

C'est terrible de perdre son espoir. Ca ne m'était jamais arrivé. C'est horrible de se rendre compte que quels que soient les efforts, quelle que soit la volonté, quels que soient les sentiments qu'on met en jeu, des fois, il n'y a plus d'espoir.

Pendant déjà deux heures, le désespoir m'a disputé à l'étrange soulagement d'avoir fait ce qu'il fallait, la tristesse m'a étouffé mais ma tête s'est vidée... Je souffre à en crever, mais j'ai fait... ce que j'avais à faire?

Est-ce que c'est être digne de soi de quitter la femme qu'on aime parce qu'elle ne nous aime pas? Est-ce que je me suis trahi en refusant de continuer à souffrir? Est-ce que j'ai eu raison, est-ce que j'ai eu tort? Est-ce que j'aurais du la forcer, l'embrasser de force en priant pour qu'elle fonde dans mes bras? Est-ce que j'aurais du accepter d'essayer de n'être que son "ami", tout en sachant très bien que je ne pourrais jamais cesser de l'aimer et de la désirer? Est-ce que j'ai eu raison? Est-ce que je suis le dernier des abrutis, qui a fait la chose la plus douloureuse et la plus horrible de toute son existence, et en plus volontairement? Est-ce que c'est elle la reine des connes pour m'avoir laissé partir? Est-ce que ça prouve que de toutes façons, si elle n'a pas essayé de me retenir c'est qu'elle s'en fout de moi? Est-ce que c'est normal de ne pas vouloir être aimé? Est-ce que c'est moi, la machine qui se laisse guider par ses sentiments, ou est-ce que c'est elle, qui a sa réflexion comme carburateur? Est-ce que j'ai perdu trois ans de ma vie pour une handicapée du sentiment qui m'a mené en bateau? Est-ce que j'ai été trop aveugle ou trop lâche pour le réaliser avant? Ou est-ce que c'est elle? Est-ce que je suis en train de mourir, parce que j'ai perdu un partie de ma vie, et je ne vois pas comment je peux vivre sans elle?

Et le pire, c'est que je me dis que je n'ai pas encore réalisé. Au fond je dois encore être en train de me dire que non, que ça ne durera pas, qu'on finira par se retrouver dans quelques semaines... Je ne veux même pas m'imaginer quand je verrai le mot "jamais" apparaître devant mes yeux. Je l'ai quittée, définitivement. C'est fini. Over. Serrado. The end, sortie en bas à gauche de la salle. Mais non, je sens encore son odeur, je me vois encore dans ses yeux, je revis en boucle la longue étreinte et le bref effleurement de lèvres avant de se dire adieu. Je dois être masochiste... je crois qu'il me reste de l'espoir. Mais si la souffrance que j'endure doit servir à quelque chose, je dois le détruire. Je dois perdre la moindre miette d'espoir. Je l'aime, je m'ouvrirais le coeur pour elle, mais c'est impossible de forcer quelqu'un à aimer. Alors il ne me reste que cet atout: essayer de l'oublier, et continuer à espérer, toujours un peu, qu'elle changera d'avis.

Alors voilà, c'est ça la souffrance. L'impression d'avoir des trous à travers la poitrine et un gant de boxe coincé dans le larynx. Les lèvres sèches à ne plus vouloir les ouvrir de peur que ça saigne, les yeux fixes et les tremblements incontrôlés de la main. La prochaine fois que j'aurais l'impression d'être triste, je me souviendrais de ce moment, peut-être que je relirais ce billet. Et je saurais que ça ne peut pas être pire que ce que je vis en ce moment.

En rentrant, j'ai eu des pensées que je n'aurais jamais eues avant. J'ai du prendre sur moi pour ne pas traverser quand le bus arrivait. J'ai prié pour me faire renverser, pour que le train déraille ou que ma voiture explose, j'ai prié pour me faire agresser par les deux grands types qui voulaient juste savoir où j'avais acheté mes tongs, j'ai prié pour tomber dans les vapes parce que je n'ai rien mangé aujourd'hui et m'éclater le crâne contre un angle de mur... Je ne suis pas certain de ce que je voulais vraiment. Peut-être être assez amoché pour stimuler une dernière fois ses sentiments à elle, peut-être pour voir si au seuil de la mort elle ne se rendrait pas soudainement compte de comment elle tient à moi... L'espoir, toujours. Ou peut-être tout simplement comme antidote à la douleur lancinante... Une bonne grosse douleur, et ensuite plus rien. Libération, plus rien à penser. Le désespoir.

Avis à tous: épargnez-moi votre sollicitude, votre pitié, vos mots consolateurs, vos envies de me distraire, de me faire penser à autre chose, d'en parler ou autres, je ne veux pas de vos avis, je ne veux pas que vous ajoutiez des "peut-être" à ma liste déjà trop longue, je ne veux pas de vos "elle te méritait pas", "tu trouveras mieux" ou "le temps l'effacera", je ne veux pas de vos hypothèses ni de vos certitudes, je veux juste écrire, parler, être lu, je veux qu'on sache, mais je veux que tout le monde se taise, et moi le premier.

A part ça, ça vaut vraiment le coup que je reste sur Metz maintenant?

Blague d'écolo

"Les trop belles fleurs sont comme les trop belles femmes: jolies et parfumées, mais pas un sou de conversation"
Aristote

Aujourd'hui, je passe mon oral sur la jussie. C'est pour ça que je suis levé aussi tôt: je suis sensé réviser. Et croyez-moi ou pas, c'est ce que je fais. J'étais sagement en train d'apprendre la présentation de la plante quand je vois qu'elle appartient à la famille des Onagracées. En bon étudiant consciencieux je cherche sur Wikipédia, histoire de pouvoir répondre à des questions si on me demande ce que c'est que cette famille végétale. Et voilà ce que j'ai trouvé.

La famille des Onagracées est une famille de plantes dicotylédones qui comprend 640 espèces en une vingtaine de genres :

Boisduvallia, Calylophus, Camissonia, Circaea, Clarkia, Epilobium, Fuchsia, Gaura, Gayophytum, Gongylocarpus, Hauya, Lopezia, Ludwigia, Oenothera, Stenosiphon, Xylonagra.

Ce sont des arbustes (quelquefois des arbres) et des plantes herbacées annuelles, bisanuelles ou pérennes, parfois aquatiques, des régions froides à tropicales.

En gros ce sont des plantes de toutes sortes (arbres ou herbes), qui poussent de toutes les manières possibles (un an, deux ans ou plusieurs années) et qui vivent à peu près partout (du Grand Nord aux Tropiques). Je suppose que je suis le seul, mais moi ça me fait marrer, tant de précision scientifique... Si jamais on me demande ce que c'est une Onagracée je vais avoir l'air très fin.

A part ça, train ou voiture?