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jeudi 14 février 2008

Le post que vous attendiez tous...

"Bonne fête Poulette!"
Ma manière de fêter la Saint Valentin (tout en dévoilant honteusement l'identité secrète de la Poulette, rhoo, pas bien, méchant, sale, caca, que fait la police?)

(Non elle s'appelle pas Valentin, tas de débiles)

...n'aura pas lieu.

Eh non, je n'ai aucune envie de me lancer une énième fois dans une diatribe anti-saint-Valentin que les célibataires endurcis reprendront en choeur, pendant que les couples liront ma prose avec un air un peu honteux en se disant que, quand même, c'est vrai qu'il a un peu raison, c'est fichtrement pourri/kheumercial/lamentable/dégradant/Big Brother is watching you/cliché de fêter la Saint-Valentin, mais bon, hein, après tout c'est une occasion comme une autre, et puis si on la fête pas, l'Autre va croire qu'on ne l'aime plus, alors faut pas déconner non plus, et puis après trop la honte si on est les seuls à pas le faire, etc etc.

Ma bannière du moment montre très bien ce que je pense de cette fête. Et soyez heureux, je n'ai pas le talent nécessaire pour dessiner un seau de vomi reconnaissable sur Paint.

Je vais donc parler d'autre chose. A savoir le bonheur indicible du célibat.

Hé ouais, malgré ce que veut nous faire croire notre chère société moderne, on peut être heureux autrement qu'en couple.

Regardez-moi: j'ai un appart de la taille d'un clapier à lapins dans lequel, même si je le voulais, je ne pourrais pas mettre de lit deux places. Déjà je me sens à l'étroit dedans. Vous imaginez avec une nana en plus? C'est que ça prend de la place ces bêtes-là. En particulier dans la salle de bain. Malgré la présence de la douche thalasso, l'absence des huit étagères réglementaires pour la bonne vie quotidienne d'une femme ne peut que jouer en la défaveur de mon environnement. Ce qui ferait que, si j'avais une nana, je devrais aller chez elle.

Or, s'il y a bien un truc qui m'exaspère, c'est de squatter chez une nana, fut-elle la mienne. C'est toujours rempli de photos, de cadres, de bibelots, de vases, de magazines, de conneries qu'on crève de peur de frôler, créant par là même l'incident diplomatique. Et histoire de montrer qu'on est un homme qui n'a pas peur des responsabilités, on se sent obligé de faire la vaisselle. Juste après le repas. Oui, même les filles peuvent laisser traîner la vaisselle des jours entiers et ne la faire que lorsqu'elles n'ont plus d'assiettes propres. Sauf quand elles sont en couple. Là, c'est le mec qui fait la vaisselle, tout le temps, tous les jours, car il le vaut bien.

Sans compter que rentrer chez soi après une soirée entre potes fortement alcoolisée, c'est pas de la tarte non plus. On pue l'alcool, on a le sourire aux lèvres à cause de la blague débile qu'a raconté l'autre con, là, avant de partir se coucher, et là, on doit réussir à se faire discret en se glissant amoureusement dans le lit d'une nana déjà modérément jouasse qu'on soit sorti sans elle (c'est bien une réaction de nana casée ça), qui n'a aucune envie de jouer au docteur avec un gros lourd plein de bière et qui fera la gueule pendant un minimum de 24h pour se venger de cet affront. Alors que le célibat, hein, c'est je rentre, je me désape, je m'écroule sur mon pieu et je ronfle en bavant sur l'oreiller jusqu'à des pas d'heures. Oui je sais, ça donne envie.

Sinon, on peut aussi amener sa nana avec soi dans la soirée en question. Là, si on a du bol, elle s'entend bien avec nos potes (voire dans le meilleur des cas, c'est aussi ses potes). Mais quoi qu'il arrive, alors que les potes veulent continuer la chouille en allant kiffer la vibe et moover leur body sur la wave trop top underground, il y a une probabilité d'environ une chance sur une (à peu près hein) que la nana soit "fatiguée", ce qui signifie que son mec doit fort logiquement la raccompagner. Parfois, les potes, sans doute parce qu'ils ont trop bu (les cons), disent "ok tu la raccompagnes et ensuite tu nous rejoins à la Tchunga-Coconut-Kowabunga-top-mega-groove boîte pour nous éclater jusqu'au bout de la night". Alors qu'il est évident que d'une part, sans sa nana, la soirée devient vachement moins intéressante pour le mec (ben oui il a plus de public pour être admiré), d'autre part la nana est rarement assez fatiguée pour refuser une petite auscultation (et donc le mec, pas con, suit son instinct de secouriste), et enfin parce que, étant en couple et de ce fait fort épuisé par les sacrifices physiques et moraux que ça représente (vaisselle, sexe, résistance aux tests de "tu me trouves grosse?", etc), il est un peu crevé lui aussi, le pauvre chou.

Alors qu'en étant célibataire, on mouve notre body. Seuls, certes, mais au moins on a l'impression d'être jeunes.

Je sais, cet article pue la mauvaise foi à cent mètres. Je le confesse, j'aimerais bien être THE man pour une nana, être amoureux et toutes ces conneries, parce qu'il paraît que c'est de mon âge. Sans toutefois céder au cliché du mec-parfait-cocooning-in-love-with-la-Saint-Valentin.

Figurez-vous que déjà, une fille bien, c'est pas facile à trouver (une fille bien ET célibataire ET qui me plaise ET hétérosexuelle, cessez de siffler chères lectrices). Eh ben une fille bien (et tout ce qui va avec) ET qui est en plus pas trop collante, c'est hyper vachement plus chaud à trouver. Non pas que j'en trouve des collantes, ce serait déjà ça hein... Mais j'ai l'impression que toutes les nanas deviennent forcément cocooning-fatiguées-pas-drôles quand elles se mettent en couple, qu'elles s'enferment dans leur petit quotidien paisaible avec leur chéri adoré, et que overfuck les jeunes années de liberté, de potes, de bringue et de délires, bonjour les restos romantiques et les plateaux télé. A quand les pantoufles et le labrador?

En fait il me faut une nana pas romantique.

Un mec quoi.

Non je déconne.

Il me faut une nana pas TROP romantique, qui continue à kiffer la vibes même en couple. Une nana indépendante mais amoureuse. Est-ce que ça existe? Pour l'instant, autour de moi, j'ai plutôt des preuves du contraire...

Enfin bref, foin de tout cela. Bonne Saint Valentin aux couples (vous avez vu, je suis beau joueur), puissiez-vous choper le tétanos avec les roses et le cancer de l'estomac avec les chocolats (quoique, pas tant que ça...).

A part ça, mort au corbeau.

PS: Faites l'amour, pas les magasins!