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lundi 30 avril 2007

Zen

"Reste zen mon gars... c'est pas avec un ulcère que tu atteindras la plénitude."
Bouddha



"Maître, vous devriez vous exposer un peu plus au soleil... vous êtes blanc comme un cul."

Je suis zen. Super zen. D'un calme des plus impressionnants. J'avoue que je m'étonne.

Entre autres, je n'ai pas encore lancé de guerre sainte contre les moineaux de la résidence qui semblent définitivement avoir décidé de me pourrir l'existence. Et pourtant ça me démange.

Je n'ai pas non plus fondu en larmes devant la masse impressionnante de travail qu'il me reste à abattre en moins d'une semaine et demie pour contenter mes profs qui nous blindent de dossiers et d'oraux sans nous laisser le temps de réviser. Non, rien de rien, je continue à garder le fol espoir que je vais m'en sortir.

Et mes verres sont encore intacts. Je n'ai rien cassé de fragile pour évacuer ma rage d'en être là où j'en suis aujourd'hui. Je n'ai toujours pas pété un câble et envoyé bouler tout ce qui m'entoure parce que rien dans ma vie ne me convient. Je n'ai pas encore réveillé mon bâtiment avec des cris hystériques à deux heures du mat', je ne me suis pas vidé de mon excès de nervosité en me battant contre les murs, non non. Je reste zen. Malheureux, mais zen.

J'ai perdu beaucoup de choses ces derniers temps. J'ai perdu la relation avec la seule femme que j'ai jamais aimée, j'ai perdu son respect et son affection, j'ai perdu l'amitié de pas mal de gens avec qui je n'ai pas réussi à maintenir des liens, j'ai perdu la confiance de S., qui avait besoin de moi ce week-end et à qui je n'ai rien pu donner, because mon état... J'ai perdu l'inspiration et l'envie d'écrire, j'ai perdu la motivation de sauver la planète, j'ai perdu le désir de m'en sortir et d'avoir une bonne vie... parce que mon futur je l'imaginais avec elle, et je n'arrive plus à lui trouver d'attrait si elle manque au décor.

Mais je continue. Je reste zen. Un peu comme une machine. Je fais mes dossiers parce qu'il faut que je les fasse, pas parce que j'espère pouvoir continuer mon master, passer en deuxième année, devenir un sauveur du monde et finir par lui demander de m'épouser (ou assimilé). Je fais ce que j'ai à faire, même si je ne sais plus pourquoi je le fais.

C'est la seule défense qu'il me reste. Le travail, même si ça ne me semble plus trop avoir d'importance. Demain, c'est le 1er mai. Et je bosserai. A fond.

De toutes façons, c'est ça ou la pendaison, alors comme je suis sensible de la gorge je vais bosser ma spatialisation...

A part ça, ce matin j'expédie mon dossier de candidature pour Lille. Au moins l'an prochain je serai loin...

dimanche 29 avril 2007

Patience

"Patience est mère de sureté... enfin j'en sais rien, c'est ce qu'on dit, j'ai jamais consulté leur livret de famille après tout, elle pourrait tout aussi bien l'avoir adoptée."
Démosthène

La patience est une vertu...


La patience, c'est être capable d'attendre, d'encaisser et d'espérer. A peu près mon crédo depuis quelques années, en gros. Des années à me prendre des coups bas dans la gueule, des années à poireauter vainement, des années à croire, vouloir, désirer, espérer.

La patience, ça ne mène à rien.

Trois ans qu'on se connaît, trois ans pendant lesquels j'ai montré le meilleur de moi-même (et un peu le pire aussi), trois ans de hauts et de bas, trois ans à toujours se retrouver, se pardonner, éviter de s'en vouloir même dans les pires moments...

Trois ans pour en arriver là. Un silence pesant, une hostilité palpable, une amertume violente... Tous les prétextes sont bons pour avoir le dernier mot, pour remballer l'autre et le renvoyer à sa propre mélancolie, pour lui rappeler que c'est de sa faute si on en est là... Attitude lamentable, ça me donne envie de vomir d'en être arrivés là. On s'est aimés, on s'est désirés, on s'est tout confiés, on a vécu plus de choses que bien des couples... et maintenant, on en est à se murer dans notre rancoeur et à essayer, consciemment ou pas, de faire le plus de mal à l'autre. "On s'en fout désormais", m'a-t-elle dit hier. Oui, tu as raison... Maintenant qu'on a pris une décision douloureuse, même si on est convaincu d'avoir pris la bonne, le mieux c'est de s'en foutre de trois ans d'intense ***** (trouvez donc un mot qui soit un mix d'amour et amitié), de faire comme si, maintenant que c'est fini, c'est vraiment plus important...

C'est génial. Mais oui, au fait, à quoi je m'attendais? A ce qu'elle continue à tenir à moi, après ça? A ce qu'elle continue à trouver ce qu'on a vécu important? Non, bien sûr... Je devrais faire pareil: m'en cogner comme de l'an mil, faire mon deuil vite fait et plonger dans le lit d'une autre histoire d'évacuer les dernières traces. Eh oui, c'est comme ça que ça marche apparemment... On ne se parle plus? Alors je m'en fous de toi...

Magnifico. Moi, amer? Pensez-vous...

A part ça, faut que je bosse. Connards de profs.

samedi 28 avril 2007

Ironie

"Ironie (nf.) : Attitude ou événement qui fait grave mal au cul et dont on rirait si on n'était pas la victime du truc."
Dictionnaire Le Gilbert.

L'histoire de ma vie sentimentale, c'est comme un train qui s'en va à toute vitesse, avec ma valise dedans et moi dehors. Ou vice-versa.

C'est rempli d'ironie. Des trucs très marrants vus de l'extérieur, mais comme je suis à l'intérieur ça ne me fait que moyennement rigoler.

Le principe de base c'est que quoi qu'il arrive, je passe toujours à côté de tout.

Ce soir, j'ai revécu une situation que je n'avais pas vécu depuis quelques années déjà. A savoir qu'une nana fort intéressante me trouvait très à son goût il y a quelques temps, mais bien sûr je ne l'apprends que deux ans plus tard alors qu'elle a un mec depuis un an. Et à l'époque dont on parle elle était aussi casée.

Super non?

Ca me conforte dans mon idée de base: je ne dois pas être fait pour le bonheur conjugal. Entre les femmes que j'aime mais qui ne m'aiment pas, celles qui me veulent comme ami, celles qui me veulent mais dont je ne veux pas, celles avec qui je n'ai pas envie que ça marche parce que je pense à une autre, celles qui me prennent pour leur grand frère, celles qui sont homosexuelles (oui Poulette je parle de toi, tu devrais avoir honte ^^ non je déconne) et celles qui m'avouent leur inclination pour moi deux ans après comme une vieille blague... Je dois avouer que je commence sérieusement à me demander si le sexe féminin n'a pas exclusivement été mis sur Terre pour me faire chier.

Non parce que je rassure le Créateur de Toutes Choses... Mission accomplie.

Vais me tourner vers les hommes moi tiens...

*réfléchit deux secondes à ce qu'il vient de dire*

Pouaaaahh!! Berk berk berk yeurk quelle horreur! Noooon jamais plutôt creveeeerr aaaah comment peut-on s'intéresser à un mec?? Faut vraiment manquer de goût comme une nana pour en arriver là... Aaaakhhh...

(Ami homosexuel, garde ton calme, je ne juge pas tes préférences sexuelles dont je n'ai par ailleurs rien à carrer.)

A part ça... putain c'est quand le bonheur-euuuh?

Gaargh

"Je fooooonds!!"
Le méchant de Roger Rabbit.

Il fait chaud. Mais grave.

S'il y en a encore qui pensent que se taper 30°C à Metz fin avril n'a rien à voir avec le réchauffement climatique, qu'ils sachent que je les méprise.

En été, il y a des tas de choses que je n'aime pas. D'abord la chaleur. Ensuite la sueur qui en résulte. Le travail d'été pour gagner de l'argent. La plage. Le sel de la mer. Le fait de bronzer. La crème solaire poisseuse. Les insolations. L'impossiblité de s'endormir avant 2h du mat tellemnt il fait chaud, couplée à l'impossibilité de dormir après 8h30, tellement il fait chaud toujours. Le fait que je n'aie jamais passé un été autrement que célibataire, et c'est pas encore cette année que ça va changer. Les moustiques. Les mouches. La sécheresse qui transforme ma belle herbe moelleuse et verte en vieux fil de fer jaunâtre. Et puis ces putains de cigales, aussi.

Mais en été, il y a aussi des choses cool. Comme la piscine au mois de juin, quand elle est encore bien fraîche. Et puis les gens qu'on peut voir plus souvent que le reste de l'année. Et puis la glace à l'italienne à la framboise et le panaché. Rien que pour ça, ça vaut le coup. Et puis il y a aussi les nuits tièdes à marcher dans les rues ou à partir camper au sommet d'une colline, les barbecues, les grillades, la liberté (quand on n'a pas de travail), la farniente, les paréos des filles (je suis un grand fan) et les batailles d'eau.

Et puis il y a la canicule, les vieux qui vont mourir, les journaux qui se "rappelleront 2003", les politiques qui passeront pour des cons parce que rien n'a changé depuis pour empêcher les hécatombes, les écolos qui monteront au créneau pour fourrer dans leur crâne étroit que les problèmes climatiques sont une réalité, le "traditionnel chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens" qu'abhorre le maître, les appels à l'aide du don du sang qui ont besoin de nos veines pour remplir leur blessés de la route, la pénurie d'eau qui va ruiner quelques centaines de familles d'agriculteurs, les incendies allumés par des tarés qui vont ravager la côte d'Azur et l'Atlantique, et peut-être, si on a de la chance, une ou deux marées noires en Bretagne, histoire de fignoler le tableau.

Mais comme d'habitude, la seule chose à laquelle on pensera en septembre, c'est comment garder son bronzage assez longtemps pour que les potes du bureau aient le temps de le remarquer.

A part ça, j'en ai marre de bosser, je passe en mode larve-DVD-panaché, et j'assume.

Nuit chaude

"Je suis là! Je suis là! La vie est belle! J'ai vu un insecte! Youhou!"
Traduction des cui-cui hystériques de mon réveil-matin moineauforme

Dialogue extrait de mes folles nuits à Metz... Une bagnole de nénettes pas très nettes passe devant moi:

"Hé, t'es un garçon?"
"...euh... ouais."
"Cool, tu prends combien?"

Au départ j'avais prévu d'orienter le débat sur l'étrange fait sociologique qu'un homme qui se fait prendre pour un prostitué le prend toujours bien mieux qu'une femme, même pour rire. Dire que ça fait canaille, mauvaise graine et rebelle de la life de jouer au gigolo, tandis qu'aucune fille ou presque ne joue à la fleur de pavé...

Et puis en fait non. Rien à foutre d'un débat là-dessus. Marre des questions, des impasses, des réflexions. Je veux un moyen de retrouver celle que j'aime sans souffrir par la suite. Ma vie tourne autour de ça. Et comme je ne trouve pas, je compte noyer mon impuissance dans mes dossiers, ce week end. Youhou.

A part ça faut que je commence les demandes pour l'année prochaine, ça me stresse aussi ces conneries...

vendredi 27 avril 2007

Chaleur

¡ Viva la revolución! ...pero solamente después de la siesta.
Che Guevarra

Allez, je sais que vous en avez marre de mes histoires de coeur, alors on va un peu parler d'autre chose. Tenez, je vais vous raconter ma sortie de botanique, je suis sûr que ça va vous plaire. L'insolation, les coups de soleil, la chaleur étouffante, l'eau qui tiédit et le mal de crâne persistant, sans un souffle de vent pour rafraîchir tout ça... Le tout à devoir écrire les peuplements botaniques des plantes qu'on trouve dans les prairies de Lorraines, dictées à un train d'enfer par notre prof qui était le seul à avoir pensé à prendre une casquette.

Résultat, toute la promo est désormais d'un joli rouge carmin, le mot "écrevisse" a été sorti plus souvent qu'à son tour dans une conversation normale, et on ne peut plus toucher la plupart des épaules sous peines de graves représailles de la part de leurs propriétaires.

Sauf moi. Moi j'ai trop la classe. Pas de casquette, pas de bob, au soleil comme tout le monde, la tête comme une pastèque et l'envie de m'endormir sur place... MAIS pas de coup de soleil. Aha.
Même pas de super bronzage hyper sexy avec la forme des manches sur les bras. Nada. Epargné par Hélios, mouahahaha...

...ah non tiens, ça brûle sur la nuque. Ouch. Ah oui, coup de soleil. Aïeeeeuuuuuh!! Pfff... C'est pô juste.

A part ça, douche froide... trois, deux, un, top départ!

Et si...?

"..."
Le Roi Silencieux

On m'a dit hier que je pouvais très bien sortir avec d'autres filles, tout en gardant l'espoir d'être encore avec elle un jour et en continuant à lui parler. Et le jour où ça peut marcher, ça marchera. Sinon, j'aurais toujours quelqu'un d'autre. Ca pourrait marcher, bien sûr. Ce serait même la solution idéale.

Mais ce serait malhonnête. Je me vois mal sortir avec une fille en ayant l'espoir d'être avec une autre. Ce n'est peut-être qu'un problème de conscience... Après tout, il paraît que sortir avec une autre nana est... comment elle m'a dit déjà? Ah oui... "un mal pour un bien". Que je la fasse souffrir n'a pas d'importance tant que moi je vais mieux après.

J'aimerais bien être égoïste comme ça. Pouvoir vivre une vie amoureuse en conservant cette fille géniale dans ma vie, en conservant une ouverture, un semblant d'espoir si jamais son blocage se brise... Plus j'en parle et plus je suis tenté, à vrai dire. Programme simple, non? Je me trouve une nana, je sors avec, je retrouve T. et une fois le cafouillis sentimental passé, on devient les meilleurs amis du monde, j'ai ma vie amoureuse de mon côté et le jour où la sienne s'entrebaille je peux me ruer dans la brêche? Et si je faisais ça? Si j'envoyais bouler mes idéaux d'honnêteté dans les relations amoureuses, si je tentais le coup? D'une pierre deux coups, je suis aimé et je peux aimer, même si ce n'est pas forcément la même personne...

Plus j'en parle, plus ça me tente... Est-ce que je serais assez horrible pour faire ça?

A part ça, je vais finir par me mettre à la bourre avec mes introspections...

Oubli

"Ne m'oublie pas... euh... c'est quoi ton p'tit nom déjà?"
Romeo

Tous les matins je me rue sur l'ordinateur, en espérant connement (ou pas?) que quelque chose aura changé pendant la nuit. En espérant un mot d'elle, ou alors d'une personne qui aurait trouvé une solution miracle. Quelque chose qui ferait qu'elle m'aime, ou que j'arrête de l'aimer à ce point. Ou alors quelque chose pour que j'oublie.

"Je m'appelle A., et je viens pour effacer T. de ma mémoire.
- Parlez-moi d'elle..."

Voilà, je repense à Eternal Sunshine... La souffrance, l'impression d'étouffer, l'envie d'oublier purement et simplement au lieu de ressasser les bons souvenirs, les bonnes choses auxquelles ont doit dire adieu... Ca y est, je sais ce que ça veut dire "faire son deuil".

J'ai envie de vomir tout le temps, j'ai peur de manger tellement j'ai la gorge nouée. J'aimerais ne pas m'enfermer dans mes souvenirs, ma douleur et mon incompréhension, mais je ne choisis pas. La femme de ma vie est partie, et le pire c'est que c'est moi qui l'ai virée. De mon point de vue, j'ai eu raison. Et de mon point de vue, j'ai fait la pire connerie de ma vie.

Comment on peut dire adieu à la seule femme en face de qui on ait l'impression d'être vraiment quelqu'un de génial? Comment on peut dire adieu à trois ans de souvenirs, d'histoires et d'expériences, comment dire adieu à quelqu'un qu'on aime encore, juste parce que ce quelqu'un est incapable de nous aimer comme on le voudrait?

"Quand on aime quelqu'un, on ne le quitte pas.
- Vous n'avez jamais quitté quelqu'un que vous aimiez encore?
- Jamais."

Closer, maintenant... Ma collection filmographique va y passer.

Je me sens minable de ne pas pouvoir simplement l'aimer comme une amie, accepter de la voir autrement que comme la femme avec qui je voudrais passer le reste de ma vie, ou au moins une bonne partie... Pouvoir oublier que je l'aime, simplement pour qu'elle fasse partie de ma vie. Ca serait la solution miracle. Mais je ne peux pas. Je n'y arriverai pas, je continuerai à la trouver géniale dès qu'elle dira quelque chose, je continuerai à souffrir par empathie dès qu'elle n'ira pas bien, je continuerai à penser qu'elle peut me rendre heureux et que je peux la rendre heureuse, je continuera à me demander si un jour, peut-être, il se pourrait que...

Je ne peux pas. Je ne peux plus laisser une incertitude, un espoir, gouverner ma vie amoureuse. Ca fait trop mal. D'autant qu'il n'y a plus de doutes: elle ne m'aime pas. Ou ne veut pas m'aimer, ce qui est différent mais au bout du compte revient au même, en tous cas pour moi. Je pensais que mon histoire précédente avec elle avait été l'une des meilleures choses de ma vie. Maintenant je pense que c'est cette histoire qui a fini par échouer qui m'a condamné à cette situation, un an plus tard... Elle ne peut plus, elle ne veut plus aimer, et sans doute moi encore moins, vu que je suis responsable de sa dernière désillusion.

Je pourrais hurler que la vie est injuste. Mais personne n'a jamais dit qu'elle devait être juste, alors je passerais pour un con.

Si quelqu'un a une solution miracle autre que "le temps finira par l'effacer", je suis preneur. Euphorisants, potion d'oubli, aphrodisiaques ou corde, je prends.

A part ça, je vais aller voir des fleurs.

jeudi 26 avril 2007

Marathon

"Rien ne sert de courir, quand on a payé l'arbitre..."
Les Fables de la Fontaines revisitées

En ce moment, on dirait que je suis un athlète de haut niveau qui fait de son mieux pour accomplir une performance. Tout le monde m'encourage, me dit que je suis courageux, que je suis le meilleur, que je vais tenir, que je vais y arriver, que je suis capable de faire l'effort, et hop une tape sur le cul et ça repart...

Si je n'étais pas aussi triste ça me ferait mourir de rire. J'ai l'impression d'avoir un maillot jaune et d'ahaner sur la dernière côte du Tour de France. Mes supporters sont là, tout le monde me comprend, tout le monde sait que je vis un truc horrible mais tout le monde est convaincu que je vais garder le cap, parce que je suis convaincu que c'était ça le mieux.

Ca s'embrouille régulièrement dans ma tête en ce moment. C'est comme si mes deux hémisphères cérébraux se mettaient copieusement sur la gueule, avec moi à l'étage du dessous qui leur demande de faire moins de raffut. Il y en aurait un qui serait celui de la raison, et qui trouverait que ma décision est sensée, raisonnée, parce qu'elle a pour but de me permettre d'être heureux à long terme en ne cotoyant pas une femme que j'aime et qui ne m'aime pas et qui m'empêcherait d'atteindre l'état de couple amoureux que je recherche ; et qu'en plus mine de rien je la ferais souffrir si je restais, avec la pression que je devais lui mettre sans même m'en rendre compte. Et le deuxième hémisphère, ce serait celui des sentiments, il hurlerait des insanités, traiterait tout ce qui bouge de crétin inavouable et engueulerait l'autre en lui rappelant que je suis quand même grièvement amoureux, que je tiens à elle à un point difficilement imaginable et qu'il serait quand même bon d'en tenir compte dans l'équation.

Et moi je serais en-dessous, attendant que l'un des deux finisse par foutre son poing dans la gueule de l'autre, histoire de calmer le débat une bonne fois pour toutes.

Et en toute honnêteté, je ne sais pas lequel des deux je voudrais voir gagner.

A part ça, ce soir, bière. "On a perdu la bataille, mais on gagnera la bière!", comme dit la Poulette. Vais pas me laisser abattre. Pas trop.

Compensation

"L'amour est une arme de destruction massive. Envoyez nos soldats et rasez tout."
George W. Bush


Il paraît que quand on a un chagrin d'amour, ou quelque chose s'en approchant, il faut compenser. La compensation se ferait, selon certaines sources sûres, avec du nutella ou de la glace à la menthe en gros pots. Et devant des navets à l'eau de rose, aussi.

Moi je ne peux pas compenser en mangeant. Depuis deux jours j'ai du faire un seul vrai repas, le reste du temps je me contente d'un verre de jus de fruits pour ne pas tomber. C'est trop bloqué, y'a vraiment rien qui passe.

J'ai essayé de penser à autre chose, hier je suis resté plongé dans un jeu vidéo débile, et ensuite j'ai fait des recherches sur les baleines... Même mes grands cétacés n'ont pas pu me distraire de mon sentiment de manque.

Elle disait qu'on était une drogue l'un pour l'autre. Que ça faisait mal, que c'était dangereux, mais que c'était trop de bonheur quand on en prenait une dose. Je crois que c'est vrai. J'ai encore du mal à être vraiment à fond dans ma sensation de manque, parce que j'ai pas encore réussi à me mettre dans la tête que c'était terminé, que je n'allais plus jamais voir son visage d'ange, son sourire à tomber, sa mèche rouge ou son point noir dans l'oeil gauche... Que je ne vais plus jamais entendre sa voix... Bordel...

...ok on respire. C'est pas la fin du monde. C'est juste la fin du mien.

Il paraît que je suis courageux, qu'il y a de quoi être fier de ce que j'ai fait. Je souffre, et selon toutes probabilités, je dois la faire souffrir... au moins un peu. Je ne vois pas de quoi être fier. Mais j'ai encore revu le raisonnement, et c'est définitif: si aucun de nous deux ne change d'avis, c'est vraiment la fin. Et je crois qu'on aurait du mal à changer d'avis. Même si cette saloperie d'espoir reste tapi au fond, en attendant de bondir.

Je ne peux pas l'aimer comme une amie. C'est juste... que je ne peux pas. Je me sentirais coupable d'être avec une autre fille, et je continuerais à l'aimer elle si je continue à lui parler. Je suis allé trop loin, et je ne peux plus faire demi-tour. C'est sans doute celle à qui j'en ai le plus dit ces derniers temps, celle qui m'a le plus compris et sans doute que j'ai le plus comprise. Elle serait une amie géniale. Mais moi je ne peux pas. Vraiment pas.

Allez, je vais en cours. Croisez les doigts pour que je reste sobre pendant mon oral sur les baleines...

A part ça, la vie est finie, l'existence commence.

mercredi 25 avril 2007

Elle m'a dit... lalala...

"Si l'amour est enfant de Bohème, alors Bohème est une pute"
Maria Callas

Désolé pour ceux qui suivent ce blog régulièrement, mais ce genre de billet va apparaître de plus en plus souvent.

J'ai un gros vide dans la poitrine. Et contrairement à ce qu'on a toujours voulu nous faire croire, ce n'est pas qu'au niveau du coeur. Le coeur semble fait de plomb et battre aussi lentement qu'un supporter réfléchit, on est d'accord. Mais un peu plus à droite, ça fait mal aussi. Un gros trou, une sorte de cratère d'obus, une énorme cicatrice palpitante à l'endroit où on a retiré ce morceau de moi.

J'ai passé l'une des plus mauvaises nuits de ma vie. Je pense que la nuit où j'ai été opéré d'une inclusion intestinale a du être assez douloureuse aussi, mais je n'avais que quelques mois et j'avoue que je ne me souviens de rien. Alors on va dire que c'est celle-ci qui remporte la palme. Je me suis réveillé toutes les deux heures... aussi sec, le cerveau qui se met en marche, et la volonté qui conteste: "non, ne pense pas, tu vas plus pouvoir dormir après"... Et si, à chaque fois je me mets à penser, à refaire en boucle les raisonnements qui nous ont conduits là où on en est... A mon grand désespoir, malgré toute ma volonté, je n'ai pas trouvé de faille.

Les mêmes questions, toujours... Pourquoi elle ne m'a pas rattrapé? Ca prouve simplement qu'elle ne m'aimait pas assez pour faire cet effort... Moi je l'aimais assez, j'ai fait l'effort pendant plus d'un an de n'être qu'un "ami", un "ex", voire un peu plus. Je ne m'en suis pas plaint avant hier. Alors tout est pour le mieux, non?

Et pourquoi je ne continuerais pas comme avant? Pourquoi je l'ai mise face à cet ultimatum? J'étais bien moi, avant, à lui dire que je l'aimais sans recevoir de réponse... Pourquoi ne pas continuer? ...parce qu'en fait non, je n'étais pas bien avant. J'ai continué un an par espoir, sans rien lui demander en retour par lâcheté, par peur de la voir quitter ma vie... Elle ne m'aurait pas aimé pour autant, parce qu'elle me voulait comme ami et que moi je ne pouvais pas, parce que si on continuait comme ça le même cas de figure finirait par se reproduire tôt ou tard... Moi qui veux plus, elle qui veut moins.

Quand les sentiments s'opposent en bloc à la raison, ça fait des étincelles monstrueuses. Si je m'écoutais j'irais la prendre dans mes bras tout de suite, au moins mes sentiments seraient comblés. Pour un temps. Environ 10 secondes. Ensuite ils se rangeraient de nouveau du côté de ma raison, et exigeraient plus eux aussi. Et il faudrait encore choisir: souffrir de ne pas avoir ce qu'on veut, ou souffrir d'abandonner la situation.

Ce que je ressens pour elle c'est de l'Amour, celui avec un grand A, la majuscule de l'honneur. Et j'emmerde ceux qui voulaient me faire croire que ce n'était qu'une obsession. Je l'aimais. Je l'aime toujours. Je pourrais faire une grande emphase pour exprimer à quel point mes sentiments étaient forts, comparer tout ça à des sommets vertigineux et autres... Mais tout le monde a compris. Je l'aime, elle non. J'ai fait ce qu'il fallait... mais il n'en reste pas moins que c'est complètement crétin d'abandonner la femme de sa vie, quelle qu'en soit la raison. Sauf si la raison est qu'elle ne veut pas l'être, la femme de ma vie. J'en sais rien.

Etrangement je continue à espérer une petite autodestruction, juste pour voir si ça peut faire sortir d'elle ce que j'attends. Cette nuit je me suis levé et j'ai louché sur les ciseaux à ongles d'une manière qui ne m'étais jamais arrivée. Il paraît que ce genre de pulsion c'est pour attirer l'attention, et pour exprimer sa douleur. Je pense que c'est vrai.

A part ça, plus rien ne me motive... Je sens qu'aller en cours va être un calvaire.

mardi 24 avril 2007

Lone wolf

"Aïe."
Moi

Voilà, c'est fini. J'avais toujours cru qu'être "au-delà des larmes", c'était une licence poétique. Aujourd'hui, je sais que c'est faux.

J'ai mal. Et pourtant, pas la moindre larme. Pour la simple raison que si je pleure, ça veut dire que je vais mieux que maintenant.

Je suis parti. Je me suis retourné et je suis parti. Je lui ai dit que jusqu'à l'arbre, j'avais encore l'espoir qu'elle cherche à me rattraper. Mon coeur a bondi au bruit de la course des joggers jusqu'à la sortie du parc. Ensuite, j'ai arrêté d'espérer.

C'est terrible de perdre son espoir. Ca ne m'était jamais arrivé. C'est horrible de se rendre compte que quels que soient les efforts, quelle que soit la volonté, quels que soient les sentiments qu'on met en jeu, des fois, il n'y a plus d'espoir.

Pendant déjà deux heures, le désespoir m'a disputé à l'étrange soulagement d'avoir fait ce qu'il fallait, la tristesse m'a étouffé mais ma tête s'est vidée... Je souffre à en crever, mais j'ai fait... ce que j'avais à faire?

Est-ce que c'est être digne de soi de quitter la femme qu'on aime parce qu'elle ne nous aime pas? Est-ce que je me suis trahi en refusant de continuer à souffrir? Est-ce que j'ai eu raison, est-ce que j'ai eu tort? Est-ce que j'aurais du la forcer, l'embrasser de force en priant pour qu'elle fonde dans mes bras? Est-ce que j'aurais du accepter d'essayer de n'être que son "ami", tout en sachant très bien que je ne pourrais jamais cesser de l'aimer et de la désirer? Est-ce que j'ai eu raison? Est-ce que je suis le dernier des abrutis, qui a fait la chose la plus douloureuse et la plus horrible de toute son existence, et en plus volontairement? Est-ce que c'est elle la reine des connes pour m'avoir laissé partir? Est-ce que ça prouve que de toutes façons, si elle n'a pas essayé de me retenir c'est qu'elle s'en fout de moi? Est-ce que c'est normal de ne pas vouloir être aimé? Est-ce que c'est moi, la machine qui se laisse guider par ses sentiments, ou est-ce que c'est elle, qui a sa réflexion comme carburateur? Est-ce que j'ai perdu trois ans de ma vie pour une handicapée du sentiment qui m'a mené en bateau? Est-ce que j'ai été trop aveugle ou trop lâche pour le réaliser avant? Ou est-ce que c'est elle? Est-ce que je suis en train de mourir, parce que j'ai perdu un partie de ma vie, et je ne vois pas comment je peux vivre sans elle?

Et le pire, c'est que je me dis que je n'ai pas encore réalisé. Au fond je dois encore être en train de me dire que non, que ça ne durera pas, qu'on finira par se retrouver dans quelques semaines... Je ne veux même pas m'imaginer quand je verrai le mot "jamais" apparaître devant mes yeux. Je l'ai quittée, définitivement. C'est fini. Over. Serrado. The end, sortie en bas à gauche de la salle. Mais non, je sens encore son odeur, je me vois encore dans ses yeux, je revis en boucle la longue étreinte et le bref effleurement de lèvres avant de se dire adieu. Je dois être masochiste... je crois qu'il me reste de l'espoir. Mais si la souffrance que j'endure doit servir à quelque chose, je dois le détruire. Je dois perdre la moindre miette d'espoir. Je l'aime, je m'ouvrirais le coeur pour elle, mais c'est impossible de forcer quelqu'un à aimer. Alors il ne me reste que cet atout: essayer de l'oublier, et continuer à espérer, toujours un peu, qu'elle changera d'avis.

Alors voilà, c'est ça la souffrance. L'impression d'avoir des trous à travers la poitrine et un gant de boxe coincé dans le larynx. Les lèvres sèches à ne plus vouloir les ouvrir de peur que ça saigne, les yeux fixes et les tremblements incontrôlés de la main. La prochaine fois que j'aurais l'impression d'être triste, je me souviendrais de ce moment, peut-être que je relirais ce billet. Et je saurais que ça ne peut pas être pire que ce que je vis en ce moment.

En rentrant, j'ai eu des pensées que je n'aurais jamais eues avant. J'ai du prendre sur moi pour ne pas traverser quand le bus arrivait. J'ai prié pour me faire renverser, pour que le train déraille ou que ma voiture explose, j'ai prié pour me faire agresser par les deux grands types qui voulaient juste savoir où j'avais acheté mes tongs, j'ai prié pour tomber dans les vapes parce que je n'ai rien mangé aujourd'hui et m'éclater le crâne contre un angle de mur... Je ne suis pas certain de ce que je voulais vraiment. Peut-être être assez amoché pour stimuler une dernière fois ses sentiments à elle, peut-être pour voir si au seuil de la mort elle ne se rendrait pas soudainement compte de comment elle tient à moi... L'espoir, toujours. Ou peut-être tout simplement comme antidote à la douleur lancinante... Une bonne grosse douleur, et ensuite plus rien. Libération, plus rien à penser. Le désespoir.

Avis à tous: épargnez-moi votre sollicitude, votre pitié, vos mots consolateurs, vos envies de me distraire, de me faire penser à autre chose, d'en parler ou autres, je ne veux pas de vos avis, je ne veux pas que vous ajoutiez des "peut-être" à ma liste déjà trop longue, je ne veux pas de vos "elle te méritait pas", "tu trouveras mieux" ou "le temps l'effacera", je ne veux pas de vos hypothèses ni de vos certitudes, je veux juste écrire, parler, être lu, je veux qu'on sache, mais je veux que tout le monde se taise, et moi le premier.

A part ça, ça vaut vraiment le coup que je reste sur Metz maintenant?

Blague d'écolo

"Les trop belles fleurs sont comme les trop belles femmes: jolies et parfumées, mais pas un sou de conversation"
Aristote

Aujourd'hui, je passe mon oral sur la jussie. C'est pour ça que je suis levé aussi tôt: je suis sensé réviser. Et croyez-moi ou pas, c'est ce que je fais. J'étais sagement en train d'apprendre la présentation de la plante quand je vois qu'elle appartient à la famille des Onagracées. En bon étudiant consciencieux je cherche sur Wikipédia, histoire de pouvoir répondre à des questions si on me demande ce que c'est que cette famille végétale. Et voilà ce que j'ai trouvé.

La famille des Onagracées est une famille de plantes dicotylédones qui comprend 640 espèces en une vingtaine de genres :

Boisduvallia, Calylophus, Camissonia, Circaea, Clarkia, Epilobium, Fuchsia, Gaura, Gayophytum, Gongylocarpus, Hauya, Lopezia, Ludwigia, Oenothera, Stenosiphon, Xylonagra.

Ce sont des arbustes (quelquefois des arbres) et des plantes herbacées annuelles, bisanuelles ou pérennes, parfois aquatiques, des régions froides à tropicales.

En gros ce sont des plantes de toutes sortes (arbres ou herbes), qui poussent de toutes les manières possibles (un an, deux ans ou plusieurs années) et qui vivent à peu près partout (du Grand Nord aux Tropiques). Je suppose que je suis le seul, mais moi ça me fait marrer, tant de précision scientifique... Si jamais on me demande ce que c'est une Onagracée je vais avoir l'air très fin.

A part ça, train ou voiture?

lundi 23 avril 2007

Espèces invasives

"Flower Power!!"
Staline

Petit billet pour expliquer ce qu'est une espèce invasive.
Les espèces invasives sont des espèces introduites par l'homme, volontairement ou pas. De nombreux animaux et plantes ont été introduits dans des endroits où ils ne vivaient pas naturellement: tout le monde connaît le lapin qui a ravagé l'Australie, ou la perche du Nil qui a fait disparaître les cichlidés du Lac Victoria, et qui est le thème central du film choc le Cauchemar de Darwin. On trouve aussi l'invasion de nombreuses îles par les rats, et dans certaines, comme l'île française de Kerguelen, une invasion de chats introduits pour lutter contre les rats.


Le rat noir, principal invasif des îles

Plus proche de chez nous, le ragondin est également considéré comme une espèce invasive.

Le ragondin, invasif en France

Les plantes ne sont pas en reste: la renouée du Japon a été introduite en France pour ses qualités environnementales, ainsi que d'autres espèces aquatiques, comme la jussie ou la myriophylle du Brésil. Un cas plus connu d'invasion végétale: la caulerpe de Mediterranée. Le cas le plus ancien qui me vient à l'esprit est l'introduction du chien il y a 6.000 ans en Australie. Aujourd'hui, il est considéré comme une espèce emblématique : c'est le dingo. Il a pourtant réduit de très nombreuses populations de marsupiaux, et est indirectement responsable de l'extermination du thylacine, ou loup de Tasmanie, qu'il a concurrencé. La responsabilité de l'extermination du thylacine revient cependant aux humains, qui l'ont traqué et exterminé en le rendant responsable des attaques de troupeaux, dont les dingos étaient responsables la plupart du temps.

Le dingo, introduit en Australie il y a plusieurs millénaires

Une espèce invasive est une espèce animale ou végétale provenant d'un autre biotope, qui colonise un milieu riche en ressources utilisables pour son développement et dépourvu de ses limitateurs naturels (prédateurs, parasites, maladies, compétiteurs...). Les espèces invasives colonisent, en général après une phase de latence, leur nouveau milieu très rapidement, et le déteriorent ou le recouvrent.
L'algue Caulerpa taxifolia (caulerpe), étouffant les posidonies en Méditerranée
La plante grasse Carpobrotus edulis (griffe de sorcière) colonisant les dunes
L'introduction peut être volontaire (acclimatation des animaux exotiques les siècles derniers, utilisation de plantes exotiques pour l'ornementation des jardins...) ou involontaire (eaux de ballast des paquebots qui transportent des espèces côtières maritimes d'un océan à l'autre, terre sous les chaussures en rentrant de voyage...).

La plante invasive la plus connue en France est la jussie: elle est capable de coloniser toute l'étendue d'un étang en moins de 5 ans, en tuant toutes les autres espèces végétales par l'étouffement, l'utilisation des ressources et la dissimulation de la lumière par ses feuilles de surface, nécessaire à la photosynthèse des plantes immergées . En outre, elles induisent des modifications de biochimie et de pH de l'eau, qui entraînent de graves conséquences sur la faune aquatique. En gros, une espèce invasive banalise le milieu et en réduit considérablement la biodiversité.

La jussie, la plante la plus invasive de France

Les espèces invasives sont dangereuses pour la biodiversité, car elles entrent en compétition avec les espèces autochtones et en général gagnent très facilement. En outre, elles se reproduisent très vite, et il est très difficile et très coûteux de les réguler ou de les supprimer.

Environ une espèce exotique introduite sur 10 parvient à survivre dans un nouveau milieu ; une espèce implantée sur 10 parvient à se reproduire et créer des populations, et une espèce qui se reproduit sur dix cause des invasions. En résumé, une espèce exotique introduite sur 1000 est une espèce invasive. Ca paraît peu, mais c'est déjà beaucoup.

L'invasion d'espèces est la seconde cause d'érosion de la biodiversité dans le monde, et c'est la seule grande catastrophe anthropique (=induite par les humains) qui puisse être d'origine individuelle: il suffit d'un ou deux plants ou d'un seul couple d'une espèce exotique pour entraîner une invasion biologique désastreuse.

Il est facile d'empêcher la propagation d'espèces exotiques, en surveillant attentivement ce qu'on achète comme animal de compagnie ou comme plante d'ornement. Ne relâchez jamais vos animaux de compagnie dans la nature, en particulier si vous habitez ou allez en vacances sur une île: le rat noir, par exemple, est très dangereux pour de nombreuses espèces insulaires dont il dévore les oeufs et les jeunes. La tortue de Floride, également, est responsable de la colonisation de plans d'eau en France après avoir été relâchée dans la nature.


La tortue de Floride, introduite dans les années 90 suite au phénomène "Tortues Ninja"


De même, renseignez-vous au sujet des plantes que vous souhaitez voir fleurir dans vos jardins: la plupart des jardineries ne font pas attention à l'invasibilité des plantes et continuent de proposer des espèces invasives, comme le mimosa. Soyez particulièrement attentifs aux plantes aquatiques, très appréciées par les aquariophiles, comme la jussie, le myriophylle ou la jacinthe d'eau.



Le mimosa, plante invasive, en particulier en région méditerranéenne... qui l'eût cru?


Pour une liste plus complète des espèces invasives, voir l'article de Wikipédia.

A part ça, je vais faire mes courses.

dimanche 22 avril 2007

Bon, ça, c'est fait.

"Et buuuuuuut!!!"
Segolène Royal

Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, le deuxième tour des élections présidentielles opposera Sarko à Sego. Lepen a perdu près de la moitié des voix qu'il avait réunies en 2002, et Bayrou n'a pas été à la hauteur de sa réputation.

Je me permets un "mouahaha" sardonique en songeant à la gueule que doivent tirer les deux grands perdants, et j'en profite pour m'esclaffer franchement devant le lamentable 1% de Bové et le ridicule 2,5% de De Villiers. Le facteur a presque atteint les 5%, il s'améliore et a largement dépassé les autres adeptes de la faucille et du marteau. Les Verts ont fait un score exécrable par rapport à leurs 5% de 2002, surtout compte tenu de l'intérêt croissant des Français pour l'écologie, mais comme tous les partis, ils ont été victimes des votes utiles. Et puis au moins ils ont crâmé Nihous et ses chasseurs, ce qui est une TRES bonne chose de mon point de vue.

Une petite pensée émue pour Schivardi qui a péniblement atteint les 0,4%. Paix à son âme.

A présent, c'est reparti pour deux semaines de matraquage médiatique, de débats, de conflits, de coups bas, de sondages et d'affiches sur les lampadaires.

Enfin, voilà une bonne chose de faite. Il ne reste plus qu'à flinguer Sarko et ça devrait être jouable...

A part ça, j'ai rien foutu du week end, c'est grave.

Go your own way

"Chanter c'est comme faire du yoga: c'est une manière civilisée pour s'empêcher d'arracher la carotide de tout ce qui passe quand on est énervé"
Iggy Pop




Il y a un truc que je déteste dans les blogs. C'est quand les auteurs balancent des paroles de chansons, les agrémentent d'un commentaire du genre "c tro bi1" et laissent les lecteurs se démerder pour comprendre en quoi ces paroles ont transcendé leur vie.

Moi je vais parler d'une chanson, une chanson assez vieille, des Fleetdown Mac. Ca s'appelle Go Your Own Way. Cette chanson a été reprise par les Cranberries (la reprise tourne par ailleurs en ce moment même en boucle avec moi qui beugle par-dessus), et a également été utilisée dans la bande son du film Forrest Gump (au moment où il court à travers le désert).

Vu que c'est une chanson en anglais et que j'ai le respect de mes lecteurs, je tente une traduction des paroles, librement interprétées par un comité de hautes autorités linguistiques et philosophiques, composé de moi, ma pomme et mon ego.

Loving you
Is'nt the right thing to do
How can I ever change things
That I feel

T'aimer n'est pas la bonne chose à faire, comment pourrais-je jamais changer les choses que je ressens?

[Je commence sérieusement à me poser des questions sur notre histoire, me serais-je fourvoyé? Mais de toutes façons je n'ai plus trop le choix, maintenant je suis tombé amoureux et je me suis pété la cheville au fond du trou, je ne peux plus remonter, alors tant pis.]


If I could
Maybe I'd give you my world
How can I
When you wont take it from me

Si je pouvais, peut-être bien que je t'offrirais mon monde, mais comment le pourrais-je vu que tu ne le prendras jamais?

[Je ferais n'importe quoi pour toi mon amour, je t'offrirais mon coeur si tu me filais un couteau, je suis prêt à tout te dévoiler de moi... Mais c'est pas demain la veille, vu ta tendance à toujours esquiver ce que je te donne...]


You can go your own way
Go your own way
You can call it
Another lonely day
You can go your own way
Go your own way

Tu peux suivre ta propre route, suis ta propre voie, tu peux appeler ça encore un autre jour solitaire...

[Tu as le choix mon amour, tu peux toujours suivre ta voie, te démerder tout seul si ça t'amuse, tu peux même jouer à Cosette en te plaignant que tu es tout seul à vivre ta chienne de vie. No souçaï, tu peux. Ca me fait grave chier, mais tu peux.]


Tell me why
Everything turned around
Packing up
Shacking up is all you wanna do

Dis-moi pourquoi tout tourne autour de ça? Tout bouleverser, tout secouer, c'est tout ce que tu voudrais...

[Pourquoi tu n'es jamais content? Ca t'amuse de tout remettre en question à chaque fois, de tout secouer, de tout devoir recommencer?]

If I could
Baby I'd give you my world
Open up
Everything's waiting for you

Si je pouvais, bébé je te donnerais mon monde... Réveille toi, l'univers t'attend.

[Putain de ta race mon amour tu vas accepter ce que je te donne oui?? C'est pas vrai d'être aussi aveugle bordel, sors-toi les doigts du cul et fais au moins semblant de voir tout ce qui s'ouvre à toi!]

You can go your own way
Go your own way
You an call it
Another lonely day
You can go your own way
Go your own way

[Mais sinon t'as raison, suis ton propre chemin, suis-la ta putain de voie fils de pute, t'auras qu'à chialer après que t'es tout seul, t'auras qu'à gueuler comme un veau en faisant comme si tu étais la victime, ben tu pourras crever pour que je me bouge le cul! Allez vas-y, suis-là ta voie mon con, démerdes-toi, vis ta vie, envole toi, étend tes ailes, et écrase-toi la gueule contre une vitre, j'en ai plus rien à carrer!]

J'aime cette chanson, elle me met la patate, même si je ne sais jamais trop pourquoi...

A part ça, allez voter au lieu de traîner sur internet!!

Elysée académy


"On devrait laisser la politique aux politiciens. On laisse bien les incendies aux pompiers et les poubelles aux éboueurs: chacun sa merde!"
Yves Saint-Laurent

Photo extraite du blog de ma frangine, qui a l'air d'avoir tout compris.


Aujourd'hui, nous allons voter pour le premier tour de l'élection présidentielle. Pour savoir qui sera le chef de nous, le président qui va appliquer ses idées à l'ensemble du territoire et des citoyens qui y habitent, et nous représentera internationalement.

Au jour d'aujourd'hui, après une soirée à bavarder vaguement politique avec les gens, il y a encore un comportement que je ne comprends pas.

Je comprends ceux qui votent Sarko, après tout c'est pas de leur faute s'ils ne se rendent pas compte qu'on sort de 12 ans de domination de la droite et que la France n'a jamais autant été dans la merde. Je comprends ceux qui votent Lepen, tout le monde a le droit d'avoir un trou dans le cerveau. Je comprends ceux qui votent Bayrou, parce que ça fait mal à la tête de trop réfléchir et que choisir le milieu c'est quand même plus simple que lancer les fléchettes pour savoir dans quel camp on vote.

Par contre je ne comprends pas ceux qui votent encore extrême-gauche après ce qui s'est passé en 2002. Je ne comprends pas ceux qui votent coco, vert, lo, lcr ou le moustachu. Je ne comprends pas comment, après une expérience électorale terrifiante qui a toutes les chances de se reproduire, on peut donner sa voix à un parti qui ne passera jamais au lieu de soutenir la seule qui peut s'opposer au duo Sarko-Lepen. Je ne comprends vraiment pas comment on peut être à ce point obnubilé par sa propre importance et croire que le fait de s'exprimer par son vote soit plus important que d'empêcher Lepen d'atteindre le second tour.

Il paraît que c'est ça, la démocratie. Moi la démocratie je m'assois dessus. Si je m'écoutais, j'irais voter vert. Mais quand les verts auront leurs 1% et que Ségolène se sera faite écraser par Lepen, elle aura une bonne gueule la démocratie: choisir entre Sarko et Lepen. Il me semble qu'il y a plus important qu'exprimer ses idées, en ce moment, quand on voit le pourcentage de lepénistes en France.

Mais bon, allez y, allez voter Bové, le facteur ou les verts, ça ne changera jamais rien, ils n'ont aucune chance de passer, mais vous aurez le sentiment d'avoir accompli votre devoir de citoyen et d'avoir voté pour vos idées. Et quand le deuxième tour entre le Nain et le Bouledogue arrivera, vous vous mordrez les doigts et vous vous direz "ah, si j'avais su". Et comptez sur moi pour vous enfoncer encore plus. Parce que vous n'avez aucune excuse, après 2002, juste une petite fierté mal placée qui vous faisait croire que vos idées avaient plus d'importance que le barrage contre Lepen.

Le problème, avec l'humanité, c'est qu'elle n'apprend rien.


A part ça, j'en ai marre.

samedi 21 avril 2007

La vie d'écologue

"Mon plus grand amour, c'est la Terre. Ma femme vient en seconde position. Elle n'avait qu'à pas laisser brûler les paupiettes."
Jules Verne

Aujourd'hui, j'ai fait une sortie dans les Vosges avec ma classe. Départ à 8h du mat, pour se retrouver deux heures plus tard dans un semblant de montagne verdoyante, pleine de fleurs, de bébêtes et de cours d'eau. Le pied intégral pour nous autres, étudiants en écologie. On avait bien besoin de se relaxer un peu, avec tout le taf qu'on a... Alors le prétexte d'une sortie pour nous montrer un habitat déterioré par les pluies acides, on a bien apprécié.

Le programme était peinard... Début de la marche à 10h30, arrêt toutes les cinq minutes pour observer tel ou tel truc, pause repas-sieste de deux heures, une heure trente de marche et retour dans le bus. Tranquille.

Mais en y réfléchissant, cette balade n'avait rien à voir avec les balades des gens normaux. Parce que les écologues ne sont pas des gens normaux. Les gens normaux apprécient le bon air, admirent les paysages, reniflent les fleurs et essaie d'aller le plus loin possible avant de retourner à la voiture. Nous, dans la nature, on soulève des troncs pour trouver des vers, on fouille les écorces pour dénicher des scarabées, on soulève les pierres à la recherche de grenouilles ou de salamandres, on scrute les ruisseaux pour trouver des amas gluants d'oeufs de batraciens, on traque les orvets et les couleuvres, on cherche les noms des fleurs dans des gros bouquins, on passe des plombes à observer le vol des oiseaux, et on s'extasie sur un spécimen rare de lézard aplati sur la route par une voiture.

Plus le temps passe, et plus je me dis que ce que je considère comme normal dans ma vie n'est en fait plus très normal depuis un petit bout de temps.

A part ça, j'ai fini mon deuxième livre de Terry Pratchett.

Sauvons les baleines

"L'océan c'est pas une poubelle! Est-ce que je viens chier dans vos baignoires moi??"
Ariel, la petite sirène

Pourquoi sauver les baleines? Parce que c'est joli? Parce que c'est le plus gros animal du monde, loin devant l'éléphant (qu'il faut d'ailleurs aussi sauver)? Pourquoi cet engouement pour les gros? Pour que nos obèses se sentent moins seuls?

Certes, mais pas seulement.

Les baleines sont des animaux planctonivores, elles mangent donc, je vous le donne en mille, du plancton. En particulier du krill, une vilaine petite crevette qui serait l'un des animaux les plus représentés sur la planète, et qui se déplace en essaims de millions d'individus. Quand on sait qu'une crevette pèse quelques dizaines de milligrammes et qu'actuellement nos océans en comptent 650 millions de tonnes, on a vite une idée de l'ampleur du truc.

Les baleines sont les principaux prédateurs du krill, chaque individus en consomme 900 kilos par jour. Avec la pêche à la baleine intensive ce dernier siècle, le krill a fait exploser sa démographie, et 150 millions de tonnes supplémentaires de krill sont apparus en Arctique. Là, plusieurs espèces ont profité du rab de nourriture pour se multiplier et consomment le krill. Le problème, c'est que les baleines migrent une fois par an vers les tropiques pour se reproduire, emportant dans leur sillage pas mal de nutriments... Les autres consommateurs ne migrent pas, et les écosystèmes dépendant du krill transporté par les baleines sont mis en danger.

En outre, certaines baleines et des poissons benthiques, comme le colin ou la morue, se livrent une petite compétition pour bouffer les petits poissons, comme le hareng. La disparition de la baleine a boosté la croissance des poissons benthiques, qui ont réduit les populations de petits poissons...

Sans compter que les grandes populations de baleines permettaient aux baleines tueuses, comme les orques, de survivre. A présent, les orques ont modifié leur régime alimentaire et s'orientent vers les Pinnipèdes, des animaux comme le lion de mer. Comme ils sont plus petits que les baleines, il en faut plus pour satisfaire un orque, et certaines espèces sont ainsi mises en danger.

Tout cela est un petit exemple pour expliquer pourquoi la perte de quelques espèces peut mettre en danger beaucoup d'autres animaux, végétaux et milieux. Et parce que j'aime les baleines aussi.

A part ça, aujourd'hui je vais dans les Vosges.

jeudi 19 avril 2007

Question rhétorique

Poser des questions sans réponse, c'est pire que crever ses propres pneus. Comment voulez-vous avancer avec ça?
Platon

Le fameux ASP Explorer a aujourd'hui posé une question rhétorique sur son blog. Une question rhétorique, c'est une question qu'on se pose simplement pour le plaisir de s'interroger, pour interpeller, choquer ou faire réfléchir. Une question rhétorique n'implique pas de réponse.

Et si j'en posais une, moi aussi? Non, finalement... deux.

Imaginons... Monsieur X est un jeune homme pleine de bonne volonté. Monsieur X a rencontré une accorte et adorable demoiselle. Monsieur X a eu le privilège d'avoir une histoire avec cette demoiselle et en est tombé grièvement amoureux. Et même quand ils ont rompu, Monsieur X a continué à l'aimer. Monsieur X, malgré l'absence d'"officialité" de la relation, a tenu à rester fidèle à ses sentiments, et par là même à celle qu'il aimait. Monsieur X n'envisage pas de tourner autour d'une autre demoiselle tant qu'il aura des sentiments pour elle. Monsieur X n'a aucune preuve que son amour est partagé, pas plus qu'il n'en a montrant qu'il ne l'est pas, pourtant il continue à se comporter de la même manière. Monsieur X est bien embêté, et il se pose souvent des questions sur toute cette histoire.

Question rhétorique n°1: Monsieur X est-il un parfait crétin, naïf à souhait et apte à pelleter les nuages?
Question rhétorique n°2: Comment les amis de Monsieur X peuvent-ils croire que Monsieur X les écoutera s'ils répondent "oui" à la question rhétorique n°1 (qui ne nécessite pas de réponse)?

Il faut savoir que j'écris ce billet après une très mauvaise nuit, que j'ai encore fait des cauchemars et que ce matin j'en veux à la Terre entière. Non, je ne sais pas si j'ai raison, mais je crois avoir raison, et ça devrait suffire. Et si j'ai tort, j'aimerais le savoir rapidement.

J'aimerais que les commentaires sur ce billet se fassent de manière privée par les gens qui se sentiraient concernés.

A part ça, aujourd'hui je vais en sortie... pour étudier du plancton. Quelle joie.

mercredi 18 avril 2007

Stress et paillettes

"Stress: (n.m.) mot tout chelou qui signifie qu'on met sa santé en danger en angoissant fortement pour des éléments de sa vie qui ne sont pas encore arrivés. Exemple: Ca me stresse de pas savoir ce que je fais l'an prochain."
Dictionnaire Larousse

Le stress est le mal du siècle, paraît-il. Ce qui me fait au moins un point commun avec le siècle.

En ce moment tout le tombe dessus en même temps, et j'avoue que j'ai un peu du mal à tout gérer d'un coup. J'ai des tonnes de boulot, et je n'exagère pas. Vous voulez une liste?

*cris d'approbation*

Ils veulent une liste. Alors voilà ce que j'ai à faire.

* Une présentation orale sur la surexploitation des baleines à partir d'articles scientifiques en anglais. J'ai presque fini, ça fait déjà un moment que je bosse dessus. L'avantage c'est que ça m'a permis de découvrir ce site sur les baleines, d'amateur certes mais quand même très bien foutu.
* Une présentation orale sur une étude de cas d'invasion de la jussie (plante aquatique exotique) dans deux lacs, avec présentation des milieux, coûts associés aux méthodes d'éradication, etc. Très chiant, c'est pour la semaine prochaine et pour l'instant c'est mon binôme qui en a fait le plus (mais je compense en bossant à fond sur les baleines, je suis avec lui aussi).
* Une présentation orale sur le delta du Yukon, sensé être une référence écologique parce qu'il est tout propre. Sauf que c'est aussi pour la semaine prochaine et que ma prof m'a averti hier que finalement j'étais tout seul parce qu'il n'y a pas grand chose à dire. M'en fous j'étais le seul à avoir commencé à bosser dessus.
* Une présentation orale d'un type de milieu, la prairie, avec mon prof de classification des groupements végétaux. J'ai appris ça avant-hier, je n'ai encore rien foutu, ça attendra, c'est pour mai.
* Un dossier de spatialisation qui constituera ma note finale dans cette matière. Je suis avec les deux courges dont j'ai déjà parlé dans un précédent billet, qui sont infoutues de distinguer une fonction d'addition sur excel de l'adresse URL d'un site, et je vais encore devoir tout me taper et ça me gave, parce que j'ai pas le temps.
* Un dossier d'anglais... ah non ouf, ça je l'ai passé hier, enfin un truc en moins. Et j'ai rendu le dossier sur la cardamine des prés aussi.
* Mais ce n'est pas fini car les sorties sur le terrain commencent, ce qui implique compte-rendus de sortie et/ou TP d'exploitation de données.

Sans oublier que la fin des cours c'est dans trois semaines et qu'il faut aussi que je trouve un peu de temps pour réviser mes partiels dans toute cette histoire.

A ceci j'ajoute la divine galère de la thune, je viens de me rendre compte que je venais de plonger dans le découvert, ma mère a renfloué les caisses mais comme d'hab, ça me met mal à l'aise parce que c'est franchement la galère pour la familia en ce moment...

Sans oublier qu'il faut que je commence les dossiers d'inscription aux autres facs, pour l'an prochain, ainsi que les dossiers pour les logements et les bourses, parce que je suis grave à la bourre.

Il faut aussi que je cherche un stage pour cet été, le "on vous tiendra au courant" du responsable du stage en Corse ne m'ayant que peu rassuré, et/ou que je trouve un boulot pour avoir un peu d'argent. Problème technique: comment distribuer ses CV aux potentiels employeurs du Sud quand on finit ses études en Lorraine?

Sans compter, bien sûr, qu'il y a d'ici quelques mois les sélections pour le Master 2, et que je stresse à mort de ne pas être pris, tout en souhaitant qu'on me donne quand même l'occasion d'aller voir ailleurs... A Lille ou à Strasbourg, les deux facs qui ont des masters qui me plaisent.

Ah, et sinon, bien sûr, il FAUT que je trouve un créneau pour voir T., parce que hein, bon, voilà. Et vu mon emploi du temps (parce qu'histoire d'en rajouter les profs blindent les dernières semaines pour boucler leur programme) il va donc falloir que j'aménage mes week ends.

Bref, je stresse à mort pour à peu près tout en ce moment, tout m'énerve, je sens que mes nerfs s'étirent de plus en plus et que ça pourrait bientôt lâcher... J'aimerais pouvoir me dédoubler.

A part ça, je retourne bosser.

mardi 17 avril 2007

Amour de jeunesse

"L'amour c'est pas comme la varicelle: c'est pas parce qu'on l'a eu une fois qu'on est immunisé."
Louis Pasteur

Je suis atteint de frénésie d'écriture, en ce moment. Toujours envie de raconter quelque chose. Je m'excuse auprès de ceux qui essaient de suivre mes élucubrations et râlent en voyant fleurir ces cortèges de nouveaux billets...

Pour introduire le sujet du (second) billet de ce soir, un petit extrait musical, made in Aldebert...

"C'est un amour de collège,
Un fantôme du passé,
Qui vous r'vient au p'tit dej,
Une icône du lycée..."

Il m'est arrivé sensiblement la même chose. A ceci près que le souvenir de la jolie Camille s'est encastré dans ma mémoire tout à l'heure, sous ma douche (on ne siffle pas, vous ne verrez rien).

C'est très étrange comme sentiment, la nostalgie. On se remémorre le passé, certes avec une pointe de tristesse et de regret, comme la mélancolie... La différence étant qu'on est également fort satisfait de ce qui a changé, de ce qu'on est devenu, et qu'on n'échangerait ce qu'on a vécu depuis pour rien au monde... Mais quand même, une petite pointe au coeur en repensant au lycée Raynouard de Brignoles, et à l'élève joufflu, pataud et naïf que j'étais...

C'était il y a 6 ans... La vache, six ans déjà!! Après on ne me croit pas quand je dis que je vieillis... Six années depuis la première S 1, sept depuis mon entrée au lycée, quatre depuis mon entrée à la fac... Oh le coup de vieux dis donc.

Reprenons. Il y a six ans, j'entrais avec ravissement en première S1. J'étais alors un jeune garçon timide, de taille réduite (c'est-à-dire encore plus que maintenant), joufflu, avec une coiffure immonde que je me suis traînée pendant des années parce que j'avais trop peur de blesser mon coiffeur en lui disant "non ça ne me plaît pas", une réputation de premier de la classe plongé dans ses bouquins, très mature selon les profs au niveau des idées, de la réflexion, tout ça... mais très en retard au niveau des relations sociales en général, et amoureuses en particulier.

Autant dire que je partais avec de lourds handicaps.

Je venais d'achever ma seconde avec une classe fabuleuse dont je garde les meilleurs souvenirs, et j'avais pris conscience du problème majeur de mon existence de l'époque, qui était que je tombais amoureux à des fréquences que m'enviraient les tachycardes les plus frénétiques. Si je m'étais amusé à compter les filles sous le charme de qui je suis tombé pendant mes trois années de lycée... Des noms me reviennent, des noms de filles sublimes, adorables, qui parfois même semblaient s'intéresser à moi... et en général je le découvrais trop tard, genre deux ans après quand une de leurs potes me l'avouait. Des noms magiques qui me rappellent mes premiers émois... Evelyne, Raphaëlle, Marie, Lola, Claudia, Léa, Clémentine, Amina, Emilie, Gwenaëlle, Agathe... Les filles, si jamais vous passez, merci d'avoir existé et de m'avoir montré que les nanas géniales n'existent pas qu'à la télé. Des amours aussi violents qu'éphémères, qui passaient de l'une à l'autre à mesure que je les croisais dans les couloirs ou que je les admirais de dos en cours... Des passades, des illusions, des filles avec qui j'avais l'éternel rôle de "bon copain" tandis qu'elles sortaient avec mes potes...

Et puis il y avait Camille. Camille et sa peau mate, ses yeux noisette, son éternelle moue un peu boudeuse au visage, ses lèvres roses, sa petite tâche rouge juste sous l'oeil gauche, là où un vaisseau sanguin semblait avoir éclaté, son corps mince et ses cheveux ondulés... Camille qui ne m'a jamais vu autrement que comme celui que j'étais, un garçon pas très beau et trop gentil, qui devait paraître aussi asexué et décoratif que la statue de la cour... Camille et ses amours pour mes amis mais jamais pour moi, Camille avec qui je passais des heures à parler, avec Léa (ma meilleure amie de l'époque, qui était aussi la sienne), Camille et Gautier, le beau brun fils de profs de math, Camille et ses flirts jaloux avec tous les mecs qui s'intéressaient à Léa, Camille la fille responsable de mes premières ébauches de larmes de désespoir...

Camille ne m'a jamais regardé autrement que comme un ami, et il faut bien avouer que je n'ai jamais rien fait pour que ça change.

J'ai perdu le contact avec elle au cours de ma première année de fac, et j'avoue que je le regrette toujours. Mais il paraît que la vie est ainsi faite, alors qu'on me laisse soupirer sur des amours de courants d'air... Camille a été ma première leçon dans la vie amoureuse... Ainsi que ma seconde, troisième et quatrième.

1. L'amour ça fait mal
2. L'amour ça ne se décide pas
3. Il faut oser pour obtenir quelque chose
4. L'amour n'est pas toujours éternel

Pour cela, je lui dédie ce billet, et je lui offre l'une des plus belles places dans mes souvenirs d'adolescence.

A part ça,

"Le temps fait des siennes et reprend ce qu'il sème...
Carpe diem."

Rester serein devant la montée du mercure...

"En hiver, la gorge des femmes est inflammée. En été, c'est ailleurs."
Robert de Niro

Ca y est, c'est l'été. Fi de l'adepte du calendrier qui m'opposera avec fracas l'argument chronologique: nous ne sommes pas le 21 juin. Je l'admets volontiers, il nous reste encore deux bons mois avant le solstice... il n'empêche que c'est l'été.

Un indicateur du changement de saison qui ne trompe pas : les vêtements chez les femmes. Les tongs à fleurs de cuir, les vêtements légers et évasnescents, les bretelles de soutien-gorge largement visibles sous celles des débardeurs, les jupes ondulées, et surtout les décolletés vertigineux. Quand les femmes laissent respirer leurs avantages, c'est que c'est l'été. Obligé.

On pourrait me rétroquer qu'au printemps aussi, on peut s'habiller léger... Que nenni. Au printemps les femmes prévoient toujours un petit pull pour se prémunir de la fraîcheur matinale ou du vent du crépuscule. En été, elles y vont franco. La devise est: "Regardez-moi dans les yeux jeune homme... non les yeux c'est plus haut, merci."

En tant que mâle, on ne peut rester insensible à pareil spectacle. Tant de chair fraîche exposée à nos yeux chastes, de quoi faire défaillir plus d'un homme vertueux...

Heureusement que je ne suis ni chaste, ni vertueux.

Point d'obsession vulgaire et graveleuse, point de baveuse obscénité, point de priapisme estival de ma part. Je ne suis pas un obsédé avide de contempler les courbes féminines et répandant des traînées de bave béates un peu partout. Et si vous ne me croyez pas, eh bien... m'en fous d'abord. J'apprécie simplement le retour des beaux jours et les avantages qui vont avec. Qui irait me soutenir que les femmes sont plus belles en doudoune, polaire et bonnet? En tant qu'amateur de beauté, je ne me prive pas d'apprécier les conséquences du retour des beaux jours... sans pour autant me retourner sur toutes les demoiselles vêtues de jupes anecdotiques en béant comme un poisson asthmatique (là je sais pas pourquoi mais je m'attends à un commentaire).

Je ne suis pas certain de faire bien comprendre la différence de point de vue... Je ne reluque pas les gracieuses formes féminines tel le morphale moyen avide d'oestrogènes. Je ne fais que contempler le paysage ambiant, que j'estime plus charmant que pendant l'hiver.

Comme dirait V., les yeux c'est fait pour regarder. Alors je regarde. Mais celle à qui je pense peut bien s'habiller en sac poubelles et cotons tiges (je ne sais pas du tout pourquoi j'ai dit coton tige, j'aurais aussi bien pu dire tamanoir ou presse-purée), elle surpassera toujours en attraction ces demoiselles légèrement vêtues. Aussi je préfère ne pas penser à elle en tenue d'été, de peur de perdre définitivement tout sens commun pour cause d'attirance furieuse.

A part ça, aujourd'hui j'étais en rouge et beige. Et j'ai subi une dizaine de fois les "t'es nouveau?" de mes potes assez peu habitués à me voir vêtu autrement qu'en noir.

lundi 16 avril 2007

Religion

"Le préservatif, c'est un peu comme le cerveau... Tout le monde devrait s'en servir, mais le pape veut pas."
Sting

Une opinion qui me vaudra sans doute les foudres de pas mal de monde, mais cette idée-là, je l'assume. Pour ou contre le port du voile et d'autres signes religieux à l'école?

Tout le monde vocifère "contre". Pourquoi? Parce que laïcité. La France, c'est un pays laïque, non mais sans blague. Pas de voile, pas de turban, pas de kippa. Est-ce qu'on met des croix dans nos classes nous? ...bon ok avant on le faisait, mais maintenant non. Séparation de l'église et de l'état, et les mômes seront bien gardés.

Certes, il y a de quoi être fier. Après tout, après des siècles de domination et d'ingérence de l'église catholique dans les affaires de l'état, la France a fini par se défaire de cette triste tradition. Alors maintenant, nous sommes laïques.

Sauf que sur le fronton des écoles, il y a écrit un mot. Egalité. Et un autre, Liberté. Le troisième c'est Fraternité. Et ça ne colle pas du tout, à mon sens, avec notre application actuelle de la laïcité. Est-ce que des gosses qui n'ont pas le choix, qui doivent porter le voile ou le turban parce qu'ils ont une croyance qui fait partie d'eux, doivent être défavorisés et virés des écoles parce qu'on les force à faire un choix entre l'éducation et la religion? C'est ça, l'égalité en France?

C'est facile de dire "dans l'enceinte de l'école, tout le monde est laïque". Beaucoup trop facile. L'argument phare c'est "de toutes façons le voile c'est pas marqué dans le Coran, c'est une astuce des vilains barbus pour traumatiser la gente féminine avec leur religion misogyne".

Peut-être bien. Et peut-être qu'à force de gueuler qu'il ne faut pas faire l'amalgame entre islam et islamisme, ceux qui crient le plus fort ont fini par oublier la différence. Les Musulmans ne sont pas des vils machistes irrespectueux de leurs filles qui les briment et les dissimulent sous un voile pour que les chiens d'infidèles ne puissent pas les voir. Il y en a peut-être qui font ça, certes, mais il me semble que la plupart des Musulmans d'Occident sont des gens civilisés, qui n'égorgent pas les moutons dans leur appartement (comme voudrait le faire croire quelqu'un que je ne citerais pas par pure charité), qui acceptent les lois françaises et reconnaissent à leurs femmes le droit d'exprimer leur opinion. Il me semble même que beaucoup de femmes musulmanes qui portent le voile l'ont choisi. Personne en France n'a le pouvoir de remettre en cause les fondements de leur manière d'adorer leur dieu, personne n'a le droit de dire au nom d'une idéologie pseudo-féministe que porter le voile revient à rabaisser la femme.

De la même manière, les Sikhs (je viens de voir une interview de leurs représentants à la télé) ne peuvent pas enlever leurs turbans, parce qu'ils protègent leurs cerveaux d'intrusions d'ondes néfastes, quelque chose dans ce genre. Nous n'avons pas plus la légitimité de décréter cette pratique stupide que de l'interdire. Et là c'est la même situation: ils ne peuvent pas enlever leur turban, tout comme certaines musulmanes ont l'impression de trahir leur foi en ne mettant pas de voile. Et sachant cela, l'éducation nationale leur demande quand même de choisir entre enlever ce symbole religieux, ou se passer de leur aide. C'est ça la liberté en France?

Oui, l'école doit rester un lieu public. Oui, il faut éviter à tout prix les attitudes communautaristes qui divisent les peuples. Oui l'idéal serait que les gens soient capables de mettre leur religion au placard pour profiter des services d'un état laïque. Mais certaines personnes ne peuvent pas. Leur culte fait à ce point partie d'eux qu'il leur est impossible d'envisager de s'en débarasser, même pour quelques heures. Empêcher les Sikhs, les Musulmans et autres de venir en cours à cause de leur religion et de leur manière de l'exprimer, c'est ça la fraternité en France?

Les cours de religion seraient peut-être à remettre au goût du jour... Pas d'UNE religion, mais de toutes les religions. Des cours de théologie, à l'école. Des exposés fait en éducation civique à propos des religions des uns ou des autres. Apprendre à connaître son prochain, même s'il ne croit pas au même dieu que soi, cesser d'avoir peur des Musulmans parce que des cramés se font exploser à l'autre bout du monde, ça, à mon sens, ce serait une manière d'honorer la "fraternité" de notre devise. Ca, ce serait s'intégrer, ce serait se respecter, ce serait s'intéresser : apprendre aux autres, et apprendre des autres.

Alors oui, je me fais l'avocat du diable, moi qui d'ordinaire ne peux pas encadrer les religions, moi qui suis convaincu que la religion est le fléau de l'humanité et qu'il faudrait s'en défaire le plus vite possible, moi qui pense que le monde ira mieux si on dégomme les religieux de toutes confessions, moi l'athée et l'agnostique, je prends la défense de ceux qui ne peuvent pas exprimer leur foi comme ils l'entendent. Pas par amour des religions. Simplement par esprit d'équité.

Les gosses qui vont au lycée avec une petite croix autour du cou et à qui personne ne dit rien parce que ce n'est pas ostentatoire, ça me donne envie de vomir devant tant d'hypocrisie. Même si ça ne se voit pas, ce n'est pas pour autant que c'est un symbole religieux et que la personne en question s'affirme en tant que chrétien. Alors bien sûr, on ne peut pas guetter les élèves avec une croix planquée dans la chemise. Alors ne guettez pas non plus les nanas en voile et les mecs en turban, foutez-leur la paix et laissez les vivre.

La laïcité, c'est pour l'éducation. L'éducation doit être laïque, c'est à dire que tous les gosses doivent apprendre la même chose, sans aucun message d'une quelconque religion. Ce qui signifie que les professeurs doivent respecter la laïcité, ne pas parler de leur religion, et faire cours à tout le monde. Les élèves sont à leurs bureaux, ils bossent et sont là pour écouter, ils n'ont pas, contrairement aux enseignants, le pouvoir de modeler de jeunes esprits par leurs paroles, parce que techniquement quand on va en cours c'est pour écouter le type à cravate qui gesticule au tableau, pas pour précher l'évangile ou convertir l'infidèle. Les gosses expriment ostensiblement leur religion, certes, mais ne vont pas à l'école pour la répandre: ils y vont pour apprendre. Et si on remarque qu'ils sont différents, tant mieux: au moins on pourra chercher à apprendre en quoi ils sont différents, plutôt que les faire rentrer dans le moule. Apprenez aux gosses à connaître les autres religions, plutôt que de leur faire croire qu'il n'y a pas de religion à l'école.

A part ça, j'ai encore un autre dossier à faire, youhou.

Segolas et Sarkimli

"Le seul point commun entre les Elfes et les Nains, c'est que dans les deux espèces on a du mal à distinguer les mâles des femelles."
Radagast le Brun



Bon, puisque tout le monde s'y met, à moi de faire des fake pourris...

Fallait pas me chercher.


A part ça, c'est la rentrée, beuh.

dimanche 15 avril 2007

Tri des pots de yaourt

"Le verre, c'est comme le chocolat : si on le fait chauffer, on peut en faire des trucs cool."
Albert Einstein

Petite info pour ceux qui font le tri des déchets: quand vous triez vos pots de yaourt, il est inutile de les laver. Pour les pots en verre, avant je passais mon temps le laver avant de le mettre au container, mais en fait j'ai appris comment on recyclait le verre. On le fait chauffer très fort pour en faire une pâte, ce qui fait que les bactéries et autres résidus ne résistent pas au traitement. Et pour les pots en plastique, ils ne se recyclent pas, donc pas besoin de les laver.

Voilà, c'était l'info du soir.

A part ça, ce soir y'a Kirsten à la télé.
*va chercher la serpillère pour essuyer la bave*

Physionomiste

"Attends... une femme belle, intelligente et drôle, et qui n'est pas moi? ...non je sèche."
Une femme, n'importe laquelle.

Aujourd'hui je me suis ennuyé. Mais alors grave.

J'aurais du bosser, faire mon anglais, ou démarrer mon rapport de spatialisation, être productif, écrire, dessiner, faire la vaisselle, le ménage ou me mettre la tête dans un jeu vidéo. Mais j'ai pas réussi. C'était le véritable Ennui, celui avec une majuscule, où rien ne peut vous distraire sauf une chose, qui en général est inaccessible. Moi j'avais juste envie de parler à quelqu'un, une personne en particulier, que j'ai attendu toute la journée. Elle n'est pas venue, "n'en parlons plus, et la vie continue".

Enfin bref, j'ai un peu la rage, mais je gère. Et puis de toutes façons ce n'était pas le but de ce billet, rapport au titre. Non, ce que je voulais raconter, c'était que j'ai accompli l'acte que toute personne normale fait quand elle perd sa volonté et sa créativité. J'ai allumé la télé.

Bien sûr, rien ne m'a tenu en haleine. Je suis tombé sur un film avec Robin Williams qui était l'exact remake de la Cage aux Folles. A la différence que celui-ci était nul à chier. Ensuite (et sans respect pour la chronologie) je suis tombé sur un film avec Sharon Stone, 66 minutes, Vidéo Gag, C'est Ouf, un journal politique sur la 5, les infos, le Maillon faible, un film avec de parfaits inconnus, la fin d'une pièce de théâtre et un documentaire sur ce qu'est devenu l'auteur de "Macumba". Mon record a été de rester 10 minutes d'affilée, sur le film avec Sharon Stone. Parce que l'un des acteurs me disait franchement quelque chose, mais qui? Et puis j'ai repensé à Ally Mc Beal, j'ai revu l'épisode, celui avec le serveur-juge bi sur qui Ally renverse le cappuccino. Alors j'ai cherché sur Allociné, et j'ai trouvé. Saison 3, épisode 13, et aussi rôle dans la Muse, le film en question. Tout fier de ma victoire, j'ai... euh... fêté ça en buvant une gorgée de lait.

Bon, mais ça ce n'est pas le plus impressionnant! (Vous barrez pas y'a rien d'autre)

Parce qu'après ce... disons film, il y en a eu un autre. Et là, c'est le drame. Une autre actrice déjà vue dans Ally Mc Beal, encore, sur la même chaîne, à 20 minutes d'intervalle! Là j'ai eu plus de mal. Et puis je me suis souvenu : la sulfureuse quinqua baptisée "la reine", qui dirigeait une entreprise d'hommes en répandant ses phéromones un peu partout (Richard avait même imploré d'embrasser son pied, si je me souviens bien). Saison 4, épisode... attendez je regarde... 21.

Me voilà donc ainsi, stupéfié devant mes dons de physionomiste et ma connaissance des acteurs ayant fréquenté le monde d'Ally Mc Beal. D'ailleurs il y en a un autre que j'ai vu il n'y a pas très longtemps, parler d'un film, je sais plus lequel... Mais c'est celui avec des dents bizarres dans les premières saisons. Enfin bref, ma vie est super passionnante en ce moment, je trouve.

En plus j'ai faim. Mon frigo est vide, et j'attends évidemment le dimanche pour m'en rendre compte.

A part ça, la vie est belle, c'est le reste qui est naze.

Test mange-mur

"Et c'est encore à moi de trouver une solution pour réparer vos conneries, c'est ça?"
Superman

Hier j'ai eu droit à un super test, sur la base de la rivière à traverser, avec le loup, la chèvre et le chou, mais en vachement plus compliqué. J'ai pas mal galéré, mais j'ai fini par trouver la solution. Quelqu'un veut relever le défi? C'est ici.

Les règles sont les suivantes:

- Tout le monde doit traverser la rivière en utilisant le radeau.
- Le radeau ne peut transporter que 2 personnes.
- Seules 3 personnes savent conduire le radeau: la mère, le père et le policier. Sans l'un d'entre eux à bord du radeau, il ne bougera pas!
- Le père ne peut rester avec aucune de ses filles sans que la mère ne soit présente.
- La mère ne peut rester avec aucun de ses fils sans que le père ne soit présent.
- Le voleur ne peut rester avec aucun membre de la famille sans la présence du policier.

Pour bouger les personnes cliquez dessus.
Pour que le radeau traverse la rivière cliquez sur les poignées rouges

Voilà... Amusez-vous bien.

A part ça, je mangerais bien une glace moi. C'est con, j'ai pas de congélateur.

samedi 14 avril 2007

la table de lois de l'écolo partiel

"Dieu a dit: que la lumière soit, mais éteignez quand même quand vous sortez".
L'évangile selon Saint Alphonse-Culbert

10 petites lois, toutes simples à respecter, qui peuvent contribuer à la sauvegarde de la planète sans forcément nuire au confort, et même peuvent faire économiser des sous. En vert, les ajouts tirés du commentaire de Sab, qui me semblent intéressants.

- Quand je sors d'une pièce, la lumière j'éteindrai. Laisser la lumière allumée pour rien est un gaspillage d'énergie, qui utilise de l'électricité, use les ampoules (donc pousse à devoir les jeter et en racheter d'autres) et coûte cher sur la facture.
Commentaire de Sab: "Je ne fermerai pas mes volets à 6h du soir en plein été [oui oui ça existe] et profiterai de la lumière naturelle du soleil au maximum"
Mon avis: vrai aussi, c'est pas parce qu'il fait chaud en été qu'on peut se permettre de faire tourner les lampes à 18h avec les volets fermés. En plus c'est à peu près aussi chaud d'être dans une maison fermée éclairée à l'ampoule que dans une maison en plein soleil mais avec les portes ouvertes.

- Les appareils en veille, jamais je ne laisserai. Un appareil électrique en veille continue à être alimenté en électricité, ce qui l'use plus vite, consomme de l'électricité et vous fait perdre de l'argent.

- Quand je me savonne ou me brosse les dents, le robinet je fermerai. L'eau est une ressource précieuse qu'il faut éviter de gaspiller, tant pour la nature que pour la facture. De même, il vaut mieux prendre des douches que des bains.

- Si moins d'un kilomètre à faire j'ai, au garage la voiture je laisserai. La marche à pied est bonne pour la santé, et utiliser sa voiture pour de petits trajets pollue plus, en rapportant sur le nombre de kilomètres parcourus, que pour les longs trajets. En effet, l'allumage du moteur consomme pas mal d'essence d'un coup, donc pollue plus : allumer son moteur pour faire un kilomètre consomme, par kilomètre, plus d'essence que l'allumer pour en faire 100.
Commentaire de Sab: Moins d'un kilomètre, tu es gentil, je passerai plutôt à 3 kms ! L'arrière grand mère de julien qui a quand même 93 ans n'a pas de voiture et fait ses 3/4 kilomètres quotidiens sans sourciller !! Alors je pense que n'importe qui peut le faire [Pour ma part, je descends tous les jours 3/4 kms à pied à la "ville" puis je remonte avec la petite dans l'écharpe et le sac à dos et ça ne me fait que du bien !].
Mon avis: certes, mais faut quand même être courageux. Dans l'idéal, passez à 3km, mais le but était plutôt que ces conseils soient accessibles à tous, même aux feignasses.

- Sur la route, les limitations de vitesse je respecterai. Non seulement c'est une question de sécurité des usagers, mais rouler vite consomme plus d'essence que rouler à vitesse modérée. De même, il faut absolument respecter les limitations de vitesse imposées par les décisions de "pic d'ozone", en été: plus il fait chaud, plus la pollution reste près du sol, donc plus c'est dangereux pour la santé (humaine et de l'environnement) d'en rajouter avec une conduite "sportive". Eviter également la climatisation en été, qui consomme encore plus d'essence et de ce fait pollue encore plus l'atmosphère, et qui selon certaines études est mauvaise pour la santé.

- Si le choix j'ai, le train plutôt que l'avion je choisirai. C'est un dossier encore mal connu, mais l'avion est le moyen de transport qui pollue le plus, si on considère la pollution par usager. Chaque place assise d'avion pollue trois fois plus qu'un TGV, et autant qu'une voiture, pleine ou avec un seul conducteur ; et les places assises des avions ne sont même pas toujours occupées. De même, préférer les transports en commun à la voiture, ou favoriser le covoiturage.

- Dans mon jardin, des plantes non invasives je planterai. L'invasion d'espèces exotiques (qui se développent à grande vitesse sur des terres où il y a assez de ressources pour elles et pas de prédateurs ni de maladies qui régulent leur croissance dans leur milieu d'origine - tout le monde connaît l'exemple du lapin en Australie) est la deuxième cause au monde de disparition de la biodiversité, et traiter les problèmes d'invasions biologiques coûte très très cher (plusieurs millions d'euros pour débarrasser un étang d'une prolifération de jussie, par exemple). Pour éviter les invasions biologiques, il faut se renseigner auprès des sites et organismes scientifiques et écologiques sur les plantes invasives, et SURTOUT PAS auprès des entreprises de jardinage: certaines continuent de vendre de la jussie, alors que c'est la première plante invasive de France. Voir fin de l'article pour quelques plantes invasives à éviter en France.

- Les animaux exotiques jamais je n'achèterai. Ca coûte très cher, et le fait qu'il existe un marché d'animaux exotiques incite la poursuite du braconnage et de la chasse dans certains pays. Le trafic d'animaux exotique constitue le troisième plus grand trafic à l'échelle mondiale, après les armes et la drogue, et avant les pierres précieuses. De même, ne pas relâcher d'animaux exotiques dans la nature, à cause du risque d'invasion biologique: les tortues de Floride ont complètement envahi certains parcs parisiens dans les années 90, juste à cause du phénomène de mode des Tortues Ninja, et de nombreuses personnes les ont relâchées dans la nature.

- Les fruits hors saison et les produits individuels de mon alimentation je bannirai. Le transport de denrées venant des pays du Sud est très polluant, mieux vaut attendre l'été pour acheter des fraises. De même, éviter les emballages individuels qui forment des volumes de déchets bien plus importants que les emballages en paquets (yaourts à boire en bouteilles plutôt qu'en flacons, compote de pommes en bocaux plutôt qu'en petits pots ...). Commentaire de Sab: privilégier de faire les marchés et d'acheter les produits locaux (fruits comme légumes comme oeufs comme miel...) qui ne coutent pas plus chers, le must est carrément d'aller directement chez le producteur [encore faut-il avoir un producteur qui fait de la vente à la ferme près de chez soi... pas évident !]
Mon avis: tout à fait d'accord.

- Quand un peu froid il fera , le chauffage je n'allumerai pas, et un pull je mettrai. Le chauffage d'une maison utilise beaucoup d'énergie, et certains frileux préfèrent rester en T shirt avec le chauffage à fond plutôt qu'enfiler un pull. De même, éteindre le chauffage dans une pièce où on ne se trouve pas économise l'énergie.

Bien sûr, ce sont des gestes de base, il y a bien d'autres choses à faire, mais qui demandent cette fois plus qu'un petit effort: l'investissement dans l'isolation de sa maison ou dans la nourriture bio, le tri des déchets (encore que ça faut pas être Einstein, Stallone ou Rotschild pour s'y mettre), l'engagement dans une association écologique ou dans un projet local, mais tout le monde n'a pas le temps, l'argent ou la motivation de s'y mettre. Par contre, les dix gestes précédents, tout le monde peut le faire.

Dernière astuce: placer une brique ou une bouteille de sable dans le réservoir des toilettes économise l'eau.

Les 10 plantes les plus invasives de France, selon mon prof de botanique (en rouge celles qui sont peu connues en tant que plantes invasives mais souvent utilisées en jardinage) :

Jussie (plante aquatique)
Myriophylle du Brésil (plante aquatique)
Renouée du Japon ou de Sakhaline
Herbe de la pampa
Arbuste aux papillons (Buddleia du Père David)
Sénéçon du Cap
Griffe de sorcière
Mimosa (Hé oui, très invasif, surtout dans le Sud!)
Faux Indigo
Elodée du Canada (plante aquatique)

Pour plus d'infos et plus de plantes invasives, voir ici.

A part ça, bordel faut que je bosse moi.

Demi écolo, c'est mieux que connard complet

"Putain avec la domination des Blancs qui arrive, le monde va être grave dans la merde..."
Chef Sealth

Je vais parler d'écologie, une fois encore. Je voudrais discuter d'un fait qui m'agace: pourquoi, dès qu'on a des chaussures en cuir aux pieds, qu'on mange de la viande et qu'on ne vit pas dans une cabane en pleine forêt, les gens considèrent qu'on n'est pas "vraiment" écolo? Pourquoi, pour ces adorables connards, dès qu'on ne va pas "au bout de ses idées", à savoir faire rupture avec la civilisation et aller vivre de chasse et de pêche dans les cavernes, on ne peut pas être pris au sérieux en tant qu'écolo?

La dernière fois, sur un forum de discussion à propos du débat contre l'ouverture d'un circuit automobile en plein milieu d'un parc naturel, en Dordogne, un abruti cynique disait qu'il espérait que "tous les manifestants ne venant pas des villages (parce qu'il faut savoir que les gens qui s'occupent du dossier considèrent que seuls les habitants des villages entourant l'emplacement potentiel du circuit sont concernés par le dossier, le reste de la France n'est pas sensé s'intéresser au sort de ses parcs naturels...) étaient venus à pied pour ne pas polluer avec leurs voitures".

Ca m'a énervé. Pourquoi il faudrait forcément marcher pieds nus pour avoir une conscience écologique? Etre écolo, c'est faire des efforts, au quotidien, chacun à sa manière: certains ne mangent plus de viande parce que l'élevage et le transport de bétail polluent, d'autres mangent bio à cause de la pollution des sols par les engrais, d'autres prennent les transports en commun, économisent l'eau, plantent des arbres, éteignent les lumières dans les pièces où ils ne se trouvent pas, ne jettent pas leurs déchets dans la nature, voire les ramassent, trient leurs déchets, évitent les produits réputés polluants, investissent dans l'isolation thermique de leur maison ou manifestent pour la sauvegarde de la nature ou les énergies renouvelables. C'est se mobiliser contre les connards qui détruisent tout sur leur passage, faire en sorte de se bouger, chacun à sa manière. Il n'y a pas de "vrais écolos" et "faux écolos". Ils y a seulement les écolos, qui se bougent plus ou moins, mais un peu quand même, et les connards, qui ne se bougent pas et préfèrent se moquer de ceux qui ont conscience des problèmes de la Terre.

A l'ahuri considérant qu'un mec qui vient en voiture pour manifester contre un projet de circuit automobile n'a pas de crédibilité, un mec plus intelligent a répondu qu'au contraire, il avait fait 70 bornes en voiture rien que pour venir protester contre le circuit, et que ça c'était être écolo. Et je l'approuve. Être écolo c'est essayer de changer le monde et surtout les autres. Pas simplement vivre dans les arbres et être copain avec les oiseaux. Être écolo c'est pas seulement se dire "je dois être totalement clean et ne pas être responsable de la moindre parcelle de catastrophes écologiques", histoire de ne pas se sentir coupable, c'est s'engager pour changer le monde et la société. C'est faire ce qu'on peut, chacun à sa manière. Personnellement j'économise l'eau, l'électricité, je ne prends la voiture que le plus rarement possible, j'essaie de changer les consciences de ceux qui ne sont pas encore au courant que notre planète va très mal, j'évite les médicaments et je fais des études d'écologie. Mais j'ai une paire de chaussures avec du cuir de vache, je mange de la viande, je n'ai pas renoncé à ma voiture ou à mes appareils électriques, et je ne mange pas bio, parce que j'ai pas les thunes pour ça (d'ailleurs comme le dit Magrat c'est scandaleux de payer pour manger des aliments qui poussent naturellement). Est-ce pour autant que je ne suis pas un "vrai" écolo, que je perds ma crédibilité parce que je ne suis pas retourné à l'état sauvage? Je ne pense pas.

Pour répandre l'information que la Terre va mal, il faut être relayé par les médias. Or les médias c'est la télé, la radio, internet (des appareils construits en polluant à partir de matériaux polluants et difficilement recyclables, et qui en plus utilisent de l'électricité), ou les journaux et les tracts (utilisation des ressources en bois, pollution due à l'encre et aux dissolvants utilisés pour recycler le papier). Quelle est la solution? Ne pas relayer l'information par les médias pour être "entièrement écolo", refuser d'user de ces artefacts qui ne sont pas 100% verts? Ou au contraire les utiliser pour que le bénéfice retiré soit plus important que la culpabilité d'user de ces moyens pas très écologiques? La réponse est simple: être écolo, c'est vouloir que tout le monde s'y mette, pas jouer au babacool qui vit dans un arbre pour ne rien avoir à se reprocher. C'est pourtant facile: en parlant aux gens, en sensibilisant, en agissant, on crée plein d'écolos qui font 10% à 90% des gestes quotidiens pour sauver le monde. En étant écolo fanatique, on n'a qu'un seul écolo qui fait 100% de ce qu'il faut. La conclusion est aisée, non? Avec 1000 écolos fanatiques, on en changera rien. Avec des millions d'écolos partiels, on peut changer les choses.

C'est peut-être très démagogique ce que je dis, peut-être très hypocrite, peut-être que c'est une façon de justifier le fait que je ne me passe pas de tout ce qui n'est pas bon pour la planète pour mon petit confort. Peut-être. N'empêche que faire des efforts, c'est mieux que ne rien faire du tout. Un écolo qui fait la moitié des gestes quotidiens, c'est mieux qu'un connard qui se fout de sa gueule en considérant qu'il ne va pas au bout de ses idées, c'est mieux qu'un connard qui juge que la nature n'est là que pour le servir, c'est mieux qu'un connard qui s'en fout parce qu'il ne sera plus là quand ce sera vraiment pourri, c'est mieux qu'un connard qui juge que ça sert à rien et qu'il vaut mieux profiter de ce à quoi on a accès.

A part ça, il faut chaud à Metz en avril... c'est la preuve du réchauffement climatique, ça doit être la première fois en 2000 ans.