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mercredi 9 mai 2007

Chanson d'amûr

"Les chansons d'amour de tous temps et de tous pays ont un point commun flagrant: les palourdes n'y comprennent rien."
Charles Darwin


Allez, je sais que c'est rare mais là j'ai envie... Un petit commentaire de paroles. Parce que je n'ai pas très envie de bosser, faut bien avouer, et qu'il faut bien tuer un peu le temps jusqu'à 20h (parce que là j'ai une excuse, c'est l'heure de Friends).

La chanson s'appelle "Somethin' stupid", elle est de Franck Sinatra à l'origine, et a été fort bien reprise par le suave Robbie Williams et la jolie Nicole Kidman... La preuve.

Pourquoi j'aime cette chanson? Parce qu'elle m'a trompé. Parce que la première fois que je l'ai écoutée, je ne pigeais pas grand chose à l'anglais, et qu'elle m'est apparue comme une chanson d'amour gluante et sucrée avec des "I love you" à la fin des phrases, ce que le clip de l'époque, si je me souviens bien, ne démentait pas. Et là, en tombant sur les paroles, je m'aperçois qu'il n'en est rien.


I know I stand in line
Until you think you have the time
To spend an evening with me
And if we go someplace to dance
I know that there's a chance
You won't be leaving with me

Je sais, je reste en ligne
Jusqu'à ce que tu penses avoir le temps
De passer une soirée avec moi
Et si nous allons quelque part pour danser
Je sais bien qu'il y a une chance
Que tu ne repartes pas avec moi.

Là, déjà, ça démarre fort. La greluche dont il est question (en tant que mec je pars du principe qu'on parle d'une nana, y'a qu'elles pour être aussi putes non?...non ok, mais pas grave, continuons), le genre de petite pouffe égoïste et évaporée, profite d'un garçon trop gentil, très attaché à elle, qui commence à être assez blasé et réaliste pour la voir comment elle est vraiment, sans pour autant cesser de l'aimer.

Then afterwards we drop into a quiet little place
And have a drink or two
And then I go and spoil it all
By saying something stupid
Like I love you
Et après ça on titubera jusqu'à un petit endroit paisible
Et on prendra un verre ou deux
Et ensuite je gâcherais tout
En disant quelque chose de stupide
Comme je t'aime

Là le pauvre garçon blasé est bien embêté, parce qu'il se connait et il sait que la greluche ne sera pas sensible à ses avances ni à ses déclarations enflammées, et qu'elle ne le tolère (si elle ne l'a pas plaqué pour un autre au couplet précédent) que pour aller faire des cochoncetés avec lui histoire de se détendre. Ou alors juste être au calme avec lui parce qu'elle apprécie sa compagnie, ne prenons pas la pauvre fille pour une grue, elle veut peut-être le garder en tant qu'ami, tout simplement. Conservons l'hypothèse pour le moment.

I can see it in your eyes
That you despise the same old lines
You heard the night before
And though it's just a line to you
For me it's true
And never seemed so right before

Je peux le voir dans tes yeux
Que tu dédaignes les mêmes vieux vers
Que tu as entendus la nuit d'avant
Et bien que ce ne soit qu'un vers pour toi,
Pour moi c'est vrai
Et ça n'a jamais semblé si vrai avant maintenant

La greluche est une femme compliquée. Malgré les efforts du pauvre garçon qui s'échine à essayer de la séduire, elle ne veut pas en entendre parler et trouve même sa cour un brin lassante. Pourtant celui-ci est bien amoureux, mine de rien. (Autre preuve que cette chanson a bien été écrite par et pour un mec: quelle nana irait déclamer des vers à l'amour de sa vie? Soyons sérieux...)

I practice every day to find some clever lines to say
To make the meaning come through
But then I think I'll wait until the evening gets late
And I'm alone with you

Je m'entraîne tout le jour pour trouver quelques vers intelligents à dire
Pour faire en sorte qu'ils deviennent réalité,
Mais ensuite je pense que j'attendrai que la soirée soit bien avancée
Et je suis seul avec toi

Le pauvre garçon fait de son mieux pour s'élever au top niveau, pour être digne de sa nénette, tout ça, il s'enfourne Shakespeare, Baudelaire et Verlaine à la chaîne pour pouvoir lui aussi déclamer des pétales de roses à celle qu'il aime, pour qu'elle l'aime aussi. Mais comme il n'a pas trop confiance en lui, il va quand même attendre d'être tout seul avec elle.

The time is right
Your perfume fills my head
The stars get red
And oh the night's so blue
And then I go and spoil it all
By saying something stupid
Like I love you I love you...
Le temps est venu
Ton parfum emplit mes sens
Les étoiles deviennent rouges
Et oh, la nuit est si bleue
Et c'est là que je gâche tout
En disant quelque chose de stupide
Comme je t'aime...

Là, l'ambiance est idéale pour le pauvre garçon... Romantique, nocturne, colorée, tout ce qu'il faut... Mais il ne peut s'empêcher d'être franc et massif, comme souvent les hommes quand ils ressentent quelque chose, et de lui dire carrément qu'il l'aime. Rien de mieux pour effrayer une femme, paraît-il. Mais le pauvre garçon est vraiment mal tombé, parce qu'une nana qui sort avec lui pour danser, qui écoute ses poèmes, qui s'isole avec lui dans des petits endroits tranquilles, qui boit avec lui en tête à tête, qui le laisse approcher assez près pour respirer son parfum, et qui pourtant prend peur quand il lui dit qu'il l'aime, faut-il que la greluche soit cruche... C'est là qu'on refuse l'hypothèse de départ: si elle voulait vraiment le garder en tant qu'ami, elle aurait mis le holà depuis longtemps à ce genre de simagrées. Donc deux possibilités: soit elle joue avec lui, soit c'est une gourde de première.

Et voilà, c'était l'analyse de paroles du jour... J'ai pas dit que c'était le seul sens possible à trouver au texte, mais moi c'est comme ça que je le vois.

De toutes façons c'est toujours la faute des femmes.

A part ça, je vais bosser. Enfin, essayer.

De l'aiiiiir!!

"J'étouffe... je me sens oppressée, je suffoque, j'ai du mal à respirer...
- Si vous confondiez pas votre mentholine avec la bombe anti-moustique aussi..."
Molière et Madame de Pompadour, Dialogues revisités

Aujourd'hui, je suis sorti. Sortie d'écolo et tout, avec des fleurs et des plantes à reconnaître, de la boue partout, des tas de noms en latin, des peuplements phytosociologiques, des gamelles sur les pentes glissantes, des blagues sur les sélections en M2 qui se feront sur le critère de "çui qui arrive le plus vite à trouver telle ou telle plante" (pas très drôles ces blagues à la réflexion...), enfin la totale.

J'avais mon beau poncho de pluie de moi que mes amis m'ont offert à moi pour mon anniversaire de moi. J'avais trop la classe, on aurait dit un X-man parapluie.

J'avais besoin de prendre l'air et franchement, ça m'a fait du bien. Entre la déconne sur la route avec la voiture de J. qui tangue si on bouge, les fausses engueulades entre toute la promo qu'on adore déclencher, moi qui taquine C. sur sa taille, ou alors C. (une autre) encore morte de rire de mes blagues d'hier soir... Je ne vous les raconte pas, sans l'ambiance "sélection M2" et sans connaître les gens dont on parle, c'est pas très drôle. En gros ça met en scène des fusils, des pièges à loup, des répliques à la Kill Bill et des gens de la promo que ça nous ferait chier de voir passer alors que nous non. Vous imaginez le truc.

Tenez, deux répliques qui m'ont bien fait marrer dans la journée...

"Non mais le mec, il est blond, il a des cheveux longs, il est Marseillais... Tu vois y'en a qui partent avec des gros handicaps dans la vie quand même. Manquerait plus qu'il soit en fac d'écologie et on lui jetterait des cailloux."

Pour ceux qui ne me visualisent pas physiquement, on parlait de moi.

Autre réplique:

"Regardez monsieur, une berce à cinq feuilles! C'est quoi??
- ...une berce à cinq feuilles."

...oui bon je dois être un peu crevé pour rigoler de ça... Mais il faut bien rire un peu dans la vie vingt dieux! (à prononcer avec l'accent lorrain)

A part ça, message perso: heureusement que tu es là poulette... Merci.

Coup de blues du matin

"L'espoir, c'est une saloperie: faut tirer d'abord, et ne pas discuter ensuite."
Crocodile Dundee

J'y arrive pas. Je fais de mon mieux, pourtant, pour essayer de l'oublier, de penser à autre chose. J'ai l'impression d'avoir déjà écrit ce genre de billet des dizaines de fois...

Je n'ai pas besoin de remettre les choses au clair. Elle fait encore partie de ma vie, et c'est pas près de changer. Mais ça devrait changer. Pour mon bien. Et pourtant je n'y arrive pas.

Je passe mon temps à la guetter sur le net, à essayer de deviner si elle va bien, à tenter de déterminer si elle pense encore à moi, à espérer un mail ou un message, voire à rêver qu'elle change d'avis et que soudain elle décide de débarquer en m'envoyant "viens me chercher à la gare". Je sais que ça ne mène à rien, que c'est même nocif. Je sais qu'il faudrait que je pense à mes exams, à mon avenir, au fait qu'elle n'était "pas pour moi", parce que je "mérite quelqu'un qui fasse vraiment attention à moi", parce que "il me faut quelqu'un qui m'aime autant que moi", tout ça... Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me concentrer, je n'arrive pas à la sortir de ma tête. Ca lasse tout le monde cette histoire, j'en suis conscient, et ce n'est pas comme ça que je vais amasser une pléthore de fans fidèles à ce blog...

Mais même. J'en crève.

A part ça, faut que j'aille voir l'autre courge là... En priant pour qu'elle ait fait son boulot, que j'aie pas à tout refaire. On peut rêver...