Statistiques

Environ 0% des lecteurs actuels de ce blog sont morts au cours des dernières secondes.

vendredi 22 février 2008

Le retour du Test Alakon (TM)

"Drink until she's cute."
Proverbe irlandais

Oui désolé, je vais recycler mes proverbes irlandais pour les prochains billets je pense...

Marine m'a fait passer un test où je suis censé dire 7 trucs que personne ne connaît sur moi OU 6 trucs anecdotiques. Ce qui m'a vaguement rappelé quelque chose. Et j'avais raison: le coup des 7 trucs que personne ne connaît, je l'ai déjà fait. La preuve.

Alors j'ai failli être hyper trop méga cool et balancer encore 7 choses qui pourraient me coller la honte si ça venait à trop se savoir. Mais en fait non. Hors de question que je raconte que j'ai une peur bleue de tout individu féminin brandissant un couteau, par exemple, alors qu'un mec je m'en fous royalement. Par exemple, hein. Ou que j'étais assez souple quand j'étais petit pour me ronger les ongles des pieds, parce que j'étais un stressé de la vie. Ou pire, que je connais par coeur plusieurs chansons de Kyo. Parce que je ne tiens pas à me taper la honte, non plus. Non mais sans déconner.

Mais comme j'ai le devoir de ne point décevoir ma pléthore de lecteurs en furie avides de tout savoir sur mon inestimable personne (là je suis en pleine phase de jubilation euphorique parce que je viens de découvrir le commentaire de Marie sur mon précédent billet, genre j'ai une lectrice en plus, alors je me la pète grave, t'vois, donc vous m'excuserez ce petit accès de mégalomanie enflammée), je vais essayer l'autre: raconter six anecdotes sur ma personne.

1. Il paraît que quand je stresse ou que je suis fatigué, je me touche le nez, dans un geste genre hyper cool, du dos de l'index, je le pose sur le bout du nez et je remonte, ça dure un dixième de seconde, tous mes potes l'ont calé et moi je ne m'en suis jamais rendu compte.

2. Je ne comprends pas comment on peut avaler du café sans avoir envie de vomir tripes et boyaux.

3. Je pense que ceux qui ne mettent pas le clignotant dans les ronds points méritent la peine de mort.

4. Depuis que je connais C. (vous savez, la blonde du début de l'année que je kiffais grave) j'ai piqué une de ses expressions, son air pincé avec la bouche en cul-de-poule, genre air dubitatif. De manière générale, je suis un voleur: toutes les expressions faciales, les mots ou les expressions qui me plaisent, je les vole sans scrupule. J'ai chourré le "certes" à T., le grondement sourd en cas de contrariété à Ling dans Ally McBeal, le "ouais d'accord ouais" à ma Puce et le papillonnement des paupières pour faire genre "arrête de dire des conneries" à ma mère, par exemple.

5. Par contre je suis l'inventeur incontesté et incontestable du "Et j'assume." comme réponse à un reproche ou une vacherie. Ca fait plus de dix ans que j'utilise cette expression (ma frangine et mon cousin peuvent témoigner), que maintenant tout le monde balance à tort et à travers. Même notre estimé président, c'est dire.

6. Quand j'ai une chanson dans la tête, je fais tout mon possible pour la trouver et je l'écoute en boucle pendant des heures pour m'en débarrasser. C'est comme ça que des navets du genre "Always Love" se sont égarés dans ma bibliothèque de sons. En ce moment, c'est "The Wild Rover", la chanson du billet précédent.

J'espère que votre curiosité est satisfaite. Je refile la patate chaude à la Poulette, ma frangine et de manière générale, à tous ceux qui se sentiront de perdre du temps à chercher un truc à raconter.

Moune: live in Dublin 2008

"Póg mo thóin!"
Formule de politesse irlandaise

free music




Le voyage s'achève... Je viens de rentrer de Dublin après un trop court séjour de trois jours. Je sors d'une douche fort bienvenue après des heures de trajets en bus-avion-re-bus, et je maudis le Moune du passé qui m'a laissé toute sa vaisselle à faire en revenant, ce con.

Mais foin de ces affaires domestiques qui n'intéressent personne: parlons de l'Irlande.

En un seul mot: génial.

Le voyage a commencé lundi après-midi, après une course-poursuite avec le bus devant nous emmener, la Poulette, sa dulcinée et moi-même, à l'aéroport de Charleroi, Belgique. Le bus ne paie pas de mine: une espèce de wagon à moteur blanc sale. Mais nous en changeons après 40 minutes de route, et nous arrivons à Charleroi avec un bus clinquant neuf. Là, évidemment, vu que les horaires de la navette étaient moyennement calé(e)s avec ceux (celles?)(on dit une ou un horaire, Marine, toi qui sais tout?) du navion pour Dublin, nous poireautons dans la joie et la bonne humeur en lisant, mangeant (quelle idée de foutre une sandwicherie dans un aéroport...) et jouant au petit bac. Ensuite, enfin, direction l'embarquement.

Là, drame atroce: les liquides dans des récipients de plus de 100mL sont prohibés dans l'avion. Moi qui ai l'obsession de la propreté corporelle (je ne dis pas 'obsession de l'hygiène' exprès pour qu'un contradicteur pénible ne mette en avant l'état de mon lavabo/ma vaisselle/mon appart/etc., dont l'état fait penser que je ne possède qu'une notion de l'hygiène assez imprécise), autant dire que ça part mal: je me retrouve privé de shampooing et de savon liquide, mais je sauve de justesse mon dentifrice et mon déo. La Poulette se fait chourrer son fond de teint et son déo, et sa dulcinée son dentifrice. Bon. Nous voilà bons pour en racheter en Irlande. La suite prouvera que ce n'était pas nécessaire.

Je fais l'acquisition de deux jeux de cartes dans la zone détaxée de l'aéroport, puis nous attendons notre vol en jouant au président. Si vous ne connaissez pas, vous êtes inculte, désolé de vous l'apprendre. Comme quoi on peut lire des blogs géniaux et ne pas avoir un sou de culture générale, si c'est pas malheureux tiens.

Je montre ma carte d'identité à la douane avant d'accéder au navion. Comme d'habitude, le rituel est le suivant:
* observation de la carte
* fronçage de sourcils
* observation de ma pomme
* retour du regard sur la photo de ma carte
* re-fronçage de sourcils
* tournage de la carte pour vérifier la date de péremption du truc
* haussage de sourcils en voyant que ma carte est encore valide pour les deux prochaines années

* éclair de compréhension, je suis reconnu
* demi-sourire ironique et fort déplaisant
* hochage de tête, et permission de passer

Bref, nous finissons par nous envoler (qui a dit 'enfin'?) pour l'Irlande. La Poulette et sa dulcinée gagatisent, grimacent et gloussent devant une petite fille curieuse qui les observe et leur cause depuis le siège situé devant nous, tandis que je sombre comme une masse dans le sommeil du juste. Sommeil par ailleurs fort peu esthétique, puisqu'il paraît que j'ai une tête encore plus chelou que d'habitude quand je pionce sur un siège droit. M'enfin, nul n'est parfait, je peux pas cumuler la classe internationale réveillé ET endormi non plus.

L'atterrissage se fait à 22h30 heure locale (une heure de moins qu'en France). Après vingt bonnes minutes à tourner et virer dans l'aéroport qui fait furieusement penser à un labyrinthe, nous trouvons la sortie et prenons le (tadaaa!!) bus à impériale!

Pour nous rendre au centre ville, donc, là où est situé notre hôtel. Confortable, coloré, avec un personnel sympa et des prix très abordables, je recommande:
Etranges moeurs, cependant: les chambres doivent être intégralement vidées à 10h30 pour le passage des femmes de ménage (qui se contentent de refaire les lits), et rien ne doit rester dans la chambre! Malheur au déo, au paquet de cartes ou au bout de savon qui s'y sont risqués: nul n'est revenu (enfin si, le déo, mais j'en parlerai plus tard).

Après une petite virée nocture pour répérer Temple Bar (les photos suivent), le quartier des pubs qui bouge la nuit, nous retournons dormir pour être en forme pour notre première vraie journée dans la capitale irlandaise. Nous partageons la chambre avec ceux que nous appelons les "gros geeks": pas un mot, toujours affalés devant la télé, une surcharge pondérale qui ferait passer un morse pour un modèle de corps de rêve, rigolant niaisement devant des films débiles, ronflant comme des usines pendant la nuit et répandant des odeurs vaguement nauséabondes.

Les torches accrochées dehors, y'a pas à dire, ça claque.

Une jolie croix celtique

Le Custom House, au bord de la Liffey

Le lendemain, réveil aux aurores pour aller quérir une bouteille de shampooing-savon au supermarché le plus proche. Les Spar pullulent dans la ville comme des lemmings, mais le Super Valu est moins cher. Puis la journée à marcher, visiter, voir des trucs et des bidules, monuments, curiosités, rues, on s'impregne du charme indéniable de la cité, mais on s'aperçoit qu'on a vite fait le tour, quand même. Dublin n'est pas une très grande ville. Ci-dessous, Christ Church, une rue au pif, une des nombreuses pubs de l'église, et la facade d'un parlement, un truc comme ça.




Dans le parc de la cathédrale Saint-Patrick (en travaux, donc pas de jolie photo) on retrouve quelques plaques d'auteurs irlandais connus, comme Oscar Wilde, Jonathan Swift (les Voyages de Gulliver, c'est de lui) ou John B. Yeats...

Nous testons le fameux Irish stew, ragoût de mouton irlandais dont on m'avait dit du mal mais qui est en fait plutôt goûtu. Ce n'est que le premier des inconvénients diététiques qui m'amènent à présent à dépasser de loin le poids que j'avais à l'arrivée sur l'île verte. Mais qu'importe: à ces contretemps caloriques, tout comme à ma fatigue et au trou béant dans mon compte en banque, j'ai répondu la même chose: "c'est quand même pas tous les jours!"

Au programme aussi, une après-midi d'errance dans les magasins de souvenirs et de musique (au passage, petite photo de harpe celtique, c'est-y pas beau?)


On goûte également les pâtisseries locales au fameux 'Queen of tarts', puis on rentre à l'hôtel attendre le deuxième contingent. C'est là que nous découvrons les tragiques disparitions du déo, du savon et du paquet de cartes (et des gros geeks, mais ça on s'en est plutôt bien remis). Mais bon, tant pis, on est crevés alors on glande en attendant P., M. et Trax.

Le soir, après l'arrivée des trois rigolos, direction le classique mais génial Oliver Saint John Gogarty's, irish pub avec des vrais musiciens dedans, une serveuse magnifique et adorable et des gens super chaleureux. Spéciale kassedédi au pochtron irlandais qui essayait de communiquer avec nous et qui beuglait en choeur "No neveeeeer no moooore" (voir la chanson en haut) ou les reprises de U2, et qui nous a payé des bières (on lui en a offert une aussi, on est quand même gentils). Fait étrange, dans les toilettes, il y avait un mec black, différent les deux soirs où on y est allés, qui tendait les serviettes après qu'on se soit lavés les mains. Ca devait être leur boulot.

Le lendemain, je pars à l'aventure en solo, je visite les quartiers ouest de la ville et je découvre le parc de commémoration, avec le long bassin en forme de croix et la statue des Enfants de Lir.

Je pars ensuite visiter le zoo de Dublin, au milieu du deuxième plus grand parc urbain d'Europe, le Phoenix Park.

A partir de là, plus de photos: mon appareil m'a lâchement abandonné.

Le zoo était magnifique, avec plein de bestioles et tout et tout. L'après-midi, j'avais prévu d'aller voir la Mer Gaëlique dans le port, mais j'avais trop mal aux pieds. J'en ai profité pour discuter avec le réceptionniste, qui m'a orienté vers la rousse Ginger, en charge de notre chambre, qui m'a rendu mon déo, avec en prime tous les savons, shampooings et déos habituellement laissés dans les chambres. Ca, c'est fait: les filles ont de quoi sentir bon pour pas un rond (même si c'est le plus souvent des trucs de mecs: y'a que eux pour être assez tête en l'air pour laisser leurs affaires dans la douche). Le soir, essai de nouveaux bars, puis fin de soirée au Gogarty's, où nous découvrons que la jolie serveuse parle français.

Le lendemain, petit dej tardif typiquement irlandais: oeufs brouillés, saucisse, bacon, tomates, champignons et toasts. Miam. Mais ça plus l'irish stew plus les deux repas au fast food plus les deux passages au Queen of Tarts plus trois soirs à s'enfiler un ou deux litres d'ale, ça fait mal à la ligne. Tant pis, je mangerai des épinards toute la semaine. De toutes façons j'ai plus de sous pour autre chose.

L'aprem, quartier libre, on retourne donc au Queen of Tarts, on achète de splendides chapeaux de leprechauns, on visite, tout ça. Le soir, soirée tranquille dans un bar, puis dodo rapide, car ce matin c'était le départ, lever à 5h du matin.

D'autres souvenirs me reviendront peut-être plus tard, mais en attendant je dois y aller: j'ai mes courses, ma vaisselle et ma lessive à faire. Connard de Moune du passé.

A part ça, Marine m'a refilé un nouveau questionnaire Alakon (TM), je fais ça dès que j'ai un peu de temps.