Réponse espérée de l'Irlande au référendum
Vous vous souvenez du référendum de 2005? La double baffe franco-néerlandaise au traité européen? A l'époque, on avait demandé l'avis du peuple, et après des résultats serrés en Espagne, la France et les Pays-Bas avaient enterré le traité: non.
Depuis, les
On nous a demandé notre avis. On a dit non. Alors on a bidouillé trois virgules sur le texte, on a appelé ça "traité de Lisbonne" et on a redemandé leur avis... à nos élus, qui comme chacun sait sont d'une honnêteté irréprochable et qui ont avant tout à coeur de traduire l'opinion du peuple français plutôt que celle de leur parti... Ouais. On y croirait presque hein?
Sauf que, surprise, texte adopté à une large majorité. La gueule de la représentation du peuple français...
Mais heureusement, à quelques centaines de kilomètres de là, résiste encore et toujours un glorieux petit pays, qui de par sa constitution est obligé de demander son avis au peuple pour toute affaire européenne (d'ailleurs on devrait prendre exemple). L'Irlande a organisé un référendum, hier, dans l'anonymat le plus glauque, alors que toutes les informations étaient concentrées sur les choses véritablement importantes dans le monde, comme le foot ou les JO.
Sauf que les tondeurs de moutons semblent décidés à provoquer un petit tremblement de terre politique. Car le non semble, pour l'instant, largement en tête, et le camp du oui est en galère. Au pays où la bière se mâche (copyright Poulette), les seuls à pouvoir encore sauvegarder la véritable démocratie européenne sont sur le point de faire ce que tous les Européens attachés à la démocratie et à la liberté attendent: envoyer, une fois encore, bouler la constitution européenne.
Croisons les doigts et espérons que les Irlandais sauront traduire les craintes de toute l'Europe...
Epilogue ce soir.
Edit du soir: victoire du Non à 53%. Youhou!
La suite s'annonce intéressante, mais l'espoir est mince: Superprésident Sarko fera revoter le texte jusqu'à ce qu'il passe, ou enverra bouler l'Irlande... Quoi qu'il arrive, leur pourriture de texte finira par passer, au déni de la démocratie la plus élémentaire... Vive l'Europe tiens...