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mardi 3 avril 2007

La politique, c'est le mal

La politique c'est chiant. C'est un sujet tabou, parce que personne n'a les mêmes idées que celui d'en face. Comme dirait Edward Bloom, c'est très impoli d'en parler, on risque toujours de froisser l'autre. Alors en général j'évite d'en parler. J'évite de râler contre les gens d'extrême gauche qui vont favoriser le passage de Lepen ou Bayrou au deuxième tour en votant pour leurs petits partis qui ne passeront jamais. J'évite de râler contre les Sarkozystes qui croient ce que le Nain raconte. J'évite même de parler politique avec ceux qui ont des idées enflammées bleu-blanc-rouge. Je ne parle plus politique qu'avec des gens qui ont les mêmes idées que moi, et encore.

Mais bon, il y a quand même des limites à ne pas dépasser. Comme le dit la poulette, c'est bien gentil d'être anti-Sarko, encore faut-il savoir pourquoi. Le coup des banlieues et son discours sur l'amalgame entre identité nationale et immigration me sont, personnellement, restées en travers de la gorge. En outre, c'est le seul candidat qui "refuse de freiner la croissance pour l'environnement". Et ça, ça me fout les boules sévère, parce que les scientifiques s'accordent à dire que pour sauver le monde, il va falloir calmer le jeu sur l'économie. Ca me suffit pour ne pas du tout apprécier sa candidature, pour penser que c'est un sale con et pour prier qu'un sniper se le paye avant le premier tour (les restes du Laser Game d'hier...).

Bref, mon propos est que j'ai moi aussi reçu le mail dont parle la poulette, à propos de Sarko l'ogre mangeur de bébés et violeur de vieilles dames, et assimilés. On a reçu ça, avec mon cousin, de la part de ma Mère Grand, militante socialiste de la première heure. Petite précision avant de poursuivre: dans ma famille, voter à droite est passible de deshéritage, et ne pas voter du tout de la peine capitale. Chez nous, on milite, on manifeste, on a des idées de gauche et on le vit bien. Jusque là, pas de soucis, les idéaux de solidarité (certes souvent utopistes vu le ramassis de cons qui profitent du système) et l'envie de faire passer l'intérêt commun avant celui d'une minorité ou d'une économie me conviennent tout à fait. Je suis de gauche et j'assume.

Le problème, à l'heure actuelle, c'est que ma famille soutient en majeure partie Ségolène Royal. Moi compris. Là où ça pêche, c'est que mes parents et mes grands-parents la soutiennent parce qu'ils pensent que c'est la mieux. Moi je la soutiens parce que j'estime qu'elle a le double avantage d'être l'une des moins pire, et qu'elle a des chances d'aller au deuxième tour. Point barre. Si je votais pour ce que je pense vraiment, je voterais Voynet, même si je ne peux pas l'encadrer. Mais le courage d'exprimer ses opinions, mon cul: je ne vote pas vert si Lepen montre déjà les dents.

Bref, pour reprendre, j'ai moi aussi reçu le mail, donc. Et avec mon cousin, on s'est un peu défoulés dessus: on a trouvé débile d'utiliser le passé de sa famille, pas crédible le coup de l'hélico, trop faciles et mal documentées les attaques portées au Nain, et lamentable d'utiliser des armes aussi nazes que le tractage haineux par internet. Jusque là tout allait bien, on a prouvé qu'on n'était certes pas des fanatiques de gauche qui avalent tout ce qu'on dit sur le méchant Sarko. Même si on ne l'aime pas, et qu'il y a dans le tas deux ou trois arguments valables.

Mais le dossier s'est rouvert, pas plus tard que tout à l'heure. Ma Mère Grand, pour sermonner notre coup de gueule, justifier ça par "oui mais c'est des tracts, le but c'est pas de... hein, bon" et en profiter pour attaquer en coup bas mon cousin pour son orthographe (parce qu'en plus d'être à gauche, ma famille maternelle compte une looooongue tradition d'instituteurs, et l'orthographe mal maîtrisée compte parmi les pêchés les plus impardonnables qui soient, entre le meurtre et l'inceste - mon oncle cuisinier pique une crise si une faute d'orthographe pointe le nez sur un de ses menus, par exemple). Et là j'ai été déçu. Ne pas reconnaître que ce tract est minable, mal documenté, et qu'il dessert la gauche, franchement je m'attendais à mieux. Bon, il faut dire aussi que ma Mère Grand est de la génération qui considère que les adultes ont toujours raison, et que reconnaître ses erreurs devant nous est une preuve de faiblesse. Ce qui fait qu'elle est convaincue que nous avons fait de la "philosophie" en débattant sur ce mail et que ce n'est pas ça l'important (ces jeunes ça se focalise sur des bêtises, j'vous jure...).

La question est: a-t-on le droit de balancer les pires horreurs sur les gens pour dissuader de voter pour eux? Et c'est ça, la France? C'est ça, la politique? Plus le temps passe, et plus je comprends ceux qui vont à la pêche au lieu d'aller aux urnes...

A part ça, ma meilleure amie m'a fait un cadeau de folie... Kirsten Dunst taille réelle en mode Marie-Antoinette. Intransportable pour Metz, mais quand même... Waaaa...

Laser game

Ce soir j'étais au Laser Game avec ma meilleure amie. J'en reviens avec une migraine de folie, des yeux en vrille, les épaules détruites, les jambes en bois et une tendance paranoïaque sur la route du retour, quand j'ai cru que les phares des voitures en face me visaient, et que moi je devais trouver la commande pas loin du volant pour filer un coup de laser dans les feux arrière de la voiture de devant.

En clair: c'était génial. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, on nous file des armures genre armature de garde impérial de starwars et qui fait de la lumière (bleue, rouge ou jaune selon l'équipe), un gros pistolet qui fait des lasers, et on nous lache au milieu d'un labyrinthe tout sombre, avec de la lumière noire et des bandes phosphorescentes, musique SOAD à fond, et le but c'est de toucher les gens avec son laser (sur les endroits qui font de la lumière de leurs armures) sans que eux nous touchent. On s'amuse tellement qu'on ne se rend pas compte qu'on fait du sport intensif, et ça c'est quand même vachement bien. Avec V., on a dit qu'on serait riches et qu'on aurait nos salles de Laser Game à nous, quand on sera grands.

J'ai fait quatre parties, j'ai commencé bon dernier et j'ai fini en milieu de peloton, une fois assimilées les techniques de fourbe (planqué dans un renfoncement jusqu'à ce qu'il y en ait un qui passe; ou dans les meurtières) et la course sur le côté (moins de surface pour être touché). J'ai rencontré des gens bien cool, on a sympathisé super vite (comme quoi vaut mieux faire la guerre que l'amour des fois). Et y'en avait un, il m'a énervéééé... Il marchait, peinard, je le chope en embuscade et j'ai même pas le temps de tirer qu'il m'a déjà eu, sans même ralentir l'allure. Il a fait ça plein de fois. Bon ok, il bosse là, mais même. Et puis m'en fous d'abord, je l'ai chopé à l'épaule (vachement plus dur) deux fois de suite, alors hein, bon.

Ce soir j'ai eu l'impression d'être dans la Stratégie Ender (Orson Scott Card): le but est de "geler" les autres et de gagner la bataille... Bon sauf que là on n'est pas en apensanteur.

Allez je commence à divaguer, je pose la plume.

A part ça, rien.