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mercredi 30 janvier 2008

Oblivion et Sweeney Todd

"Ben heureusement qu'il était pas fleuriste! Meurtre à la jonquille, ça donne moins..."
Moune, en sortant de Sweeney Todd

J'inaugure une nouvelle rubrique, consacrée aux tests et critiques d'événements, films, musiques, jeux, nourriture, etc. Quand j'aurais un peu plus de motivation, je modifierai les articles "critique" en "j'ai testé".

Ces derniers temps, j'ai testé plusieurs choses.

D'abord, je fais mon geek, j'ai testé le jeu Oblivion. En vrai. Parce qu'avant c'était plutôt de temps en temps, entre l'ordi de mon cousin et chez les Suédois (oui j'ai joué à Oblivion en Suède, j'assume, vos gueules). J'ai fini par craquer, et je l'ai en vrai.Pour la petite histoire, Oblivion est le jeu de l'année 2006 (je crois), qui fait suite à Morrowind, déjà jeu de l'année 2002 et dont je suis un grand fan. Les deux jeux font partie de la lignée The Elder Scrolls. On incarne un héros qui peut appartenir à 10 races différentes (elfes noirs, nordiques, orques, etc.) et qu'on peut personnaliser, puis qu'on lance dans un monde trèèèèèès grand, très développé, où il y a des dizaines de quêtes et pas de scénario linéaire: on peut retourner dans tous les endroits explorés, laisser tomber la quête principale quand on veut ou même ne pas la faire du tout, bref, une excellente série de jeux.

Points positifs:
* C'est vachement beau. J'ai limite honte de taper dans les ennemis tellement ils sont beaux.
* La musique est sublime, vachement mieux que celle de Morrowind qui m'a soulé très vite.
* On est moins submergés de quêtes que dans Morrowind, où on ne pouvait pas faire trois pas sans se faire accoster par un blaireau qui veut qu'on tue les rats de sa cave.
* Le système de magie déchire, il ne faut plus 5 secondes pour lancer un sort à grands coups de gesticulations chelou qu'un ennemi peut interrompre en te tapant dessus. Pour info, en 5 secondes, un bourrin guerrier met entre trois et quatre coups d'épée. En outre, les ennemis ne sont pas immunisés à la magie (ou pire, te renvoient les sorts dans la gueule) dès qu'ils deviennent un peu puissant: on peut être magicien et finir le jeu sans se reconvertir en gros bill guerrier dès le niveau 15.
* La magie se régénère en continu, on ne doit pas dormir au milieu de douze orques en armes pour pouvoir leur tataner la gueule à coups de boule de feu.
* Le tir à l'arc est vachement bien foutu aussi.
* Contrairement à Morrowind, on n'est pas obligé de jongler entre téléportation/bateau/puce des marais pour se déplacer rapidement(oui il y a des puces des marais géantes pour se déplacer)(pas de commentaire) : on clique sur l'icône sur la carte, et pour autant qu'on y soit déjà allé, on y va directement.
* Tous les bonshommes parlent avec des voix, c'est nettement plus envoûtant que les cases de Morrowind.
* On a concilié jeu de rôle et jeu de midinette prépubère: les héros peuvent monter à cheval! Maintenant, on peut prêter Oblivion à sa petite soeur, c'est beau le progrès.

Points négatifs:
* Les daedroth sont super moches, on dirait des alligators obèses (si vous ne savez pas ce qu'est un daedroth, d'une part je vous méprise, et d'autre part, voilà la différence: Oblivion et Morrowind)
* On ne peut pas se téléporter. Quel intérêt, me direz-vous, puisqu'on peut se déplacer comme on veut et super simplement? Certes, mais quand même, ça claque de pouvoir disparaître en un clin d'oeil au milieu d'un combat. D'autant que quand tu es attaqué, le système de voyage rapide ne fonctionne pas dans Oblivion.
* On ne peut pas VOLER. Ma grande frustration. Dans Morrowind je passais mon temps en l'air, à léviter par dessus les gros nazes de monstres (sauf ces enc**** de braillards des falaises). Dans Oblivion, non. Tout le monde sur terre, hop. On ne peut pas voir Oblivion vu du ciel, ça craint.
* Les monstres et les paysages sont moins originaux que dans Morrowind. Morrowind, c'était des bestioles chelou issus des délires éthyliques des programmeurs avec des noms étranges, comme les chiens de nix, les ogrims, les alits, les kwamas, les braillards des falaises ou les dreugh, évoluant dans des terres volcaniques, des marécages putrides, des plaines caillouteuses et des steppes désolées. Oblivion, c'est des ogres, des minotaures, des trolls, des loups, des ours (d'ailleurs les ours et les loups ça me fait mal au coeur de les tuer, c'est des espèces protégées!), des gobelins et des liches, dans des plaines kitchounettes genre prairies elfiques regorgeant de ruines, et des montagnes enneigées où on s'attend à voir débarquer Korghar Poingdacier Marteaudor avec sa barbe, sa chope et sa hache.
* Les portes d'oblivion à fermer, sa mère c'que c'est chiant.

Voilà, donc j'accorde généreusement 16/20 à Oblivion, qui déchire mais pas autant que ce que je pensais.

Deuxième test, hier je suis allé voir Sweeney Todd au cinéma, en V.O. of course. Pour ceux qui se demandent de quoi je cause, d'une part je vous informe qu'il s'agit du dernier Tim Burton, avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter et Alan Rickman, et d'autre part je vous suggère de vous jeter par la fenêtre la plus proche, bande d'incultes.

Tim Burton, on s'en doute, j'adore. Je ne crois pas avoir rencontré quelqu'un qui n'aime pas Burton, de toutes façons (planète des singes exceptée). Les acteurs, pareil. Le fait que ce soit une comédie musicale, c'était génial aussi. L'ambiance sombre de Londres, l'humour très noir et la beauté des scènes, que du bonheur. Par contre, soit j'ai mal lu, soit ce n'est pas Dany Elfman qui a fait la musique, ce qui est un peu décevant, mais la musique reste bonne. De manière générale, pourtant, j'ai été un peu déçu par l'histoire, je devinais à l'avance tout ce qui allait se passer. Et puis j'ai un gros problème avec les égorgements. Je me tords de rire devant les bras coupés de Kill Bill, mais je ne supporte pas les scènes d'égorgement. Ca me hérisse. Les gens derrière moi au ciné étaient morts de rire, je me crispais sur le fauteuil tout le temps. Un peu trop d'hémoglobine à mon goût donc.

Cependant, à part ça, j'ai adoré, et je le conseille vivement. 18/20.

A part ça, ce soit c'est duro chez la Poulette!