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dimanche 15 juillet 2007

Week-end avignonais

"Quel est le rapport entre les feux d'artifice et la prise de la Bastille?
- Les deux tombent le 14 juillet?
- ..."
.
Je viens de réaliser que le 14 juillet tombait le lendemain d'un vendredi 13. Je suis certainement le seul que ça amuse, et je vis ça très bien.

Je rentre d'un week-end à Avignon (*coups de hache à ceux qui disent EN Avignon, comme d'hab*). A l'origine, c'était pour profiter un peu du festival du même nom qui s'y tient tous les ans (sauf quand les intermittents du spectacle se mettent sur la gueule avec les organisateurs). J'ai failli aller voir la Flûte Enchantée par une troupe de Commedia del'Arte, mais c'était malheureusement complet. Alors je me suis promené, parce que mon cousin était en train de bosser en chemise hawaiienne dans une échoppe de jus de fruits, et que ma soeur revenait de ses vacances en Andorre.

J'ai marché dans Avignon, avec la classe. Genre tout en noir, avec cheveux z'au vent et lunettes de soleil style Matrix. Même que les filles se retournaient sur moi. Si si. Mais bon, le but de la balade n'était évidemment pas d'apporter un peu de soleil aux pauvres bougresses qui n'ont pas la chance de voir chaque jour d'aussi belles oeuvres d'art naturelles que mon corps d'Apollon et mon visage d'ange. Je suis altruiste, mais pas à ce point.

Non, en fait je cherchais quelque chose à faire, parce que je m'ennuyais. Et disons-le franchement, j'avais pour une fois une petite vingtaine d'euros devant moi qui me brûlait furieusement le portefeuille. Alors comme c'était la période des soldes... je ne les ai pas faites. Normal. Y'a des chromosomes XY dans mon code génétique, soyons sérieux.

A la place, je me suis baladé dans le marché artisanal du festival, entre les faiseuses de tresses indiennes, les vendeurs de lampes ou de chaussures fait main et les bijoutiers d'ambre de la Baltique. Et j'ai fait des emplettes.

D'abord, je me suis relooké le lobe auriculaire gauche. Au lieu des anneaux type piercing que je me traîne depuis deux ans, j'ai ENFIN fait le grand saut: j'ai acheté des boucles d'oreilles. En argent. Avec du noir. Je ne montre pas de photo, ça ne rend pas (et je ne tiens pas à déclencher une vague d'adoration pour mon oreille).

Ensuite je me suis acheté un porte-clés attrapeur de rêve. Ca fait longtemps que j'en voulais un, pour accrocher à la fermeture d'une des poches intérieures de mon manteau d'hiver. Le dreamcatcher est donc allé rejoindre le mouton en peluche, le trèfle, le renard rouge et jaune et la libellule qui colonisent déjà l'intérieur de ma veste.

Par la suite, je suis rentré pour regarder Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (et après toutes ces années je ne comprends toujours pas comment on peut trouver Gary Oldman séduisant dans ce rôle de détraqué psychopathe aux dents sales), puis j'ai rejoint ma soeur et mon cousin, l'une revenant de la gare et l'autre prenant sa pause repas, pour un frugal pique-nique dans l'appartement de ma tante. Après quoi ma soeur et moi sommes allés voir le feu d'artifice, tandis que mon cousin retournait à ses jus de fruits. Nous sommes restés une bonne heure allongés dans l'herbe en attendant que ça commence, au milieu de tous ces @#%*$! de couples qui s'embrassaient comme s'ils passaient leurs brevets de secouristes, option bave ("je haaaiiiis les couples qui me rappellent que je suis seul...")

Alors là, le feu d'artifice... Grand moment d'anthologie. Les feux en eux-mêmes étaient pour la plupart vachement bien, bien organisés, esthétiques, tout ça... Il y avait même ceux qui se mettaient à crépiter en éclatant une deuxième fois... Mais il y avait quand même trois gros inconvénients.

1. La musique. Sans mentir, ils devaient avoir claqué toute leur thune dans les fusées: on a eu droit aux BO de The Mask et de Moulin Rouge. Le tout par des haut-parleurs mathusalémiques crachotant autant que des vieux dont le dentier est instable.

2. Les gens autour. Entre ceux qui sentaient la sueur, les pieds (voire les deux), ces @#%*$! de couples, les gamins et leurs mères "ouaaaaaaah" à chaque fois qu'une fusée éclatait (au bout de 150 fois ça devient étrangement pénible), et surtout les blaireaux qui se lèvent dès le faux bouquet final... à croire qu'ils n'ont pas vu Shrek 2! On ne se lève pas avant la fin du générique, quand les lumières se rallument seulement! Résultats ces cons m'ont fait rater ce qui se passait en bas pendant qu'ils regagnaient leurs places en gloussant de leur propre stupidité ("Onk onk je croyais que c'était fini dis-donc!").

3. Les fusées qui éclataient en dessinant des formes phalliques dans le ciel. En fait on a compris à l'avant dernier (qui était réussi) qu'en réalité, il s'agissait de coeurs (si si) qui explosaient étrangement.

Ensuite, retour dans la vieille ville, et ma soeur me présente le magasin Pylône, empli de trucs à la con en tous genres. Entre autres, j'ai fait l'acquisition de l'arme ultime qui montre aux infidèles que j'avais raison tout ce temps: l'étaleur de nutella pour récupérer le nutella dans les coins. Et on pourra dire ce qu'on voudra: ça ressemble quand même vachement plus à un couteau à bout rond qu'à une foutue cuillère!

Et ma soeur a tenu à m'offrir un super badge, au cas où des gens l'ignoreraient encore. C'était celui-là ou "le plus beau du monde". J'ai pensé que "écolo" ça ne se voyait peut-être pas au premier coup d'oeil, contrairement à l'autre, donc j'ai choisi celui-ci.

Ensuite, virée dehors avec les deux exs favorites de mon cousin et les amies de l'une d'entre elles, en attendant que mon cousin sorte du travail. Ce qui m'a fait très plaisir, j'adore ces nanas. Je suis allé jusqu'à danser (enfin... remuer vaguement) sur des reprises de rock plus ou moins justes. Puis mon cousin est enfin sorti, on a bu un verre avec les filles puis on s'est éclipsés pour s'offrir un kebab de minuit (enfin de 2h du mat là) en discutant le long des remparts. La phrase qui rassure dans la soirée: "je suis sûr que dans 20 ans on sera encore là à manger des kebabs et discuter au milieu de la nuit". Et c'est vrai, je suis sur.

Sinon le lendemain, journée famille pour l'anniversaire surprise d'une de mes tantes, rien à signaler: paëlla, discussion avec le maire actuel de Belfort (qui est le beau-frère de ma tante, si si, j'ai des célébrités politiques dans la famille) à propos d'écologie et de société, piscine l'après-midi, discussions superficielles au bord d'icelle basées sur les boucles d'oreille ou "qui a les jambes de tel ou tel membre de la famille". Et il paraît que j'ai de très belles jambes et de beaux pieds. Allons bon. Mais, a ajouté ma Mère Grand avec sa diplomatie coutumière, j'ai quand même "tout du singe". Oui ben pas ma faute si je suis viril et velu hein!

Au retour, surprise: on va avoir un camping-car! Genre dans la semaine, mon beau-père ayant vendu sa maison et craqué pour un fringuant coursier qui a presque exactement mon âge. Donc c'est cool.

Ah, une dernière chose: j'ai une énigme à soumettre à qui veut. Dans plusieurs grandes villes visitées, j'ai remarqué ce genre de petites fontaines. Je ne suis pas expert en art et je n'y connais pas grand chose, mais je trouve qu'elles se ressemblent. Voici celles de Lille et d'Avignon, mais il y en a aussi une à Nancy et une à Metz. Quelqu'un sait-il s'il existe un rapport entre ces édifices, et s'il en existe d'autres dans d'autres cités?


A part ça, j'ai faim.