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lundi 30 avril 2007

Zen

"Reste zen mon gars... c'est pas avec un ulcère que tu atteindras la plénitude."
Bouddha



"Maître, vous devriez vous exposer un peu plus au soleil... vous êtes blanc comme un cul."

Je suis zen. Super zen. D'un calme des plus impressionnants. J'avoue que je m'étonne.

Entre autres, je n'ai pas encore lancé de guerre sainte contre les moineaux de la résidence qui semblent définitivement avoir décidé de me pourrir l'existence. Et pourtant ça me démange.

Je n'ai pas non plus fondu en larmes devant la masse impressionnante de travail qu'il me reste à abattre en moins d'une semaine et demie pour contenter mes profs qui nous blindent de dossiers et d'oraux sans nous laisser le temps de réviser. Non, rien de rien, je continue à garder le fol espoir que je vais m'en sortir.

Et mes verres sont encore intacts. Je n'ai rien cassé de fragile pour évacuer ma rage d'en être là où j'en suis aujourd'hui. Je n'ai toujours pas pété un câble et envoyé bouler tout ce qui m'entoure parce que rien dans ma vie ne me convient. Je n'ai pas encore réveillé mon bâtiment avec des cris hystériques à deux heures du mat', je ne me suis pas vidé de mon excès de nervosité en me battant contre les murs, non non. Je reste zen. Malheureux, mais zen.

J'ai perdu beaucoup de choses ces derniers temps. J'ai perdu la relation avec la seule femme que j'ai jamais aimée, j'ai perdu son respect et son affection, j'ai perdu l'amitié de pas mal de gens avec qui je n'ai pas réussi à maintenir des liens, j'ai perdu la confiance de S., qui avait besoin de moi ce week-end et à qui je n'ai rien pu donner, because mon état... J'ai perdu l'inspiration et l'envie d'écrire, j'ai perdu la motivation de sauver la planète, j'ai perdu le désir de m'en sortir et d'avoir une bonne vie... parce que mon futur je l'imaginais avec elle, et je n'arrive plus à lui trouver d'attrait si elle manque au décor.

Mais je continue. Je reste zen. Un peu comme une machine. Je fais mes dossiers parce qu'il faut que je les fasse, pas parce que j'espère pouvoir continuer mon master, passer en deuxième année, devenir un sauveur du monde et finir par lui demander de m'épouser (ou assimilé). Je fais ce que j'ai à faire, même si je ne sais plus pourquoi je le fais.

C'est la seule défense qu'il me reste. Le travail, même si ça ne me semble plus trop avoir d'importance. Demain, c'est le 1er mai. Et je bosserai. A fond.

De toutes façons, c'est ça ou la pendaison, alors comme je suis sensible de la gorge je vais bosser ma spatialisation...

A part ça, ce matin j'expédie mon dossier de candidature pour Lille. Au moins l'an prochain je serai loin...