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samedi 4 août 2007

Chroniques haineuses

"La haine et l'amour sont les deux faces d'une même pièce. Mais avec la poisse que je me paye, ça retombe toujours sur la tranche."
Charles VI



(c'est nul mais j'assume)

La haine est un sentiment très rigolo. Ca permet de s'imaginer en train de foutre des grosses beignes aux mamies-au-cabas qui nous passent devant au supermarché, ou de tataner la gueule au gros-lourd-qui-fait-des-blagues-et-qui-pince-les-fesses aux mariages. J'avoue que j'y succombe de temps à autre en gueulant devant ma soeur et/ou mon cousin à la limite entre la terreur et l'amusement des imprécations haineuses à l'encontre de catégories de personnes que j'ai personnellement beaucoup de mal à supporter.

Par exemple, j'ai régulièrement envie de rentrer dans les voitures des connards qui ne mettent pas leurs clignotants aux ronds points. Ou alors de freiner d'un coup sec quand des pauvres nazes me collent sur la route à quatre centimètres de distance, de descendre de ma voiture et de leur écraser le nez sur leur volant.

J'exècre abominablement les hypocrites qui pètent plus haut que leur cul et prétendent que dès que c'est connu, ça devient naze et kheumercial. J'imagine bien les artistes qui deviennent connus grâce à leurs compositions qui sortent un peu de l'ordinaire, se dire dès qu'ils ont enfin acquis un public qui aime ce qu'ils font "tiens, maintenant qu'on est connus il faut faire de la merde, sinon les gens vont partir". C'est d'une logique impressionnante. Qu'une armée de psychopathes armés de tronçonneuses s'occupe de ce tas de pédants débiles!

Je vomis les supporters qui n'ont rien de plus constructif à faire que de se passionner pour un sport vulgaire et primitif en se dandinant sur leurs canapés, et j'ai toujours une dent contre les pubs qui mettaient en scène des hommes qui abandonnaient leur amoureuse au cours d'un dîner romantique en prétextant un coup de fil important pour aller voir le but sur leur portable. Que des lavabos cannibales déchiquètent les concepteurs de pub en temps de coup du monde, et que des incendies éclatent sous les canapés tâchés de sueur de ces connards de supporters!

Je hais les gens qui ne savent pas distinguer l'oeuvre de l'artiste, qui sont capables de dialogues du genre:
"Tiens, ça j'aime bien.
- C'est ***** qui l'a fait.
- Ah. Ah non, c'est d'la merde en fait."
Que des lemmings vampires sucent jusqu'à la moelle de leurs os!

Et dans un style moins intellectuel, je crève d'envie de casser la gueule aux boulets qui interpellent les nanas avec des phrases de la teneur de "ouah mademouaselle z'êtes trop charmante!". Qu'une météorite que même Bruce Willis ne pourrait arrêter s'écrase sur leur tête pourrie!

J'execre les bureaucrates de la poste ou des secrétariats de fac qui jubilent de leur petit pouvoir et me parlent comme si j'étais un moins que rien qui ne fait que les déranger pendant une occupation de la plus haute importance (comme consulter leurs mails ou touiller leur café). Que la foudre les transforme en steaks trop cuits!

Je hais les connards qui mettent leur musique de merde à fond dans leur voiture-tuning en ville pour que tout le monde ait conscience de leurs lamentables goûts musicaux. Je voudrais que des quinze tonnes fous les réduisent en miettes!

Je hais les débiles qui jettent leurs papiers gras par terre.

Je hais les femmes qui mettent des talons hauts, qui en souffrent mais qui les mettent quand même.

Je hais ceux qui lèvent les yeux au ciel quand leurs potes ont trop bu.

Je hais ceux qui bouchent les toilettes publiques avec des tonnes de papier.

Je hais ceux qui corrigent (mal) les fautes d'orthographe sur des graffitis (déjà que j'aime pas les graffitis...). Dans le genre "ta oublier un "s" gro naz apprand a ékrir!!!!!!"

Mais ma haine va d'abord et avant tout à une seule personne, une unique créature aussi stupide qu'immoral, un monstre de niaiserie crétine: je hais Cupidon. Lui et toute sa clique de coeurs, de fleurs, de rose bonbon et de coups de foudre. Je le hais, lui, ses coeurs boursouflés et écarlates, ses flèches aléatoires, ses joues rose de bébé obèse et sa Saint Valentin qui pue du cul ("Valentiiin je rote ton nooom!!" copyright Maliki). Je rêve de lui écraser sa sale tête de bébé joufflu dans une porte, de lui arracher les ongles et les yeux et de les lui faire bouffer, de lui plumer les ailes et de foutre les plumes dans son cul...

Il paraît que c'est plus facile de personnaliser les sentiments et les idées qu'on déteste. Cupidon représente les filles qui disent "nan mais tu vois je préfère qu'on reste amis", les marchands de carte de la Saint Valentin, les heures passées à se prendre la tête sur un simple message en se demandant ce que la nana veut dire et en la trouvant le lendemain en train de sortir avec notre meilleur ami, les couples qui se bavent dans la bouche l'un de l'autre au milieu de la rue ou au bar, et les connards (ou connasses) qui quittent leur nana/mec pour un(e) autre en se justifiant à coup de "mais je l'aime!"

Bref, tir groupé.

Poule!

*BLAM*

A part ça... Rhaaa, ça fait du bien.

La remasterisation, ça pue

"Non le chat, tu montes pas sur la table. C'est un privilège réservé aux femelles Homo sapiens bien foutues et courtement vêtues aux tendances exhibitionnistes."
Moi qui fais l'éducation des chats.



Hier, grâce à ma soeur qui a ses entrées au centre aéré du village (enfin elle y bosse quoi), j'ai pu regarder la Belle et la Bête en DVD, version remasterisée et tout et tout. Avec une nouvelle scène, même.

Et ben c'était nul à chier.

Donc attention, post subversif, je m'attaque aux trusts capitalistes qui démolissent nos rêves d'enfants en transformant les chefs d'oeuvre d'hier en nullités kheumerciales.

Le truc qui tue, déjà, c'est la couleur. Avant, quand on était petits, le début était flippant parce que la Bête se fondait vachement avec le décor, l'obscurité et tout, dans la scène du cachot. Maintenant, sa cape est rouge vif et on ne voit que ça. Le problème de la remasterisation, c'est que les personnages semblent posés sur le décor. Genre on dessine le château, et puis on balance dessus les personnages animés: on dirait qu'il n'y a aucun lien entre les deux, qu'ils jouent sur un fond vert et qu'on a rajouté le décor après. Or, les films de Disney ne sont pas sensés ressembler aux superproductions blindées d'effets spéciaux.

Bon déjà ça, ça m'énerve. Mais alors le pire qu'ils ont osé faire, c'est la voix de Mrs Samovar (et dans une moindre mesure, celle de Zip qui change de temps en temps). Mrs Samovar avait une voix de nana sympa mais ferme avec des intonations bien rassurantes... Maintenant elle a une voix de chèvre atteinte de Parkinson, genre grand-mère bien gentille à la voix chevrotante et un peu étouffée, comme si elle avait perpétuellement du fromage de chèvre sous la langue. Alors déjà quand elle parle c'est pénible... Mais alors quand elle chante! J'ai failli me barrer de devant mon dessin animé préféré, c'est dire. La chanson qui tue tout, qui devient un truc affreux et difforme...

Ils ont assassiné la Belle et la Bête, dans ce DVD. Ma VHS a encore de très beaux jours devant elle.

A part ça, selon ma soeur et la Poulette, Gaston est un homosexuel refoulé.