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samedi 7 avril 2007

"Pense à ton avenir!" "Quel avenir?"

L'avenir, par définition, c'est ce qu'il y a plus tard, après, pas encore maintenant, mais ça va venir. C'est ce que les gens qui disent tenir à nous trouvent important. Pas le présent, ça on s'en fout de ce qu'on est maintenant. L'important, c'est plus tard. "Mais pense à ton aveniiiir!" "Tu as pensé à plus tard?" "Plus tard, tu me remercieras et tu diras que j'avais raison!" Mais qu'est-ce que ça a de si passionnant, plus tard?

Plus tard, pour ces gens (parents, familles, amis proches), c'est le moment béni où je serai indépendant financièrement, où je pourrais être heureux par moi-même sans pour autant avoir besoin d'une chambre chez ma mère, où je pourrais faire des cadeaux de noël valables plutôt que d'en recevoir. L'avenir, c'est la fin des études, le travail 35 heures par semaine (au moins), les vacances au lance-pierres et le salaire à la fin du mois. Plus tard, c'est quand j'aurais (enfin) trouvé une femme qui me supporte, et avec qui j'envisage de me reproduire pour qu'on puisse trouver que le gremlin a mon nez. L'avenir, c'est les impôts, la paperasse, le mois difficile à boucler, les problèmes de thunes, les problèmes avec le patron et les collègues, les voisins chiants, les week ends trop courts, la politique contre laquelle il faut bien râler, les potes qu'on ne voit que le vendredi soir pour l'apéro et la partie de belote...

Moi ça m'attire pas. L'indépendance, la solitude, le travail, c'est pas la vie ça. Rentrer dans le moule, justifier son existence en gagnant de quoi se nourrir, se jeter à corps perdu dans le marché du travail, c'est pas du tout comme ça que mon esprit de Peter Pan trop vite grandi voit les choses. Il paraît qu'il ne faut jamais abandonner ses rêves d'enfant. Moi mes rêves c'était d'aimer, d'être aimé, et de sauver la Terre. Et de voler aussi, un peu. Mais les rêves que je devrais avoir, apparemment, c'est pouvoir assumer financièrement mon existence et celle de ma descendance, avoir un toit au-dessus de ma tête qui m'appartient, payer mes impôts à mon pays et avoir un emploi où le patron ne me donne pas envie de me jeter du quinzième.

On est loin des rêves de pirates, de chevaliers et de magiciens qu'on faisait quand on était jeunes, non?

Et il y en a encore qui trouvent que grandir a du bon...

A part ça, prendre l'avion nuit à l'environnement, donc prenez le train, ou subissez mon courroux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ouaip... ben pour une fois j'peux pas critiquer ce que t'écris.


ça m'énerve!