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mercredi 25 avril 2007

Elle m'a dit... lalala...

"Si l'amour est enfant de Bohème, alors Bohème est une pute"
Maria Callas

Désolé pour ceux qui suivent ce blog régulièrement, mais ce genre de billet va apparaître de plus en plus souvent.

J'ai un gros vide dans la poitrine. Et contrairement à ce qu'on a toujours voulu nous faire croire, ce n'est pas qu'au niveau du coeur. Le coeur semble fait de plomb et battre aussi lentement qu'un supporter réfléchit, on est d'accord. Mais un peu plus à droite, ça fait mal aussi. Un gros trou, une sorte de cratère d'obus, une énorme cicatrice palpitante à l'endroit où on a retiré ce morceau de moi.

J'ai passé l'une des plus mauvaises nuits de ma vie. Je pense que la nuit où j'ai été opéré d'une inclusion intestinale a du être assez douloureuse aussi, mais je n'avais que quelques mois et j'avoue que je ne me souviens de rien. Alors on va dire que c'est celle-ci qui remporte la palme. Je me suis réveillé toutes les deux heures... aussi sec, le cerveau qui se met en marche, et la volonté qui conteste: "non, ne pense pas, tu vas plus pouvoir dormir après"... Et si, à chaque fois je me mets à penser, à refaire en boucle les raisonnements qui nous ont conduits là où on en est... A mon grand désespoir, malgré toute ma volonté, je n'ai pas trouvé de faille.

Les mêmes questions, toujours... Pourquoi elle ne m'a pas rattrapé? Ca prouve simplement qu'elle ne m'aimait pas assez pour faire cet effort... Moi je l'aimais assez, j'ai fait l'effort pendant plus d'un an de n'être qu'un "ami", un "ex", voire un peu plus. Je ne m'en suis pas plaint avant hier. Alors tout est pour le mieux, non?

Et pourquoi je ne continuerais pas comme avant? Pourquoi je l'ai mise face à cet ultimatum? J'étais bien moi, avant, à lui dire que je l'aimais sans recevoir de réponse... Pourquoi ne pas continuer? ...parce qu'en fait non, je n'étais pas bien avant. J'ai continué un an par espoir, sans rien lui demander en retour par lâcheté, par peur de la voir quitter ma vie... Elle ne m'aurait pas aimé pour autant, parce qu'elle me voulait comme ami et que moi je ne pouvais pas, parce que si on continuait comme ça le même cas de figure finirait par se reproduire tôt ou tard... Moi qui veux plus, elle qui veut moins.

Quand les sentiments s'opposent en bloc à la raison, ça fait des étincelles monstrueuses. Si je m'écoutais j'irais la prendre dans mes bras tout de suite, au moins mes sentiments seraient comblés. Pour un temps. Environ 10 secondes. Ensuite ils se rangeraient de nouveau du côté de ma raison, et exigeraient plus eux aussi. Et il faudrait encore choisir: souffrir de ne pas avoir ce qu'on veut, ou souffrir d'abandonner la situation.

Ce que je ressens pour elle c'est de l'Amour, celui avec un grand A, la majuscule de l'honneur. Et j'emmerde ceux qui voulaient me faire croire que ce n'était qu'une obsession. Je l'aimais. Je l'aime toujours. Je pourrais faire une grande emphase pour exprimer à quel point mes sentiments étaient forts, comparer tout ça à des sommets vertigineux et autres... Mais tout le monde a compris. Je l'aime, elle non. J'ai fait ce qu'il fallait... mais il n'en reste pas moins que c'est complètement crétin d'abandonner la femme de sa vie, quelle qu'en soit la raison. Sauf si la raison est qu'elle ne veut pas l'être, la femme de ma vie. J'en sais rien.

Etrangement je continue à espérer une petite autodestruction, juste pour voir si ça peut faire sortir d'elle ce que j'attends. Cette nuit je me suis levé et j'ai louché sur les ciseaux à ongles d'une manière qui ne m'étais jamais arrivée. Il paraît que ce genre de pulsion c'est pour attirer l'attention, et pour exprimer sa douleur. Je pense que c'est vrai.

A part ça, plus rien ne me motive... Je sens qu'aller en cours va être un calvaire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors alors...
Je tiens à dire que ta dernière phrase me fait réfléchir...
J'ai un gros handicap : je ne te connais pas [oui, on se connait au premier sens du mot, on se cotoie plutot mais je ne connais rien de ton caractère ; je vais essayer de faire sans...] !
Je me souviens d'une conversation que l'on a eu récemment et je te demandais si ce que tu faisais comme cursus scolaire te plaisait et tu m'a répondu que oui, que même c'était un genre de vocation, un vrai passionné quoi...
Je me suis rendue compte que c'était très rare à notre époque, une personne qui va en cours et qui sait pourquoi, qui s'imagine déjà dans le futur, qui sait où elle va, c'est rare et précieux. C'est précieux parce que ça permet d'avancer, d'avoir des ambitions, des buts à réaliser... Et puis, pouf, je lis "plus rien ne me motive, je sens qu'aller en cours va être un vrai calvaire...". Je mets cette phrase en parallèle avec la dernière question que tu poses dans ton billet précédent et qui n'est pas sans importance "est ce que ça vaut le coup que je reste à Metz ?". En l'occurence, tu remets tout en question...
Normal, tu viens de vivre un des pires moments que l'on peut souhaiter à qqun, et, visiblement, tu vas avoir du mal à t'en relever...
Je ne connais pas toute l'histoire, à vrai dire, je ne connais que ce que je viens de lire mais ça me permet de m'imaginer le reste et le peu que j'ai lu me montre déjà à quel point cette histoire est importante pour toi ! Bref, ce n'est pas pour ça que j'écris tout ça.
Moi, ce qui me tracasse est le fait que tu ne sois plus motivé et j'ai bien peur que le jour où tu vas te remettre de tout ça, tu sois complètement largué et que tu aies de mauvaises surprises ! Une chose est sûre, tu dois réfléchir, penser à ce que tu dois faire. Continuer à aller en cours dans cet état, tout foirer et un jour regretter ? Te prendre en main parce que c'est ce que tu aimes, te mettre le "feu au cul" et réussir, malgré ta souffrance ? Te prendre une année ou un mois ou une semaine "sabbatique" pour aller voir ailleurs, autre chose, méditer, sortir toutes ces idées noires de ton esprit et revenir conquis d'un air nouveau ? Une chose est sûre, il faut que tu répondes SEUL à toutes les questions que tu as posé dans ce billet, il faut que tu y vois plus clair. Visiblement, tu as déjà franchi un nouveau cap dans cette relation, maintenant, il faut que tu saches comment ça va évoluer... Mais en parallèle, il ne faut pas que tu mettes tout en l'air, tu aimes ce que tu fais, préserve-le !
Je sais que ça va te paraitre futile par rapport à ce que tu vis en ce moment, mais il faut que tu réfléchisses à tout ça, seul, à tête reposé, en ayant pris du recul. Pour ça, il faut que tu mettes toute ta souffrance de côté, que tu analyses tout ce que tu as vécu depuis avec cette personne, comment tu as ressenti ce que tu as vécu, que tu analyses l'Amour que tu as pour elle, comment il pourrait évoluer...
Il faut que tu saches précisément quelle serait l'atmosphère idéale, le moment idéal, la manière idéale pour faire ce travail de remise en question le plus sereinement possible et qu'il soit bénéfique...
Voilà, désolée pour ce long monologue mais je déteste voir les gens souffrir et je veux vraiment que tu t'en sortes...
Pense z'y !

Anonyme a dit…

La raison risque d'avoir de la peine de s'exprimer.