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mercredi 2 mai 2007

Moral en berne

"Déprime pas ma poule, il reviendra bien un jour ou l'autre ton jules... C'est pas comme s'il allait partir pendant vingt ans!"
Sa nourrice à Pénélope


J'ai mal au ventre. Je n'ai aucune motivation. Plus rien ne m'intéresse. Si je reste trop longtemps sans faire quelque chose pour m'occuper, mon esprit se bloque sur elle. J'ai envie d'entamer des matchs de boxe contre les murs. Je me sens plus bas que terre. Bref, en un mot comme en cent, je déprime.

La déprime, c'est mal vu. Quand on entend ce mot, on associe immédiatement ça aux nanas échevelées aux yeux cernés qui se bourrent d'anxiolytiques et passent leur journée au lit, aux cadres supérieurs qui craquent et se mettent à pleurer en plein conseil d'administration, ou aux adolescents pâlots habillés avec les rideaux du salon qui se maquillent et tirent la gueule toute la journée parce que leur vie est déprimante et qu'il faut bien le faire savoir à tout le monde.

Au sens neuropsychologique du terme, la déprime c'est un truc compliqué qui est sans doute très différent de la dépression (en météo aussi d'ailleurs: le présentateur ne parle jamais de déprime sur la moitié Est de la France, pas plus qu'il ne parle de coup de mou sur la presqu'île du Cotentin), et qui doit impliquer des mécanismes de défense et de report de choses non vécues ou refoulées, enfin ce genre de bidule. Mais j'ai pour règle de ne jamais être d'accord avec les psychologues. Alors la déprime, en gros, c'est une maladie psychique qui se décline sous un certain nombre de symptômes:

- Baisse de motivation
- Envies foudroyantes de choses qu'on ne peut pas obtenir
- Boules et noeuds divers dans les entrailles, entre la gorge, l'estomac, les intestins et les bidules au milieu
- Sensation de manque de quelque chose qui semble vital
- Tendance à trouver la vie trop injuste
- Perte d'appétit
- Tendance à vouloir en faire profiter tout le monde, de manière à être consolé même si on fait semblant d'être inconsolable
- Tendance à vouloir envoyer chier tout le monde parce qu'ils sont trop bêtes pour comprendre ce qu'on ressent
- Tendance à compenser de manière boulimique, par la nourriture, le travail, la télé, l'écriture, etc.
- Envie de redevenir enfant parce qu'à l'époque c'était quand même plus simple
- Impression d'avoir de l'air qui passe à travers la tête

Enfin en tous cas, c'est comme ça que je le vis. Ou alors j'ai simplement chopé la grippe.

Je devrais bosser, mais j'y arrive vraiment pas. C'est lourd.

A part ça, euh... rien de spécial. Malheureusement.

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