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lundi 7 mai 2007

Nostalgie de Woodstock

"Flower power, mais pas trop quand même parce que je suis un peu allergique au pollen."
Joan Baez



C'est en regardant ce clip sur le blog de ma soeur que l'évidence m'a frappé: je suis nostalgique de Woodstock.

Les fleurs dans les cheveux, les rockstars adulées comme des dieux, les chansons peinardes qui parlent de paix sur terre et d'amour universel, les couleurs et les jeans à franges... J'aurais bien aimé connaître ça.

En ces temps bénis les jeunes n'avaient pas honte de sortir dans la rue pour protester contre leur gouvernement. Ils savaient ce que "faire la fête" voulait dire. Ils n'avaient pas peur pour leur avenir, leur carrière ou leur réputation: ils s'en faisaient d'abord pour leurs petits camarades partis se faire découper en tranches au Vietnam, ou balançaient des pavés contre les CRS à la botte d'un gouvernement réactionnaire... A l'époque, on connaissait la solidarité et on n'était pas fier comme maintenant de notre égoïsme ne tournant qu'autour de nous... Entre les refus d'aller manifester parce que "ça ne nous concerne pas" ou parce que "ça met en danger notre avenir" de louper deux cours pour aller dire ce qu'on pense, je me dis que la conscience politique des jeunes est peut-être plus importante qu'avant, et que c'est justement pour ça qu'on se retrouve avec un pareil président.

A l'époque, c'était l'amour libre : le plus important était l'attirance physique simple: tu me plais ou tu ne me plais pas. L'amour était ce qu'il était: une attirance entre deux êtres, pas un réseau de complications psycho-philosophiques où l'autre doit correspondre exactement à notre vision du bonheur ou s'attendre à devoir changer pour rentrer dans la case...

A l'époque, on connaissait la musique, et on n'aurait jamais fait autant de tapage avec la mort surmédiatisée d'un jeune gars avec un demi-album à son actif, si Joan Baez, Jimi Hendrix et les autres étaient dans les parages...

A l'époque, la mode était aux cheveux longs, aux fringues colorées et aux pieds nus... Pour moi ça vaut mieux que les cheveux version aérodynamique avec une crête pleine de gel, des manteaux à fourrure en poil de cul même pour les mecs, des pantalons cintrés pour tous, des lunettes de mouche et des chaussures à semelles compensées...

Je regrette de ne pas avoir connu Woodstock. S'il faut vraiment me réincarner, alors choisissez de me faire naître pour avoir 20 ans en 1965, en France ou en Amérique. Et par pitié, laissez-moi mourir d'overdose avant mes 50 ans, avant de devenir un "soixante-huitard" sarkozyste inquiet pour son patrimoine financier et vautré dans la soie, ou un pèquenaud arriéré texan parfaitement heureux du bilan de Bush.

A part ça... Boooorn to beeee wiiiild!!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Héhé! Tout à fait!