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mercredi 18 juillet 2007

Service minimum

"Promis, si le gouvernement se met en grève, on ne demandera pas de service minimum... De toutes façons ils y sont déjà."
Jack Lang

Ca fait longtemps que je n'ai pas poussé de gueulante. Alors ce soir, ça tombe. Le sujet: le service minimum.

Pour ou contre? Résolument contre.

Techniquement, le droit de grève, c'est quoi? Arrêter de travailler, cesser la production, ne plus offrir de services aux consommateurs de manière à interpeller le gouvernement ou le patronnat et leur demander de changer certaines choses. Droit inaliénable acquis au cours de durs combats jadis, au temps des drapeaux rouges, des barbecues derrière les barricades et des pavés sur les CRS (le bon temps quoi).

Techniquement, le service minimum, c'est quoi? Obliger les gens qui font grève à fournir quand même des services, de manière à ce que les gens qui dépendent de ces services n'aient pas à changer leur rassurante routine quotidienne.

Par exemple, si les salaires des chauffeurs de bus ne sont pas augmentés par rapport à l'augmentation constante des prix, leur pouvoir d'achat est diminué. Si malgré leurs revendications, les entreprises et/ou le ministère des transports ne cède(nt) pas, ils se mettent en grève et arrêtent de mener les gens d'un bout à l'autre des villes.

Mais les gens ne sont pas contents, parce qu'ils ne peuvent plus prendre le bus. Au lieu de se demander pourquoi les chauffeurs ne les laissent plus monter, ils se contentent de râler après ces "foutus grévistes", et se disent que, quand même, le service minimum c'est bien pratique.

Pratique, oui. Mais dangereux. En mettant en place le service minimum, les chauffeurs de bus assurent quand même les liaisons. Donc qu'est-ce que ça peut leur foutre, aux patrons et au gouvernement, qu'ils soient en grève? Tant mieux, qu'ils fassent grève, on les force quand même à faire leur travail et en plus, sans les payer. Elle est pas belle la vie? Résultat le blaireau moyen est content, il peut prendre son foutu bus et laisser les chauffeurs dans leur merde, après tout c'est pas son problème, lui il a déjà à penser à régler la facture du gaz.

Le principe de la grève, c'est de ne pas produire, de bloquer une activité pour forcer les instances dirigeantes à comprendre ce qui va mal. Si on force à travailler, quel est l'intérêt du droit de grève? Au lieu de penser à son petit nombril, le blaireau moyen ferait mieux de penser à ceux qui font grève. En général, ils ont une raison, et s'ils font chier le monde, ce n'est pas pour le plaisir, c'est pour qu'on en parle et qu'on les entende. Le but d'une grève (ce que tout le monde semble avoir oublié), c'est que les gens qui en souffrent se disent "foutu gouvernement, il peut pas faire quelque chose pour débloquer la situation?", tout en étant solidaire avec les grévistes qui font ce qu'ils croient être bon pour eux.

Maintenant, c'est "ah non fait chier, MOI j'ai besoin de mon train, MOI je dois le prendre, MOI j'ai pas que ça à foutre de penser aux autres, MOI je veux un service minimum pour prendre le train même quand y'a grève". Moi, moi, moi. Société d'égoïstes de base. Sarko a promis d'abattre les souvenirs de mai 1968? Qu'il se rassure, on n'a déjà plus trop besoin de son aide... On est déjà devenus très cons avant qu'il arrive.

LE sujet obligatoire, le CPE. Je me souviens avoir râlé contre les occupations des facs, parce qu'elles n'avaient, souvent, rien de démocratique (merci l'UNEF, c'est pas comme ça que ça changera l'implication politique des étudiants...). Mais sur le principe, empêcher les facs de tourner jusqu'à ce que le gouvernement craque, j'étais d'accord. J'ai fait des manifs, j'ai participé aux AG, et j'ai voté pour le bloquage partiel de la fac. Oui, partiel = service minimum. Parce que, que les étudiants aient la possibilité d'aller à la BU ou de nourrir les bestioles dans les labos, ça ne fait pas vraiment mieux tourner la fac. La grève, c'est bloquer une activité du pays jusqu'à ce que des mesures soient prises.

Le seul sujet sur lequel je veux bien négocier, c'est le service minimum dans les hôpitaux, parce qu'ils ont en main des vies humaines et il paraît que c'est important. Là, ok, admettons. Il faut bien que les CRS qui se prennent des pavés aillent se faire soigner quelque part.

De nos jours, le blaireau moyen veut que les bus tournent même quand y'a grève, que les écoles, collèges et lycées puissent accueillir ses gosses même quand y'a grève, que les facs soient ouvertes avec des cours, des TD et tout même quand y'a grève, que les manifs n'empêchent pas de circuler et ne fassent pas trop de bruit (y'en a qui bossent) et qu'on évite de le déranger pendant la pause repas pour lire des tracts. Bref, la grève, il n'est pas contre, à condition de ne pas la voir.

Moi ça m'énerve. On démolit le droit de grève, et en plus les gens sont d'accord. Comme ça ils pourront prendre le bus et aller à la fac, on s'en fout si les autres se font enc****. Génial. La France, pays des droits de l'homme? La France, tête d'affiche de la solidarité? La France, liberté, égalité, fraternité?

Je me marre.

A part ça, les smileys ça marche pas là-dedans...

10 commentaires:

Ju&Sab&Marylou a dit…

Je ne cautionne absolument pas le principe du service minimum mais imagine l'espace d'une seconde que tu as la vie que mènent la majorité des personnes en ce moment, pour résumer : une famille à nourrir, un crédit de maison qui te pompe tout ton pognon, une voiture voire deux à entretenir, les factures à payer, les assurances et mutuelles, les frais divers [portable, internet, câble...] et quand même la bouffe et même des fois les frais imprévus qui te tombent sur le coin de la gueule quand tu ne t'y attends pas...
Bref, imagine que tu vis ça, que tu as un boulot de misère où tu gagnes le minimum, où tu subis tous les jours parce qu'il faut bien ramener le salaire.
Imagine aussi que tu vis un stress constant du fait que ton patron te met la pression tous les jours, qu'il faut emmener les enfants à l'école, ne pas rater ton train ou RER ou métro ou bus... Que malgré tout ça, tu es quand même à découvert tous les mois et qu'en plus, EN PLUS, il faut rendre ta femme heureuse et être un père formidable !!
J'te raconte pas l'état de nerf dans lequel tu pars le matin au travail...
Imagine maintenant qu'un matin, tu ne puisses pas aller au travail parce qu'une minorité de personnes réclame un salaire plus important, ou des conditions de travail moins dures, ou quoi que ce soit... et que toi tu subis ton boulot tous les jours parce que tu ne peux pas faire autrement et que tu sais que si tu ne vas pas un jour au travail, ce jour là ne te sera pas payer, malgré le fait que ce soit CONTRE ton gré, t'as qu'à te démerder après tout, hein ? Alors quand c'est plusieurs jours de suite...
Ben là d'un coup je me mets à la place de ces gens qui vivent dans des conditions de stress et de surmenage pas possible, inhumaines même je dirai... et je comprends que soit mis en place un service minimum... Tu sais, tous ces "blaireaux moyens" qui ne cracheraient pas sur la mise en place d'un service minimum ne sont pas forcément des PRO-SARKO. Ce sont à la base des gens qui subissent leur vie, nous ne sommes pas là pour les juger, mais tu sais, dans ton rôle d'étudiant entretenu par papa/maman, je ne pense pas que tu sois dans la meilleure position pour juger et une fois de plus rabaisser ces gens.
Quand tu commenceras à gouter aux joies de la vie active, et quand tu seras totalement autonome et indépendant, on en reparlera, j'espère seulement que tu auras évolué et que ton regard sera plus tolérant sur ces gens qui ne demandent qu'à sortir de leur merde !
Merci, Au revoir !
*claque la porte*

Moune a dit…

Mine de rien, je fais quand même partie d'une famille qui sait ce que c'est, le droit de grève. Ma mère les a faites quand elle pensait devoir les faire, et quand mon père était au chômage, ça n'a rien changé, elle les faisait quand même. Il y a plus important que le petit égoïsme de chacun. Il me semble que la grève, c'est pas vraiment nouveau comme truc, ça fait un petit moment déjà que ça existe... Et les gens, avant, ils étaient solidaires, stressés ou pas, angoissés ou pas. La solidarité, c'est l'inverse de l'égoïsme. Toi, tu me demandes de comprendre les égoïstes? Je n'ai pas été élevé comme ça, désolé: pour moi, ce qui importe c'est que chacun ait le droit de se défendre, et plomber le droit de grève des autres pour son petit confort, je trouve ça égoïste, et rien, et surtout pas "l'angoisse du pauvre petit employé martyrisé par son patron", ne peut excuser le fait d'empêcher ceux qui veulent faire grève d'exercer leur droit fondamental.

Je déplore l'égoïsme croissant de cette société. Il y a seulement dix ans, en cas de grève des transports par exemple, les gens s'entraidaient et prévoyaient du covoiturage. Ou alors, en cas de grève des écoles, on mettait les gosses chez la grand mère ou la voisine, on payait parfois la note mais on le faisait avec le sourire, tout simplement parce qu'on était solidaire. Maintenant, égoïsme partout, hors de question de payer pour les autres. Et ça, c'est le cheval de bataille de Sarko, ne t'en déplaise: chacun sa gueule, et les poules seront bien gardées.

La vie qu'ont les gens, dans une certaine mesure, ils la choisissent, au moins autant qu'il y a 20 ans. Ils choisissent d'avoir un gosse ou non (peut-être plus que maintenant), par exemple. Ils sont en grande partie responsables de la vie qu'ils mènent.

Si la "minorité de personne" réclame quelque chose, au lieu de se braquer connement en se disant "j'ai pas cette chance", il y a quand même nettement plus intelligent à faire. Entre autres, comprendre pourquoi ils font grève et voir si on les soutient ou pas, ça me semble le strict minimum. Et ensuite, si on n'a "pas le choix", il faut se syndiquer, s'organiser, demander des entrevues pour des conditions moins stressantes, etc. C'est trop facile de plaindre les pauvres petits employés qui ne peuvent rien faire, et qui pensent à leur gueule avant le bien commun.

Alors un truc : le coup de "contre ton gré", ça me fait marrer. Et puis quoi encore, il faut demander leur avis aux usagers avant de faire grève? Mais c'est de pire en pire, ce pays... Les préavis de grève ça existe, il suffit de s'organiser avant, en général si on s'informe un minimum on sait que tel ou tel jour, les bus ne passent pas, on téléphone aux potes pour le covoiturage, etc.

Le stress, ce n'est pas une excuse pour flinguer le droit de grève, désolé. C'est au stress de diminuer, pas au droit de grève de se plier.

On parle d'idéologie, là. Quelqu'un qui fustige le droit de grève en ne pensant qu'à sa pomme devrait avoir le droit de le faire sous le simple prétexte qu'il est stressé, donc qu'il a le droit d'être égoïste? Désolé, je n'adhère pas du tout à ce mode de pensée.

Les difficultés financières, je les ai connues dans ma famille. Le chômage, les comptes au plus bas, les angoisses dues au fric, les crises de nerfs des parents, je connais, alors on évite de me faire passer pour le petit bourgeois pédant de la gauche caviar, merci. Je ne suis peut-être pas dans le monde du travail, mais le droit de grève, je sais ce que c'est, le CPE a été un bel exemple d'égoïsme des étudiants d'une part (moi, ma gueule, mon année, et je m'en fous du CPE parce que je serai fonctionnaire/à mon compte/chercheur) et d'autre part la preuve que ceux qui gueulent le plus ne sont pas toujours ceux qui ont raison. Mais l'ambiance grève, je connais. L'ambiance "je suis stressé pour mon avenir", je connais.

Je ne serai pas tolérant envers des gens qui refusent à d'autres gens le droit de faire grève, point barre.

Ju&Sab&Marylou a dit…

Ok, tu as connu le stress, ok, tu n'es pas un "petit bourgeois pédant de la gauche caviar" [et ce n'est pas ce que j'ai dit, y'a une différence avec le fait d'être entretenu, ça veut pas forcément dire que tes parents roulent sur l'or, j'ai été étudiante entretenue aussi.. bref, c'est pas ce que j'ai dit, pas d'extrapolation, merci...], ok tu as connu les problèmes d'argent [tu le dis toi même "de tes parents", ça change tous les paramètres...]. Moi ce que je te dis, c'est que ces personnes là, enfin, certaines de ces personnes [évidemment, y'a des cons partout, des vrais chieurs qui comprennent rien, c'est pas eux que je défends...] sont dans des situations de stress comme tu ne les as jamais connues. Tu contrôles plus rien, ça n'a rien à voir avec le stress d'un examen ou autres, ça t'attaque le cerveau [l'ayant vécu à petite mesure, je sais de quoi je parle], ok ces gens ont choisi leur vie mais tu admettras que chacun peut faire des erreurs, je le répète, on est pas là pour juger ça...
Je ne me fais pas la porte parole du service minimum, je te demande juste de comprendre que ces gens se sentent délaissés, c'est une forme d'égoïsme, certes mais il ne faut pas faire d'amalgame. Il y a égoisme et individualisme. Qqpart, dans nos choix, nous sommes tous égoistes, même toi c'est comme ça... Je suis un peu moins tolérante sur les comportements individualistes...
Je ne te demande pas de cautionner ça, je suis la première à ne pas le faire, je te demande juste de comprendre...
Tu ne peux pas comparer ce qui se faisait "dans le temps", comment les gens agissaient et comment ça se passe maintenant... Le passé est le passé, c'est con mais c'est comme ça, je serais la première à sauter de joie si c'était possible de revenir en arrière... Notre société prône l'individualisme, c'est un fait, je suis la première à le combattre...
Maintenant, si tu n'es pas prêt à être tolérant envers les gens qui "refusent" à d'autres gens le droit de grève, je t'approuve complètement. Je te demande juste de comprendre ceux que ça emmerde, ceux qui malgré tout, se donnent corps et âme pour aller au boulot et permettre à d'autres d'y aller, oui ça existe encore les gestes solidaires... Faut arrêter d'être aussi defaitiste, ça existe encore, et heureusement !
Et puis, tu sais, tu n'as pas à prendre aussi mal le fait que je te traite "d'étudiant entretenu par papa/maman", ce n'est pas une insulte, c'est le cas en plus, tu le dis toi même, y'a aucun sous-entendu...
Voilà, tout ce blabla juste pour te demander d'être un peu plus compréhensif, non pour te convertir à qqch en quoi je ne crois pas moi même...
A bon entendeur, salut ^^
*laisse la porte entrouverte pour qu'il y ait un petit courant d'air... IL FAIT TROP CHAUD!*

Moune a dit…

Non mais je suis compréhensif. Je comprends que ça fasse chier, les grèves, vu que c'est fait pour ça. Je comprends les gens qui râlent quand ça leur tombe dessus, parce qu'ils n'ont pas une thune pour s'en sortir. Ils ont tout à fait le droit de râler pour que ça change, parce que le droit d'aller travailler (donc uniquement dans le cas des grèves des transports) est aussi important que de pouvoir faire grève.

Ce qui m'emmerde, c'est l'idée du service minimum, parce qu'en aidant les uns à s'en sortir, on empêche les autres de le faire, le tout en faisant le jeu du gouvernement. Je trouve déplorable que les gens soient assez égoïstes (ou individualistes, chacun son vocabulaire) pour accepter ce mode de fonctionnement qui ne vise qu'à diviser pour mieux régner.

Il n'y a pas si longtemps, pour pallier aux grèves des transports, les entreprises organisaient elles-mêmes le ramassage des employés. Ca, c'est un comportement citoyen, respectueux et solidaire (et pourtant c'est les patrons qui le faisaient, à leurs frais, comme quoi c'est pas tous des pourris). Et quand il y avait grève, dans le temps, pas un seul patron ne reprochait à ses employés d'amener ses gosses au travail. Il y a toujours des solutions, le tout est de savoir distinguer les bonnes des mauvaises. Et à la place du service minimum, il y en a un stock. Organiser le ramassage des employés, les faire bosser chez eux pendant la grève en donnant des instructions par téléphone quand c'est possible, organiser le covoiturage à l'avance, tout ça, c'est des actions solidaires et citoyennes qui ne défavorisent personne, qui sont des adaptations aux situations et qui respectent aussi bien le droit de grève que le droit au travail. C'est aussi aux entreprises de se bouger pour que leurs employés viennent travailler en temps de grève.

Et en effet, je suis en partie entretenu par mes parents ces derniers temps, chose que je vis assez mal compte tenu de leur situation actuelle et qui explique le fait que je sois assez chatouilleux sur le sujet... mais c'est un autre débat. C'était juste pour dire que je ne suis pas dans mon cocon au-dessus du monde, je ne suis pas réfugié dans le monde des idées, parce que le quotidien des grévistes et des gens empêchés de bosser par les grévistes, je connais. Le stress de ne pas avoir son année est largement comparable au stress de ne pas pouvoir bosser un jour ou deux, en particulier parce que les grèves des facs sont en général assez longues, comparées à celles des transports, d'EDF GDF ou de l'éducation nationale, par exemple. Donc je pense être tout à fait capable de visualiser l'état des gens qui subissent les grèves.

Ju&Sab&Marylou a dit…

C'est marrant, quand on se calme, de suite on est plus posés... Là, je comprends un peu mieux, c'est moins vindicatif ^^

Sagissant de l'entretien par les parents, je comprends, c'est pas facile, à 15/16 ans, c'est le panard mais là, t'es entre les deux, ça passera, et puis qqpart, c'est plaisant pour un parent de permettre à son enfant de s'accomplir dans les études, même avec une situation financière juste juste, on est à peu près tous passés par là... Courage, ça passera et profite z'en, après, tu pleureras quand tu verras tes 30€ sur ton relevé de compte et que tu auras ton loyer à payer illico [je ne te le souhaite pas :)].

Gloire à ceux qui auront tout lu, chapeau, même moi je me sentirais pas, mwoarf...

Anonyme a dit…

J'ai tout lu !!!
niark niark niark !
euh, par contre, pas la foi pour répondre là ! ^^

Anonyme a dit…

Je suis dans la vie active. Y'a bien longtemps (4 ans, même) que Papa et Maman ne m'ont pas donné d'argent pour vivre. Je paie un loyer, la bouffe, le gaz, l'electricité, internet, le téléphone, les orties au resto, le cinéma, ect ect.
Je suis très loin de bien gagner ma vie puisque n'ayant pas encore les diplomes correspondants à mon métier je gagne le smic parce que "non qualifiée".
Et oui quand il y a grêve, ce n'est pas évident d'aller au travail.
Pourtant, n'en déplaise à ju&sab... je suis CONTRE le service minimum.
Parce que de toute façon les français ne sont JAMAIS contents mais que le droit de grêve est un droit encadré par la législation
et qu'on n'a pas à revenir dessus. On va nous enlever beaucoup de choses pendant les 5 ans à venir, alors essayons d'en sauvegarder un maximum.
Parce qu'en 5 ans de vie professionnelle j'en ai connu des grêves de transport, que ce soit à Angers, Toulouse ou Paris et que jamais, jamais, je ne suis restée bloquée chez moi à cause de ça. Oui j'arrivais en retard mais il se trouvait toujours quelqu'un pour faire du co-voiturage, même à l'improviste et oui il m'est arrivé de me taper la traversée de deux arrondissements à pied. Aucune des entreprises pour lesquelles j'ai travaillé du moment que je les informais de mon retard m'ont enlevé des sous sur ma paie. Les gens qui restent "bloqués" les jours de grêve ne veulent pas se bouger. Quand on veut, on peut, quand on veut on passe outre son petit confort personnel à la con.
La dernière raison pour laquelle je suis contre le service minimum c'est qu'on est DEJA dans une france d'assistés sociaux. Le Français lambda est assisté jusqu'à la trogne. Mes amis d'origine allemande ou suedoise ou italienne nous considère comme des bébés. Créer un service minimum pendant une grève c'est enlever encore un peu plus la capacité du français à se demerder tout seul : on lui enlève le choix de réfléchir à pourquoi ces gens font la grêve, y'a bien une raison, non ?
La raison doit pas être très importante puisqu'il y a un service minimum. On ne se contente plus de lui lacer ses chaussures, non, on réfléchit à sa place et on rend peanuts l'importance/la volonté de pression du droit de grêve. Comment exercer un quelconque impact quand il y a un service minimum ?
Ce n'est plus une question de petite vie tranquille surtout ne sortons pas nos habitudes, là, c'est une remise en cause de nos droits fondamentaux. Mais le français lambda s'en fout ça, il a trop de stress qui lui attaque le cerveau, il vaut mieux penser pour lui.
*bibadaboum*
B.

Ju&Sab&Marylou a dit…

J'en ai marre qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas dit...
Je vais finir par ne plus poster...
J'ai répété plusieurs fois que je ne cautionnais absolument pas le service minimum..., mon intervention n'avait pas pour but de démontrer l'intérêt de cette démarche...
C'est juste que ça me choque que moune use et abuse de termes dénigrants envers tels ou tels groupes de personnes ...
Alors, ok je me suis fait l'avocat du diable, si on me connait un tantinet, qu'on connait ma vie, on se doute que mes arguments ne reflètent absolument pas ma manière de penser, de vivre...
C'est juste que je suis une personne qui accorde un certain respect aux autres personnes et que ça me fait du mal de voir que l'on peut rabaisser des gens qui n'ont rien demandé à ce point... Je suis une personne qui cherche le meilleur en chacun et je ne supporte pas qu'on crache sur des gens comme ça, sans même les connaitre... Enfin, je vais pas m'étaler, ma manière ne doit pas être très bonne vu comme magrat le prend, je dois avoir du mal à me faire comprendre... Ca m'apprendra à jouer à robin des bois...
Sur ce, bonne nuit, les débats, c'est fini pour moi, ça m'use les nerfs et après, attention, je risque d'être trop tolérante...

Anonyme a dit…

Je n'ai pas dit que tu étais pour le service minimum mais l'énumération des frais de "la vie" de ton premier commentaire incitait à penser que tu considérais que quelqu'un de salarié avec des charges et une vie de famille sur le dos était forcément pour...
Tout ce que j'ai dis c'est que j'étais le contre-exemple même de ce genre de pensée. Ton argumentation première, même si tu es revenue dessus après, était quand même que Moune ne pouvait pas comprendre et ne "savait pas" parce qu'il est étudiant et ne connait pas tous ces tracas quotidiens.
Je trouve ça réducteur, je voulais te le faire savoir, là était toute la valeur à accorder à mon "n'en déplaise".

Anonyme a dit…

Je rajouterais que : "si on me connait un tantinet, qu'on connait ma vie, on se doute que mes arguments ne reflètent absolument pas ma manière de penser, de vivre..."

Oui, mais moi je ne te connais pas, quand on réagit sur un tel sujet sur un blog public, il faut s'attendre à ce que les gens qui ne te connaissent pas...ne te comprennent pas. Sur un tel sujet il faut choisir son camps, moi je ne connais pas ta vie, comment suis-je sensée savoir si tes arguments sont du lard ou du cochon ?