Statistiques

Environ 0% des lecteurs actuels de ce blog sont morts au cours des dernières secondes.

jeudi 3 mai 2007

Rancoeur

"Arrête de penser, tu vas nous faire une méningite! C'est pas comme si tu avais l'habitude..."
Ce que pensent mes potes.



En fait, le plus dur c'est le matin. C'est le réveil, quand la première chose qui s'encastre dans mon cerveau est son visage. Tous les matins, c'est le coeur qui tangue, la douleur en se rappelant ses mots, en se souvenant l'absence totale d'amour...

Plus j'y pense et plus je lui en veux. De ne rien ressentir pour moi, d'abord, alors que moi j'aurais donné mon âme pour elle si je croyais à l'existence de l'âme. Et puis surtout de le savoir depuis un bon moment, qu'elle ne m'aimait pas, et de m'avoir laissé m'enchevêtrer dans mes sentiments de plus en plus forts, dans mes déclarations d'amour et tout ce qui allait avec. De n'avoir rien dit avant que je lui pose la question franchement, de m'avoir laissé croire et espérer sans rien me dire. Plus j'y pense, plus je trouve ça horrible. Plus je m'imagine en situation, plus je me dis que moi, j'aurais agi différemment. Et comme chacun sait, les actes de quelqu'un qui agissent à l'opposé de comment on aurait agi nous-même sont souvent considérées comme des choses abominables.

C'est le cas ici. Je pourrais simplement lui pardonner, me dire que c'est une handicapée sentimentale et qu'elle ne se rendait pas compte de mes sentiments... Mais ce serait aussi la traiter de courge aveugle, ce qui n'est pas le cas. Elle savait ce que je ressentais pour elle, elle avait conscience de mes espoirs, de ma passion pour elle, et il faut que je lui demande franchement ce qu'elle ressent pour moi en lui posant des questions d'une précision chirurgicale pour enfin savoir à quoi m'en tenir. Je n'arrive plus à lui trouver d'excuse, je trouve que c'est impardonnable de faire souffrir quelqu'un qui nous aime pendant autant de temps, en le laissant espérer pour rien. Peut-être que c'est parce que je suis du mauvais côté de la barrière, mais ça m'étonnerait: les rares fois où des personnes attirées par moi ne m'attiraient pas, je n'ai pas attendu des années pour leur préciser, même si je tenais à elles.

Elle ne pouvait pas ignorer ce que je ressentais. Elle a choisi. Et maintenant je suis détruit, après une apothéose de sentiments construits par mon espoir qu'elle finisse par m'aimer. Et ben non, dans ta gueule le naïf.

Je suis amer, je suis dégoûté, j'ai mal et peut-être bien que je suis injuste. Mais j'assume. J'en ai assez de faire comme si tout était ma faute.

Le matin, c'est le moment où ça cogne, où je n'ai pas encore dressé les barrières pour m'empêcher de péter un plomb à la fac. Heureusement que quand je sors de mon appart, je retrouve un visage à peu près impassible. A peu près. Le soir, ça va mieux, parce que j'y ai tellement pensé pendant la journée que mon esprit se met en pause. Ensuite c'est la nuit, et je rêve d'elle une fois sur deux. Et à nouveau, le matin.

J'en ai assez. Je me suis fait avoir, soit elle a été trop malhonnête, soit j'ai été trop con... soit un peu de deux.

Ca arrive. Des fois. Mais pourquoi, sacrés Dieux, toujours à moi?

A part ça, direction la spatialisation et le krigeage... Vous ne savez pas ce que c'est? Ben moi non plus, la nuance c'est que j'ai quand même un rapport à faire dessus.

Aucun commentaire: